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EAN : 9782366293692
440 pages
Editions ActuSF (03/03/2016)
2.86/5   7 notes
Résumé :
"Il lâche la hache sanglante qu'il tient entre ses doigts épais et me dit en face, le plus tranquillement du monde :

— J'ai pris beaucoup de plaisir.

Au milieu des années 1990, Jean-François Langley plonge dans la gueule de l'enfer à New York pour débusquer un serial killer et arracher à ses griffes des ados promis à une mort certaine. Mais derrière cet acte de bravoure et la célébrité qui en résulte, un autre piège l'attend, celui de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans la première partie, « Mémoire du 312 », l'auteur nous explique par des flashes-back ce qui est arrivé à un journaliste dont la vie avant tout cela était banale et sans problème.
J'ai eu vraiment du mal à entrer dans l'histoire et il m'a fallu quelques chapitres pour vraiment m'y plonger. Ensuite je n'ai par contre plus voulu lâcher le livre et je n'avais qu'une envie découvrir ce qui était arrivé à ce protagoniste.

Lauren Fétis évoque l'enfer que peuvent vivre des enfants prostitués contre leur gré, souvent violés et drogués et dont la police ne fait rien pour les retrouver.
Je pense que l'auteur a vraiment voulu dénoncer le travail de la police qui dans des cas comme ceux-là, où les enfants disparaissent sans raisons, ne cherchent pas plus loin qu'une fugue.
Cela va donc être le travail d'un journaliste en recherche d'article, il va aller voir des personnes que la police n'a même pas interrogé et va plonger dans un enfer dont il ne ressortira pas indemne.

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette première partie c'est le fait que l'auteur alterne son récit. Il jongle alors entre les événements présents, dans lesquels le protagoniste revient sur les lieux des drames et les événements passés un an auparavant. On sent parfois que même le journaliste confond les deux et personnellement je me suis demandé s'il ne souffrait pas de schizophrénie due à tout ce qu'il a enduré.

Les personnages sont attachants, sensibles, émouvants mais aussi durs et cruels ! Rien ne nous est épargné.
L'auteur nous fait aussi voyager à New-York. Personnellement ce n'est pas une ville que je rêve de découvrir mais j'ai trouvé intéressant de parcourir les rues de cette ville très connue.
La fin de cette partie n'est pas vraiment remplie de suspense mais on se demande tout de même ce qui va se passer ensuite.

La deuxième partie, « Les entretiens de fort Lauderdale », est assez intéressante. Laurent Fétis confronte le journaliste au tueur en série. Nous assistons donc à de nouveaux huis clos qui nous permettent d'en apprendre plus sur ce dernier et sur sa personnalité. J'ai beaucoup apprécié ces passages, l'auteur analyse certaines situations comme pourrait le faire un expert. Je trouve par contre cela un peu dommage qu'un profileur n'ait pas de rôle dans cette affaire, cela aurait pu être intéressant d'analyser vraiment le coupable. Nous avons par contre parfois l'avis d'un psychiatre mais c'est un avis peu mis en avant, ce qui est décevant.

Cette partie permet vraiment de faire avancer l'enquête et d'en savoir plus sur les raisons qui poussent le tueur à commettre ses crimes.
La fin est intéressante mais je pense que j'aurais voulu avoir plus de suspense. On sent vraiment que c'est un peu comme la fin d'une étape et qu'une autre va commencer. Il aurait été mieux de terminer la partie avec un vrai suspense ou une révélation.

« Into the vortex » est la dernière partie. C'est aussi une partie beaucoup plus fantastique et finalement j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à quelque chose dans la continuité du roman mais cela n'a pas été du tout le cas.
J'ai un peu eu l'impression que Laurent Fétis changeait complètement d'univers et que cette dernière partie n'appartenait pas au même roman… On y retrouve bien sûr tous les personnages mais j'ai trouvé que c'était beaucoup trop irréel… C'est dommage !
Les descriptions sont bien présentes, on arrive très facilement à s'imaginer les personnages et les lieux.
La fin est surprenante, au final je me suis demandé si tout avait réellement existé ou si le protagoniste avait tout imaginé…

En résumé un roman assez intéressant mais à ne pas mettre dans toutes les mains. Je ne vous le conseille pas si vous n'êtes pas habitué à lire des romans se déroulant dans le monde de la pornographie ou du sadomasochisme. J'ai parfois moi-même été gênée en lisant certaines scènes.
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Ce livre a frôlé le coup de coeur et ne doit ce petit écart qu'à la toute fin, mais vous en saurez davantage dans ma chronique !

