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Molière : Oeuvres complètes - Garnier tome 1 sur 2
EAN : 9782812415241
947 pages
Editions Classiques Garnier (08/04/2014)
4.4/5   5 notes
Résumé :
La Jalousie du Barbouillé. Le Médecin volant. L'Etourdi ou les Contretemps. Le Dépit amoureux. Les Précieuses ridicules. Sganarelle ou le Cocu imaginaire. Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux. L'Ecole des maris. Les Fâcheux. L'Ecole des femmes. Remercîment au Roi. La Critique de l'Ecole des femmes. L'impromptu de Versailles. Le Mariage forcé. La Princesse d'Elide. Le Tartuffe ou l'Imposteur. Dom Juan ou le Festin de Pierre. L'Amour médecin. Le Misanthrope.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'Etourdi
Acte I Scène II

Lélie
Sais-tu qu’on n’acquiert rien de bon à me fâcher ? Que chez moi les avis ont de tristes salaires ? Qu’un valet conseiller y fait mal ses affaires ?

Mascarille
à part. Il se met en courroux. haut. Tout ce que j’en ai dit N’était rien que pour rire et vous sonder l’esprit. D’un censeur de plaisirs ai-je fort l’encolure, Et Mascarille est-il ennemi de nature ? Vous savez le contraire, et qu’il est très certain Qu’on ne peut me taxer que d’être trop humain. Moquez-vous des sermons d’un vieux barbon de père ; Poussez votre bidet, vous dis-je, et laissez faire ; Ma foi, j’en suis d’avis, que ces penards chagrins Nous viennent étourdir de leurs contes badins, Et, vertueux par force, espèrent par envie Ôter aux jeunes gens les plaisirs de la vie. Vous savez mon talent, je m’offre à vous servir.

Lélie
Ah ! c’est par ces discours que tu peux me ravir. Au reste, mon amour, quand je l’ai fait paraître, N’a point été mal vu des yeux qui l’ont fait naître ; Mais Léandre, à l’instant, vient de me déclarer Qu’à me ravir Célie il va se préparer. C’est pourquoi dépêchons, et cherche dans ta tête Les moyens les plus prompts d’en faire ma conquête. Trouve ruses, détours, fourbes, inventions, Pour frustrer un rival de ses prétentions.

Mascarille
Laissez-moi quelque temps rêver à cette affaire.
À part. Que pourrais-je inventer pour ce coup nécessaire ?

Lélie
Eh bien ! le stratagème ?

Mascarille
Ah ! comme vous courez !
Ma cervelle toujours marche à pas mesurés.
J’ai trouvé votre fait : il faut… Non, je m’abuse.
Mais si vous alliez…

Lélie
Où ?

Mascarille
C’est une faible ruse.
J’en songeais une…

Lélie
Et quelle ?

Mascarille
Elle n’irait pas bien.
Mais ne pourriez-vous pas… ?
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L'Ecole des maris
Acte III Scène VII

Valère, à la fenêtre.
Non, messieurs ; et personne ici n’aura l’entrée
Que cette volonté ne m’ait été montrée.
Vous savez qui je suis, et j’ai fait mon devoir
En vous signant l’aveu qu’on peut vous faire voir.
Si c’est votre dessein d’approuver l’alliance,
Votre main peut aussi m’en signer l’assurance ;
Sinon, faites état de m’arracher le jour
Plutôt que de m’ôter l’objet de mon amour.

Sganarelle
Non, nous ne songeons pas à vous séparer d’elle.
Il ne s’est point encor détrompé d’Isabelle :
Profitons de l’erreur.

Ariste
Mais est-ce Léonor… ?

Sganarelle
Taisez-vous.

Ariste
Mais…

Sganarelle
Paix donc.

Ariste
Je veux savoir…

Sganarelle
Encor ?
Vous tairez-vous ? Vous dis-je.

Valère
Enfin, quoi qu’il avienne,
Isabelle a ma foi ; j’ai de même la sienne,
Et ne suis point un choix, à tout examiner,
Que vous soyez reçus à faire condamner.

Ariste
Ce qu’il dit là n’est pas…

Sganarelle
Taisez-vous, et pour cause.
Vous saurez le secret. Oui, sans dire autre chose,
Nous consentons tous deux que vous soyez l’époux
De celle qu’à présent on trouvera chez vous.

Le commissaire
C’est dans ces termes-là que la chose est conçue,
Et le nom est en blanc, pour ne l’avoir point vue.
Signez. La fille après vous mettra tous d’accord.

Valère
J’y consens de la sorte.

Sganarelle
Et moi, je le veux fort.
Nous rirons bien tantôt. Là, signez donc, mon frère :
L’honneur vous appartient.

Ariste
Mais quoi ? Tout ce mystère…

Sganarelle
Diantre ! Que de façons ! Signez, pauvre butor.

Ariste
Il parle d’Isabelle, et vous de Léonor.

Sganarelle
N’êtes-vous pas d’accord, mon frère, si c’est elle,
De les laisser tous deux à leur foi mutuelle ?
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Vidéo de  Molière
MOLIÈRE – Variations sur les fêtes royales, par Michel Butor (Genève, 1991) Six cours, parfois coupés et de qualité sonore assez passable, donnés par Michel Butor à l’Université de Genève en 1991.
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