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EAN : 9782246826118
528 pages
Grasset (19/10/2022)
4.1/5   89 notes
Résumé :
Thriller politico-financier et roman d’apprentissage, cette vaste fresque raconte l’ascension prodigieuse de Grigori Yurdine, jeune orphelin de la Russie soviétique en pleine décomposition, jusqu’aux plus hautes sphères de la finance internationale.
Un demi-siècle de la vie d’un homme décrit la chute d’un monde ancien et la naissance d’un monde nouveau, de la sombre ville sibérienne de Perm en 1975 à la Russie poutinienne de 2020 en passant par Londres, Paris... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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On entend parfois aux infos, qu'un oligarque est mort subitement : intoxiqué, victime d'un accident d'hélicoptère...
Et bien oui. Comme tout le monde, ces puissants ne sont pas à l'abri des aléas de la vie... Et pourtant, à chaque fois que j'entends ce genre d'info, j'ai comme un doute qui me saisit.
Ce roman est le récit de l'ascension puis de la chute d'un orphelin de l'Oural. Brillant, opportuniste, froid, calculateur Grigori Yurdine se bâtit une fortune sur les décombres de l'ex URSS, profitant des privatisations pour se construire un empire.
Si le récit est construit sur trois périodes : 1992, 2008 et 2020, son coeur concerne la rachat d'une banque anglaise, la Riverside, au coeur de la tourmente de la crise financière des prêts pourris, les subprime.
Ce thriller est dès lors très efficace. On comprend parfaitement comment des individus ont pu s'approprier les biens du peuple sovietique à leurs seuls profits, le cynisme dont ils ont font preuve, le cynisme des responsables internationaux qui, sous couvert de libéralisation, mènent de petites expériences économiques...
La partie la plus passionnante concerne la partie d'échecs engagée par Grigori contre Charles de Tretz : tout est calcul, stratégie, retournement de situations. Si je n'ai pas exactement tout compris des arcanes de la bourse, je me suis surprise à espérer que Grisha emporte la partie.
Mais, car il y a un mais... Grigori ne peut avoir franchi toutes les portes sans se faire quelques ennemis. Son passé le rattrapera-t-il ?
Efficace, c'est le moins qu'on puisse dire. On entre dans le récit tranquillement. Puis comme les personnages nous sommes en apnée à attendre le coup que l'adversaire aura concocté.... et enfin la chute...

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Vie et destin

Une fois n'est pas coutume, je commence par la conclusion : j'ai adoré ce roman!
Véritable page-turner, comme le vante la quatrième de couverture, j'ai été emballé par le rythme de ce qui s'apparente à un thriller économique, particulièrement bien mené.

Pour ne rien gâcher le style est fluide, les personnages bien travaillés et j'adore aussi l'idée iconoclaste de faire de cet oligarque, un homme beau, cultivé, intelligent et bien élevé…bien éloigné des clichés.

Surpris aussi car le titre, bien trouvé, ne laisse pas présager ce type de roman.
Alors peut-être qu'il a été écrit pour Netflix, mais si c'est le cas, je serais heureux de visionner la série et espère qu'elle sera à la hauteur du scénario.
En tout cas, ce qui est certain, c'est que le, la ou les auteurs s'y connaissent plutôt bien en finance…ce qui le rend d'autant plus crédible.
Bravo à eux et à Grasset pour l'avoir édité.
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En ce moment les oligarques ont la poisse, leur santé et leur moral sont tellement fragiles qu'ils en meurent quand ce ne sont pas de stupides accidents qui les arrachent à notre affection. Mais comment devient-on un oligarque ?
Pas d'école ou de formation du soir, il fallait être au bon endroit, au bon moment et surtout ne pas avoir beaucoup d'états d'âme dans les années quatre vingt dix quand la Russie de Eltsine partait à vau-l'eau.
La première partie de ce roman est la plus passionnante, elle explique comment à cette époque l'on pouvait prendre le contrôle d'un fleuron industriel soviétique sans beaucoup d'argent mais avec habileté et un peu de brutalité si nécessaire.

