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EAN : 9782020990417
144 pages
Seuil (02/04/2009)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Le comté de Thurrock sombre lentement dans la mer du Nord, la ville de Grays se protège de la Tamise, les habitués du Theobald disparaissent les uns après les autres, les enfants jouent près du réservoir, et Debbie, pas tout à fait remise du décalage horaire, visite le cottage Seddon.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai découvert avec ce roman l'écriture de Sylvie Doizelet et l'atmosphère fantomatique qui se dégage des pages au fil de la lecture. Je me suis sentie happée par l'histoire qui laisse une drôle d'impression tout au long de la lecture et même après avoir refermé le livre. Tout comme Debbie, l'héroïne de cette histoire, je me suis attachée à l'étrangeté et à la chaleur des habitués du Theobald dont Henriette est la figure principale et surtout la plus originale et excentrique. de retour en Angleterre pour un nouveau travail, Debbie choisit de s'installer à Grays et de faire les trajets quotidiens en train pour aller travailler à Londres. Cette ville de la banlieue londonienne et ses habitants apparaissent rapidement comme hors du temps. Debbie s'installe dans le cottage de Mary Seddon, une poétesse décédée, dont la présence semble imprégner la maison. Les habitués du Theobald ne vont pas confirmer ni démentir les impressions de Debbie. C'est là tout l'intérêt du roman notamment dans la subtilité avec laquelle l'auteur arrive à glisser par les attitudes, les paroles des habitants de Grays ou les idées que se fait Debbie une impression de mal-aise. Cette situation va jusqu'à déstabiliser Debbie dans son travail au quotidien. Parallèlement, Debbie s'inquiète de plus en plus de l'absence et des disparitions inexpliquées de ces nouveaux amis auxquels elle s'est attachée sans savoir trop pourquoi. Cette attraction, le lecteur la ressent aussi curieux d'en savoir toujours plus, si bien que j'ai dévoré le roman pour tenter de lever le voile sur les mystères de Grays. Jusqu'à la fin, le suspens est toujours aussi dense et toutes les questions ne trouvent pas leur réponse. A lire pour tout amateur d'ambiance fantasmagorique et de suspens.
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Nos amis des confins est sans doute le roman le plus étrange que j'aie lu depuis longtemps. Debbie vient de quitter les Etats-Unis pour s'installer sans son époux dans la ville de Grays. Travaillant à Londres, la jeune femme rentre chaque jour dans cette banlieue un brin glauque, embrumée, blottie contre la Tamise et flanquée d'un réservoir à gaz qui constitue une menace permanente pour les habitants de ce coin perdu. Elle s'est installée au cottage de Mary Seddon, dont la présence est encore palpable au coeur de la nuit.

Et il y a plus curieux encore. Debbie s'attache immédiatement à un groupe d'amis inséparables plus âgés qu'elle. Tous plus insolites les uns que les autres. Henrietta, qui organise une Ghost Walk deux fois par jour et semble voir l'invisible à chaque instant. G.M., qui reprend régulièrement ses amis sur les termes qu'ils emploient, avec une obsession de la précision touchante, puis déconcertante. Ewan, obsédé par les ondes qui nous parasitent et nous détruisent peu à peu. Reginald, fugitif sans raison. Sans parler des absents, ces personnages incontournables qui semblent avoir bizarrement disparu juste avant l'arrivée de Debbie.

Voilà un roman un brin contemplatif qui ne saurait satisfaire ceux qui cherchent à tout prix l'action ou la logique dans leurs lectures. Pour aimer ce livre, il faut accepter de perdre ses repères, de se laisser bercer par une balade qui n'a peut-être pas de but en soi. Sans doute faut-il aimer laisser courir son imagination et être sensible au rythme assez lent de l'histoire. Toujours est-il que Nos amis des confins m'a totalement séduite. Peut-être n'est-ce pas un roman parfait mais j'avoue ne pas m'être attardée sur ses éventuels défauts, préférant rester sous le charme d'une lecture envoûtante. J'ai adoré le cadre froid, un peu paradoxal car il est laid et fascinant à la fois (sans doute l'ambiance mystérieuse n'y est pas pour rien). J'ai été assez fascinée par les personnages improbables et surréalistes et finalement, outre l'aspect poétique indéniable de cette histoire, j'ai aimé l'habileté de l'auteur en matière de fantômes. Faux sujet principal de ce roman, le fantôme se joue du lecteur : jamais on ne prouve l'existence des âmes errantes qui semblent omniprésentes, tandis que les fantômes des vivants (les absents, les disparus, ceux qui sont là et ailleurs à la fois) sont, eux, bien réels. Voilà qui est déconcertant et vraiment savoureux. Que dire de plus ?

