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EAN : 9782203051577
198 pages
Casterman (12/02/2014)
3.76/5   38 notes
Résumé :
Par l’auteur de Faire le mur et España La Vida, une évocation fouillée de la vie d’Auguste Blanqui, figure du socialisme radical français au XIXe siècle.

"J’avais 17 ans lorsque j’ai appris à haïr cette société… " Ainsi Auguste Blanqui, à soixante-dix ans passés, débute-t-il le récit de son existence à un journaliste, Aurélien Marcadet, venu l’interroger dans sa prison en 1877, en vue d’un article. Républicain irréductible, viscéralement attaché à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

Le procès d'Auguste Blanqui en 1872 est sans appel : PRISON . Un journaliste lui rend visite et à force d'insistance il a droit a connaître son histoire . Ce livre est donc une biographie de l'auteur de la célèbre formule " Ni dieu ni Maître " écrite par L . Kournwsky et Le Roy . Tant de rues , d'écoles sont baptisées Auguste Blanqui , il est donc utile de connaître le personnage sous ses vraies couleurs , celle d'un homme qui n'eut de cesse de se rebeller contre l'ordre établi , et trouva ainsi la liberté ....en prison . En exergue de ce livre , une citation de Anselme Belleguarrigue : " Vous avez cru Jusqu'à ce jour qu'il y avait des tyrans ? Et bien vous vous êtes trompés , il n'y a que des esclaves : là ou nul n'obéit , personne ne commande ."
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Auguste Blanqui disait que son métier était "prolétaire".

Dans un roman graphique de plus de 200 pages de planches, Blanqui raconte à un journaliste une vie d'opposant politique qui lui a valu plus de 33 années d'enfermement.

Poil à gratter de tous les régimes de la France du 19ème siècle, il fut un républicain militant convaincu, irréductible et vindicatif.

Le support BD facilite la connaissance d'un personnage complexe, au socialisme radical, et qui apparait comme bien peu agréable. le récit est une forme de biographie, délaissant le romanesque de l'homme pour préférer une chronologie de pensées politiques et de discours. Intéressant donc pour connaitre l'individu.

J'ai été en revanche bien moins emballée par le graphisme qui lui rend peu hommage, si ce n'est en accentuant la violence belliqueuse de l'homme. (Certaines planches lui font une tête de Lincoln ;-) ) . le dessin apparait un peu rude, heureusement en couleurs différentes en fonction des années.

Instructif mais un peu lassant.

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Auguste Blanqui fut le forçat de la liberté. Il paya de sa vie, passée loin des siens, loin de toute joie et de tout amour, sa passion pour la justice et l'équité sociale.
Lire Blanqui prend une résonance troublante aujourd'hui et son combat quasi solitaire restera à jamais un phare qui ne doit pas s'éteindre.
Sa biographie laisse aussi un sentiment d'amertume, la certitude que tout combat du peuple est immanquablement détourné au profit du profit justement mais de quelques uns.
Il fallait une certaine audace à vouloir retranscrire la pensée et la vie d'un tel homme en un roman dit graphique. le pari est réussi et même s'il m'a fallu un certain temps d'adaptation au dessin, son âpreté finalement convient assez bien au propos. Un ouvrage nécessaire et intelligent que malheureusement peu liront et c'est bien dommage.
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« J'avais 17 ans lorsque j'ai appris à haïr cette société… » Ainsi Auguste Blanqui, à soixante-dix ans passés, débute-t-il le récit de son existence à un journaliste, Aurélien Marcadet, venu l'interroger dans sa prison en 1877, en vue d'un article. Républicain irréductible, viscéralement attaché à la liberté et adversaire tout aussi radical des bourgeois et des monarchistes, Blanqui fréquente les prisons françaises depuis des années : révolutionnaire intransigeant, il n'a cessé de prôner tout au long de sa vie l'insurrection violente, s'attirant par ses appels aux armes une longue suite de procès et d'emprisonnements. Difficile et abrupt, l'échange entre l'ombrageux Blanqui et Marcadet permet, entre souvenirs et flash-back, de parcourir rétrospectivement les grandes étapes du parcours politique et personnel de cet éternel révolté, à qui sa longue captivité a valu de se voir surnommer « l'Enfermé » par une opinion publique de plus en plus réceptive à ses idées.
Lui-même auteur engagé comme en témoignent ses précédents ouvrages chez Casterman, Maximilien le Roy rend ici, à travers la fiction historique et avec le concours de Renart au dessin, un hommage appuyé à celui qui fut l'un des principaux inspirateurs de la Commune de Paris.
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Plus de trente ans derrière les barreaux, telle est l'histoire de Louis Auguste Blanqui, figure mythique du socialisme, et à travers elle, celle d'une France profondément mouvementée, Révolutionnaire, que Le Roy a choisi cette fois de nous faire revivre.
Une biographie, presque une autobiographie par l'intermédiaire d'un journaliste qui a force d'acharnement, va convaincre Blanqui de nous raconter sa vie, à la fois en dehors du monde, puisque prisonnier, et jamais élu, mais aussi totalement au coeur de la vie de la cité, pas simplement par ses écrits...
Un combat qu'Auguste Blanqui, l'enfermé, mènera au prix de tous les sacrifices possibles, tant il aura terrifié et fasciné ceux le côtoyant. .
Une leçon de persévérance, que l'on adhère ou non à sa pensée; une leçon de vie pour le respect absolu de soi et de ses idées, une leçon de courage car il lui faudra vivre la mort de tous ses êtres aimés en prison, et enfin une histoire d'amitié entre un journaliste persévérant et un vieil Homme d'une droiture.

