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EAN : 9782290072592
315 pages
J'ai lu (07/05/2014)
3.67/5   55 notes
Résumé :

Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu’il apprend que son ennemi juré, Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n’est pas mort en Russie comme il l’avait toujours cru.

Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour L’inspecteur Harry, il a aujourd’hui 87 ans et profite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Buck Schatz, le héro du livre, a 88 ans et il est juif. Pourquoi ces précisions ? Parce que son âge est le point central du roman et que l'homme a connu la déportation.

Tout cela tourne un peu dans sa caboche de papy, surtout lorsqu'on lui annonce que son tortionnaire de l'époque serait encore vivant et qu'il serait parti avec un trésor de guerre.

Voilà pour l'histoire, mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel c'est le personnage de Buck en lui-même.

Parce que Buck a été un dur avant d'être vieux, une ancienne légende de la police. Parce que Buck est une teigne, un grincheux, dont les préoccupations quotidiennes se rapprochent plus de l'état de sa prostate et de son paquet de cigarettes que de la vie des gens autour de lui.

Parce que le personnage de Buck est assez inoubliable, sorte d'inspecteur Harry du troisième âge qui constate, à chacun de ses actes, que son corps et sa mémoire sont un peu à la ramasse pour ce genre d'affaire.

Mais quel caractère ce Buck ! Un bel emmerdeur, à la belle répartie, un personnage culotté et impudent pour un roman au ton diablement cynique et à la lecture franchement plaisante. Car, malgré son caractère, il en devient très vite attachant, le vieux Buck.

L'histoire propose son lot de violence et de meurtres, mais on est tout de même assez loin des stéréotypes du polar. le propos est un peu ailleurs, du fait de ce personnage étonnant, plein de mauvais esprit, qui tente de faire un pied de nez à la vieillesse et de déjouer la mort.

Une nouvelle belle découverte de la part des éditions Sonatine, avec ce papy qui fait de la résistance.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Il est des livres pour lesquels je craque sans me poser la moindre question, Ne Deviens Jamais Vieux de Daniel Friedman fait partie de cette catégorie. Rien que le titre est une invitation à la lecture, la couverture est tout aussi craquante et la quatrième de couv' plutôt alléchante. Ajoutez à cela que c'est Sonatine l'éditeur et voilà la cerise sur le gâteau (ou le gâteux en l'occurrence).

Une fois de plus Sonatine a su me surprendre et me séduire. le personnage de Buck Schatz est des plus pittoresques, un vieux grincheux qui n'a pas sa langue dans sa poche et encore toute sa tête (même si parfois il semble en douter). Comme le bouquin est écrit à la première personne c'est lui qui nous guide tout au long de l'intrigue. Et le moins que l'on puisse dire c'est que la ballade ne sera pas de tout repos et parsemée de morts brutales. Buck est le plus souvent taciturne et bourru mais il lui arrive aussi d'être touchant (dans la complicité et la tendresse qu'il partage avec Rose, sa femme qui le supporte depuis 64 ans) et souvent drôle dans ses analyses (même si parfois c'est malgré lui). Un flic à l'ancienne complétement dépassé par la technologie actuelle. Mais il n'est pas facile de vouloir jouer les durs à cuire quand le corps ne suit plus. C'est ce mélange de force et de fragilité qui rend le personnage de Buck aussi attachant.

Daniel Friedman nous propose un polar qui révise avec intelligence et brio les règles du genre. On a tout de même droit à une intrigue pleine de rebondissements, on se prend vite au jeu à essayer de trouver les réponses avant Buck. Si au départ Buck semble se lancer dans l'affaire simplement pour égayer une routine un peu trop paisible pour l'homme d'action qu'il a été, il va rapidement ses réflexes (façon de parler) d'enquêteur pour démêler ce sac d'embrouilles. Un dernier baroud d'honneur avant de tirer sa révérence…