Un très joli voyage. Question de sensibilité sans doute. Ce livre me correspond parfaitement et je le relirai avec plaisir.
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Vidéo de Sylvie Doizelet
Sylvia Plath (1932-1963), la vie comme un mauvais rêve (Toute une vie / France Culture). Diffusion sur France Culture le 26 février 2022. Un documentaire de Pauline Chanu, réalisé par Annabelle Brouard. Prise de son : Marc Garvenes et Tahar Boukhlifa. Mixage : Philip Merscher. Archives Ina : Sophie Henocq. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France. Photographie : Sylvia Plath en 1954. Granger-Bridgeman Images. Sylvia Plath, née le 27 octobre 1932 à Jamaica Plain, dans la banlieue de Boston, et morte le 11 février 1963 à Primrose Hill (Londres), est une écrivaine et poétesse américaine, autrice de poèmes, d'un roman, de nouvelles, de livres pour enfants et d'essais. Si elle est surtout connue de façon internationale pour sa poésie, elle tire également sa notoriété de "The Bell Jar" (en français, "La Cloche de détresse"), roman d'inspiration autobiographique qui décrit en détail les circonstances de sa première dépression, au début de sa vie d'adulte. Sa vie, son œuvre et son esthétique poétique et littéraire sont le sujet de milliers d'études dans le monde entier. Elle publie son premier recueil de poèmes, "The Colossus", en Angleterre en 1960. Depuis son suicide en 1963, Sylvia Plath est devenue une figure emblématique dans les pays anglophones, les féministes voyant dans son œuvre l'archétype du « génie féminin écrasé par une société dominée par les hommes », les autres voyant en elle une icône dont la poésie, en grande partie publiée après sa mort, fascine comme la bouleversante chronique d'un suicide annoncé.
Invitées :
Valérie Rouzeau, traductrice et poétesse, autrice de "Sylvia Plath, un galop infatigable" (Jean-Marc Place, 2003). Traductrice pour les ouvrages de Sylvia Plath "La Traversée" dans "Arbres d'hiver" (Poésie/Gallimard, 1999), "Ariel" (Gallimard, 2009). Traductrice de Ted Hughes, "Poèmes (1957-1994)" avec Jacques Darras (Gallimard, 2009) Sylvie Doizelet, romancière, autrice notamment de "La Terre des morts est lointaine" (collection "L’un et l’autre", Gallimard, 1996). Elle a traduit le recueil de Ted Hugues, "Birthday Letters" (Gallimard, coll. Poésie, 2015) adressé à Sylvia Plath. Elle a également préfacé "Sylvia Plath, Arbres d'hiver précédé de La traversée", traduction de Françoise Morvan et Valérie Rouzeau (Gallimard, coll. Poésie, 1999) Claire Fercak, romancière, autrice notamment de "Rideau de verre" (Verticales, 2007) et plus récemment "Ce qui est nommé reste en vie" (Verticales, 2020) et "Après la foudre" (Arthaud, 2021) Gwenaëlle Aubry, romancière, philosophe, autrice notamment de "Lazare mon amour" (L’iconoclaste, 2016), "Perséphone 2014" (Mercure de France, 2016) et plus récemment "Saint-Phalle : monter en enfance" (Stock, 2021) Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste. Elle a notamment conçu le spectacle "Danses nocturnes", avec Charlotte Rampling, où se rencontrent les œuvres de Benjamin Britten et de Sylvia Plath
Un très grand merci au Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir (28 place St Georges, Paris 9ème) pour nous avoir permis d’utiliser des extraits de Letters home, film réalisé par Chantal Akerman en 1984, à Sonia Wieder-Atherton et Charlotte Rampling pour l’extrait de "Danses nocturnes", spectacle conçu en 2013.
Lecture des textes et poèmes (extraits) par Odja Llorca.
Archives :
Extraits de "Sylvia Plath – The Spoken Word" (Label British Library, 2010) Interview de Sylvia Plath par Peter Orr pour la BBC (1962) Interview de Sylvia Plath et Ted Hughes pour la BBC dans l’émission "Poets in partnership" (18.01.1961) Lecture des poèmes du recueil "Ariel" par Sylvia Plath "Danses nocturnes", Sonia Wieder-Atherton et Chalotte Rampling, poèmes de Sylvia Plath et musique de Benjamin Britten
Musique : "Overturn" d'Alexandra Stréliski (album "Inscape")
Sources : France Culture et Wikipédia
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