Je me suis mis au comics assez récemment. Bon, j'en avais lu quelques un à l'époque ou j'étais jeune et fringuant (il y a un bon moment quoi). Et en allant à ma librairie ma gentille vendeuse (folie d'encre à Gagny) m'en a conseillé quelques un.
C'est donc la que je suis tombé sur Mutafukaz. La couverture me fait de l’œil. Je prend donc le bousin (600 pages quand même). Je me dis dans un premier temps, vu le poids même si ça ne me plait pas je pourrais toujours m'en servir comme altère (plutôt pas mal).
J'ouvre enfin le bouquin et la... DAFUQ, comme ça envoie du bois grave. Le style est énorme, les dessins magnifiques. Ont passe du comics, au manga, des pages n&b aux pages en couleurs. Bref je suis conquis.
Pour l'histoire, si vous êtes fan des beaux super héros en slip moulant qui sont tout gentils tout plein et qui aide les vieilles a récupérer leurs saloperies de chat coincé en haut d'un arbre passer votre chemin. Les seules mecs en slip que vous verrez dans ce comics seront des catcheurs mexicains complètement déglingué. L'ambiance est très street, hip hop et il y a aussi beaucoup de référence à la culture pop et geek.
Ici nos héros sont de véritable looser. Ils vivent à dark meat city une ville coupe gorge infesté de gang tous plus chaud les uns que les autres et il va leurs arriver galère sur galère ( je fais court histoire de pas vous spoil. Me remercier pas.)
Bref vous l'aurez compris je vous le conseil vivement. C'est vraiment énorme.
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Mutafukaz est une bande-dessinée résolument moderne, basée sur l'action, où chaque page fourmille de détails multiples.
L'ouvrage oscille entre humour, fusillades, gangs, complots, catch, ovnis, et tout un tas de choses bien barrées !
On sent de nombreuses influences cinématographiques ou vidéo-ludiques comme GTA, Independance Day, Kill Bill, pour ne citer que celles-ci.
Par ailleurs l'auteur parle aussi de géostratégie, de complots, de JFK, et de sujets d'actualité, mais toujours avec humour et décalage.
Il est plaisant de voir une cohérence stylistique tout au long des 600 pages de cette intégrale, même si certaines planches sont très originales et que l'on passe régulièrement de la couleur au noir et blanc.
Je n'ai que deux légers bémols à apporter à la qualité globale de Mutafukaz : tout d'abord le final m'a laissé un petit peu sur ma faim, ensuite vu le poids du bouquin (et même si l'armature de la BD est robuste) j'ai pu constater l'intégrale s'abime un peu, que les angles souffrent à la lecture selon la position où l'on décide de lire.
Bref, si vous aimez le n'importe quoi, l'humour, la violence, le décalé, l'action, vous pourriez fort bien accrocher à ce comic book prenant et bien foutu.
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Après la sortie de l'adaptation cinématographique récente, je me suis replongée dans cette bd qui m'avait déjà plu il y a quelques années.
Deux personnages principaux lino et vinz vont se retrouver embarqués dans un complot politique au milieu de fusillades, de gangs, de catcheurs, extraterrestres... Je n'ai pas l'attirance particulière pour ce type de scénario qui fait souvent penser à GTA. Et pourtant il nous tient en haleine va beaucoup plus loin, très prenant, mêlés d'humour, d'éléments loufoques (des cafards "de compagnie"), réutilisant les théories complotistes connues.
Au delà du scénario, les planches sont riches passant de la couleur au noir et blanc, des références artistiques et des détails... Ça vous en envoie plein la vue!!
Bref, je ne pourrais que vous recommander de lire cette bande dessinée magnifique, hors norme et incontournable si vous aimez sortir des sentiers battus.
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Je suis plutôt du genre lectrice d'humour, de trucs plus simples, mais sortir de ma zone de confort est des fois une très bonne chose.
Mutafukaz c'est un peu un Ovni de la Bande Dessinée qui se moquent de certains codes et qui part des fois un peu dans tous les sens.
