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Christophe Grosdidier (Traducteur)
EAN : 9782846261784
379 pages
Au Diable Vauvert (15/01/2009)
3.42/5   12 notes
Résumé :
Un new-yorkais trentenaire fait face, impuissant. à la fin prochaine de sa mère. atteinte d'un cancer. Elle le convainc alors de rentrer au Kansas pour l'aider à retrouver des enfants mystérieusement disparus. Enquête réelle? Ou obsession d'une mère qui lutte jusqu'au dernier souffle pour sortir son fils de son mal de vivre...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Scott, auteur de livres pour enfance à New-York doit retourner dans sa ville natale pour accompagner une mère, Donna, en phase terminale de cancer, obsédée par les enfants kidnappés, souvent retrouvés morts sur le bord d'une route. La voici qui l'entraîne dans un jeu de dupe étrange, où il s'agit d'obtenir les confidences des victimes en prétendant écrire un livre. Les souvenirs d'enfance, d'adolescence ressurgissent, nostalgiques pour le fils, troublants pour sa mère. Aurait-elle « disparue » un jour alors qu'elle n'était qu'une fillette de six ans ? Pourquoi ne l'avoir jamais dit avant ? Que s'est-il vraiment passé ? le roman s'articule autour de ces questions inquiétantes, tandis que Donna entremêle les histoires et s'enfonce dans un délire que seule la maladie semble expliquer. Arraché à la routine de la grande ville, Scott lutte contre un autre démon, celui de la drogue, son besoin de meth qui l'oppresse en permanence et la souffrance de ne plus avoir de dealer au coin de sa rue. Il est maigre, convulsé de spasmes, terrifiant. le plus désespéré des deux n'est peut-être pas celle qu'il pense aider.

La réalité du fils et de sa mère se perd dans le fantasme, les hallucinations, la douleur d'une mort à venir, la dépendance et la crise d'identité. Des visages d'enfants perdus défilent, accrochés dans la cuisine, dans la voiture, dans des dossiers remplis de coupures de journaux. Ils se mêlent, se confondent, les filles ressemblent à Donna, les garçons à son fils.
On retrouve les thèmes de Mystérious Skin : l'idée d'une enfance volée, les souvenirs effacés, remplacés, le parc de jeux où les jeunes garçons attendent du sexe sur des balançoires rouillées. En hommage à sa mère récemment décédée, Scott Heim écrit une sorte d'auto-fiction très intimiste. Sa plume pénétrante essaye de retenir le temps, de repousser toujours plus loin la mort d'une mère adorée. Car, malgré tout ce sinistre, amour et complicité triomphent, non sans quelques larmes.
Lire Nous disparaissons est une sorte d'épreuve à la fois belle et pénible. Avec un style bien à lui, l'auteur sait nous piéger dans un monde froid et cotonneux, nous tirer vers des rapports à l'adolescence assez compliqués, avec, toujours ce sentiment de ne pas être à sa place, de ne pas entrer dans la vie comme on le devrait. Il n'oublie pas, par ailleurs, quelques mentions touchantes à ceux qui s'habillent de noir, se maquillent et aiment « la musique et les soirées d'automne ». Une poésie indolente, toujours piquée d'angoisse, nous berce, nous étouffe, convoque, au final, une foule d'impressions contradictoires en quelques pages. le roman ne se dévore pas, on en sort avec autant de bonheur qu'on y entre. On appréciera la retenue très néo-romantique d'un écrivain capable d'aborder les sujets les plus sombres sans jamais tomber dans la tentation facile et vendeuse du trash.

Sans doute plus facile d'accès que Mysterious Skin, il donne une excellente « suite » à ce titre et pose Scott Heim devant le fantôme de William S. Burroughs, dans une veine plus sensible, bien sûr.
Lien : http://unityeiden.fr.nf/nous..
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Je suis bien embêtée…
Voilà quinze jours environ que j'ai terminé le roman de Scott Heim, "Nous disparaissons", et j'avoue que d'ici quelques mois tout au plus, il ne m'en restera probablement aucun souvenir…
Alors je suis bien embêtée car je ne vois pas vraiment ce que je pourrais vous dire à propos de cette lecture. J'ai d'ailleurs dans un premier temps eu un peu de mal à y entrer, trouvant le style peu original. L'intrigue ne m'a pas non plus spécialement emballée. Enfin, soyons honnête, j'y ai tout de même trouvé certains points positifs, mais disons qu'au vu des critiques élogieuses que j'ai pu lire sur divers blogs, j'ai plutôt été déçue.

