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François Boucq (Autre)
EAN : 9782803672530
152 pages
Le Lombard (11/09/2020)
3.9/5   172 notes
Résumé :
Vingt ans après la conclusion sanglante de Little Tulip, Azami est devenue flic. Elle a pris de l'épaisseur, et beaucoup trop de stéroïdes. Alors, quand elle trouve dans une ruelle le bébé que sa condition physique l'empêche d'avoir, elle décide de l'adopter, comme Pavel le fit pour elle jadis.
Entre-temps le vieux tatoueur a été rattrapé par son passé. Les fantômes du goulag menacent de dévorer les siens, et il lui faudra utiliser tout ce qu'il y a appris p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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"New York Cannibals" fait suite à "Little Tulip" que j'ai lu récemment et qui m'a beaucoup plu. On retrouve Paul/Pavel qui, bien qu'il continue de jouer un rôle très important, laisse la vedette à Azami Tanaka, sa fille adoptive, que j'avais prise pour sa petite amie dans le tome précédent [Une scène au lit sans équivoque m'avait poussé à le croire, mais en y jetant un oeil une nouvelle fois, je m'aperçois qu'il s'agissait sans doute (peut-être ?) de la mère d'Azami...].

Les événements se déroulent vingt ans après, en 1990, à New York. Azami est agent de police, pratique le culturisme dont la prise de stéroïdes l'a rendue stérile. Alors quand elle trouve un nourrisson dans une poubelle, elle décide de l'adopter. Paul, dubitatif sur le moment, va finir par la soutenir et l'aider à s'en occuper. Aucun des deux n'auraient pu imaginer que ce bébé les emmènerait dans d'obscures mystères et réveillerait le passé de Paul...

L'intrigue de ce thriller, si on peut le considérer comme tel, ne m'a guère convaincue : un peu trop tirée par les cheveux à mon goût, jouant un peu trop avec le surnaturel également, nous offrant des hasards qui relient passé et présent un peu trop facilement. J'y ai relevé aussi quelques incohérences avec le tome précédent, encore frais dans ma tête.

J'ai en revanche apprécié les personnalités des protagonistes les plus importants. C'est eux qui, à mon humble avis, donnent toute la force d'âme de cette bande dessinée, superbement bien campés dans ce New York sombre et violent, cruel et sanguinaire. Ils apportent la dose juste de lumière et d'humanité dont on a besoin au milieu des trafics scabreux auxquels ils sont mêlés.

Rien à dire de plus sur les dessins, pareils au tome précédent : des traits fins mais nombreux, précis et détaillés, un peu plus colorés peut-être mais toujours très sobres, des visages peu amènes mais plutôt expressifs. Des dessins qui s'harmonisent avec l'ambiance dépeinte et la laideur des événements (passé douloureux, violences, cannibalisme, trafics en tout genre, exploitation des plus pauvres).

