Noir de Lune

"Je chante la nuit
Je chante la pluie
Je te chante, ô mon pays
Moi, qui parle bien peu "


L'O'haï est une femme en fuite, escortée par l'archère Viperyne, et Drachniel, un Cavalier. Les jeunes gens sont pourchassés par de teriffiants guerriers, les Antharites...


"Je chante le nuage
Je chante le vent
Je te chante flot de larmes
Hélas, hélas ! Qui nous voit?


Trois femmes au destin différent :
La fougeuse et flamboyante rousse Viperyne chargée de protéger l'O'haï, une jeune femme cachée sous ses voiles noirs. "
Elle" ne doit parler à personne, "Nul ne peut la voir, nul ne doit lui parler!"


"Je chante la neige
Je chante le givre
Car moi la reine Erin
Je n'ai rien d'autre dans le coeur."


Puis, la reine Erin mariée à un sauvage sanguinaire. Chez les Antharites, les veuves doivent se remarier avec les frères de l'époux...
"La reine Erin... Une épouse malheureuse et soumise, une mère malheureuse et peinée par ses fils. Elle avait connu plus que son lot de brimades, de solitude et d'amertume. Elle n'était qu'une faible créature soumise au bon vouloir des hommes."


Estelle Tolliac l'avoue, dans une interview à "Fleurs de mots":
Viperyne a évolué pendant l'écriture du roman. La jeune femme n'attend plus qu'un homme, fut-ce Drachniel ou un autre homme, lui fasse des avances...


Un roman préfacé par Maxime Chattam, président du jury "Le prix 20Minutes":
'Une épopée héroïque au souffle romanesque"
Le tome 2 est paru le 21 avril 2021.

Roman pris a la bibliothèque, avec une quatrième de couverture plutôt tentante.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ma lecture, mais j'ai trouvé bien des longueurs inutiles.

L'écriture de.l'auteure est agréable.
Le scénario intéressant dans son ensemble. Disons que le secret qui entoure Lune est quand même intriguant.
Quand aux autres personnages, ils sont sympathiques sans être pour autant passionnants.

Après, j'avoue que je pensais que ce roman était en un seul tome .. donc désillusion aussi de voir que ce n'était pas le cas.

Par contre l'univers est bien maîtrisé et assez intéressant. Un côté assez féministe ressort du roman ainsi qu'une société violente menée par des hommes cruels.

Au final un moment sympa de lecture sans rien de transcendant, mais j'avoue être intriguée par le personnage de Lune.
Je poursuivrai donc cette lecture a l'occasion.

Noir de Lune est un roman absolument merveilleux, exactement celui qu'il nous faut en cette période morose pour nous évader et vivre une deuxième vie avec les personnages.

J'ai eu la chance de le lire en tant que membre du jury du Prix 20 minutes du roman, qu'il a remporté haut la main. Il a conquis un jury composé de lecteurs venus d'horizons pourtant divers, avec des goûts variés, présidé par Maxime Chattam, qui se sont tous laissés prendre au sortilège de l'univers merveilleux dans lequel évoluent les personnages.

Pour commencer, c'est un grand, un très grand roman d'aventure, du genre qu'on a tous adoré dévorer à tous les âges depuis l'adolescence. Il retrace le chemin initiatique de jeunes gens qui doivent se dresser contre des traditions ancestrales, se battre, trouver leurs alliés dans un monde hostile, surmonter des obstacles... Ils seront les vecteurs de la disparition de vieux pouvoirs épuisés, et du renouveau ; mais renouveler le monde, ça ne se fait pas sans sang, labeur et larmes : et tous les ingrédients y sont.

Il y a aussi dans Noir de Lune des éléments fantastiques : les sociétés sont imaginaires, les peuples ont des pouvoirs magiques, des contes, légendes et folklores déterminent les destins. D'ordinaire, ce n'est pas « mon genre », si bien que j'ai été étonnée de m'y reconnaître quand même, et même, d'en redemander. Mais je sais pourquoi : c'est parce que tout est cohérent. Lorsqu'il y a des pouvoirs magiques, ils ont toujours une signification psychologique et même les batailles sont jubilatoires, parce qu'on ressent facilement la signification métaphorique des voies par lesquelles la victoire s'est infiltrée.

Je croyais que retrouver ce plaisir perdu depuis l'enfance était un rêve impossible : la jubilation de la lecture d'Alexandre Dumas (Les trois mousquetaires) ou de Jules Verne (Le tour du monde en 80 jours). Ou alors, pour le côté fantastique et la création d'un nouveau monde cohérent, la lecture de Tolkien (oui, le seigneur des anneaux). Bref, vous savez, ce plaisir d'une lecture en immersion, impossible à lâcher et qu'on n'accepte d'abandonner dans la journée qu'en échange de la certitude que les aventures des héros vivent avec nous, en nous, avant de les retrouver la nuit ? Ce plaisir, mais dans une écriture moderne, adaptée à notre époque... c'est tout ça que j'ai retrouvé dans Noir de Lune.