Le scénario est dense, retrace une partie d'une période L'Histoire de France peu simple à résumer.

Mais un dessin très dur, plus que sombre, guerrier, très souvent avec une absence de vraies couleurs mais le recours au noir profond de l'encre de Chine et au lavis pour accentuer une ambiance de haine et de révolte.

Ne pas faire l'économie de la lecture de la préface documentée de M le Roy.
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critiques presse (5)
BoDoi
28 avril 2014
Une biographie qui laisse finalement perplexe car les auteurs, hélas, passent un peu à côté de leur sujet, faute de s’attarder assez sur ce qui fait vraiment exception.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
28 avril 2014
Une avalanche de belles planches savamment organisées sur une figure de nos livres d’Histoire.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Telerama
19 mars 2014
En évitant les rac­courcis rassurants du romanesque, l'hommage rendu en filigrane à un révolutionnaire plus célébré après sa mort que compris de son vivant est, au-delà de l'empathie évidente, parfaitement pertinent.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
10 mars 2014
Le dessin est très sobre, voire un peu rude - mais trop d'élégance serait déplacé - avec un jeu sur les couleurs pour différencier les périodes évoquées. Un livre à lire absolument, où les problèmes évoqués sont toujours d'actualité, malheureusement !!!
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
28 février 2014
Grande figure du socialisme radical du XIXe siècle, Auguste Blanqui est le héros de Ni Dieu ni maître, un album qui éclaire la vie mouvementée de cet insoumis peu connu.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
IL est fâcheux que l'idée philosophique ne pénètre pas dans les masses . Elles ne deviendront sérieusement révolutionnaires que par l'athéisme . Jusque là il n'y aura que de la crème fouettée .
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Les organes ministériels répètent avec complaisance qu'il y a des voies ouvertes aux doléances des prolétaires, que les lois leur présentent des moyens réguliers d'obtenir place pour leurs intérêts. C'est une dérision. Le fisc est là, qui les poursuit de sa gueule béante ; il faut travailler, travailler nuit et jour pour jeter incessamment de la pâture à la faim toujours renaissante de ce gouffre ; bien heureux s'il leur reste quelques bribes pour tromper celle de leurs enfants.
Le peuple n'écrit pas dans les journaux ; il n'envoie pas de pétition aux chambres : ce serait temps perdu. Bien plus, toutes les voix qui ont un retentissement ans la sphère politique, les voix des salons, celles des boutiques, des cafés, en un mot de tous les lieux où se forme ce qu'on appelle l'opinion publique, ces voix sont celles des privilégiés ; pas une n'appartient au peuple ; il est muet ; il végète éloigné de ces hautes régions où se règlent ses destinées.
Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l'anarchie.
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Tout ignorant est un serf ou un instrument de la servitude. L'instrument de la délivrance n'est pas le bras, mais le cerveau ! Le plan de crétinisation universelle s'aacomplit sans relâche !
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Le peuple demande de l'Assemblée nationale qu'elle s'occupe instamment de rétablir les moyens de travail, de donner de l'ouvrage et du pain à ces milliers de citoyens qui en manquent aujourd'hui.
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Qu’ils sont médiocres les petits esprits qui jugent une vie par sa racine et non le chemin qu’elle prend! Et ma vie peut témoigner que toujours mon cœur, s’est battu au sein du prolétariat.
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