Pour un premier roman l'auteur réussi un véritable coup de maître, c'est plutôt prometteur pour la suite, en espérant que suite (ou plus exactement autres romans) il y ait. J'ai été scotché dès les premières phrases et je n'ai pas décroché avant le clap de fin et quelle fin !
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Sage conseil de ce policier retraité, obligé de reprendre du service après trente cinq années de TV dans son canapé. Et tout ça parce qu'un criminel nazi est en cavale et qu'il lui doit bien une petite vengeance. Cette fable autour d'un anti-héro est aussi une réflexion sur le sens de la vie, la vieillesse la perte d'autonomie et la transmission. En fait pas si rigolo que ne veut le dire la 4ième de couverture, même si l'on sourit, c'est tout de même un peu jaune. Des personnages atypiques qui versent dans la criminalité sur un tard et malgré eux … il en résulte cependant beaucoup d'hémoglobine jusqu'aux toutes dernières pages. Un bon moment de lecture qui ferait un bon film.
Saluons ce premier roman quoique l'on puisse se demander : comment notre héros sera-t-il capable d'enfourcher un second tome comme annoncé par l'éditeur ?... J'hésite entre *** et ****
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Tout commence quand un homme avoue sur son lit de mort avoir laissé filer un nazi que tout le monde a cru mort. Et surtout Buck Schatz.
Ce qui m'a attiré pour lire ce roman c'est ce vieil inspecteur Harry à la retraite, juif de confession et qui va se lancer à la poursuite de ce nazi pour assouvir une vengeance. L'idée promettait d'être sympa. Il y a bien le vieil homme, le nazi, mais l'histoire est plus complexe qu'un simple règlement de compte post seconde guerre mondiale. le fait d'apprendre que celui pour qui il était un punching-ball est revenu de trépas à la vie provoque un choc pour Buck. Surtout quand il apprend que ce dernier a voyagé chargé. En lingots d'or. Beaucoup de lingots d'or.
Dans cette enquête il y a donc deux déchéances, celle de Buck due à son grand âge et celle des hommes due à la cupidité. Un petit roman policier qui égratigne donc au passage la vieillesse et le goût pour l'argent. Et puis lorsqu'un homme d'église, un inspecteur, un créancier ou encore le Mossad se mêlent à l'histoire il faut s'attendre à voir un peu les cadavres s'accumuler.

Buck Schatz, ancien « héros » de la crime n'est plus aussi vaillant qu'à l'époque. Plus aussi prompte à dégainer et surtout à viser avec son 357 magnum, il sait encore manier le verbe. Au grand damne de son épouse et de son petit fils. Si son corps lui fait défaut, et sa mémoire également, il n'oublie pas que l'instinct de flic est toujours là.
Ce personnage est attachant, il est le stéréotype du grand-père râleur, emmerdeur et dépassé par la technologie.

Un des trois meilleurs coté de la vieillesse, c'est qu'on est plus obligé de faciliter la vie des gens, je lui ai dit. Les deux autres, c'est qu'on peut fumer et dire aux autres ce qu'on pense d'eux. Je vais nulle part si je peux pas en faire au moins deux sur les trois.

Heureusement pour lui son petit fils est là pour le seconder dans cette enquête. cette dernière quête est un peu un pied de nez de Buck à la vieillesse, un baroude d'honneur avant la maison de retraite. Ce petit papy est irrésistiblement attachant et attendrissant. Il reste stoïque, et voit avec un certain humour les cadavres s'empiler autour de lui.
Ce roman est donc un polar déjanté mettant en scène un vieillard armé d'un 357 magnum prêt à affronter la vieillesse et les hommes cupides.
Du roman je retiens aussi la taquinerie de Buck avec le surnom de son petit-fils, une enquête qui nous accroche et que « La vieillesse est belle si on est bien entouré ».

Le style

Si le style souffre de quelques longueurs et essoufflements, il nous tient tout fois suffisamment en alerte pour profiter de cette enquête particulière. La force du roman est bien entendu le personnage de Buck auquel l'auteur donne vie en quelques mots. Les phrases sont courtes et l'humour présent pour notre grand plaisir.

Mon petit point positif :

