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EAN : 9782213661841
288 pages
Fayard (09/03/2011)
2.89/5   22 notes
Résumé :
Sarkozy, encore ? Non : Sarkozy, enfin !L e « off », en langage journalistique, c’est tout ce qu’il est convenu de ne jamais dire, écrire, décrire ou révéler : quand les propos officiels cèdent la place aux secrets partagés ou aux confidences personnelles, il est entendu que le témoin doit poser le stylo, le magnétophone ou la caméra. Ce livre commence exactement là où les autres finissent : Nicolas Sarkozy ayant transgressé la loi de l’incarnation présidentielle, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Sarkozy, le petit de Gaulle. On a eu Napoléon le petit. Eh bien là, on aura de Gaulle, le petit."
François Hollande.


Un Sarkozy brut de décoffrage, par Nicolas Domenach et Maurice Szafran, hors micro.


H.B le preneur d'otages de la maternelle de Neuilly:
Sarkozy a vu 8, 9 fois seul, le terroriste armé, et a reçu une médaille du RAID...
Il a eu peur, mais il a des castagnettes, selon lui, pas comme Alain Juppé, toujours selon lui.


Il aime se dresser sur ses ergots (1,68 m), quand il lance, protégé par ses gardes du corps:
" Descends de là, si tu es un homme " à un pêcheur du Guilvinec ou à un homme qui refuse de lui serrer la main:
"Casse toi, pauvre con!"
Sarkozy ne maîtrise pas toujours le petit Nicolas...


2005, enterrement de J.M Gaillard, un ami:
Sarkozy immobile, avec ses Ray Ban aviateur, dans une chaleur infernale( lui qui bouge tout le temps) nous joue une scène du "Parrain",
malgré la sueur qui lui coule dans le cou..


Jacques Chirac:
"Je ne l'ai jamais considéré comme mon père, je ne suis pas fou. Il m'aimait bien parce que j'étais un zélé serviteur. Mais ça me faisait chier de changer des virgules, dans des textes sans idées."
Chira dira:
" Sarkozy ? Il faut marcher dessus, ça porte bonheur!"
Quand Sarkozy est monté dans sa voiture, il s'enfonçait, s'enfonçait, disparaissait presque. On ne voyait de lui que son nez, les sièges n'étaient pas rehaussés.


Bernadette Chirac:
Elle fut incapable de contenir le tremblement des ses mains, et renversa son thé, en entendant parler du "renégat", du Belzébuth à deux cornes. Ses yeux se voilaient, sa voix devenait sourde et grondante, comme si elle arrachait une douleur de ses entrailles...
-Nicolas Sarkozy a touché à mon honneur, je me vengerai!." , à cause des accusations de fraude sur son héritage lancées, pendant la campagne présidentielle. De vraies hommes puantes, de la part de Sarkozy.
"C'est un médiocre, il n'en vaut pas la peine... C'est un voyou, un petit voyou!"


Cécilia :
Ma chérie, mon amour...
Mon chéri, mon amour ( toujours?)
Besoin de se respirer, de se toucher, de jurer leur amour publiquement ( tout juste si ce n'était pas fait par un crieur public!) , comme des ados...
Love story revendiquée, assumée et ...instrumentalisée ! Vous connaissez la suite :-))
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"Off", dans le jargon journalistique, désigne ces moments où le reporter éteint son magnétophone pour une plus grande complicité, pour permettre des explications ou autres avec son interviewé. Plus généralement il s'agit de tous ces instants de vies partagés, de fait, entre deux personnes, dont on ne trouve trace dans les journaux ou reportages.
Alors pourquoi, se demande-t-on, un tel ouvrage, qui semble plutôt faire provocation ?

Notons d'abord que le sujet n'est pas des plus anodins: Nicolas Sarkozy, président de France, en fin de quinquennat.
Et le sous titre explicite: ce qu'il n'aurait jamais dû nous dire..."Nous" : il s'agit de deux journalistes-écrivains connus et reconnus dans le monde du journalisme politique, Maurice Szafran, PDG du journal Marianne, et Nicolas Domenach, son acolyte à Marianne et journaliste à l'Edition Spéciale et sur I-télé.

