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EAN : 9782764427323
Les Éditions Québec Amérique (22/10/2014)
3.44/5   24 notes
Résumé :
De la littérature érotique. Assumée. Celle qui donne chaud dans le ventre, qui fait rougir de plaisir et d’excitation. Du sexe, des pulsions, de l’émotion. Des histoires pour adultes consentants où le plaisir des sens n’exclut pas l’élégance. Des histoires de tentations, de désirs qui nous font basculer, ce moment où l’on se dit « je sais que je ne devrais pas, mais… »

Succombez aux charmes de ces seize auteurs délurés.
Charles Bolduc
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'esprit libre et l'âme chaude, j'entame donc quelques nouvelles du répertoire québécois. L'âtre de la cheminée ronronne doucement, l'atmosphère se réchauffe, j'ouvre mes chakras, ouvre les tiens, ce soir c'est sodomie libératoire.

Libéré, délivré, de tous ces péchés, dans un fauteuil en vieux cuir qui sent la fumée, je m'installe un verre de whisky à la main, des embruns, quant à la seconde main... je te laisse deviner, et si tu cales en imagination, je te dirais qu'elle me sert surtout à tourner les pages de ce recueil, car il s'agit bien de recueillement lorsque j'entreprends de sucer… un de ces bonbons au sirop d'érable que j'affectionne tant et qui me réchauffe l'âme comme une fellation salvatrice.

Loin de paraître glauque, ces histoires se parent même souvent d'un sourire. En plus d'être hot, les filles de McGill ont de l'humour et du savoir-vivre, un beau panorama de la culture québécoise qui met en émoi bien des majeurs. C'est que je suis sensible et open quand des jambes s'écartent devant moi...

Je mets un disque sur la platine, la musique s'envole, lyrisme et envoûtement, c'est du Pink Floyd, ce qui ne serait pas pour déplaire à Sophie Bienvenu, ce qui va bien également avec la frénésie de ces histoires, aux charmes bandants, à la sauvagerie crue du blizzard. N'ayons pas peur des mots, ayez l'air de rien. A rechercher la baise fondatrice, on en oublie souvent l'essentiel. Désinvolte, j'entreprends donc le grand mystère de la philosophie : « Pourquoi c'est mouillé ». J'espère trouver la réponse en tournant frénétiquement les pages, de mon majeur imbibé de salive ou de sirop d'érable pour coller à la page. D'ailleurs le sirop d'érable coule coule coule, lentement, désirablement, entre... C'est que j'aime lécher le sirop d'érable, mais assez parlé de ma vie intime, qui n'intéresse que moi-même (ou Sophie Bienvenu, qui sait ?).

Que vais-je y trouver dans ces moments de fortes émotions pornographiques ? de la beauté pure, des sourires craquants, cinquante nuances de blizzard, du sperme évidemment, la jouissance passant par l'écoulement de ces fluides, dans ta bouche, sur tes seins ou ton ventre, arôme poutine. Et puis aussi des noms que j'ai l'habitude de suivre, Sophie une évidence, la bienvenue dans ma poussière, mais encore Milena Babin ou Guillaume Vigneault, des habituels de mon paysage littéraire québécois, des auteurs qui se mettent à « nu » pour mon plus grand plaisir, énorme plaisir même, même si la taille ne compte pas me dit-elle un soir...
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« de la littérature érotique. Assumée. Celle qui donne chaud dans le ventre, qui fait rougir d'excitation. du sexe, des pulsions, de l'émotion. Voilà ce à quoi se sont attelés seize auteurs de talent : des histoires pour adultes consentants où le plaisir des sens n'exclut pas l'élégance. Des histoires de tentations, de désirs qui nous font basculer. Ce moment où l'on se dit « je ne devrais pas, mais… »

Attention…!!!

Il fait chaud, partez la clim, 16 auteurs se mettent à Nu!...

