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EAN : 9782371000261
222 pages
Le nouvel Attila (07/04/2016)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Années 20, à Madrid. Un vent de révolte souffle sur la Moncloa, la plus grande
prison pour hommes de la capitale. Un jeune journaliste incarcéré, double de l’auteur Ramón Sender, interroge la société, ses raisons d’enfermer et de nuire à la liberté individuelle. À travers de longues conversations, celui-ci devient l’ami du Vent, qui incarne à travers ses sifflements la colère des détenus. Syndicalistes, homicides, escrocs, ouvriers, gitans aux parlers forts e... >Voir plus
Que lire après O.P. (ordre public)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Extrait de la chronique :
"Portrait de l'univers carcéral espagnol sous la dictature de Primo de Rivera, O. P. (Ordre Public) tressaille sous les bourrasques de la prosopopée filée, séditieuse et subversive qui unit l'intérieur et l'extérieur de la prison, porte la voix de la révolte et de la colère, dénonce l'injustice, provoque les détenus et les confronte à eux-mêmes. L'on y retrouve avec bonheur l'écriture très visuelle de Ramón Sender, militante et poétique, empreinte d'une étrangeté de laquelle surgissent parfois des diables, des insectes froids et mous succubes d'aigrettes végétales ou une bile vénéneuse qui engendre fouets et garrots."
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Portrait de l'univers carcéral espagnol sous la dictature de Primo de Rivera, O. P. (Ordre Public) tressaille sous les bourrasques de la prosopopée filée, séditieuse et subversive qui unit l'intérieur et l'extérieur de la prison, porte la voix de la révolte et de la colère, dénonce l'injustice, provoque les détenus et les confronte à eux-mêmes. L'on y retrouve avec bonheur l'écriture très visuelle de Ramón Sender, militante et poétique, empreinte d'une étrangeté de laquelle surgissent parfois des diables, des insectes froids et mous succubes d'aigrettes végétales ou une bile vénéneuse qui engendre fouets et garrots.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Raccommoder les uniformes, se couper les cheveux pour laisser de la place à la casquette carcérale et battre les prisonniers après les avoir fouillés et ligotés, sont des devoirs qu’aucun règlement ne définit de façon concrète, mais qu’imposent l’esprit de corps et la conscience de sa propre autorité. Frappez, frappez les prisonniers aux mains entravées ! Votre devoir est de semer les haines et de les féconder dans le sang. Ce sang vivant et rouge qui vous noiera un jour. Nous apporterons la République, et alors ? La République n’efface pas le sang des cours des prisons, des pavés de la rue, de la chaux des murs où on fusille. Semez, semez les haines. C’est votre mission inconsciente, comme celle du torrent est d’éroder la roche et celle du fleuve de féconder ses rives. Frappez, frappez les prisonniers menottés et ligotés ! Vous êtes le bras d’un destin fatal qui joue son rôle de son mieux et qui pousse les hommes à grande vitesse vers leur conscience assoupie.
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J'éprouve pour eux un respect beaucoup plus profond que pour les journaliers et les petits bourgeois qui vivent dans une misère pacifique en disant qu'ils sont "pauvres, mais honnêtes".
-- C'est vrai, approuva le Journaliste. Ils ignorent qu'en disant "honnêtes", ils endossent la morale du riche. Pauvres au sens de l'honnêteté que le riche s'est forgée à sa mesure.
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Les murs sont blanchis. La cellule est un cube blanc, plein de vitrages,de plan de lumière. Naturellement, c'est une cellule payante. Deux pesetas par jour. Dans cette braderie qu'est la morale espagnole,on vend la liberté, la justice et - pourquoi pas? - la santé.
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Que dites-vous, bourgeois ? Que si on veut voir le soleil, s'édresser à un autre homme, faire plus de six pas dans la même direction, il faut convoquer le tribunal dans la prison ? Et quoi, encore ? Qu'il enregistre la déposition et prenne une décision après de graves réflexions ? D'accord, d'accord. Mais moi – le Vent –, qui suis né libre et ai grandi dans la générosité, je pourrai rire autant que je le voudrai quand je saurai que je suis condamné à l'isolement, n'est-ce pas ? Ce n'est pas un ricanement. Je n'ai ni mépris, ni sarcasme. Ma liberté est dans mon cœur, et vous me faites rire, braves bourgeois, esclaves de vous-mêmes, prisonniers du monde.
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Le vent était emprisonné. O. P. Le vent était un prisonnier politique. O. P. Mais le vent était toujours dans les champs, dans la rue, dans les cheveux d’une fillette ou sur les ailes d’une cigogne. Il traversait les cellules, sifflait à la pointe d’un fusil, rapprochait ou éloignait la sirène matinale d’une usine et en même temps grognait dans l’angle de l’auvent, secouait le drap qui recouvrait un énorme crucifix à l’intersection des galeries, se faufilait dans toutes les cellules et scrutait les regards.
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