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EAN : SIE280050_209
Alphonse Lemerre, Paris (30/11/-1)
4.38/5   12 notes
Résumé :
Œuvres poétiques de Sully Prudhomme.
Que lire après Oeuvres de Sully Prudhomme : poésies, 1865-1866, stances et poèmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Challenge Nobel 4/15.
Prudhomme a été le deuxième auteur à avoir remporté le prix Nobel littéraire, c'est à dire en 1902! Ce fut une découverte très agréable, tout simplement par ce qu'il est visionnable gratuitement sur google books, il est composé de poèmes très lyriques, assez courts et ensuite par ce qu'il est peu connu et encore moins lu, et c'est pour faire découvrir et pour découvrir des trésors pas toujours connus que je participe à ce challenge. Enfin, lorsque l'on est plongé dans une brique littéraire, lire ce petit recueil ça fait du bien, Vous savez donc ce qui vous reste à faire, chers babelionautes! Allez vite sur google books et cliquez sur "extraits" et vous aurez en pdf tout le recueil de poèmes ! Bonne découverte!
PS: Bon, ok je vous copie le lien, vous n'avez plus d'excuse de ne pas l'avoir lu:
http://books.google.be/books?id=RnnvAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Qui peut dire : « Mes yeux ont oublié l’aurore » ?
Qui peut dire : « C’est fait de mon premier amour » ?
Quel vieillard le dira si son coeur bat encore,
S’il entend, s’il respire et voit encor le jour ?

Est-ce qu’au fond des yeux ne reste pas l’empreinte
Des premiers traits chéris qui les ont fait pleurer ?
Est-ce qu’au fond du coeur n’ont pas dû demeurer
La marque et la chaleur de la première étreinte ?

Quand aux feux du soleil a succédé la nuit,
Toujours au même endroit du vaste et sombre voile
Une invisible main fixe la même étoile
Qui se lève sur nous silencieuse et luit-

Telles, je sens au coeur, quand tous les bruits du monde
Me laissent triste et seul après m’avoir lassé,
La présence éternelle et la douceur profonde
De mon premier amour que j’avais cru passé.
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Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.

Les nuits, plus douces que les jours,
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours,
Et les yeux se sont remplis d’ombre.

Oh ! qu'ils aient perdu leur regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;

Et comme les astres penchants
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.
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J'ai dans mon coeur, j'ai sous mon front
Une âme invisible et présente :
Ceux qui doutent la chercheront ;
Je la répands pour qu'on la sente.

Partout scintillent les couleurs,
Mais d'où vient cette force en elles ?
Il existe un bleu dont je meurs,
Parce qu'il est dans les prunelles.

Tous les corps offrent des contours,
Mais d'où vient la forme qui touche ?
Comment fais-tu les grands amours,
Petite ligne de la bouche ?

Partout l'air vibre et rend des sons,
Mais d'où vient le délice intime
Que nous apportent ces frissons
Quand c'est une voix qui l'anime ?

J'ai dans mon coeur, j'ai sous mon front
Une âme invisible et présente :
Ceux qui doutent la chercheront ;
je la répands pour qu'on la sente.
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Le présent se fait vide et triste,
Ô mon amie, autour de nous ;
Combien peu de passé subsiste !
Et ceux qui restent changent tous.

Nous ne voyons plus sans envie
Les yeux de vingt ans resplendir,
Et combien sont déjà sans vie
Des yeux qui nous ont vus grandir !

Que de jeunesse emporte l'heure,
Qui n'en rapporte jamais rien !
Pourtant quelque chose demeure :
Je t'aime avec mon cœur ancien,

Mon vrai cœur, celui qui s'attache
Et souffre depuis qu'il est né,
Mon cœur d'enfant, le cœur sans tache
Que ma mère m'avait donné ;

Ce cœur où plus rien ne pénètre,
D'où plus rien désormais ne sort ;
Je t'aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;

Et, s'il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l'homme est tel
Que rien n'en périsse, je t'aime
Avec ce que j'ai d'immortel.
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J’ai voulu tout aimer, et je suis malheureux,
Car j’ai de mes tourments multiplié les causes ;
D’innombrables liens frêles et douloureux
Dans l’univers entier vont de mon âme aux choses.

Tout m’attire à la fois et d’un attrait pareil :
Le vrai par ses lueurs, l’inconnu par ses voiles ;
Un trait d’or frémissant joint mon coeur au soleil,
Et de longs fils soyeux l’unissent aux étoiles.

La cadence m’enchaîne à l’air mélodieux,
La douceur du velours aux roses que je touche ;
D’un sourire j’ai fait la chaîne de mes yeux,
Et j’ai fait d’un baiser la chaîne de ma bouche.

Ma vie est suspendue à ces fragiles noeuds,
Et je suis le captif des mille êtres que j’aime :
Au moindre ébranlement qu’un souffle cause en eux
Je sens un peu de moi s’arracher de moi-même.
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Vidéo de Sully Prudhomme
L’émission « Poètes oubliés, amis inconnus », par Philippe Soupault, diffusée le 31 janvier 1960 sur Paris Inter.
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