Miléna Babin, Charles Bolduc, Sophie Bienvenu, Roxanne Bouchard, Guillaume Corbeil, Stéphane Dompierre, Geneviève Jannelle, Véronique Marcotte, Isabelle Massé, Eza Paventi, Nancy B. Pilon, Marie Hélène Poitras, Patrick Senécal, Matthieu Simard, Chloé Varin et Guillaume Vigneault.

100% québécoises, 200% érotiques, ces 16 nouvelles de Nu vous feront rougir de plaisir…

C'est sous la direction de Stéphane Dompierre que 16 auteurs québécois se sont rassemblés sous un thème commun, la nouvelle érotique, avec comme seule consigne d'écrire une nouvelle « saine », donc exit les pratiques déviantes ou torturées. Chacun y est allé de son style pour pimenter son histoire aux saveurs d'érotisme et, sans vouloir jouer sur les mots, on pourrait même dire qu'il y en a pour toutes les sauces. Il ne serait pas faux non plus d'affirmer qu'elles laissent en bouche un p'tit goût de r'venez-y! …

En entrevue à Radio-Canada, Stéphane Dompierre rappelle à quel point nous vivons dans une société d'images, de telle sorte que le « retour aux mots est un bel exercice à la fois pour l'écrivain et pour le lecteur ». Je suis d'accord avec lui, lire est une expérience divinement sensorielle qui met en éveil tous les sens, par transposition du regard à l'imaginaire des sons, des odeurs, des goûts ou du toucher. D'ailleurs, dans la littérature érotique, ne sont-ils pas décuplés puisque les mots deviennent images et renvoient à notre propre expérience du plaisir?

« Ce type de littérature répond à une nécessité : en lisant de la littérature érotique, on se réapproprie les images au lieu de se faire imposer des modèles sexuels dans lesquels on ne se retrouve pas forcément. »

Et si je vous disais que ces 16 nouvelles parlent… de passions, de désirs, d'amour, d'orgasmes, de caresses, de baisers, de touchers, de frissons, de pulsations, de vagues d'émotions, de délicatesses, d'abandon, de vulnérabilités, d'amour à deux ou trip à trois, en solitaire, de points G, bouton déluge, de silences, de soupirs, de gémissements, de titillements de majeurs en musique de chambre, d'envolées, de flottements, de quelques frottements, de sirop d'érable, de vertiges de nuits ou de bon matin, de lits défaits et de lieux insolites…...... vous seriez tentés de les lire?

Enfin, rien que pour vous mettre l'eau à la bouche, voici quelques extraits. Coup de coeur à la nouvelle de Charles Bolduc, « Un glaçon entre les dents » et mention d'honneur à sa « mouille marine ». Des mots sensuels et poétiques, avec des métaphores érotiques à vous sucrer le bec! L'histoire se déroule à Montréal, un soir d'hiver où la nature se déchaîne. Nuit de tempête, la grêle fait rage, panne d'électricité, l'appart est éclairé à la chandelle. Une série de coups à votre porte. Vous ouvrez et découvrez Sophie. Femme féline…

« Nous goûtons l'aurore des corps à corps et le fourmillement des fins du monde silencieuses. Elle s'assoie sur mon visage et me barbouille de sa mouille marine, radieuse, sans arrière-pensée, ensoleillée au coeur de la nuit chavirante ».

« …lui arracher ses vêtements pour me coller contre son corps nu et chaud, la bouche refermée sur ses seins parfaits, caresser ses cuisses nerveuses et frissonnantes et foutre ma langue dans les replis de sa fente humide »

« Elle s'appelle Sophie et engouffre mon sexe dans les profondeurs de sa bouche océane ».