Forcément le personnage de Buck est la clé du roman, avec son verbe acerbe, son fichu caractère d'ours mal léché et son amour inconditionnel envers son épouse, le livre ne serait pas aussi bon 😉
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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Un roman noir bien monté, un scénario classique aux nombreux rebondissements, une histoire racontée par un vieil homme, lasse, misanthrope et sarcastique, aux attitudes peu respectueuses, aux paroles insolentes et aux réparties bien saignantes. «Les gens semblaient m'aimer malgré tous mes efforts pour qu'ils dégagent et me fichent la paix.»
Buck est vraiment le centre de ce roman, il est un personnage atypique et son humour noir m'a permis de rester en éveil ! Car pour tout vous dire, je n'ai pas tourné les pages aussi vite que je l'aurais pensé au premier abord. Je n'ai pas été totalement embarquée dans cette histoire, et ai anticipé un peu vite les fausses pistes. Ce qui a gâché quelque peu ma lecture. Trop de redondances aussi à mon goût et une écriture pas toujours fluide.
Je ne regrette cependant pas du tout ma lecture, ce roman est drôle, léger parfois (ce qui fait du bien aussi!) et les personnages de Buck et de son petit-fils sont très attachants. Mais derrière la face humoristique de ce polar, Daniel Friedman aborde des sujets amers, comme la reconstruction d'un couple après la mort d'un enfant, ou encore la solitude des personnes vieillissantes et leur angoisse à l'aube de la mort. «Nous savons que, à la fin, nous affronterons tous cet ennemi, quand nous serons seuls, dans l'obscurité, quand nous serons faibles et apeurés.» Il le fait tout en finesse grâce à une plume acerbe et efficace et c'est très appréciable.
À découvrir ! C'est un premier roman, prometteur.
«C'est difficile de tourner le dos à ce qu'on désire.»
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
"- Un des trois meilleurs coté de la vieillesse, c'est qu'on est plus obligé de faciliter la vie des gens, je lui ai dit. Les deux autres, c'est qu'on peut fumer et dire aux autres ce qu'on pense d'eux. Je vais nulle part si je peux pas en faire au moins deux sur les trois."
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– Comment est-ce qu’un type qui avait autant d’ennemis s’est démerdé pour vivre aussi longtemps ? »
J’ai souri et je lui ai raconté mon histoire de guerre préférée.
Avant qu’on débarque sur la plage en Normandie, le général Eisenhower est venu nous souhaiter bonne chance. Je me suis trouvé assez près pour lui serrer la main et je lui ai demandé s’il avait une idée qui me permettrait de rester en vie et de revoir ma femme.
Ike m’a regardé, et il y avait une réelle tristesse dans ses yeux, parce qu’il savait qu’on serait nombreux à claquer dans les jours à venir. Et je n’oublierai jamais ce qu’il m’a dit.
« Soldat, il a fait en me serrant l’épaule, quand vous n’aurez plus rien à quoi vous raccrocher, accrochez-vous à votre arme. »
Ça ressemblait à un bon conseil, alors je l’ai suivi.
« C’est tout ? a demandé Jennings, pas convaincu. C’est ça, votre secret ?
– C’est tout, j’ai dit. Mais niveau longévité, c’est pas rien d’être capable de placer quelque chose de persuasif entre soi et ceux qui veulent nous faire du mal. »
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« Sois pas idiot, bon sang ! J’ai dit. L’argent, c’est jamais un secret. Tout le monde est toujours au courant. Cet abruti connaît l’existence de l’or depuis au moins aussi longtemps qu’il connaît celle de Ziegler.
- Comment ça ? a demandé Tequila.
- Il n’a jamais fait pression pour qu’il y ait une action contre Ziegler quand il était au Wiesenthal Center. En fait, je parie qu’il a embarqué le dossier en partant, pour s’assurer que personne ne ferait jamais rien de ces renseignements qu’il ne veut pas nous denner. Le plus probable, c’est qu’il a étouffé l’enquête, histoire de pouvoir chercher l’or. A ton avis, pourquoi il est entré chez Ziegler ?
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« Bon alors, qu’est-ce qui vous amène ici ?
- J’essaie de retrouver un homme que j’ai connu il y a un bail. Je croyais qu’il était mort, mais on vient de me dire qu’il l’était peut-être pas. Je voulais savoir si vous pouviez le chercher sur votre ordinateur. »
Ma requête lui a fait lever un sourcil.
« Il a tué quelqu’un, ce type ?
- Pas que je sache. En tout cas, pas récemment.
- Et il a un nom ?
- C’est le problème. Je pense qu’il a un pseudonyme, mais je ne sais pas lequel. Il aurait des faux papiers, des bons, à son faux nom.
- Donc, vous voulez que je trouve un homme sans non ?
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..., Esther est restée sans voix ; elle nous regardait bouche bée. J' ai trouvé qu' elle ressemblait à un bébé pingouin attendant que sa mère lui vomisse des intestins de poisson dans la bouche. Et puis j' ai pensé que je devrais cesser de regarder des documentaires animaliers.( p 267)
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