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EAN : 9782290251508
192 pages
J'ai lu (02/06/2021)
3.25/5   83 notes
Résumé :
Nous sommes en 2003. Lily est taxi. Elle accompagne un couple de vieux agriculteurs sur la route de Cannes, en pleine fournaise. Et si la canicule se prolongeait indéfiniment ? Sur l'autoroute, les bolides klaxonnent de loin, fusillent le rétroviseur d'appels de phare et passent en trombe. À mesure que la température monte, les personnages se dévoilent, entre amour et violence. Lily songe à sa plus grande fille, Jessica, que l'adolescence expose aux premières déconv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que la canicule écrase la France de 2003, provoquant les décès que l'on sait, Lily emmène dans son taxi un couple de vieux agriculteurs, pour une longue course dans le Sud de la France. Sont ainsi amenées à se croiser plusieurs histoires toutes aussi noires les unes que les autres : entre vieillesse, maladie et deuils, entre déceptions amoureuses et solitude, mais aussi entre accidents et homicide, tout semble en effet aller de travers pour ces trois personnages et leurs proches.


Un sentiment d'étrangeté m'a accompagnée tout au long de ma lecture, perdurant longtemps après la dernière page. Il a fortement contribué à mon intérêt pour ce récit, piquant ma curiosité jusqu'à me faire dévorer ce livre en une soirée, et me laissant ensuite déconcertée et pleine d'interrogations.


Tous les personnages sont crédibles, campés avec réalisme, et extraordinairement... ordinaires : en quelques phrases, l'auteur réussit à donner vie à des protagonistes qu'il vous semble connaître, comme s'ils étaient un échantillon de gens que vous pourriez croiser tous les jours, aux prises avec les mille tracas de la vie contemporaine. Leurs vies se croisent, se font et se défont, sans que d'habitude vous n'en sachiez jamais rien. Et pourtant… que de drames cachés derrière ces apparences bénignes.


Toute l'originalité du roman est dans son atmosphère délétère, comme si la canicule n'était qu'un des signes d'un délitement général, les personnages perdant d'abord imperceptiblement, puis de plus en plus désespérément, le contrôle de leur vie. Un insidieux malaise s'installe peu à peu, celui d'êtres humains mal dans leur existence, confrontés aux chagrins et aux désillusions, tentant péniblement de faire face, au prix de leur bonheur, de leur santé ou de leur innocence dans tous les sens du terme.


Cette canicule a au final des accents vaguement apocalyptiques, ressentis dans leur chair et dans leur âme par des personnages atteints dans leur intégrité et leurs fondamentaux. Elle est la représentation au sens propre de leur surchauffe personnelle, dans un monde qui doute et se sent à la dérive, vers un inconnu inquiétant et dangereux.


Etrange et dérangeant, voici un livre dont on sort pas indemne et qui laisse des questions plein la tête, tant cette histoire reflète le mal-être d'une société de plus en plus sujette à la peur, rationnelle ou non, de ne pas maîtriser son avenir. Un auteur à découvrir !


Merci à Babelio et aux Editions Phébus pour le privilège de cette lecture en avant-première.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce roman de Christian Chavassieux nous raconte A Day in the Life, une journée de personnes banales qui peupleraient les rubriques faits divers. Des gens comme vous et moi. Grâce à la plume de Christian Chavassieux, il va vous sembler les avoir déjà croisés. Qui sont-ils ? Une femme, chauffeur de taxi, son ex-mari, ses deux filles, sa belle-famille, un couple de paysans, leur fils, sa maîtresse, l'époux de celle-ci, un jeune apprenti cinéaste. Nous découvrons certains aspects de ces gens apparemment biens sous tous rapports : leurs travers, leurs mensonges, leurs secrets, leurs pensées noires, leur désespoir, leur solitude. Et cet instant où votre vie peut basculer et changer à tout jamais. Comme Bernard qui observe les solives de son grenier.

J'ai aimé la construction de l'histoire et le style de Christian Chavassieux, sa façon de suggérer plus que montrer, de ne rien expliquer, de ne pas chercher une quelconque justification aux comportements.