Guillaume Corbeil

« Elle déboutonne sa blouse, passe sa main dans l'ouverture et commence à caresser un de ses seins. Son autre main glisse le long de son corps, puis s'attarde un instant sur le bas de son ventre avant de disparaître dans l'obscurité. Elle ouvre la bouche et y fait pénétrer son majeur. La pointe de sa langue le caresse, puis ses lèvres se resserrent autour de son doigt avant que celui-ci retourne dans l'ombre. Un spasme de jouissance parcourt son corps et je voudrais la voir entière dans ce moment de grâce »

« L'équilibre lumière et obscurité devient alors parfait et mes yeux ne peuvent plus quitter le spectacle de son majeur, qui s'agite entre ses lèvres »

J'en vois déjà d'ici qui sont à leur ordi en train de vérifier s'il reste un exemplaire chez le libraire du coin... ^^

Nu, 200% érotique, divinement cochon…

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Très belle lecture dans ce cas, je venais de terminer 'Infideles' de Martin Laliberté que j'ai adoré. Je m'attendais à un genre de lecture semblable mais voici : Les intrigues sont un peu plus longues, Les personnages un peu plus développés aussi et le contenu, à mon avis, est magnifique ! !
D'ailleurs petite perle coup de coeur la sixième nouvelle du bouquin 'C'était au printemps, t'en souviens - tu ?' de Nancy B-Pilon. C'est du bonbon un pur délice :)
Je vous le conseille vivement !
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Un recueil de nouvelles érotiques plutôt variées et généralement de bonne facture. Ludique et titillant.

Avec de petites touches de Québec bien revendiquées et plutôt sympathiques.
Lien : https://www.noid.ch/nu/
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j'étais emballée à lire ce recueil de nouvelles, mais je me suis vite ennuyée. Je m'attendais à un peu plus chaud et un peu plus imaginatif. Sur toutes les nouvelles il y en a que 2-3 que j'ai aimé.
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critiques presse (2)
LaPresse
12 décembre 2014
Cru sans être dépourvu d'amour, d'humour et de sentiments, Nu donnera chaud cet hiver.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
23 octobre 2014
M. Dompierre, en sa qualité de directeur du recueil, a fait un très grand travail d'édition des textes, pour proposer un livre de qualité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Au 4478, c'est une autre histoire. Ils sont jeunes, beaux brillants. Elle étudie en histoire de l'art, il joue de la guitare, fait de la menuiserie. Tout à l'heure, il a mis un album de Tom Waits. Elle est rentrée avec des courses. Tom Waits la fait mouiller ; Ferré et Radiohead la font pleurer. C'est comme ça. Elle range les courses, il la suit dans la cuisine, lui met les mains aux fesses, fredonne vaguement le couplet qui joue dans le salon, la voix faussement rauque et éraillée, comme s'il buvait trop de whisky. Whisky, il l'a placé deux fois au Scrabble dans sa vie, ça se résume plutôt à cela. Il simule à merveille la confiance, mais il n'a aucune idée de ce qu'il fait. Cette confiance est le plus gros mensonge de sa vie. Mais il n'est pas idiot. Brillant, donc, et beau, il pourra mentir longtemps, à lui-même et à d'autres. Il l'embrasse derrière l'oreille, il sait que son souffle, juste là, lui fait plier les genoux. Elle laissera le carton de lait sur le comptoir ; les crevettes congelées, il faudra les manger ce soir. Le souffle chaud derrière l'oreille, il a trouvé ça tout seul, mais la main glissée trop rapidement dans sa petite culotte, les doigts qui s'invitent trop tôt en elle, elle ne lui en parlera jamais. Elle écoute Tom Waits : ... little girls/ With nothing in their jeans/ But pretty blue wishes... Pense fugitivement à quelqu'un d'autre. Un professeur. Elle chasse cette pensée avec un léger effroi, maudissant la nature chaotique, volatile et autarcique de ses désirs, mais sans s'y attarder, sans s'en inquiéter. Elle n'en sait rien, mais elle fréquentera le professeur au printemps prochain. Au début, sa verve, son assurance, lui feront oublier le corps blanc et décati qu'il frotte contre elle. Au début, elle aimera le contraste des corps, elle sentira le sien souple et sublime, invulnérable, immatériel. Au début, elle goûtera cette fixation sodomite, ce visage déformé et bavant de désir qu'elle épie dans le reflet de la porte vitrée de la chambre, parce qu'il ne veut pas qu'elle le regarde. Au début, tout ça. Et pas avant le printemps.
Pour l'instant, elle attrape le menuisier, sans rien dire, sans le regarder, l'entraîne vers la chambre. Elle se dévêt en vitesse, garde son tee-shirt. Il s'agenouille au pied du lit, elle empoigne ses cheveux, attire son visage entre ses cuisses, mais se refuse à ses mains, leur donne plutôt en pâture ses seins. Elle compte mentalement les heures depuis sa dernière douche, une moue agacée au visage. Pas à cause de l'intimité, à cause de lui. Elle s'en fout. Elle rit une seconde - un rire accidentel et confidentiel - en pensant aux crevettes de Matane qui dégèlent sur le comptoir. Puis un souvenir assassin l'assaille, chasse toute possibilité de gaieté. A cause d'un livre. Tandis que lui la fouille habilement de sa langue, habilement même s'il semble un peu en mission commandée, comme en compétition subliminale constantes avec une cohorte d'amants sans visages, plus redoutables les uns que les autres, ou avec le jouet en plastique de la table de chevet, avec le professeur dont il ignore encore tout, avec l'univers entier qui ne cherche qu'à baiser sa femme, tandis qu'il la prend maintenant à pleine bouche, son sexe comme un mollusque trituré, aspiré, tandis qu'elle glisse presque sur la pente abrupte d'un orgasme inattendu, tandis que tout cela, son regard a eu le malheur de s'arrêter sur le dos de ce livre dans la bibliothèque, un livre lu il y a longtemps, par bribes, du temps où ils dormaient sur le matelas, à même le sol, se soûlaient au vin, lisaient des livres, faisaient l'amour et recommençaient. Elle aperçoit l'heure sur le réveil : 14h04. Elle décide qu'elle simulera à 14H07. Le carton de lait est resté sur le comptoir de la cuisine.

