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EAN : 9782930848068
LiLys Éditions (15/01/2016)
4.15/5   13 notes
Résumé :
Douze minutes pour prendre sa douche, vingt-trois pour prendre son petit déjeuner, être prêt pour prendre le tram et se rendre au travail pour affronter les dossiers.

L’avenir de Jean, avocat au sein du prestigieux cabinet Montesquieu, était réglé comme du papier à musique, jusqu’au jour où le décès de son père et une sombre affaire d’infanticide eurent raison de sa routine quasiment militaire, laissant les marginaux de son immeubles, ces artistes, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Jean est du genre à tout prévoir, à tout calculer. Sa vie est réglée comme une horloge. Il est avocat dans un brillant cabinet, et les jours se suivent et se ressemblent. Mais deux évènements vont venir mettre à mal cet équilibre. Tout d'abord, le décès de son père, qui provoque le départ de sa gouvernante, Joséphine, qui a désormais l'âge de prendre sa retraite. Or, Jean était très proche de cette femme, qui s'est occupée de son éducation et qui a fait de lui celui qu'il est. Par ailleurs, un cas de conscience se pose : on lui confie une nouvelle affaire, à savoir défendre un homme coupable d'un infanticide. C'est trop pour lui ! Il prend la décision de faire ce qu'il souhaite – et non pas ce à quoi on le destinait –, en quittant le cabinet Montesquieu. Il va donc repenser sa vie et ses rapports à autrui, et en particulier avec ses voisins un brin loufoques qu'il n'avait jamais vraiment côtoyés.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Jean et sa prise de conscience. Il a toujours fait comme bon semblait aux autres. Par exemple, Joséphine, qui s'est occupée de lui et de son éducation, l'a constamment vu comme un garçon très intelligent qui devait faire quelque chose d'important de sa vie, devenir quelqu'un. Ainsi, pour ne pas la décevoir, il a fait des études pour être un brillant avocat, annihilant toutes ses envies. Mais en tissant des liens avec ses drôles de voisins (Olive, une fille de joie ; Mika, un artiste ; Bébé, une femme d'un certain âge qui tient un café ; ou encore un homme qui vit comme si son épouse décédée était toujours à ses côtés), il ne tarde pas à s'apercevoir qu'il était passé à côté de gens formidables – bien que différents et quelque peu loufoques – et regrette de ne pas s'être intéressé à eux plus tôt. Et ensemble, ils vont se reconstruire : Olive aidera Jean à trouver des petits boulots ; quant à lui, il lui permettra d'obtenir un emploi aux moeurs moins dissolues. J'ai donc beaucoup aimé la façon dont ses personnages pénètrent dans le quotidien les uns des autres, mais aussi participent à leur évolution, en s'imbriquant telles des pièces de puzzle pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

Par ailleurs, j'ai particulièrement apprécié l'écriture d'Éva Giraud. Ainsi, nous pouvons par exemple lire : « On tombe amoureux d'une âme qui nous attire. » Ou encore : « Lire n'était pas qu'un simple divertissement : c‘était aussi, et surtout, le moyen de nourrir son esprit de questions qui restent souvent sans réponse. » Elle donne beaucoup d'humanité aux protagonistes qu'elle met en scène, et nous propose de découvrir leur cheminement personnel, que j'ai trouvé intéressant et bien exploité. Et elle nous rappelle que nous n'avons qu'une vie, et que l'important est de savoir être parfois égoïstes pour prendre les décisions qui nous rendront heureux, plutôt que de sacrifier son propre épanouissement pour faire plaisir à des tiers.


