AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782721005717
124 pages
Editions des Femmes (24/04/2008)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le premier ensemble du recueil est consacré à Paris : la ville est d'abord décrite par une narratrice qui erre dans la capitale du matin au soir, puis les poèmes sont centrés sur le personnage d'une femme agent immobilier et le passage se termine par des poèmes en prose. Le second ensemble est un long poème fragmenté en textes courts qui évoquent des sensations et des objets propres à l'été.
Que lire après On dirait une ville ; Suivi de Chronique d'un étéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Françoise Collin est philosophe, et navigue entre écriture et engagement féministe.
Elle vit aujourd'hui à Paris, ville qui l'a inspirée pour cet ouvrage poétique...


Par petites touches impressionistes, elle nous guide ici à sa suite dans une vie qui se cherche et parfois se trouve, au hasard des jours, des rencontres et des instants volés à la lumière de l'été (voir "chronique d'un été").

Dès les premières phrases de On dirait une ville, j'ai entendu une voix, j'ai imaginé les mots de l'auteur exprimés sur une scène... Est-ce la preuve d'une grande qualité d'écriture ? Je n'en sais réellement rien. C'est il me semble pour le moins la preuve d'une lecture très agréable.

Dans la prose de Françoise Collin, il y a donc de la poésie mais aussi de la matière orale, théâtrale, et cela est très doux à imaginer, et à lire.
Des personnages de toutes sortes entrent et sortent sur la scène de ses écrits et nous les regardons naviguer, nous donner quelques leçons de vie, furtives, puis disparaître en fin de page...

Il faut bien le dire, on a envie d'attraper son crayon et de noter quelques passages, pour le souvenir, pour les partager plus tard...et on se dit que c'est bête, autant garder le livre sous la main.

Des extraits, brefs, pour en attraper un peu le son, vous aussi...

"route à suivre dit un panneau fléché au bout de la piste sur le vide
.
on dirait une ville, c'est un cimetière. On dirait un chant et c'est la dernière note d'un soupir. On dirait une montagne, c'est un mirage
.
celui qui faisait tinter les clés du monde s'en est allé, l'oreille sourde. Les laboureurs de sables ont pris la fuite abandonnant leur moisson de gris"

"c'est sur l'autre façade que tape le soleil, sur l'autre rive que quelqu'un se lève, en d'autres temps que se noue le récit, en d'autres cieux que courent les nuages"

"femme assise à son miroir
femme assise à son écran

une vie de queue de cerise"

Commenter  J’apprécie          10
Dans son recueil de poèmes “On dirait une ville“, Françoise Collin nous emmène dans un univers tout en contraste, où les villes sont des cimetières, où l'ange, comme l'oiseau, sont des charognards, où sous chaque vivant, il y a un mort, et où le grand curateur, celui qui fait tinter les clés du monde, comme elle l'appelle, ne remplit pas toujours ses fonctions d'ordonner le chaos, parfois, souvent, s'en va.

Lire la suite : c'est sur mon blog :
http://naturewriting.wordpress.com/2008/07/20/on-dirait-une-ville-cest-un-cimetiere/
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
une fenêtre bat dans l'encore dormir…



extrait 2

hier, au moment de fermer les yeux, elle périssait. Et dans la nuit encore, trois fois réveillée. Maintenant, flottante, elle émerge au seuil d'un immense dimanche, tandis que s'enfuient à toutes jambes deux petites sœurs en jupes écossaises, abandonnant leur corde à danser dans la poussière.

eux devant la porte, attroupés, conversent déjà, maris méditerranéens de femmes absentes ou vouées au lavoir, leur trop d'enfants entre les jambes

à nos linges pliés nous nous reconnaissons, à nos paquets portés à travers rue. L'une, cheveux défrisés et teints en roux, proteste son destin parmi les autres à longues jupes. L'une rêve d'ailleurs, l'autre d'ici. Elles s'engouffreront dans la même voiture pour la promenade cet après-midi
Commenter  J’apprécie          20
une fenêtre bat dans l'encore dormir…



extrait 1

une fenêtre bat dans l'encore dormir. Les bras remuent, un genou s'ébauche sous le drap. Aujourd'hui entame sa course dans l'écume de curieuses pensées et de chevelures

que d'heures passées une fois encore. Que d'heures sans rêve dures comme le ciment. Que d'histoires narrées qui n'auront pas d'écoute
Commenter  J’apprécie          00

Video de Françoise Collin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Collin
Conférence de Françoise Collin (19 mars 2011) Donnée dans le cadre du cycle "Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre", à l'auditorium de la Grande Galerie de l'Évolution au Muséum national d'Histoire naturelle (77 mn, filmée par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir).
autres livres classés : féministesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11085 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}