Je dois dire que tout commençait très bien. D'emblée nous sommes plongés dans les énigmes d'un passé noir d'où le personnage principal ne parvient pas à rebondir. Entraîné dans un tréfonds de noirceur, ce dernier, appelé Jean-François Langley, va tenter de renouer avec ses vieux amours, le journalisme, pour tirer un trait sur le passé en retournant sur les lieux qui ont vu s'envoler son innocence. Autrement dit, la ville de New York !
Si l'on comprend très vite que Jean-François est tiré vers le gouffre, dans une déprime annihilatrice, les raisons de ses choix restent toute autant obscures sur un bon gros premier tiers, si bien que notre curiosité, on ne peut plus malsaine vu le sujet traité, en est affûtée. Pour moi, je dois avouer que ce mystère m'a tenue en éveil et je fus bien incapable de lâcher le livre (avant la fin !).
Très vite donc, nous revenons sur les traces d'une précédente intrigue, résolue mais difficile à supporter. Désireux de publier un article phénoménal pour garder son boulot dans le journal Babel, le pauvre dépressif va devoir batailler entre passé et présent pour découvrir ce qui se trame derrière les derniers événements survenues depuis un an.

L'une des plus grandes réussites de ce thriller noir repose en parti sur ce mélange passé et présent. Pris d'hallucinations sur ses souvenirs, le lecteur apprend progressivement les détails macabres d'une enquête sombre, peut-être l'une des pires que les Etats-Unis n'aient connues. Mais ce flirt des temps poussent même le vice jusqu'à s'équilibrer dans l'intrigue, au point que le lecteur se trouve le témoin des deux enquêtes en simultanée. En effet, le livre se découpe en chapitres eux-mêmes découpés entre l'intrigue de 94 et celle qui lui succède, en 95.
Si j'ai adoré cela, c'est en partie parce que notre curiosité est maintenue en éveil grâce au suspens haletant toujours renouvelé à chaque fin de partie. Et puis, l'auteur maîtrise magnifiquement – et sadiquement – bien ses effets, distillant d'abord à petites doses qui vont crescendo des détails toujours plus gores, glauques, salaces, tout simplement horribles.

Tout cela pour vous dire que j'attendais les révélations de la fin et la résolution totale de l'enquête avec une impatience sans borne. Il me tardait de découvrir qui se cache derrière l'infiltrée du réseau (je tais tout nom pour vous laisser la surprise), et c'en fut une très bonne !
[/!\ Spoiler = Cependant, je suis complètement désolée de voir que Laurent Fétis est parti dans un délire fantastique pour expliquer la cause de tous ces phénomènes. Que l'on appelle « secte » ce réseau ne me dérange pas tant que cela, après tout c'est la vision qu'on en retient de ce final, mais qu'il y ait des sortes de spectres qui apparaissent… Oui, venant d'une maison d'édition axée sur l'imaginaire, je n'aurai pas du être étonnée plus que cela mais… le Fantastique, ici, crédibilise toute l'intrigue précédente ! (coup de gueule terminé)]

En résumé de ce qui a précédé, ce fut un très bon livre, un excellent qui aurait DU être un coup de coeur, mais que la fin achève complètement…

Je l'ai dit, du moins fait comprendre, mais les détails sont gores, crus, balancés dans l'intrigue sans floutage. Ayez donc un moral bien accroché et, surtout, ne laissez pas ce livre à la portée des plus jeunes car il peut avoir une portée traumatisante (le coup de la baguette chinoise, j'ai eu du mal à avaler !).

Au niveau des personnages, j'ai adoré Jean-François. Torturé et méticuleux, il se surpassera pour sauver des vies et c'est un trait de caractère qui me donne toujours quelques frissons (et avec les détails gores que contient l'intrigue, autant vous dire que j'en ai eu, des frissons !).
Pour contrebalancer son humeur sombre, l'auteur a choisi de placer à ses côtés un photographe téméraire avec un humour discret qui détendra l'atmosphère. Je suis juste déçue de voir comment il s'en est débarrassé pour la fin, mais c'est un menu détail comparé à la fin elle-même !
Parmi les méchants, je trouve que les personnalités est très intéressantes et bien maîtrisées. Je n'ai rien à ajouter dessus, mais je les ai appréciés, c'est assez rare dans un thriller pour être signalé.

Malgré des scènes macabres et des détails qui donnent parfois envie de vomir, je dois dire que l'humour n'est pas absent de cette oeuvre, même s'il reste discret.
En tout cas, la plume n'est pas lourde, au contraire elle se lit toute seule et non entraîne au bout du livre sans difficulté majeure. Il n'empêche que, si j'avais su comment ça finirait, je ne suis pas certaine que je me serai embarquée dans cette sombre course contre la montre.

En conclusion, un roman riche en émotions, où personnage à la mentalité torturée est à l'honneur. J'ai particulièrement apprécié les parallèles entre intrigue passée et celle présente, un choix qui a permis de redoubler le suspens et la tension, ces derniers allant toujours plus crescendo. En revanche, l'intervention du fantastique à la fin m'a complètement déçue, à tel point que j'ai râlé à n'en plus finir ! Dommage, le tout donnait vraiment un savant mélange qui aurait du être un coup de coeur, malgré l'horreur des détails.