Cette suite n'était pas vraiment utile à mon sens, le premier se suffisant largement à lui-même. Mais même si j'ai trouvé que l'intrigue de "New York Cannibals" n'était pas aussi bien construite que celle de son prédécesseur, j'ai apprécié retrouver Paul et Azami, deux personnages émérites et charismatiques, tout comme l'ambiance noire et brutale dépeinte.
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Quoi de plus intriguant qu'une couverture montrant la force musculaire d'une adulte et la fragilité d'un bébé qu'elle tient dans les bras?
Boucq a adapté le récit de Jérôme Charyn afin de donner aux lecteurs une dimension bédéiste de cette histoire policière distillée de magie. Les deux auteurs avaient déjà travaillé ensemble en créant Little Tulip et son tatoueur Pavel.
Ici Azami est une culturiste adoptée par un ancien du goulag Pavel. Celui-ci est sollicité à ses dépens par le colonel Vizir pour fabriquer de faux billets américains.
Tandis qu'Azami, policière à New-York pourchasse Anna-la Hyène, une gouine qui possède le bar La Kolima.
La jeune chinoise va découvrir des trafics odieux qui marchandisent les corps des pauvres et des bébés. La filière extrêmement lucrative alime le goût du jeunisme des plus riches.
Ce véritable business souligne donc une morale éthique inexistante de personnes dont la vie humaine n'a aucune valeur.
Cette bd aux multiples rebondissements est superbement illustrée par des cadrages cinématographiques qui donnent une sensation de vitesse aux mouvements des personnages. Les dessins sont très minutieux surtout les bas-fonds de la ville tentaculaire.
Pour donner plus de mystère la magie blanche et noire s'installent dans le récit sortant le lecteur du réalisme violent de nos villes.
Je me suis laissée embarquer par cette histoire d'humains en péril de mort et cet univers du camp soviétique de la Kolima à la ville souterraine de New-York.
Une autopsie révélatrice d'un monde impitoyable.
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J'ai retrouvé avec plaisir, dans ce New York cannibals, Pavel,  le rescapé du goulag découvert dans Little tulip, un album précédent signé (dans la collection du même nom d'ailleurs, chez Le Lombard) Boucq et Charyn.
Pavel est devenu tatoueur à New York.
Il a adopté Azami. Devenue flic, cette femme à la morphologie particulière, va se trouver confrontée à de terribles personnages qui ne sont pas sans lien, on l'apprend bien vite, avec le passé de Pavel.
Sur fonds de trafics, et d'activités louches dirigées par une mystérieuse agence, Azami, son protecteur et même un tout petit être à l'air innocent vont devoir se battre pour rester en vie et parfois le secours ne vient pas du plus imposant...
Je n'ai pas vu passer les 140 planches qui composent cet album. C'est rythmé, angoissant, violent, parfaitement maîtrisé.
À noter que, selon moi, il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'épisode précédent pour suivre et comprendre ce New York cannibals.
Un mélange de polar et de fantastique magnifiquement illustré qui m'a séduit dans une collection que je ne cesse d'apprécier.
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Un cadeau inattendu du Lombard qui met du baume au coeur ! Je pense que sans cet envoi je n'aurais jamais acheter cette BD et quelle erreur ! C'est absolument addictif, lorsqu'on commence l'histoire, on ne veut surtout pas être interrompu, impossible de lâcher cet album. Pour ma part, toute ma lecture a été explosive que ce soit au niveau du scénario qui nous emmène dans les bas-fonds de New-York où règnent la violence, la drogue et les trafics en tout genre, ou au niveau des couleurs des planches… C'est explosif ! Les dessins sont très travaillés et super précis, du très grand art !

J'ai absolument tout aimé mais probablement ce qui m'a plus plu c'est que tout les personnages ont un point commun, ils sont tous brisés, c'est le point central de cet album et ça retourne les tripes de voir jusqu'où peut aller la déshumanisation.

J'ai vraiment eu l'impression de voyager, de sentir le froid cinglant de la Russie, la dureté de la vie au goulag, les odeurs abominables et le tumulte incessant de New-York sans bouger de mon fauteuil de lecture ! Et ça, pour moi ça veut tout dire, ça veut dire que la BD fait son job puisqu'elle nous fait nous évader, rompre avec notre quotidien juste en tournant des pages !

Alors ça vous parle de venir tâter du cannibale ? Pour moi, c'est un coup de coeur et je vous recommande absolument cet album !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Cette BD de la collection Signé de l'éditeur Le Lombard, est une suite à Little Tulip, un premier épisode mettant en scène au goulag puis à new York l'exécuteur des voleurs dans la loi, Pavel.
20 ans plus tard, Pavel exerce la profession de tatoueur à New York, en veillant de loin sur la montagne de muscles qu'est devenue sa fille adoptive Azami, une flic qu'il faut pas chercher…
Mais l'excès de stéroïdes a rendu Azami stérile. Elle trouve par hasard un bébé abandonné dans une poubelle dans les bas-fonds de New York, et se met en tête de le garder. Sauf qu'avec ce petit bout de chou arrivent les ennuis. le gosse est lié à un trafic de sang pompé sur les plus pauvres des New Yorkais. Un trafic contrôlé d'anciens de la Kolyma. le monde est petit. Les guerres de territoires entre bandes russes reprennent en plein Big Apple et Pavel et Azami s'y retrouvent mêlés malgré eux.