Lien : http://meslecturespageapresp..
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J'ai commencé la lecture de Nos folies ordinaires, et là, je me suis laissée emporter par cette lecture, au point de le lire d'une traite.
Pourtant, Jean, le personnage principal, n'est pas attachant. Il est pourtant le fils que tout parent rêve d'avoir, il exerce un métier dont ils peuvent être fiers : il est avocat pénaliste, et convainc les jurés de l'innocence de clients qui ne le sont pas. Il ne ménage pas sa peine pour son travail. Sa vie personnelle est réglée comme une montre suisse, pas de place pour l'imprévue, pas de places pour des rencontres mêmes avec ses voisins, qu'il juge trop extravagant, pas assez dans la norme – la sienne. Puis, alors qu'il travaillait sur un dossier qui le tourmentait – la défense d'un homme qui a tué son fils – il apprend la mort de son père, et là, il craque, lui qui avait déjà bien du mal à être à fond dans ce dossier. Et enfin, tout change : Jean cherche enfin qui il est et comment il veut vivre.
Devient-il extravagant pour autant, se jetant dans tous les excès ? Non, le tourbillon qui l'emporte est celui de la vie. Il s'intéresse aux autres, lui qui se sentait si différent, pour ne pas dire si supérieur. Il apprend à découvrir la diversité, la richesse, et aussi à voir les passions, les tourments des autres, qui ne sont pas seulement édicter par la nécessité d'être performant au travail. Oui, Jean semble vivre à une autre époque, et pourtant, ses préoccupations sont furieusement contemporaines. Il est trop de personnes pour qui seul leur travail compte dans la vie. Je ne parle pas de personnes qui ont peur de perdre leur travail, qui ont des difficultés à joindre les deux bouts. Je parle de personnes pour qui « J'ai un bon travail donc je suis » et sont incapables de développer quoi que ce soit d'autres à côté. Leur métier est leur identité. Au contraire, ceux qui vivent dans l'immeuble de Jean travaillent pour payer leur loyer mais aussi pour avoir le temps de vivre leur passion sans se soucier du quand dira-t-on. Jean lui-même apparait parfois comme ayant l'esprit plus ouvert que certains artistes – un comble.
Etre soi, être aimé pour soi, n'est pas facile- mais c'est indispensable. Telle est la leçon de ce petit livre qui fait du bien.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Jean est réglé comme une horloge, il est avocat, ne sort pas.

Pour faire simple, sa vie est monotone, bien que peuplée de personnes peu fréquentables de par son travail de pénaliste où il doit défendre des coupables.

Jusqu'au jour où, forcément, rien ne va plus. Deux événements vont en être la cause, et de là sa vie va changer du tout au tout, rien ne sera plus pareil pour lui. Une véritable prise de conscience qu'il n'est peut-être pas sur la bonne route.

Premier changement : lui qui ne parle à personne dans son immeuble, va laisser entrer Olive dans sa vie. Une femme pour le moins étonnante qui va lui faire comprendre pas mal de choses.

Le fait de laisser quelqu'un entrer dans sa vie, va peu à peu modifier sa manière de voir sa propre vie. Jean va commencer à s'ouvrir telle une fleur en pleine éclosion, il va prendre conscience que depuis toujours il ne suis pas le bon chemin.

L'histoire de Jean, nous fait réfléchir sur notre propre vie, le chemin que nous avons choisi de suivre. Ce chemin est-il le bon ?

Une lecture assez rapide, mais qui en fera réfléchir plus d'un. Une auteure que je découvre et que je vous conseille de vous aussi découvrir.
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C'est la vidéo enthousiaste de Jesslivraddict qui m'a donné envie de lire ce livre. Dès que je l'ai vu sur NetGalley, je n'ai pas hésité à le demander. Merci à la maison d'édition d'avoir accepté ce service-presse.

On suit donc jean qui a été formé par sa nourrice à n'avoir qu'un centre d'intérêt ; sa carrière. Il a donc suivi ses préceptes a la lettre : études irréprochables, emploi dans un cabinet d'avocat réputé. Il habite dans un immeuble où vivent des fous selon lui. Mais un jour, une affaire qu'il doit traiter remet en cause ses convictions.

J'ai aimé voir Jean changer au contact de ces gens qu'il trouve bizarre ou fou au départ. Ce que j'ai le plus aimé aussi c'est que Jean a repris le contrôle de sa vie. Il va découvrir de nouvelles passions et en faire son métier.

Le message véhiculé par ce livre est assez simple, il faut vivre pour ce qu'on a envie de faire et pas pour gagner un maximum d'argent ou avoir une bonne réputation. C'est un message d'actualité car tous les parents poussent leurs enfants dans des carrières comme avocat ou médecin. Ces enfants peuvent aussi s'épanouir et gagner leur vie en exerçant des métiers artisanaux. On voit tout le mal que peut faire cette pression sur un enfant et sur l'adulte qu'il va devenir.