[Chambre avec vue, Guillaume Vigneault]
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En janvier, ma coach de vie avait promis de m'aider à trouver l'alignement chakral parfait grâce à la sodomie. J'avais accepté. Or, nous touchions la fin du mois d'avril et l'aboutissement du processus tardait à venir. Ce soir-là, j'ai constaté que j'étais prête à accomplir l'année cinq, à m'ouvrir à des énergies supérieures. Je me suis demandé pourquoi Suzie n'accélérait pas le rythme, puis j'ai pensé que c'était à moi à m'affirmer, à prendre en main ma thérapie.

Tôt le lendemain, j'ai appelé Suzie.
"Hier soir, j'ai eu un échange sexuel avec mon mari et j'ai fait quelques constats."
Elle a semblé inquiète.
"Ah. Heu... Oui ?...
- L'année cinq avance bon train et je trouve que le processus d'accomplissement s'étire en longueur.
- Pardon ?
- Mon potentiel énergétique est refoulé. Ca me crée un malaise. J'aimerais en venir à la sodomie libératoire. Je suis prête à doubler vos honoraires pour que nous aboutissions.
- Judith, Judith, Judith ! Notre thérapie fonctionne, on dirait ? ! Parfait ! Puisque vous le demandez, lundi prochain, je vous sodomiserai avec joie.
- Lundi prochain ? C'est jour d'élections. Vous travaillez quand même ?
- Les élections ! C'est vrai ! J'oubliais... Pour un léger supplément, je pourrais faire une exception...

