les grains de sable
s’amalgament
forment des cristaux
Les mots sont pleins
de courants d’air
novembre
la mince épaisseur
de la veste
les feuilles mortes
je me recroqueville
un peu plus
au coin du chat
le sentiment de finitude
m’enveloppe
la nuit a étendu
ses grandes mains
je suis noire
de toutes les étoiles
accumulées en moi
je m’abreuve
de la distance des astres
je voudrais marcher des heures
marcher indéfiniment
les doigts de la nuit
tissent une écharpe
autour de mon cou
je marche
parée des atours de la ville
princesse des mille et une nuits
la peau palpite
de tant de lumières
une ville à elle seule
brille dans la nuit
noire aux dents blanches
c’est elle que l’on voit
danser autour du feu
dialoguer avec les astres