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EAN : 9782081487604
304 pages
Flammarion (17/06/2020)
3.37/5   35 notes
Résumé :
« Un burn-out. Un putain de burn-out.
Qu’est-ce que c’est ? Peut-on mourir de ça ?
Je ne sais pas.
Et pour le moment, je m’en fous.
Pour le moment, je ne pense plus, je ne mange plus, je ne bois plus, je ne pisse plus, je ne pleure plus. Pour le moment, je respire. C’est tout. »

Grâce à un burn-out, Ariane Dubois nous livre les secrets de sa renaissance et nous entraîne dans la reconstruction d’une vie où l’éclat de rire es... >Voir plus
Que lire après Ne t'inquiète pas, tout va bienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ariane travaille dans le monde de la mode. Milieu qui se veut frivole, monde de fêtes où les excès ne sont jamais loin. Pourtant ce travail est harassant, préparer les collections avant les défilés, chercher la pièce qui fera la différence, courir et toujours sourire, entretenir sa forme et sa minceur dans une salle de sport.

Quand Ariane rentre chez elle c'est dans un état d'épuisement total et rien que l'idée de repartir au travail le lendemain matin lui provoque une boule d'angoisse au ventre.

Des boules au ventre, des vagues à l'âme, des accès de colère, de l'abattement, Ariane perd pied, les cuites et les anxiolytiques ne la soulagent plus. Ariane a même perdu le goût de lire des romans historiques, sa passion.

Le détonateur est une jupe culotte rose pétunia exigée pour la dernière collection qui est livrée couleur vieux malabar.

Et c'est le trou noir, la chute. Ariane reprend vie six mois plus tard après un séjour en hôpital psychiatrique et un retour chez Mamie.

Ariane nous raconte d'un ton léger sa descente aux enfers. Ne vous-y fiez pas, la douleur atroce, cette souffrance qui enserre son corps et son âme est bien là, juste en dessous.

Elle trouvera chez Mamie, confort, calme et sérénité, de quoi guérir, se relever, se retrouver.

Un beau témoignage, une belle renaissance.

Je remercie les Éditions Flammarion et Masse critique de Babelio pour cette belle découverte.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Merci tout d'abord à Babelio et aux Éditions Flammarion de m'avoir permis grâce à la dernière opération Masse Critique de découvrir Ariane Dubois. Honte à moi, j'ai confondu cette dernière, lors de ma sélection, avec Ariane Bois, auteure que j'aime beaucoup. C'est une fois le livre reçu que j'ai compris mon erreur et je m'en excuse auprès des deux principales intéressées. Malgré cette méprise, je suis très satisfaite de mon choix car j'ai eu entre les mains un récit autobiographique sur un burn-out... qui, contre toute attente, est fort drôle. La plume d'Ariane Dubois et sa façon d'interpeler et de taper la causette avec les grands personnages de l'Histoire est totalement irrésistible.

L'ouvrage se divise en trois parties. La première intitulée "Descente aux enfers" nous dépeint l'univers de la mode où l'auteure a travaillé pendant dix ans. le ton est caustique et sent le vécu, on imagine bien le grand Karl Legerfeld tel qu'il est décrit. Riche et reconnue dans sa profession, peut-elle dire qu'elle a réussi sa vie ? C'est une jupe-culotte rose qui va l'aider à répondre à cette question et lui faire prendre conscience de la vacuité réelle de son existence.
Dans la deuxième partie "Burn-out" où Ariane fuit Paris pour se réfugier en Vendée, chez Mamie Pierrette, elle raconte sa dépression et comment la relation avec sa grand-mère l'a aidée à retrouver le vrai sens des valeurs.
Pour finir, allusion à son personnage historique préféré François 1er, Ariane connaît enfin sa "Renaissance". le côté plus "philosophique" de cette longue partie, même si l'auteure fait tout pour la mettre à la portée du lecteur lambda, m'a moins convaincue. Peut-être faut-il en passer par Sénèque et Épicure pour aller mieux ? J'ai des doutes sur le fait que le milieu du journalisme télévisé soit moins destructeur que celui de la mode, enfin je ne connais pas vraiment ni l'un, ni l'autre...