[un moment d'égarement, Roxanne Bouchard].
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« Notre test de compatibilité affiche un résultat de cinquante-six pour cent, ce qui est plutôt exceptionnel. Ca tourne habituellement autour de trente ou trente-cinq pour cent avec les filles que je trouve attirante.
- Ca m’étonne que vous aimiez mes seins à quatre-vingt-dix pour cent. Je fais seulement du 34B.
- Les gros seins, ça me rappelle ma mère. Je préfère éviter ça.
- Lol !
- Pendant que j’y pense, Julie Anne Marie Neige, ça vous dérange si notre conversation est disponible en écoute en temps réel sur mon blogue ?
- C’est correct, je fais pareil.
- Super. Qu’est-ce que vous disiez ?
- Je parlais des notes que vous m’avez données. J’étais surprise que vous accordiez cent pour cent à ma chatte. C’est rare. Je sais qu’elle est belle, mais quand même !
- C’est la première chose qui m’a attiré sur votre fiche. Ça, et votre bouche de suceuse.
- Merci, Wii-Liam ! Vous êtes gentil, vous ! C’est vrai que vous pouvez bander pendant des heures et jouir trois fois par séance ?
- Si je prends les bons comprimés, oui, tout à fait.
Elle glisse une main dans mon pantalon, sous mon boxer, et manipule mon pénis.
- Ça vous dérange pas ? Je veux m’assurer que c’est un vrai.
- Allez-y.
- J’arrive pas à m’habituer aux implants mécaniques. Il faut toujours que je mette plein de lubrifiant. Ça me donne la vague impression de me faire baiser par un robot affecté aux tâches ménagères. Vous seriez gentil de me l’insérer dans les fesses, tout à l’heure. J’aimeriez vérifier quelque chose.
- Parce que vous jouissez quand on vous baise le cul, mais ça dépend de la forme du pénis.
- Exact ! Je vois que vous avez bien mémorisé ma fiche ! Vous lécherez ma chatte, aussi. Je veux être certaine que vous aimez son goût.
- Comme vous voudrez. On boit quelque chose ?
[Animal Social, Stéphane Dompierre.]
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- Vous goûtez bon. C'est sucré.
- Décrivez-moi ce que vous avalez, en ralentissement le mouvement de votre langue le plus possible.
- C'est difficile à décrire, dit Alexandre en levant la tête.
- N'arrêtez pas !
- Sucré comme les dattes du Maroc.
- Celles étiquetées à quatre dollars et quatre-vingt dix neufs chez Costco ?
- Disons, oui.
- Les chattes que vous goûtez sont-elles toujours sucrées ?
- Non.
- Comme le sperme, alors. Il a différents goûts, échappe Sophie de plus en plus engourdie.
- Ah oui ! Et ça goûte quoi ?
- L'a...mer...tu...me est dif...fé...rente, d'un gars à l'autre. Mais j'y prête pas vraiment attention, en fait. Mon Dieu ! mais qu'est-ce que vous me faites ?
Alexandre caresse de plus belle le lis qui chatouille sa bouche, tout en écoutant Sophie dont le débit perd son aplomb.
- Je me concentre habituellement sur la jouissance, souffle-t-elle. Sur ce qui est érigé dans votre bouche. Heu, je veux dire, dans ma bouche. J'essaie d'abord d'en faire mon plaisir. Je suce. Comme les Popsicles trois couleurs qu'on léchait dans notre enfance... Ceux qu'on achetait à dix cents au dépanneur du coin... Je bouffe allègrement à la fois le gland et le membre, en aspirant la queue jusqu'aux couilles.
- Vous parlez de sexe comme si vous lisiez des colonnes de chiffres. Ça me rappelle que vous êtes comptable.
- Difficile de ne pas faire autrement, avec ce que je viens de débourser pour vous faire visiter mon entrejambe. J'ai quand même payé un mois de sal..., de salaire...

[La fente, Isabelle Massé.]
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Curieuse de saisir à quoi le livre devait sa popularité, elle poursuivit sa lecture – tout en s’insurgeant contre la mauvaise qualité de l’écriture – pendant une centaine de pages… Jusqu’à ce que le roman la convie dans son premier donjon. L’émo­tion qui s’empara alors de la quadragénaire ne ressembla en rien à tout ce qu’elle avait connu. En pénétrant, par le biais de la littérature, dans l’antre sacré, Gisèle se mit à frissonner en ima­ginant l’odeur du cuir mêlée à celle du bois.
"Cinquante nuances de Gisèle" de Eza Paventi
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