Muzungu

Lu dans le cadre du Prix Horizon du 2ème roman de Marche-en-Famenne (Belgique), édition 2020
C'est un roman historique très documenté, très soigné.
C'est un roman dur par le vécu des personnages.
Le point de vue est celui de François, qui écrit des articles contre les Tutsis.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, peut-être parce que, aujourd'hui, en connaissant l'histoire de ce génocide, j'ai été choquée par le personnage de François.

C'était le seul roman qu'il me restait à lire dans le cadre du Prix. J'avoue que le sujet ne me plaisait pas trop puisqu'il s'inspire de faits historiques réels qui se sont déroulés au Rwanda au printemps 1994. Ces faits génocidaires ne peuvent qu'être sordides, violents. Mais comme le 4e de couverture m'indiquait que l'écrivain avait opté pour l'angle de vue des Hutu internationalement considérés comme les "mauvais", je me suis quand même laissée tenter.

Au bout de 120 pages, j'ai abandonné. Je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire, car j'y ai trouvé trop d'invraisemblances, trop de poncifs, de "hasards" qui servent trop facilement à la narration.

Alors qu'il n'a jamais mis un seul petit doigt de pied au Rwanda et ne connait rien ni à la politique ni à la société de ce pays, il prend fait et cause depuis Bruxelles pour les Hutu, endoctriné par son ami Robert, un Hutu. Malgré les mises en gardes d'autres Rwandais ou de sa propre soeur qui a épousé un Tutsi (comme par hasard !) , François
ne veut rien entendre. Il partira au Rwanda aux côtés des Hutu. Il n'a aucun esprit critique vis-à-vis d'une cause qui ne le concerne pas du tout - il a pourtant fait des études d'ingénieur.

L'auteur aurait peut-être mieux fait d'écrire un essai pour donner cet autre point de vue sur ces faits historiques. le roman ne m'a pas du tout convaincue.

Ce ne sera pas pour ce roman que je voterai le 31/10/2020.

"Lu" dans le cadre du Prix Horizon du 2e roman de Marche-en-Famenne (Belgique)- 2020

Muzungu - Martin Buysse

Lu dans le cadre du Prix du deuxième roman de Marche en Famennes.

Muzungu veut dire blanc, dans une des langues officielles du Rwanda, le Kinyarwanda.
Blanc comme la nuance de peaux qu'ont les Tutsis, ethnie qui sera massacrée par les Hutus à coups de machettes ou d'une simple balle dans la tête pour les plus chanceux ( sic !!) entre janvier 1994 et Juillet 1994 dans ce qu'on peut considérer ( à juste cause ) comme un des plus grands génocides du XXeme siècle et cela devant les yeux borgnes de la communauté internationale ( Sic !! ).
Blanc, comme François, Belge qui va, sans véritablement connaître l'Afrique et encore moins au Rwanda, prendre cause pour les Hutus, suite à des rencontres avec des réfugiés Rwandais à Bruxelles. Il se propose alors, de les aider en engageant sa plume.
Martin Buysse nous livre une fiction percutante, un uppercut littéraire, sans véritablement prendre position pour telle où telle doctrine mais en mettant en avant l'engagement politique et le choix d'un camp.
Fiction parfaitement documentée, très proche de la réalité que je ne peux que vous conseiller.

Lu dans le cadre du prix Horizons du deuxième roman francophone. Quelques années avant le génocide rwandais de 1994, François, à Bruxelles, se lie d'amitié avec Robert, un Hutu rwandais. Il embrasse sa cause, qui parle de révolution sociale et de peuple majoritaire. Il écrit des articles anti-Tutsi, malgré les avertissements de sa soeur Charlotte, puis s'envole à Kigali où il s'improvise journaliste. Il s'empêtre dans cette cause qui le dépasse, voit et vit les horreurs que l'on connaît. C'est un roman difficile d'accès de prime abord, car il faut retenir beaucoup de prénoms, noms, organismes, et se replonger dans le contexte politique du Rwanda. Une fois ce cap passé, on suit François et ce parcours difficile, en se demandant « pourquoi »? le récit est prenant, très documenté, écrit de manière fluide, journaliste.

Martin Buysse nous emmène au coeur du génocide rwandais, en 1994. Muzungu signifie blanc et c'est du point de vue d'un narrateur blanc, François, journaliste belge, que nous allons plonger dans toute la violence de ce conflit dramatique... en suivant son cheminement où il épouse au départ une cause un peu par hasard sans en percevoir toute la complexité ni tous les enjeux.
Une vraie claque!