Deuxième temps en 2008 il faut consolider sa fortune, devenir respectable et rien de mieux que de rentrer dans le monde feutré de la City. Mais à Londres on n'aime pas trop les nouveaux riches, qu'à cela ne tienne on peut arriver à transformer un canard boiteux en cheval de Troie et entrer dans la place. D'autant que la crise des subprimes bouleverse les équilibres et affaiblit des institutions qui semblaient indestructibles.

Une fois au sommet il faut se méfier de tout le monde, de ses amis, de soi-même, ne pas être gagné par l'ubris. L'imprévisible advient cette fois sous la forme d'un virus qui paralyse l'économie mondiale. Et comme l'ours russe se réveille notre oligarque aura-t-il la force de sauver son empire ?
Voilà en trois temps le résumé du parcours de Grigori Yurdine de Perm en Oural, qui de pauvre orphelin deviendra en quelques décennies un des super riches du Londonistan.

L'auteur sous le pseudo de Elena B. Morozov livre un thriller politico-financier très prenant qui ne manque pas de rythme, le suspens n'est pas torride mais maintient le lecteur en tension.
La qualité littéraire est modeste et les personnages monocordes mais les contextes et mécanismes qui permettent à Yurdine de s'élever sont très bien décortiqués et l'on comprend comment faire fortune. Y'a plus qu'à …
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Ce bouquin se lit d'une traite. On y découvre le parcours (fictif mais fort réaliste) de Grigori Yurdine, né en Russie dans une famille ouvrière dans les années 70, il fait fortune grâce aux privatisations des années 90. Son ascension continue dans la City de Londres où il devient "l'oligarque" du titre. Les personnages qui évoluent dans le monde de la finance et de la politique sont plus vrais que nature (et certains sont vrais… on y retrouve par exemple Sarko). L'intrigue et les rebondissements nous tiennent en haleine. J'ai eu du mal à lâcher le livre. J'espère qu'il y aura une adaptation sur les écrans.
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Oligarque n'est sans doute pas un roman de haute littérature. Mais c'est un bon roman, assez trépidant, très bien documenté et assez crédible.
Le roman retrace le parcours d'un jeune russe qui saisit sa chance dans les années de décomposition de l'URSS et s'appui sur sa fortune pour se faire une place dans l'establishment occidental. La première partie nous laisse comprendre l'origine de sa fortune, la seconde nous emmène à Londres en 2008, en pleine crise financière et la troisième ramène notre héros dans la Russie contemporaine de Poutine.
Moins politique que le mage du Kremlin, plus économique, Oligarque est roman français qui nous rappelle les thrillers économico-juridiques américains des années 80/90. Une lecture facile et très plaisante.
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
06 février 2023
Tout l’intérêt de ce thriller tient à la façon dont il nous permet de comprendre comment la Russie a pu devenir ce qu’elle est devenue après l’effondrement de l’ère soviétique. Et aussi comment des hommes partis de rien dans le genre de Grigori ont réussi, en quelques décennies seulement, à s’en mettre plein les poches et à se transformer en puissants oligarques.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Culturebox
02 janvier 2023
Oligarque se veut un portrait-robot, celui d'un oligarque russe, tels qu'ils existent aujourd'hui. Le portait et le parcours de l'oligarque imaginé par Helena B. Morozov pourrait être celui de beaucoup d'oligarques réels : un être hybride, un peu Abramovitch, un peu Kodhorkovski, un peu Berezovski et d’autres encore.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
29 décembre 2022
Un thriller politico-financier sur la vie d'un jeune orphelin russe qui devient un oligarque redouté.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
14 novembre 2022