Pas mal de violence, une visite intégrale des égouts et autres planques de paumés de New Yok, et un peu de magie chamanique par dessus tout cela.

Si le scénario est un peu dingue, les personnages principaux ont des caractères affirmés qui font passer l'incroyable. Les dessins sont du pur Boucq, mais les choix de couleurs agressives m'ont un peu perturbé. Un traitement noir et blanc serait presque plus efficace.
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critiques presse (6)
Bedeo
05 janvier 2021
Si clichés et lourdeurs s'amoncellent, l'aventure nous emporte finalement quelque peu.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Telerama
30 novembre 2020
Une balade sauvage et âpre dans les quartiers glauques d’une Big Apple dégradée et peuplée de freaks, commentée par l’artiste.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaLibreBelgique
05 octobre 2020
Tout simplement brillant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
05 octobre 2020
Que reste-t-il de notre être si nous vendons jusqu’au sang de nos bébés ? Jérôme Charyn et François Boucq explorent les bas-fonds de l’âme humaine.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Sceneario
30 septembre 2020
New York Cannibals est un bon polar. Charyn nous plonge à la perfection dans l'ambiance "nineties" de la ville, avec son côté glauque, mais étrangement, ce n'est pas dans la population la plus pauvre, celle qui vit dans la rue, que se trouvent les plus "sales".
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
16 septembre 2020
Le monde de la pègre et de la police sont remarquablement décrits dans ce polar graphique de 140 pages, à la limite du fantasmagorique, où défile des personnages hauts en couleur comme le cul-de-jatte L’Albatros qui arpente le bitume de la Grosse Pomme, l’ancienne danseuse Nadya que Pavel croyait morte, Madame Paradis qui accueille les déshérités dans les bas-fonds ou encore la sorcière Anna-la-Hyène qui ne cesse de se repaître du sang de ses victimes.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
p.96.
Mais, parmi les créatures nuisibles que l’on rencontre dans les grandes concentrations urbaines, il y en a de particulièrement redoutables, ce sont celles qui s’en prennent à ce que nous avons de plus intime... C’est aux âmes qu’elles s’attaquent, ce sont des sorcières, et cette Anna est de celles-là. Il paraît qu’elle a mangé de la chair humaine quand elle a vécu en Sibérie. Ceux qui ont goûté à la chair et au sang humain ont goûté à la saveur de l’âme d’autrui. Ceux-là sont devenus des mangeurs d’âmes... Des villes comme New York grouillent d’âmes en errance, du bétail humain pour ceux qui ont ce genre d’appétit. Il y a ici suffisamment de désabusés, de laissés-pour-compte, de disloqués de la vie pour que ces vampires psychiques viennent y faire leur marché.
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- L'Albatros m'a expliqué comment tu as trouvé cet enfant et décidé de t'en occuper. Dis toi que ce n'est peut-être pas toi qui l'as trouvé, mais lui qui t'a choisie pour que tu le protèges. On ne sait jamais comment les êtres nous arrivent...
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Pour nous, un étranger, c'est un ami qu'on n'avait pas encore rencontré.
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– Pas besoin de vous faire un dessin, sergent, vous avez compris qu’on m’a mis dans l’obligation de relâcher Quinto et sa ribambelle de nymphettes.

– Après des mois à enquêter sur cet enfoiré, voilà comment on se le fait souffler. Il vous a donné les raisons, au moins ??

– Non, mais sans le savoir, on aurait marché sur les plates-bandes d’une opération en cours… Laquelle ? Il ne m’en a pas dit plus. Alors notre histoire de trafic de came, on peut joyeusement s’asseoir dessus !
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Je pense que les psys sont des cannibales. Le mien m'ouvre la tête pour se repaître de ma cervelle tiède. Ils forment une tribu en marge de l'humanité, pour mieux l'observer, la savourer et en dévorer les maux.
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Jerome Charyn nous lit un passage de son livre Johnny Bel-Oeil.
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