J'accorde au final un 16/20 à ce récit car j'ai beaucoup aimé le côté "sans filtre" du personnage et son ton culotté. Je me suis retrouvée dans beaucoup de ses réflexions sur le sens de la vie, le travail et sur la relation (parfois toxique) avec la mère, en dépit du fait que les milieux privilégiés dans lesquels l'auteure évolue soient à des années-lumière du mien.
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Je l'ai lu quasiment d'une traite. C'est un livre qui me parle, qui peut je pense, parler à beaucoup d'entre nous, car on est nombreux à être sur le fil du boulot, à travailler vite, trop, à rétablir souvent l'équilibre pour éviter la bascule dans le vide, à se demander ce qu'on fout là alors qu'on n'a plus envie, à passer trop de temps dans ce travail qui n'est plus qu'une contrainte, des chaînes, de moins en moins des moments de plaisir, de plus en plus rare, des instants d'épanouissement.
Le cerveau d'Ariane s'étant mis en pilotage automatique en boucle sans voie de sortie, le corps a pris les commandes, l'instinct de survie s'est activé comme un airbag, la sortie de route est devenue déviation pour quitter sortir le sentier battu, et trouver un nouvel itinéraire avec sa vitesse propre un rythme plus calme et lui permettant de se refaire une santé.
Ce n'est pas le premier livre que je lis sur ce sujet et là aussi, comme dans les précédents, la famille joue un rôle important dans la résilience. Ici c'est la grand-mère qui aide et apporte assistance, alors que la mère ne comprend pas le danger que vit sa fille et veut la ramener sur le fil qui la referait basculer dans le gouffre et que le père est absent.
Elle explique le chemin accompli dans les clous, celui qui devait être le bon mais qui se révèle être mortel et ensuite la reconstruction. Je trouve qu'elle parle peu du moment où se produit la fracture, c'est comme une seconde déterminante et définitive qui fait un passé clos et un futur avec un horizon loin, où il y a du chemin à parcourir mais sans route tracée. On y avance au jour le jour et on a le temps de vivre et de se voir vivre.
Cette seconde c'est comme un changement d'espace-temps, le retour dans le passé est possible, le monde connu peut être tentant, mais il serait fatal alors il faut choisir d'avancer sur le sentier de l'imprévisible et en apprécier les surprises. C'est tantôt un retour vers des choses simples et oubliées comme la nature, les fleurs, le ciel et ses nuages, les saisons, tantôt une invitation à l'improvisation. Provoquer l'opportunité, c'est créer la situation de se re-découvrir et même de se dépasser.
C'est un livre d'espoir car il raconte que nous avons plus de forces et de ressources que nous le pensons et que les mises en situation hors de l'ordinaire nous permettent de les retrouver et de nous reconnecter à ce que nous sommes vraiment.
Est ce que le burn-out est vraiment une chance pour tout le monde ? C'est en tout cas un mal du siècle qui se propage de plus en plus et dont on pousse de plus en plus parler.
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Récit d'une renaissance après un burn-out qui sonne juste et vrai. Trois parties dans un équilibre parfait : la descente aux enfers, le burn-out et la renaissance.
Dans la première partie, un portrait sans complaisance de sa vie d'avant, comme directrice de collection, et de sa vacuité. Jusqu'à ce qu'elle tombe, littéralement, dans le trou noir du burn-out ; Six mois de dépression sévère, chez sa grand-mère dans les Charentes, jusqu'à ce qu'elle retrouve le goût et l'envie pour renaître enfin de ses cendres.
Cette renaissance passe par l'écoute de sa voix intérieure et sa capacité à l'écouter justement car il faut savoir la reconnaitre. « Ce n'était pas des paroles mais une sensation, presque une intime conviction. C'est à ça je crois qu'on reconnait sa voix intérieure. » Elle va enfin « s'offrir le luxe de la liberté au lieu du luxe d'une prison dorée ». L'auteur va alors faire le vide, dans son dressing comme dans sa vie, vide de sa penderie puis vide des relations toxiques « On est la moyenne des cinq personnes que l'on fréquente le plus. » Il lui faut alors se libérer de cette charge sociale qui l'entraîne vers le bas. « C'est curieux comme on prend l'habitude de ses prisons mentales, comme celle de ses prisons physiques. »
Accrocher sa vie à une étoile, c'est ça la renaissance d'Ariane, comme prendre le temps, elle qui n'en avait jamais. « Si tu n'as pas le temps de te libérer de toi-même, c'est que tu as le temps de souffrir, alors n'en parlons plus », lui dit Mamie Pierrette, sa grand-mère pleine de sagesse et surtout de l'expérience de la vie et de la souffrance.
« S'élever, se dépasser, suivre son coeur, et oeuvrer au beau. » Vivre enfin selon ses rêves et ses passions, l'écriture et l'histoire pour enfin donner un sens à sa vie. « J'ai soudain l'impression d'avoir été un prunier qui s'efforçait de faire des cerises parce qu'on lui avait dit que les prunes ce n'était pas bon. J'aurais voulu apprendre l'Histoire, écrire des livres. Heureusement le burn-out a cet avantage de réduire en cendres ces ignorances dont on a fait nos croyances. »
Malgré la profondeur du propos, Ariane Dubois ne manque pas d'humour, le ton est incisif, sa plume parfois mordante, mais toujours très juste. Son idée de l'Ariane Company, régie par sa Discipline du bonheur, et de son conseil d'administration, composé des grands sages et grands auteurs pour muscler ses neurones et centrer son mental, m'a beaucoup fait rire. de même que sa façon de jouer avec l'Histoire et ses grands personnages, à commencer par François 1er.
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Un burn-out. Un putain de burn-out... Je l'ai vécu, comme malheureusement un grand nombre de personnes, et la description de la 4eme de couverture résumait tellement bien ce que l'on ressent quand il nous tombe dessus, ou plutôt qu'on se prend le mur de l'épuisement professionnel de plein fouet, que je me suis engouffrée dans la lecture de cette autobiographie d'Ariane Dubois.