C'est un roman assez long ; mais croyez-moi, quand il se termine, on est déçu qu'il soit déjà terminé, tant le plaisir de lire prend vraiment tout son sens quand il s'agit de nous permettre de vivre une deuxième vie intense à côté de celle dite vraie, quelle qu'elle soit. Il est probable qu'en tournant la dernière page, vous serez en colère contre l'éditeur qui a osé interrompre l'histoire à un moment où on a envie de tout sauf d'abandonner les personnages à leur sort. Rassurez-vous, la suite est déjà programmée et moi qui l'ai également lue, je vous le dis : précipitez-vous.

Retenez bien son nom : Estelle Tolliac. Avec ce premier roman, elle fait une entrée absolument fracassante et incontestable dans le monde des grands de la littérature d'aventure, au moment où nous en avons tous le plus besoin.
Lien : https://www.20minutes.fr/art..

« Encore quelques heures se disait-il, et je toucherai enfin au but… Tenir pour mon roi Arestion, pour mon royaume chéri de Corélie, si loin, désormais. Tenir, pour honorer ma famille, tenir, pour revoir un jour ma belle cité de Parminga, rutilante, étincelant sous le soleil de mai. »

Ainsi commence le périple du jeune Drachniel, chevauchant à bride abattue vers l'Abbaye du Pré pour une mission de la plus haute importance : escorter dans le plus grand secret l'O'haï, future reine de Corélie, à bon port. Il sera aidé dans sa mission par la fougueuse Viperyne, le mystérieux Zar aux multiples visages et l'intrépide Sougar. Une épopée qui s'annonce des plus périlleuses car Li'An-Thar, le redoutable roi qui règne sur les Terres Antharites a de sombres desseins pour la princesse du peuple décimé de Guernanor. Aveugle mais doté de sens aiguisés, il lance ses troupes à leur poursuite, menées par son terrifiant fils Li' Dhon' An-Thar, espérant que l'O'haï pourra enrayer l'inéluctable extinction de son peuple.

Qu'il est difficile d'imaginer un monde féodal fantasy dans lequel on découvre de nouvelles contrées, une langue enchanteresse et des personnages hauts en couleur. Pourtant, le défi est réussi. le prix 20 Minutes du roman est amplement mérité pour l'écrivaine Estelle Tolliac que je remercie pour cette plongée dans son monde magique où le temps semble s'arrêter.
Et l'aventure ne fait que commencer puisque « Noir de Lune » est le premier tome d'un diptyque qui s'annonce palpitant.
Je recommande ce concentré d'héroïsme, de bravoure et d'aventure. A lire absolument !

Après la lecture de ce roman, je suis mitigée. Tout d'abord le point négatif, mieux vaut terminer par le meilleur ! Je n'aime pas le genre fantasy, et Noir de Lune en faire partie. Passons au point positif, Estelle Tolliac a une jolie écriture, toute en finesse et ça fait oublier le reste.
Drachniel, cavalier du roi de Corélie, Arestion, est dépêché par celui-ci pour aller chercher l'O'haï et la ramener au royaume pour l'épouser. Il chevauche Khalem, cheval mis à sa disposition par son roi. La route est longue pour se rendre à l'Abbaye du Pré, là où la jeune fille est cachée depuis sa plus tendre enfance, elle est semée d'embûches, plus particulièrement, il doit détourner l'attention du peuple ennemi : les Antharites.
Il arrive à bon port à l'abbaye et quelques jours après, il repart en sens inverse avec l'O'haï et Vypérine, la nièce de la révérence mère, qui doit lui porter main forte. L'O'haï voyage entièrement voilée de noir (on ne doit pas la voir) ce qui rend l'épopée encore plus dangereuse.
Nous allons suivre leur long retour. Je m'arrête là car c'est long, très long.
A la lecture de ce roman j'ai eu l'impression de me retrouver avec Michel Strogoff (Jules Vernes) lors de sa traversée périlleuse de Moscou à Irkoutsk, essayant d'éviter le peuple tartare.
L'écriture de l'auteure est belle, je salue tout particulièrement son imagination car elle nous transporte sur un continent imaginaire, à une époque qui rappelle le moyen âge, avec des peuples et des pays qui ne sont que fiction. le livre est long j'avoue avoir eu du mal à me situer par moment, n'ayant aucun repère géographique, je me sentais perdue. Il y a des scènes cruelles, sanglantes, les Atharites forment un drôle de peuple, ce ne sont pas des tendres.
Et puis il y a la fin qui m'a laissée sur ma faim ! J'attendais plus, il n'y a pas de fin !!!!!!!!! Est-elle livrée à l'imagination du lecteur ou aurons-nous une suite ?
Que deviennent Lune, Vypérine, Drachniel, Zar ????
Je recommande ce livre aux amateurs de fantastique.