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EAN : 9782234057999
282 pages
Stock (01/08/2005)
2.5/5   5 notes
Résumé :

" Comme un pauvre boutiquier, j'aurais pris un papier et un crayon et énuméré consciencieusement ce qu'on avait fait à ma famille. Puis j'aurais tiré un trait et dit : S'il vous plaît, j'ai livré les documents, les récits et faits historiques, j'ai fourni quelques impressions, descriptions, images... et voilà : a plus b plus c égalent une histoire de malheur et d'humiliation, encore et toujours. Comme si c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce texte tardivement autobiographique, Gila Lustiger raconte sa famille Ses parents, ses grands-parents. Son grand-père maternel, le jeune sioniste, communiste convaincu, qui embarque de Pologne sa bourgeoise de fiancée, pour de ses mains participer à la création de l'État d'Israël. Son père réchappé d'Auschwitz, enfermé dans son silence, ses journaux, ses livres et qui a nommé ses filles l'une Bonheur, l'autre Joie.

Au delà des portrait émouvants, et souvent savoureux, elle raconte aussi ce livre en train de se faire, ce que cela coutes d'être écrivain et romancière dans une famille vouée au silence, et qui peut considérer la fiction comme une insulte à ce qu'elle a vécu.

Gila Lustiger est prise entre une fougueuse admiration, une compassion bouleversée, mais aussi une détestation déterminée : le poids du silence, le devoir d'assumer ce fardeau, censé déterminer la conduite de tous les descendants, un devoir de courage et de bonheur par respect pour ceux qui sont revenus.

Pas facile de grandir, puis d'être une adulte libre là au milieu

C'est assez disparate, La traduction joue peut-être son rôle. Mais Gila Lustiger gagne son lecteur par son humour décapant, son ironie, qui peut parfois aller jusqu'à la hargne, sa capacité à briser les tabous et à s'autoriser la subversion. Cette lecture, derrière l'émotion, marque son originalité par un côté pas toujours politiquement correcte, pas du tout.
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A travers l'histoire d'un famille juive éclatée, c'est ici le tableau de la diaspora juive rescapée de la dernière guerre, éparpillée dans des pays divers, la France , l'Allemagne et bien sûr Israël. Les grands-parents maternels de l'auteure ont émigré en Palestine dès les années 20, le grand-père paternel est un rescapé des camps, quant à Gila, après avoir vécu en Allemagne et en Israël, elle vit en France.
Ce recul spatial et temporel lui permet de nous livrer un regard intéressant et plein d'acuité sur la situation des Juifs dans le monde d'aujourd'hui.
Il est vraiment dommage que le livre s'égare souvent sur d'autres sujet dans bien des pages.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En Israël, on oublie volontiers que le pays n'a pas été fondé seulement par des sionistes et des idéologues. Et on oublie avec autant d'application que la plupart des Israéliens sont les enfants et les petits-enfants des survivants. Les conséquences sociales et politiques de cet oubli sont fatales. Il fait de tout Israélien quelqu'un qui a honte de son père et de sa mère. Il fait de tout Israélien quelqu'un qui a continuellement à se prouver qu'il n'est pas une victime. Tous les jours, les Israéliens se prouvent qu'ils ne sont pas des victimes. De ce point de vue, les Israéliens ont des affinités avec les Allemands. Ce qui les lie, c'est l'oubli, la honte et le désir de se débarrasser d'un passé qui leur c
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« Tous des débiles, ces religieux ! » pestait mon grand-père maternel.
Pour lui, cet amour était plus que dangereux. Il ne menait à rien. Il coupait les Juifs du monde physique, social et politique. Pour mon grand-père, un peuple qui se laisse guider par un Dieu sous prétexte d'être le Peuple élu perd forcément à tous les coups. Que représente-t-on quand on adore au lieu d'agir ? Rien du tout, rien que des "schnorrer", avec barbe et papillotes.
Pour mon grand-père, les Juifs étaient les perdants de l'histoire, parce qu'ils L'aiment Lui, et non le pouvoir physique, Lui et non la culture, Lui et non les usines et les machines, Lui et non les filles aux cuisses galbées, Lui et non les champs de blé, la lune, le schnaps et la pluie.
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Priver l'homme de son humanité au moment de sa mort, c'est le pire triomphe du pouvoir.
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Gila Lustiger interview (en allemand)
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