Nixi Turner, tome 5 : Le roi des aulnes

Un dernier tome de saga centré sur la maltraitance infantile qui ne m'a pas laissée indifférente…

Jennifer, folle à lier ou fille intelligente ?

Dans cet opus, le Scooby Gang (ou les Thérioctones comme dirait Hugo) va venir en aide à Jennifer, la tarée de la classe que l'on aperçoit depuis le début du tome 1, entre deux crises. Cette dernière sent que quelque chose ne tourne pas rond chez son père, qui la bat depuis le départ de sa mère et a sombré dans l'alcoolisme.

L'auteur nous décrit avec justesse la culpabilité de la jeune fille et sa difficulté à demander de l'aide au départ. Elle pense que si son père la bat, c'est parce qu'elle a des crises de folie. Donc, que c'est de sa faute. Elle cache ses bleus sous du maquillage, une frange qui lui mange le visage et des pulls informes. Elle a posé un verrou sur la porte de sa chambre. Elle ment à son thérapeute sur les raisons de sa frayeur, comme si les mots restaient bloqués en elle. Et chaque soir, quand elle rentre un peu tard, elle tremble de peur à l'idée que le monstre habitant chez elle se réveille et vienne la frapper.

Malgré sa détresse, c'est une jeune fille attentive et intelligente qui essaie de s'en sortir. Elle a compris plus ou moins ce que Nixi faisait avec la bande et va se rapprocher d'eux. Elle deviendra l'élément intelligent dont ils ont parfois besoin et trouvera parfaitement sa place chez les Thérioctones.

Un dernier croquemitaine difficile à éliminer

Le dernier combat avec le Marchand de Sable a laissé Nixi blessée et affaiblie. Les Enfers sont figés dans la glace à cause de l'intervention de Chora dans le tome 4. La Chasseuse de croquemitaine ne part pas gagnante et aura plus que jamais besoin de l'aide de ses amis pour réussir sa mission.

Par ailleurs, le dernier croquemitaine, le Roi des Aulnes, est présenté comme le chef des monstres et très difficile à tuer. Si nous étions dans un jeu vidéo, je dirais que c'est le boss de fin. Il réservera deux ou trois surprises à la bande qui pimentent le récit et que personnellement, je n'ai pas vu du tout venir.

Le côté humain de Nixi atteindra son apogée dans ce dernier tome : elle aura peur de mourir ou que ses amis meurent par sa faute. Un choix sera à faire pour détruire le Roi des Aulnes et il ne sera pas facile. Mais le naturel reprendra vite le dessus : d'abord on tape, et après on réfléchit. La méthode bourrin de Nixi face au danger…

On notera une grosse référence à la série Buffy contre les vampires, plus présente que dans les autres tomes, autour du personnage de Nixi et de son rôle réel aux Enfers. Mais je n'en dirai pas plus pour éviter de vous spoiler un des rebondissements.

Quelques bémols (attention Spoilers)

Si ce tome a le mérite de bien terminer la saga de Nixi Turner, j'ai noté quelques détails qui m'ont fait moins accrocher au récit vis à vis des tomes précédents.
Tout d'abord, j'aurais apprécié que la maltraitance dont est victime Jennifer soit un peu plus développée. On sait peu de choses concernant son père, ce qui lui est arrivé et son état dépressif/alcoolique. Est-ce que la jeune fille est battue tous les jours ? Pourquoi n'appelle-t-elle pas sa mère ? J'ai l'impression que l'on esquisse ici le problème, peut-être par pudeur envers les jeunes lecteurs. Et je n'ai pas compris d'où provenaient les crises de la jeune fille. Sont-elles liées au croquemitaines s'il a pris possession de son père ?

J'aurais bien aimé rencontrer Hadès, le père de Nixi dont on entend parler, mais que l'on jamais. Je m'attendais à un final avec le Dieu des morts apparaissant miraculeusement, mais il n'en a rien été. Je suis un peu déçue à ce niveau. L'auteur a préféré mettre en avant les enfants en tant que héros, plutôt que les adultes, et je reconnais là un choix d'écriture vis à vis de son public cible.

Enfin, les répétitions de certaines situations, comme les dialogues improbables entre les collégiens lors de moments de danger manquaient de nouveauté. C'était amusant mais redondant. Cela a été compensé par les multiples rebondissements finaux, mais je reste sur ma faim malgré tout.

En conclusion : Une fin soignée, aux rebondissements imprévus, qui met en avant le courage des personnages principaux devant l'adversité. On trouvera également pour ce dernier tome la thématique de la maltraitance infantile qui est abordée avec finesse mais pas assez développée à mon goût. Une bonne fin de saga parfaitement adaptée à un jeune public, mais peut-être pas assez développée pour un adulte.