Au départ je me suis sentie un peu perdue dans la descente aux enfers de l'autrice, elle dont les problèmes consistaient en des talons Louboutain trop hauts, des jupes porte-feuille trop serrées.... J'avoue que je suis réductrice dans cette énumération mais quoiqu'il en soit je ne saisissais pas le burn-out dans cette description. Puis, en avançant ma lecture, je me suis rendue compte que tous ses apparas, mais aussi les autres, l'argent, la notoriété, l'alccol... l'empêchaient d'avancer, l'épuisaient. Et là je me suis dite qu'effectivement elle l'avait bel et bien vécu son putain de burn-out.

La lecture n'a pas été facile, comme lorsque l'on visionne un accident de voiture alors que l'on en a vécu un par le passé. On sait ce que l'autre ressent car c'est toujours en nous et Ariane Dubois à tres bien decrit son ”accident de vie”. Je n'en ai trouvé ce livre que plus beau.

Certains se diront que si elle arrive à mettre de l'humour dans ce burn-out c'est qu'elle en est guérie. Ce à quoi la morale de ce livre pourrait vous dire qu'on ne guérit jamais. On vit avec et on en fait quelque chose de bien, de nouveau, de vivant, telle Ariane Dubois l'a fait avec son livre.

Si j'ai un conseil, lisez ”Ne t'inquiète pas, tout va bien” et demandez-vous en quoi il vous rappelle votre vie. Vous pourriez être surpris...
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
"J'écris des livres comme les pruniers font des prunes", avait-il dit. Ça m'avait ébranlée, que dites-vous Dumas (Alexandre) ? Tous ces chefs-d'œuvre, ces fleuves aux mille pages qui charrient l'or dans chaque phrase vous sortent du ciboulot comme les prunes d'un prunier ? Pas d'effort ? Pas de prise de tête ? Pas de nuit sans sommeil ? Mais alors, alors... j'avais raison ! Au diable le tripalium, il n'y a qu'à suivre le mouvement. Comme le prunier fait des prunes. J'ai soudain l'impression d'avoir été un prunier qui s'efforçait de faire des cerises parce qu'on lui avait dit que les prunes c'était pas bon.
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Des rêves sublimes, j'ai eu beau chercher, j'en n'ai pas trouvé. Alors je me suis contentée de rêves ordinaires, ceux qui consistent à se faire plaisir. Mais il y avait si longtemps que je ne m'étais pas fait plaisir, que même ça constituait un rêve extraordinaire.
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Tu parles d’amis…
Eh bien supprimons les judas à grands coups de clics ! Allez hop, dehors, foutez-moi le camp ! Dégagez de ma toile, dégagez de ma vie !
Après le vide de penderie, place au vide d’amis – et pas que sur les réseaux sociaux : dans le téléphone, dans la vraie vie, partout je traque le traître, le jaloux, le loser… Si, si, le loser aussi, même s’il ne m’a rien fait car « on est la moyenne des cinq personnes que l’on fréquente le plus », concluait une étude américaine. Autant dire que le loser est grave !
Mais pourquoi n’ai-je pas procédé à ce licenciement amical plus tôt ?
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Quand je pense que je n'ai rien fait... Une vie pleine de rien. Pire, une vie pleine de médiocrité.
C'est dramatique une vie médiocre, bien plus dramatique qu'une vie d'horreurs. Il y a une espèce de superbe dans le vie d'une Gervaise Macquart ou d'un Étienne Lantier parce qu'il y a une furieuse envie de vivre, de s'en sortir. Il y a des prises de risques parce qu'il y n'y a pas de place pour des peurs imaginaires. Alors il y a des rêves, des actions et parfois même des rêves qui se réalisent.
Mais dans une vie médiocre, il n'y a que des actions non abouties et des rêves en suspens.
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Je croyais que pour vivre il suffisait d'être née, de respirer, de bouger, enfin tout un tas de choses mais pas de l'argent.
- Ah bon, il faut de l'argent pour vivre ?
- Oui évidemment.
Bon d'accord, va pour papa...
- Mais toi, maman, tu travailles aussi pour gagner de l'argent ? Pour qu'on en ait encore plus et qu'on puisse vivre encore plus ?
Maman s'était offusquée :
- Ah non, ma chérie, moi je ne travaille pas QUE pour l'argent ! Je travaille parce que je suis une femme libérée. Tu sais, ma fille, les femmes ses ont battues pendant très longtemps pour acquérir le droit de travailler comme les hommes.
C'est pas vrai ?
Les femmes se sont battues pour pouvoir faire comme papa ? Se lever aux aurores, avaler un café en vitesse, travailler dix heures d'affilée et revenir à la maison si fatigué qu'il ne peut même plus jouer aux petits poneys ?
Mais elles sont folles les femmes !
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Vidéo de  Ariane D.
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