Le hasard des emprunts dans ma bibliothèque a voulu que je lise
Nuits sanglantes comme premier ouvrage de
William Katz alors que je voulais lire
Fête fatale, emprunté juste devant moi. J'ai très vite oublié ce petit désagrément dès les premières pages de
Nuits sanglantes et j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture. Tout m'a plu dans ce roman d'un genre un peu particulier et que je ne saurais trop dans quelle catégorie classer. Pas franchement un policier même s'il y a une enquête policière en périphérie de l'histoire. Pas de surprise ou de jeu de devinettes pour tenter de découvrir qui est le meurtrier, qui est le coupable ou qui sera la prochaine victime. Et pas de sang sur toutes les pages, comme le titre pourrait le suggérer. L'auteur,
William Katz, a choisi une autre approche pour créer un climat angoissant ... et ça fonctionne plutôt bien.
Anne Seibert, rédactrice dans une agence publicitaire, souffre d'insomnie depuis son récent divorce. Il n'est pas rare qu'elle tourne en rond chez elle à 4 heures du matin et, dans cette rue calme, elle a bien sûr remarqué que son voisin d'en face, Mark Chaney, rentrait chez lui à ces mêmes heures de la nuit. Elle le trouve très séduisant et aimerait bien faire plus ample connaissance.
De son côté, Mark Chaney, a remarqué que sa voisine était toujours debout au milieu de la nuit à l'espionner quand il rentrait. C'est une fouineuse et ça ne lui plaît pas du tout. Il doit absolument trouver un moyen radical pour l'empêcher de mettre son nez dans ses affaires.
Nuits sanglantes est un roman à double narration qui nous fait découvrir Anne par les yeux de Marc et inversement, ce qui provoque quelques quiproquos et scènes cocasses. Ainsi, mine de rien,
William Katz nous emmène exactement là où il veut, il joue avec nos nerfs et pire encore, avec notre empathie. C'est bien fait, c'est bien écrit, bref c'est du grand art ! ... et ça vaut bien toutes ces étoiles !