Ce roman vient conclure la série Nixi Turner contre les Croquemitaines, qui a la particularité de se dérouler sur une année scolaire. le premier se déroulait au moment de la rentrée en sixième des personnages principaux, et chacun des tomes suivants se passait après les vacances solaires (Toussaint, Noël, Hiver).
Ce dernier tome se passe donc entre les vacances de Printemps et les grandes vacances, avec des héros ayant grandi et gagné en maturité au fil des épisodes. Leur groupe s'est d'ailleurs agrandi au fil des ouvrages, à mesure qu'ils combattaient de nouveaux Croquemitaines. Comme le laisse présumer le résumé, Jennifer sera au centre de l'intrigue, même si l'ensemble de la bande est très présente, car l'auteur doit clore non seulement la chasse au dernier Croquemitaine échappé du Tartare, mais aussi toute l'intrigue concernant Nixi et sa présence au collège.
Autant j'ai pris du plaisir à la découverte du cinquième Croquemitaine, et du sujet de société relié (les violences domestiques), autant j'ai aimé découvrir le fin mot de la présence de Nixi et des Croquemitaines dans ce collège et à proximité, autant j'ai été déçue par la toute fin, car je l'ai trouvée un peu trop facile, et dommage par rapport à tous les événements précédents. Je sais que tout ça doit vous paraître nébuleux, mais je ne peux pas m'étendre sur le sujet sans vous divulgâcher les dernières pages… Il vous faudra lire le roman pour vous faire votre propre avis et peut-être découvrir que vous ne partagez pas mon point de vue sur cette conclusion…
J'apprécie toujours autant le fait que chaque tome traite d'un sujet de société important, ce qui permet non seulement aux personnages, mais aussi aux jeunes lecteur.ice.s d'apprendre et d'évoluer. Traiter du harcèlement, de l'anorexie, la dépression, le suicide, les familles homoparentales, l'adoption ou encore les violences domestiques au travers des aventures romanesques de Nixi et ses comparses est vraiment une super initiative, car ce sont des sujets difficiles à aborder, et ouvrir l'esprit des enfants et les préparer à des situations auxquelles ils pourraient être confrontés est crucial pour éviter les écueils…
Le roi des Aulnes, cinquième et dernier tome de la série Nixi Turner contre les Croquemitaines, vient conclure en beauté les aventures de ces jeunes collégiens. Après les avoir suivis pendant toute une année scolaire, on découvre enfin le pourquoi du comment de la présence de Nixi et des Croquemitaines à cet endroit, en dehors des Enfers. Et même si j'ai été un peu frustrée par la toute fin, j'ai dans l'ensemble beaucoup apprécié ce tome, ainsi que la série dans son ensemble. L'idée de suivre le groupe d'enfants pendant toute une année scolaire, de les voir évoluer tout en abordant des sujets importants m'a séduite dès le début, et j'ai vraiment apprécié la manière dont Fabien Clavel a mené son intrigue au cours des épisodes, et la diversité des thèmes traités.
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions du Chat Noir pour leur collection Chatons Hantés. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..

Et voilà, je termine cette saga avec un ennemi bien difficile mais pas que.

Comme je l'ai dit pour le quatrième tome, je risque de spoiler un peu donc si vous n'avez pas lu les premiers tomes ne lisez pas ma chronique.

Nous avons dans tous les tomes un sujet important mais celui-ci était le plus difficile je trouve car nous avons comme sujet dans ce dernier tome la maltraitance. Pour être plus précise nous suivons Jennifer qui subit de la maltraitance en plus de ça, Nixi a encore plus d'ennui et elle est tracassée, de plus en plus d'adultes voient Nixi. le groupe d'amis reste soudé mais j'ai encore eu du mal avec le comportement des autres envers Hugo mais bon.

Revenons-en à Jennifer, elle va trouver "réconfort"auprès de Nixi et de là, tout va s'enchaîner. Mais je trouve que tout va très vite en actions, rebondissements mais que tout se "règle" très vite et que l'histoire prend une tournure différente de tout ce qu'on aurait pu imaginer. Vous allez me dire que c'est le but mais j'ai perdu un peu ma route sur cette tournure,j'ai eu du mal à m'y retrouver pour ensuite reprendre un chemin normal et finir cette saga.

J'ai vraiment passé un bon moment en lisant cette saga et je vous recommande vivement les romans des éditions du Chat noir dans la collection Chatons Hantés !

Ce tome final des aventures de Nixi Turner n'est pas celui qui aura eu ma préférence, mais il reste dans la prolongation des précédents, il nous offre une véritable fin pour cette saga. Je n'aurais pas dis non à d'autres tomes, je pense que certains points pourraient être plus développés, mais il clôture malgré tout de belle manière cette saga jeunesse.

Nixi, qui au départ est sur Terre pour remplir une mission, a évolué, elle a su se faire des amis, elle a changé dans le bon sens du terme. Mais elle n'est pas la seule à avoir « grandi », chacun des personnages a su trouver la force de combattre ses propres démons, ils en sortent plus forts tout en ayant créé des liens solides et sincères.

Pour Nixi, le roi des Aulnes est le dernier Croquemitaine dont elle doit venir à bout, qu'elle doit renvoyer au Tartare. Cette mission ne sera pas la plus simple, la jeune fille ayant été blessée précédemment. Nous faisons un dernier voyage en Enfer également, et l'expression qui dit qu'il gèlera un jour en Enfer prend tout son sens.

Une jolie fin pour une saga que j'ai franchement aimé découvrir, une saga qui nous entraîne à la poursuite des Croquemitaines.

En conclusion, ce dernier tome de la saga Nixi Turner n'est pas vraiment mon préféré en raison de quelques défauts (redondance du récit et des situations qui ne permet pas de surprendre le lecteur, dialogues peu naturels et personnage, porteur de la connaissance, tourné en ridicule) même s'il convient de mettre en valeur quelques trouvailles dans l'intrigue.
Toutefois, si je dois revenir sur la pentalogie, je la trouve plutôt bien adaptée au public-cible et je me dis qu'elle peut être aussi l'occasion d'être lue à l'école ou dans le cercle familiale pour aborder des sujets graves dont certains adolescents pourraient être victimes. Malheureusement, les sujets ne sont pas tous traités de la même manière et certains comme les violences familiales auraient mérité un plus grand développement. Mais, la saga a au moins le mérité d'exister et peut déjà s'avérer être un point de départ.
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