Il y est question de Donna, une sexagénaire qui, atteinte d'un cancer, est en fin de vie. Donna s'est toujours intéressée, de façon quasi obsessionnelle, aux disparitions, sans doute parce qu'elle-même a été enlevée, lorsqu'elle était enfant, pendant une semaine, événement dont elle a soi-disant oublié tous les détails.
Sous le prétexte d'écrire un livre au sujet de ces disparitions, elle passe une petite annonce afin de recueillir des témoignages des familles des victimes.
Elle demande à son fils Scott, qui vit à New York, de venir chez elle afin de l'aider dans ces démarches.
Scott, un trentenaire homosexuel, est toxicomane. Il travaille en free lance pour un magazine dans lequel il publie des histoires pour enfants. On découvre peu à peu que ces histoires de disparitions ne sont sans doute qu'un prétexte qu'utilise Donna pour passer du temps avec son fils, dans une dernière tentative, avant qu'elle ne disparaisse définitivement, emportée par la maladie, pour le sauver de lui-même.

Terminons sur la note positive : ce que je retiendrai -même si c'est sur une courte durée !- de cette lecture, c'est l'émotion procurée par la description des rapports unissant Scott et sa mère, dont se dégagent un amour très fort, ainsi qu'une compréhension et une tolérance mutuelles sincèrement touchantes.
La fin de vie de Donna est abordée avec justesse, sans sentimentalisme excessif, tout comme les répercussions de cette mort prochaine sur son fils, qui en dépit de ses difficultés personnelles, trouve la force de l'accompagner dans ses derniers moments avec dignité et tendresse. La dernière partie du roman m'a donc vraiment émue, et je regrette d'autant plus de n'avoir pas été davantage captivée par le reste !

(Finalement, j'en avais, des choses à dire !)
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Scott, la trentaine, vit à New York où, salarié de la maison d'éditions Pen and Ink, il écrit des histoires pour enfants. Sa mère se bat depuis plusieurs années déjà contre une leucémie. Rien à vrai dire ne semblait pouvoir émousser son indéfectible envie de vivre et de combattre la maladie. Donna est une femme vaillante, courageuse, étrange aussi, un peu… Depuis toujours elle est fascinée, obnubilée par les disparitions d'enfants.
Enfants déjà, Scott et Alice, sa soeur, l'ont vu découper, archiver des photos de petits disparus, enquêtant et recherchant activement des informations. Scott avait même pris l'habitude d'aider sa mère à coudre ensemble les indices, à imaginer avec elle ce qui avait bien pu se passer, histoires probables, possiblement réelles ou non, peu importait à vrai dire.
Les enfants disparaissent un jour…
(....) La suite sur le blog ci-dessous :
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ma mère. Ma marchandeuse de brocantes, ma violeuse d’accès interdits. La Fatiguée à mon Survolté. Ma supportrice, ma cuisinière et mon chauffeur, ma confidente, ma gardienne de prison. Mon réveille matin et mon histoire pour m’endormir. Aimant et ruban adhésif ; album et ciseaux. Mon thé glacé, mon Tennessee Whisky. Ma ferme sur la colline. Ma maison tranquille à Haven, au bout de la rue. Mes vitamines et mes stéroïdes, mon Neupogen et mon Anzamet, maladie et rémission. Poupé, lapin et cheval de carrousel. Ma feuille jaune tombée dans ses cheveux. Mon foulard et ma perruque, ma grande baguette et ma petite baguette, mon Cherry Mash, ma baignoire à pieds de griffon, mon millier de lustres. Mon adorable petit pigeon. Mon Hansel et ma Gretel, mon emplacement à Rayl’s Hill, mon gros titre de journal, ma photo et mon histoire.
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C'était presque palpable - là, à l'intérieur du vieillard, de la vendeuse malchanceuse et de la fillette délaissée - cette solitude urbaine partagée par tant de gens, et pourtant toujours distincte, tellement individuelle et tellement commune. Pendant des mois, j'en avais appris les nuances. Tous les dîners que j'avais ratés ou fait brûler - pas juste un seul plat - ces dîners jetés à la poubelle. Toutes les bouteilles de vin qui avaient tourné à l'aigre. Les heures passées à somnoler, bercé par la télé, les jeux avec les réponses faciles, toutes bonnes jusqu'à la victoire, sans personne pour s'extasier ou me féliciter.
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Lacey était très certainement une fille réservée, une fille qui aimait la musique et les soirées d'automne et les longs poèmes larmoyants, et pourtant méprisait sa nouvelle vie, sa petite ville. Une fille qui avait fini par échapper à ses grands-parents - je l'imaginais s'enfuyant dans une voiture, la main posée sur le genou de son copain (...) - vers une ville où sa noirceur cesserait d'assombrir pour resplendir.
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Dieu sait qu'un peu d'excitation et de bonheur non chimique seraient les bienvenus dans nos vies.
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Vidéo de Scott Heim
Mysterious Skin, film (2004), réalisé par Gregg Araki et inspiré du livre éponyme de Scott Heim.
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