Le titre de cette pièce de théâtre peut paraître intrigant mais "
Novembre Alger" est un excellent titre. Car
Brigitte Molkhou évoque bien un lieu et son histoire : Alger, la colonisation, la deuxième guerre mondiale, la guerre d'Algérie, l'indépendance mais aussi le temps comme ce mois de l'année ou se rendent à Alger un père et sa fille. le temps c'est celui du retour au passé, aux racines, le rapport entre générations mais aussi celui qui passe, le temps de la vieillesse.
La pièce se déroule en huis clos dans un grand hôtel avec vue sur la baie d'Alger, en novembre 2010. Stéphane est une femme d'une cinquantaine d'années vivant à Paris. Elle accompagne son père à une conférence de médecins. Il est très âgé et n'est pas revenu à Alger depuis l'indépendance. Il demande à sa fille de rester et Stéphane doit décider si elle le laisse seul, quelques jours, ou si elle l'oblige à repartir avec elle.
Des fantômes vont apparaître dont celui de sa mère qui fait écho à son enfance avec ses parents. Et, au terme d'une journée, d'une quête personnelle et de la découverte de vieilles lettres, Stéphane va comprendre et accepter la vie passée de son père.
L'histoire est donc intéressante car elle croise plusieurs thèmes, trop peut-être car il y a quelques lourdeurs entre les passages sur l'histoire de l'Algérie, façon documentaire, et les rapports familiaux au centre de la pièce.