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Pendant l'été caniculaire de 2003, Lily, chauffeure de taxi, emmène un couple de paysans de la région de Roanne vers la méditerranée. Elle est séparée de son mari Nicolas qui vit à présent avec sa jeune maîtresse Mélanie, et a deux filles, une adolescente, Jessica, et Rose qui est plus jeune. Un climat mortifère pèse sur tous ces personnages dont nous allons suivre la vie une journée durant. ● Ni le titre ni la couverture ne rendent justice à ce livre magnifique. le titre nous envoie sur la fausse piste d'un polar, même si « noir » est plus large que cela. Certes, ce roman est noir au sens de « pessimiste » mais le crime y occupe une place mineure ; il est plus le symbole du mal-être de tous les personnages que l'élément clé d'un récit policier. D'ailleurs il n'y a rien de policier dans ce roman. Et il est beaucoup mieux écrit que la quasi-totalité des polars. Quant à la couverture, on se demande ce qu'ils ont fichu aux éditions Phébus pour balancer une jaquette aussi bâclée, laide et indigente. ● J'ai admiré tout à la fois la construction de l'intrigue, l'art qu'a l'auteur de suggérer plutôt que de dire, et son style superbe, riche, gouleyant. Les personnages, des gens « ordinaires », sont tout en profondeur et en ambiguïté. Lily est le centre ardent de ce récit, le point qui relie tous les personnages. Un bien beau livre que je conseille sans réserve.
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Merci à l'opération Masse critique de Bablio et aux éditions Phébus pour la découverte de ce roman enthousiasmant et de cet auteur que je suivrai dorénavant dans ses nouvelles parutions et sur son blog (Kronix Haut et fort). Je suis maintenant moi aussi un « infortuné lecteur », ou plus exactement une infortunée lectrice, à jamais marquée par le post du 02/02/2020…
***
Dans Noir Canicule, tout commence avec Henri (l'Henri) qu'on devine très malade. Sa femme Marie (la Marie) n'est pas encore réveillée. Henri a demandé un taxi climatisé pour faire les mille kilomètres qui les attendent en cette journée de canicule. Nous sommes en 2003. Ce couple de vieux paysans habite dans les monts de la Madeleine, pas très loin de Roanne, et va se rendre dans le Sud, à Cannes. C'est Lily, qu'on rencontre au deuxième chapitre, qui conduit le taxi et qui a mis un point d'honneur à arriver à l'heure. Dans ce même chapitre, on fait connaissance avec un autre couple, Pierre et Danielle. Lui subit un malaise à cause de la canicule ; elle ne sait trop quelle décision prendre et hésite, comme d'habitude, semble-t-il. Ces deux-là sont les parents de Nicolas et de Livia, que l'on rencontrera plus tard. Au fait, Nicolas, c'est l'ex de Lily, celui qui apprécie les jeux érotiques assez poussés. On fera encore la connaissance de Bernard, agriculteur, qui prendra la suite de ses parents à la mort de son père, Henri. L'autre fils est viticulteur. Il a réussi, lui… Qui d'autre ? Carine, qui couche avec Bernard quand ils peuvent se rencontrer. Et Mélanie. Mais Mélanie, c'est la boulette…
***
Christian Chavassieux nous propose ainsi tout une galerie de personnages dont les destins se frôlent ou… se télescopent, et dont Lily est l'épicentre. Nous aurons accès à leurs pensées, à leurs états d'âme, à leurs sentiments nobles et médiocres. J'ai eu l'impression de les avoir connus, tous, de la petite chipie à l'ado avide de découvertes, subjuguée par un jeune connard riche et prétentieux en mal de reconnaissance et d'amour, aux femmes qui se débattent dans un quotidien décevant, espérant qui le retour d'un mari s'en étant allé voir si l'herbe était plus jeune ailleurs, qui une autre vie, avec un autre amant, plus attentionné ou plus original, on ne sait trop. Christian Chavassieux excelle à faire ressortir les petites faiblesses, les compromissions, mais aussi l'empathie et la générosité des figures qu'il nous présente. Amateurs de thrillers plein de clifhangers, vous serez déçus ! On comprend vite le but du voyage, on comprend aussi que Lily a un problème, et on devine relativement rapidement ce dont il s'agit. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est qui et comment…
***
Bien sûr, l'intrigue est bien ficelée, les personnages solidement campés, leur psychologie crédible et les liens qui les unissent comme les divergences qui les font souffrir parfaitement observés. Mais ce qui m'a bluffée, ce que j'ai vraiment aimé, c'est le style : les rythmes binaires ou ternaires, souvent, les longues gradations d'adjectifs, la précision d'un vocabulaire simple, mais dont l'emploi est parfois original dans telle ou telle situation, le mot rare, aussi, mais qu'aucun autre n'aurait pu remplacer dans ce cas (voir les citations). J'ai adoré ce roman et je le recommande… chaudement !
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Comme on dit dans le milieu des tacos, Lily est partie en longue. Une journée entière à rouler pour un seul client, ça laisse le temps au chauffeur et aux clients de s'entrobserver, mais ça leur laisse surtout le temps de penser à leurs préoccupations personnelles. Ce qui nous permettra de connaître leurs proches. Des personnages qui vont s'entrecroiser tout au long de cette journée de canicule, en l'an de grâce 2003.