En effet dans la ville de notre protagoniste, c'est pas terrible la vie, la ville est truffée de criminels en tout genre et d'ailleurs il commence à se faire traquer par des hommes en ignorant la raison.
J'ai beaucoup apprécié, mais 600 pages ça peut faire très long, surtout que j'avoue que rarement c'est longuet, mais c'est surtout beaucoup d'actions, des tas de personnages (je suis nulle pour retenir les noms..). C'est assez violent et adulte, à pas donner à des jeunes enfants donc.
Le dessin est assez beau, très détaillé!
C'est pas ce que je lis d'habitude mais c'est super, très long par contre! Je recommande !
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Cinéma de science fiction des années 80, culture hip-hop west coast des années 90, lucha libre mexicaine et bien d'autres références constituent Mutafukaz.
Le mélange détonnant sert à construire une bande dessinée unique au ton loufoque.
Un duo de héros paumé au design improbable se retrouve balancé dans une histoire rocambolesque qui les dépasse totalement. le design réussi donne un réel cachet à cette aventure sans aucun temps mort où chaque élément inattendu cache quelque chose d'encore plus improbable.
Sans révolutionner quoi que ce soit, cette bande dessinée ultra rythmée restitue ses références de manière efficace et se lit avec un grand plaisir de la première à la dernière page.
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Chaque case est riche de personnages, de gueules, de graffitis, de panneaux, et mérite que vous vous y attardiez plus que le temps de lire une bulle et de prendre conscience de l’action visuelle.
Lire la critique sur le site : Bedeo
p.264.
Quand j'étais jeune, j'ai renversé un gars à Cleveland, j'étais complètement bourré sur ma moto... les flics me sont tombés dessus alors que j'essayais de prendre la fuite. Résultat : j'ai pris deux mois à la prison fédérale... aucun de mes frères bikers n'est venu me voir quand j'étais là-bas... Seul le gamin du gars que j'avais renversé est venu me rendre visite. Il m'apportait à chaque fois un petit truc à bouffer. Il venait me voir, parce que son père hospitalisé lui avait appris le sens du mot pardon... le genre de blabla qui, d'habitude, me faisait gerber... mais ce jour-là, je me suis dit que l'homme n'était pas si mauvais, en fin de compte... jusqu'à ce que j'apprenne, une année plus tard que le gamin avait été emmené dans un terrain vague, violé et tué par un sadique... l'homme n'est pas toujours mauvais... c'est le monde qui est pourri...
"Vous savez d'où vient le nom de cette ville ? Dark Meat City ? C'est affreusement simple... les pionniers de la ville ont balancé des carcasses de viande putréfiée sur les terres convoitées pour infecter les Autochtones, les affaiblir, et les chasser de leur territoire. Voilà les fondations de la ville : de la viande pourrie et grouillante de vers et de maladies..."
p.278.
On est tous sur un caillou qui tourne à 12 000 km/h dans l'espace... tous embarqués sur le même navire, blacks, latinos, blancs, asiats... et hybrides aliens... on sait tous comment ça va finir. Chacun de nous, quoi qu'il fasse, finira par mourir... On devrait s'émerveiller de chaque instant qui passe... Mais non, on préfère se faire la guerre... c'est quoi le but de tout ça ? On vit un peu et puis on meurt... pour l'éternité. On est déjà tous mort... c'est qu'une question de temps...
p.68.
Vous savez d'où vient le nom de cette ville ? Dark Meat City ? C'est affreusement simple... les pionniers de la ville ont balancé des carcasses de viande putréfiée sur les terres convoitées pour infecter les Autochtones, les affaiblir, et les chasser de leur territoire. Voilà les fondations de la ville : de la viande pourrie et grouillante de vers et de maladies... c'est de là que vient son triste blaze... Avec des origines pareilles, pas étonnant de voir aujourd'hui que la ville soit divisée en ghettos fermés, où chaque communauté se préserve du reste de la population.
p.576.
On ne peut pas leur en vouloir : imaginer que la menace vient de l'intérieur est infiniment plus rassurant que de se dire que le chaos peut surgir de nulle part, et à n'importe quel moment.
Run en interview pour planetebd com