Attention toutefois, je l'ai déjà dit, mais ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, car on peut en ressortir traumatisé…
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique, je remercie d'ailleurs les Editions Helios noir.
J'aime les livres durs, trash, donc la couverture, qui pourrait en effrayer certains m'a plutôt attirée.
La première partie du livre, à travers des flashbacks, nous explique l'état psychologique du personnage principal, un journaliste qui a fait une grosse dépression suite à une enquête particulièrement éprouvante lors de son séjour new-yorkais l'année précédente. J'ai mis beaucoup de temps à entrer dans l'histoire car cette partie trainait trop en longueur.
La deuxième partie aborde la reprise de l'enquête par le journaliste et sa plongée dans cet univers ultra malsain et très underground. Une descente aux enfers, qui pour le coup fait tourner les pages très rapidement.
L'intérêt de ce livre tient en grande partie à ce personnage torturé, toujours limite psychologiquement, à tel point qu'on se demande assez souvent si ce qu'il décrit tient de l'hallucination ou de la réalité. Il souffre, il a tout perdu et n'a donc plus rien à perdre, d'où son obstination à trouver la vérité.
Grosse déception cependant sur la fin, petit à petit des réponses assez irréelles sont arrivées dans cette histoire et ça m'a gaché mon plaisir.
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Il est des livres qui vous restent en tête soit par les émotions qu'ils vous ont inspirés, soit pour les rebondissements qu'on ne soupçonnait pas, soit par les personnages qu'on a trouvé si attachants. Nocturnes me trotte toujours dans la tête mais pour aucune des raisons citées ci-dessus. Non, je n'arrive même pas à mettre de mots sur ce livre…

Jean-François est un journaliste français qui a trouvé le succès en aidant la police à capturer un tueur en série. La notoriété c'est bien, mais vivre avec ce qu'il a découvert c'est plus compliqué et Jean-François en ressort affecté.

J'aime les romans policiers qui font frissonner. Ceux dont les tueurs en série sont sans pitié. Je suis capable de lire des descriptions de scènes de crimes, de tortures et autres atrocités sans frémir. Mais je dois bien avouer qu'ici, ça a été un peu plus difficile. Cela est dû à l'atmosphère qui règne tout le long du récit. Une atmosphère glauque, moite que l'on perçoit même à travers les mots. le milieu dans lequel est entrainé Jean-François lors de son enquête est de ceux qui regroupent le pire de l'espèce humaine. Souvent on pense avoir touché le fond dans l'horreur et finalement, quelques pages plus loin, on découvre que l'auteur peut nous y plonger encore plus profondément.
J'ai vraiment lu ce roman entourée d'une impression bizarre, comme si les pages elles-mêmes étaient poisseuses.
Jean-François est un personnage atypique. Aussi fort que faible. Un mélange de toutes les peurs qui peuvent nous habiter ainsi que de tous les meilleurs sentiments humains, avec un farouche sentiment de survie. J'ai aimé le suivre dans ses pérégrinations, même si ses apitoiements sur son sort m'ont souvent agacée.
La fin de l'histoire m'a laissé un peu perplexe… Un dernier élément s'ajoute à tout ce qui était déjà assez complexe dans l'histoire et j'ai vraiment eu du mal à adhérer. D'autant plus que la fin est très rapide et qu'elle est frustrante par rapport à tout le temps que prend l'auteur auparavant pour nous décrire toutes les actions et état d'âme de son héros.
Bref, une lecture qui a été un peu gâchée par cette fin abrupte.
Lien : https://mutietseslivres.com/..
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Dans les années 90 , Jean-François est un journaliste français qui a aidé la police de New York à capturer un tueur en série ; mais les élèvement terrible de ces crimes l'ont profondément affecté ....il est devenu suicidaire ...
1 an plus tard en pleine déchéance , il retourne à New York ou des disparitions de jeunes gens inquiètent la police ..... Il va retrouver un réseau de pédophile , cannibale son enquête va le mener vers l'enfer ...


Voilà un très bon roman bien glauque qui nous entraine dans les pires perversions de l'espèce humaine ....le personnage principal aux portes de la folie mène une enquête macabre ...
Seul petit bémol peut -être , une fin qui chavire dans le fantastique ...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le pire fut la sortie.
Retrouver le monde, son tumulte, ses cris, son chaos brassant sans cesse les mêmes miasmes. J’ai pris sa violence et sa cruauté en pleine gueule et je me suis mis à flirter avec la belle Miss Suicide.
J’en avais marre. Esther s’est barrée, normal. Même moi je ne me supportais plus. L’unique réaction saine, l’unique réponse. Partir pour mieux me laisser baigner dans ma sueur de mort en sursis.
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