Une trame qui reste le sujet principal de bout en bout puisque qu'on ne la perd jamais de vue. Ce n'est pas un roman franchement tourné vers la psychologie ou le social : ici, l'appellation "roman noir" n'est pas un sous-genre. C'est sordide et l'auteur fait preuve d'un réalisme réussi.

C'était mon premier Chavassieux.
Comme tout le monde, je commence à compter seulement quand une suite est envisageable.
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critiques presse (1)
LeFigaro
12 mars 2020
Avec cet épisode aujourd’hui devenu inaugural et prémonitoire, Noir canicule dépeint un monde qui change mais n’a encore rien à voir avec le nôtre. À la violence de vies ordinaires se mêlent la beauté de la terre et l’inlassable exigence qu’elle impose. C’est le roman des prémisses de nos problèmes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le taxi réduisit son régime. Lily aborda un chemin de terre en pente brutale et les cailloux fusaient sous les roues avec un bruit de torrent. Il était cinq heures, la forêt buvait la lumière des phares et les grands douglas asphyxiaient la route entre leurs falaises noires.
France Info ressassait les flashes de la nuit. L’urgentiste Patrick Pelloux en appelait à l’armée et à la Croix-Rouge maintenant, les effets de la canicule s’étaient mués en catastrophe nationale. Tous ces morts… Lily coupa le son. Les suspensions de son taxi tout neuf travaillaient pour compenser les cahots. Surgit dans les phares un nouveau carrefour, marqué d’une croix rouillée sur son socle de grisaille. Et un panneau enfin, éclaboussé par les phares : La Conche, lettres gercées par la dislocation des planches sur quoi on les avait tracées.
La pente s’accentua, obligeant à une reprise sévère jusqu’en haut de la côte. Enfin, un point de lumière électrique perça la nuit. Encore quelques crachotements de graviers et la ferme apparut. Une de ces bâtisses des monts de la Madeleine, à la frontière entre le Roannais et l’Auvergne, plantées comme des tiques dans le flanc des coteaux, basses de corps, large chef de tuiles, cours fermées où macéraient purin et chiures de volailles. La nature du point de lumière se révéla : une ampoule pendue devant l’étable, encroûtée de fientes d’hirondelles. La ferme n’avait pas connu d’amélioration visible depuis sa création. Murs gangrenés, balcons délabrés, tout y avait plus de cent ans. C’était une relique, un objet archéologique, presque un souvenir déjà. Lily coupa le moteur. Des ombres rôdaient autour de la voiture, mouvements furtifs ponctués de grognements. Lily n’aimait pas les chiens de ferme, qui vous contournent, queue basse regard sournois, pour mieux vous choper les mollets. Une fenêtre éclairée tout près promettait une réaction rapide, mais le secours ne vint pas du bâtiment d’habitation : l’étable s’entrouvrit et la carrure d’un homme se découpa dans un trait de néon. Il s’avança vers la voiture, gueulant pour que se taisent les chiens, balançant ses pieds bottés dans la pénombre. Les gardes s’éloignèrent et Lily put sortir. Elle lança un bonjour que le paysan lui retourna. Il poussa devant elle la petite porte et Lily pénétra dans la cuisine.
Ses deux clients se trouvaient là, levés à son entrée dans un bruit de carrelage raclé. C’était un couple de vieux paysans. La vieille était, des joues brûlées aux chevilles débordant des chaussures, une succession de rondeurs pliées par étages, comprimées dans une robe des dimanches noire, discrètement rehaussée de fleurs au col et aux manches, qui convient à toutes les cérémonies. Elle vint serrer la main de Lily. « Bonjour, madame. Vous avez trouvé facilement ? – Oui, oui, je connais bien le coin. » Elle eut à peine conscience d’avoir menti. Lily ne connaissait qu’une route, ici, qu’elle prenait pour se rendre chez Antoinette. Dans l’idée d’établir une connivence, elle ajouta : « Ma grand-mère habite à cinq kilomètres de là. » La vieille ne réagit pas. Dure d’oreille, conclut Lily. Le petit vieux s’approchait maintenant au milieu de ses raideurs. Hors le mimétisme de sa tenue des grands jours, il était l’opposé de sa femme ; une peau fripée agencée sur un squelette, et la peine dans chaque geste. Lily s’avança pour lui épargner d’autres pas et empoigna sa main décharnée. Contact glacé, rêche. Le regard transparent du vieux émergea de l’ombre de sa casquette, enfoncée jusqu’aux oreilles. « Vous êtes bien à l’heure, c’est bien. On va pouvoir y aller. » Sa voix avait arpenté la gorge depuis le fond, grasseyait entre les dents disjointes. Lily reconnut une voix de cancéreux. La même que celle de son père, fumeur indécrottable, vers la fin. Elle analysa instantanément la course de ce jour comme un dernier voyage.