J'ai aimé tous les personnages de ce roman car ils apportent chacun un message et aident Jean à changer sa vision de la vie. J'ai un bémol pour Joséphine, la nourrice de Jean, qui le pousse toujours à continuer son métier même s'il y est malheureux.

Par contre, je trouve que ce roman est un peu irréaliste. Trouver un boulot en claquant des doigts (ou presque) ou pouvoir vivre correctement en travaillant trois jours par semaine comme plongeur est irréaliste pour moi. Cependant le roman est court donc je peux comprendre certains raccourcis.

En bref, ce roman est un vecteur d'espoir. Il nous fait prendre conscience que l'on doit faire le métier que l'on aime et pas celui qui rapporte le plus d'argent. Même s'il est un peu irréaliste, ce roman reste un très beau moment de lecture.
Lien : http://larepubliquedeslivres..
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Cette nouvelle fraîche et simple, nous raconte l'évolution de conscience de Jean, la trentaine, qui a toujours tout fait pour avoir un travail digne de ce nom et dont il n'aurais pas à rougir, ni lui ni sa famille. Mais arrivé à la trentaine, être avocat et défendre des "méchants" çà le révulse. Lui qui vivait en ermite dans un immeuble remplis de personnes "folles et ordinaires", va découvrir que se couper du monde, vivre au-dessus des autres avec mépris, c'est gâcher sa vie. Il va découvrir que ces voisins quoique un peu fou, sont dans le vrai, il sortira d'une conscience trop longtemps étriquée.
L'auteur nous montre que les plaisirs de la vie sont les plus simple, qu'il ne faut pas vivre pour un travail, mais avoir un travail pour vivre, s'ouvrir aux autres, apprendre des uns des autres et vivre en harmonie avec nos folies ordinaire, et que c'est çà la vrai vie.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Quand on n’a connu qu’un point de vue toute sa vie, il est difficile d’entrevoir un chemin déviant comme quelque chose de positif.
C’était le cas pour ma voisine de pallier : la trentaine, célibataire, à la tenue vestimentaire un peu relâchée et aux couleurs parfois extravagantes, elle semblait mener une vie de bohème qui choquait mes valeurs. Entrer et sortir n’importe quand, inviter des passants, parler sans pudeur de sa vie aux
inconnus, tout cela m’était totalement étranger.

Une arythmie quotidienne que je craignais due à une volonté de ne pas être intégrée. Une femme qui se lève à quatre heures du matin pour se faire à manger en chantonnant avait probablement l’esprit marginal qui l’empêchait de rien faire comme tout
le monde. J’assimilai ce décalage à la vie d’une femme de petite vertu. Elle avait l’air un peu folle, je me tenais à distance pour enrayer toute possibilité que sa vie atypique ne vienne ternir la mienne. Elle était peintre, me disait-on. Ou écrivain.

On m’avait toujours conseillé de me méfier des artistes : ils vous enveloppent malgré vous de leur monde, tanguant comme une embarcation rouillée dont on ignore combien de temps elle pourra flotter."
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On m'avait toujours conseillé de me méfier des artistes : ils vous enveloppent malgré vous de leur monde, tanguant comme une embarcation rouillée dont on ignore combien de temps elle pourra flotter.
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Définir quelqu’un uniquement par son métier était trop réducteur. Et même, ennuyeux. Le plus intéressant, c’était de savoir à quoi ils rêvaient, de connaître leurs petites manies, les pincées de folies auxquelles ils aspiraient, et même celles qu’ils cachaient comme des plaisirs coupables qu’on n’avoue qu’à demi-mots.
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C’est une chose formidable que le cerveau humain : lorsqu’il ne peut plus rien encaisser, il se réfugie dans cet endroit bien à lui, inconnu même de son propriétaire.
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Elle m’écouta jusqu’au dernier silence, jusqu’à être bien certaine que j’avais vomi tous mes malheurs.
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