Ils nous décrivent un Nicolas Sarkozy rencontré il y a des années, jeune, alors que sa loyauté oscillait entre Jacques Chirac et Edouard Balladur, bravant les erreurs de jugement dignement, s'accrochant toujours à une ambition qui aurait paru à beaucoup démesurée. Nicolas Sarkozy n'a rien de l'énarque ou de l'aristocrate dont la figure est beaucoup plus courante dans la scène politique française. Sa jeunesse reste un peu floue, entre bohème et bourgeoisie.
Mais il s'agit aussi et surtout du portrait d'un homme d'affect, plus que de raison : qu'il s'agisse d'élans d'affection ou de colère, rien n'est, ou ne semble mesuré. Mais qui est finalement cet homme politique au tempérament exubérant, parlant sèchement, parfois même vulgairement, mais maniant des discours politiques non moins efficaces?
Certains épisodes laissent le lecteur mal à l'aise tant le président semble y être dévoilé, qu'il s'agisse de sa rupture avec Cécilia, ou de son remariage avec Carla Bruni...
Les deux auteurs n'avaient pas en tête de faire un (autre) livre de politique, mais de parler de psychologie, et de ses conséquences (mais là le lecteur est laissé libre de les appréhender sur la gestion d'un pays, les deux auteurs ne faisant pas le pont eux-mêmes entre les faits relatés et les conséquences sur le fonctionnement de notre vie politique).
Reste que beaucoup des débordements ici relatés demeurent connus des caméras et ont beaucoup tournés sur nos divers écrans (exemple le plus facile, le fameux "casse toi pauv' con" lancé à un agriculteur qui refusait de lui serrer la main).
Mais l'on pourra aussi s'interroger sur cette autre question: où, dans notre époque, et plus précisément dans notre monde occidental, se situe encore la délimitation entre le privé et le public?
Qu'est-ce que ce "off" devenu publiable, si ce n'est peut être la rupture de cette digue, qui délimitait ces deux domaines?
A une époque où explosent dans les médias les émissions de télé réalité, où les réseaux sociaux sont à leurs sommets (facebook, twiter...), on ne peut que se demander: Nicolas Sarkozy, exception ou symptôme? Est-il responsable d'avoir entraîné le monde politique dans certaines des dérives de la bulle médiatique de son époque ? On ne manquera pas pourtant de se rappeler que ce sont les président Pompidou et surtout Giscard qui, les premiers, ont fait entrer les caméras dans leur vie privée.
Les auteurs croient à l'exception de ce personnage hors normes, dans ses forces comme dans ses faiblesses. On ne saura jamais vraiment ce qui relevait de la maîtrise ou de la perte de contrôle dans ces moments secrets qui constituent la matière de ce livre.

Pour conclure, nous emprunterons la réponse du philosophe Emmanuel Kant (Qu'est ce que les Lumières?) sur la distinction entre les libertés de l'homme représentant une fonction et celles de l'individu: si l'usage public de la parole et de l'opinion est bien le chemin des Lumières, son usage dans le cadre d'un fonction étatique doit être clairement limité pour ne pas nuire à cette même liberté.

Et il y a fort à parier que cette nuance entre "fonction" et individu" ne s'estompe de plus en plus dans les années à venir...

Un livre sans détours, qui a le courage de soulever cette question.

Léa Breton
Emma Breton
Lien : http://www.madamedub.com
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Marianne fut le premier journal politique à poser en toutes lettres la question du psychisme d'un homme politique puis d'un président de la République. La démarche divise encore aujourd'hui.

Ceux familiers des plumes de Maurice Szafran et Nicolas Domenach ne seront pas dépaysés. « OFF » brosse le même portrait de Nicolas Sarkozy que dans les colonnes de l'hebdomadaire. Un sanguin calculateur capable d'allier la vulgarité et une habileté politique de premier ordre, un tribun, meilleur plaideur de sa propre cause, mais peut-être son propre pire ennemi. Comme chaque fois que le héros est omniprésent, c'est parmi les adjuvants et les opposants qu'il faut chercher le sel de l'histoire. Ici, les rencontres avec Cécilia, Bernadette Chirac ou Dominique de Villepin.

La surprise de l'ouvrage vient moins du récit que des conteurs, qui révèlent à dessein leurs recettes. Une cuisine que d'aucun jugeront peu ragoutante, mais qui reste effectivement éclairante sur les rapports entre journalistes et politiques. Les auteurs expliquent leur démarche dans les première pages : « Nous sommes des cambrioleurs de sens et d'âme (…). Nous nous voulons gentlemen cambrioleurs qui procédons avec délicatesse civilité. Nous savons que les coupures de presse cicatrisent difficilement et que l'homme politique qui prétend avoir le cuir épais est en fait un hypersensible qui prend une égratignure pour une atteinte à sa dignité. » Ils assument la part de rapprochement puis de trahison qui constituent ce processus.

Reste à savoir si la somme des trahison dont résulte l'ouvrage vaut vraiment la peine. Posant (une fois encore ?) le débat des connivences entre journalistes et hommes politiques, tout se passe comme si Nicolas Sarkozy forçait chacun à prendre parti. Aucune alternative entre la retranscription de parole publique et le déballage privé. Il est des questions auxquelles on n'a jamais fini de répondre.

(A mon sens, « OFF » est à mettre en parallèle avec M. le Président, de Franz-Olivier Giesbert. A quand une critique croisée ?)

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Les histoires vraies des coucheries de nos hommes politiques... Autant l'idée de savoir que par désir, un roi est prêt à créer une religion, comme Anne Boylen a inspiré l'anglicanisme, est fascinant autant les libidos de nos dirigeants sans autre conséquences que celle que l'on connait déjà (proximité avec le monde journalistique, les conflits d'intérêts, détournements de fonds et autres corruptions) n'est pas franchement captivant !
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Livre écrit par deux journalistes de Marianne sur les petites phrases du président de la république en exercice, de son ancienne épouse, de ministre au détour de petits-déjeuners, déjeuners, conversations téléphoniques ou autres.

Si j'avais des doutes quant à l'importance de la presse dans la sphère politique française, avec ce livre, mes doutes se sont estompés.

Il y a bien un quatrième pouvoir en France, comme aux Etas-Unis : la presse.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous faisons un métier de cambrioleur de sens et d'âme. (...) Nous nous voulons gentlemen cambrioleurs qui procédons avec délicatesse et civilité. Nous savons que les coupures de presse cicatrisent difficilement, et que l'homme politique qui prétend avoir le cuir épais est un hypersensible qui prend une égratignure pour une atteinte à sa dignité.
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Nicolas Sarkozy touche son interlocuteur, il le palpe, lui appuie sur les côtes, le prend par les épaules.
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