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Ils savaient tous les deux qu’un répit est ce qu’il est, une pause pour souffler avant de reprendre l’outil. Il n’y avait aucun mystère là-dessous, les hommes se crevaient dans la poussière des champs ou la manducation des machines, précipitaient la course avec le vin et le tabac, et les femmes, assises dès l’alliance au chevet des hommes, restaient pour faire un tour le dimanche, désherber les tombes, discuter avec les autres veuves à la sortie de la messe. (p. 25)
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On ne l'aimait pas plus que lui ne s'aimait, ses bêtes avaient pour lui les attendrissements dont l'esclave rétribue le maître, les femmes le fréquentaient le temps de s'en repaître. Ensuite, elles s'éloignaient pour médire. Ou partaient satisfaites, rassasiées, repues, nourries, comblées, débordantes, gavées, bouffies, obèses de lui, soûles d'amour. Et méprisantes. Les autres avant Carine, puis Carine elle-même, fuyantes, assouvies, cannibales ; elles avaient tout eu de lui, avaient aspiré sa force et sa joie. La sanction du mépris lui sembla légitime, puisqu'il la partageait en somme.
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Henri ce matin-là. Henri comme chaque matin n’avait pas eu besoin de réveil. L’arrivée du taxi n’en était pas la cause. Il ne dormait presque plus. Levé avant la Marie, avant le fils, avant les chiens, les hirondelles, les chats et toutes les bêtes, il ouvrait les yeux chaque matin sur la promesse d’une sale journée.
Il se dirigea vers la glace, s’attarda sur son reflet. C’est moi, s’interrogea-t-il, oui c’est moi. Comment suis-je devenu cela ? Il y avait devant lui une tête décharnée, un chiffon de peau froissé sur un crâne. J’étais un homme vivant, je coupais les arbres. Quand était-ce ? Je sentais le cal de mes mains, je buvais le blanc frais dans la poussière des foins, j’allais, mon chien au côté, chasser dans les bois. Personne ne m’a prévenu, ni mon père ni mes oncles, et voici que je suis cette gueule de tombeau. Il écarta la vision de ses ancêtres en cortège devant lui, confusion de spectres aux faces pareilles, pour mieux tenter de discerner dans ses yeux de givre la couleur dérobée. Sa bouche le fascinait aussi, lèvres crevassées, dents ruinées. Un lit sec dans une terre assoiffée.
Un spasme tordit son visage. Il passa rapidement le gant de toilette sur sa grimace, pour prendre vite ses médicaments avant que la douleur ne soit insupportable. Dans le lit, le corps de la Marie gronda. Henri ouvrit le tiroir, prit le semainier et en extirpa de ses doigts malhabiles les gélules, une, deux, les comprimés, un, deux, trois, quatre…
Derrière les volets clos, la nuit de l’été comptait son temps, la nature prenait sa respiration avant la grande canicule du jour. Une chaleur exceptionnelle qui l’exténuait, lui ôtait le souffle et dépiautait les gestes, ajoutait l’usure à la douleur. Ils avaient bien insisté pour avoir une voiture climatisée. Plus de mille kilomètres aller-retour, c’était cher, mais ça valait la peine.
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Lily espérait que ses lectures lui apprendraient au moins une certaine dignité dans la conduite amoureuse. Car, n'ayant jamais lu d'autre livre qu'un roman d'Alexandre Jardin, au grand désespoir de Nicolas, Lily imaginait la fréquentation des "vrais" livres comme la clé d'un pouvoir supérieur, inaccessible aux gens comme elle. Elle était persuadée qu'au fil des pages s'y révélait une explication du monde, révélation qui lui serait à jamais refusée, étant trop peu instruite pour cela.
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