Oligarque est un peu des deux. Fouillé, précis, le roman évolue entre fiction et moments d’histoire bien réels, la crise des subprimes notamment, et des personnages historiques qui ont existé. Et l’auteur nous rappelle au passage que l’argent inodore des oligarques russes a sauvé des établissements financiers britanniques.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans le vaste métro moscovite, la succession intermi- nable des escaliers mécaniques vous entraînait toujours plus profond. Grigori contemplait le marbre et l’or qui s’exhibaient à profusion. Les dirigeants communistes qui l’avaient imaginé en 1935 avaient voulu, tout à la fois, créer des abris anti-bombardements et éblouir les visiteurs, surtout les étrangers. Sa modernité et sa magnifi- cence se voulaient un hommage éclatant à la gloire du Parti des travailleurs. Si le métro de Moscou demeurait sans équivalent, Grigori dévisageait ses concitoyens avec ironie et se demandait ce que les pères de la patrie en auraient pensé. L’homo sovieticus n’était plus que l’ombre de lui-même. L’homme et la femme assis face à lui avaient tous deux le teint gris et les cheveux ternes, des dents abîmées faute de soins, et leurs visages fermés n’expri- maient que la lassitude. Ils regardaient droit devant eux, par-dessus son épaule, comme si Grigori était transparent.
Commenter  J’apprécie          60
Au fond, il n’était à Londres qu’un oligarque russe parmi d’autres, à la fortune tout aussi mystérieuse. On acceptait volontiers leur argent tout en les rendant responsables de l’explosion des prix. Un oligarque ! Yurdine
détestait ce mot. Il ne faisait la loi nulle part, sinon dans son groupe, n’avait jamais occupé aucune position politique et se tenait aussi loin que possible du pouvoir. Il n’avait jamais émis la moindre opinion, ni sur Eltsine, ni aujourd’hui sur Poutine, même s’il ne refusait jamais de rendre un service. Il ne devait qu’à lui-même sa réussite, à son audace et à son ambition. Et peut-être à une froideur calculatrice qui séduisait ses partenaires avant de
les effrayer. Il ne se trouvait pas moins de mérite qu’à ces hommes d’affaires anglais ou américains accueillis à bras ouverts dans les cercles les plus fermés. Lui n’avait d’autre choix que d’en forcer la porte. Il avait donc entrepris de séduire la City et de saisir la première opportunité, ayant compris que la finance, qui régnait en maître à Londres, s’y confondait avec les cercles du pouvoir.
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Au fond, il n’était à Londres qu’un oligarque russe parmi d’autres, à la fortune tout aussi mystérieuse. On acceptait volontiers leur argent tout en les rendant responsables de l’explosion des prix. Un oligarque ! Yurdine
détestait ce mot. Il ne faisait la loi nulle part, sinon dans son groupe, n’avait jamais occupé aucune position politique et se tenait aussi loin que possible du pouvoir. Il n’avait jamais émis la moindre opinion, ni sur Eltsine, ni aujourd’hui sur Poutine, même s’il ne refusait jamais de rendre un service. Il ne devait qu’à lui-même sa réussite, à son audace et à son ambition. Et peut-être à une froideur calculatrice qui séduisait ses partenaires avant de
les effrayer. Il ne se trouvait pas moins de mérite qu’à ces hommes d’affaires anglais ou américains accueillis à bras ouverts dans les cercles les plus fermés. Lui n’avait d’autre choix que d’en forcer la porte. Il avait donc entrepris de séduire la City et de saisir la première opportunité, ayant compris que la finance, qui régnait en maître à Londres, s’y confondait avec les cercles du pouvoir.
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p. 138 Pourtant, au fil des années, ce nouveau monde dont il n’avait pas appris les codes avait cessé de le fasciner. Et entre eux, ke désir ne suffisait plus. Il leur manquait d’avoir été amis avant d’être amants et l’admiration mutuelle qui fait durer les relations amoureuses. Leur union ne reposait plus désormais que sur des intérêts réciproques.
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p. 98 Manifestement, vous n’avez pas hérité du bon sens de votre père. Lui savait rester à sa place. C’est une vertu indispensable à la survie. Souvenez-vous, ceux qui prospèrent ne sont pas les plus forts. Ce sont avant tout ceux qui savent s’adapter à leur environnement, en particulier lorsqu’il est mouvant.
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