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EAN : 9782377420131
168 pages
Poulpe Fictions (26/04/2018)
4.28/5   57 notes
Résumé :
Orage est un petit seigneur des ténèbres. Comme son père et son grand-père avant lui, son destin est tout tracé : il devra un jour enlever une princesse et perdre le combat contre le chevalier qui viendra la sauver. Tout ceci ennuie déjà beaucoup Orage, et plus encore les leçons interminables qu’il reçoit pour devenir un vrai méchant !
Son idée ? Enlever la princesse immédiatement pour être débarrassé et faire enfin ce qui lui plait !

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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Lu dans le cadre de mon travail, car nous allons recevoir l'auteur.
Vu que les commentaires sont majoritairement élogieux, je ne dois plus avoir une âme d'enfant, car je me suis ennuyée du début à la fin de ce roman que j'ai trouvé extrêmement long, beaucoup trop pour la tranche d'âge concernée.
160 pages, c'est à la fois trop pour des lecteurs débutants de 7 /8 ans, mais le fait que le roman soit abondamment illustré le fait paraître un peu trop « bébé » pour des lecteurs plus âgés (11/12 ans).
A part une ou deux phrases humoristiques, le récit m'a semblé sans grand intérêt.
L'intrigue est assez commune dans le registre des contes, et la morale de l'histoire ne casse pas des briques non plus.
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Petit protégé de la sympathique famille Poulpe, "Orage, petit seigneur des ténèbres" est un roman pour la tranche des 9-10 ans, ou du second cycle primaire, environ. Contre-séréotype du monde des contes, il mêle absurde, humour et même féminisme dans un récit qui revisite les rôles du conte, malmène le concept manichéen du bien et du mal, tout en interrogeant la pertinence des traditions.

Orage est fils de seigneur des ténèbres, et en tant que tel, devra un jour kidnapper une princesse, perdre contre le chevalier qui viendra la réclamer ( oui, oui, comme un prix) et vivre dans l'ombre le restant de ses jours, alors que le couple royal ainsi formé pourra se marier et procréer allègrement. Rien de très réjouissant, c'est le moins qu'on puisse dire. Surtout pour un jeune garçon de 12 ans qui s'interroge sur le système en question. Pourquoi DOIT-il perdre? Pourquoi les princesses doivent-elles êtres sauvées? C'est qu'il est philosophe le petit seigneur. Bref, alors qu'il se met à broyer du noir...heu...du blanc, Orage prend alors le conseil de ses sbires zombies: Ne pas remettre à plus tard ce qu'on peut faire tout-de-suite. Armé de son courage ( et du dragon de son père) Orage enlève Regalia, princesse au nom trop long d'un royaume du bien. Six ans trop tôt. Les conséquences sur le planning pourraient faire sombrer les royaumes dans l'anarchie, et les parents d'Orage tentent de minimiser les dégâts. Néanmoins, pour la princesse, c'est un premier gout de liberté et pour Orage, la première fois qu'il est en présence d'une personne susceptible de le comprendre. On s'en doute, les choses viennent de changer...pour de bon.

J'ai bien aimé ce roman jeunesse qui malmène autant le monde débile du conte de la princesse et du chevalier. J'apprécie toujours les contre-stéréotypes, surtout quand on est du côté du personnage le plus traditionnellement écarté et mal compris. Bien sur, il y a une bonne dose d'absurdités, mais comme c'est un monde de conte, on peut se le permettre.

Nous sommes dans un univers clivé radicalement entre "méchants ténébreux-malpropres-malpoli" contre les "tout-beaux-tout gentils-tout propres-tout polis", ça c'est le côté absurde. Bien sur, comme dans tout univers qui se respecte, aucun personnage n'est à ce point radical. Orage est plutôt avenant, il écrit sans fautes ( une belle qualité!) et fait preuve d'empathie. Regalia est prisonnière des convenances et des traditions, mais elle a un caractère solide et a l'esprit ouvert. Lauriers, le chevalier, est un ado boutonneux arrogant, égocentrique et peu éloquent. Les parents d'Orage sont également très attachants.

Les femmes occupent une place particulière dans le récit. La mère d'Orage est peut-être douce et attentive, mais c'est elle "qui mène la baraque". On pourrait dire que c'est elle le vrai Seigneur des ténèbres de la maison. Regalia aussi se montre très différente de son archétype. Entrepreneuse, éloquente, déterminée, elle a le tempérament d'une meneuse. Et elle ne supporte pas d'être la seule dans le trio à ne rien gagner des manigances millénaires qui la cantonne dans le rôle de la plante verte stupide en robe rose.

Le scénario est rocambolesque, "facile", les prises de conscience se font trop rapidement, mais pour un lectorat plus jeune, c'est avant tout la perceptive de remanier les stéréotypes qui est séduisante. Les idées sont claires, mais elles s'enchainent vite. Il y a pleins de jeux de mots amusants et de petits clin d'oeil ( comme le monstre sous le lit).

J'apprécie beaucoup qu'on se soit intéressé au sort de la princesse, au fait que son père le roi la tienne pour acquis comme un objet, un humain qu'on peut instrumentaliser et utiliser. C'était un état bien réel pour les femmes à une époque pas si lointaine et c'est bien de rappeler aux plus jeunes le chemin parcouru en terme de droits de la femme. À la fin, Regalia devient le modèle moderne de la femme: femme d'affaire, femme célibataire, femme voyageuse, etc. Et Orage est son ami. Après tout, pourquoi les personnages féminins doivent SYSTÉMATIQUEMENT finir en couple? J'avais peur que Regalia finissent en couple avec Orage, ce qui ne l'aurait pas démarquée des autres personnages féminins jeunesse, mais ce n'est pas le cas et c'est tant mieux!
Il y a foison de messages positifs dans ce roman un brin déjanté, sur le courage d'être soi-même, sur l'importance de questionner les traditions et ce qui "convenu", l'importance de tenir compte du point de vue de "l'autre", de ne pas cliver entre noir et blanc ( faire attention aux extrêmes) et, ça j'ai beaucoup apprécié, d'établir le fait que "les adultes n'ont pas la vérité absolue et peuvent faire des erreurs"! La famille d'Orage a beaucoup évolué et s'est montrée bien plus soudée que celle de la princesse, aussi "ténébreuse" soit-elle.

Un bon roman pour sortir des sentiers battus...ou plutôt, pour asphalter des sentier restés de terre trop longtemps.

P.S Les images étaient rigolotes.

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Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du coeur les éditions Poulpe Fictions pour ce premier partenariat. Je suis véritablement comblée et j'avais juste hâte de me jeter sur ce petit livre jeunesse à la couverture si adorable. Chose dite, chose faite !

Ce très beau roman jeunesse signé Julien Hervieux dénonce le manichéisme, les clichés et la structure narrative répétitive et lassante que l'on retrouve dans presque tous les contes de notre enfance chérie : « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants... » On la connaît bien, cette ritournelle ! le but ici est au contraire de faire comprendre aux enfants qu'il n'y a pas de gentils ou de méchants pré-définis dans la vie, et qu'ils ne doivent pas laisser leur jugement être corrompu par la routine ou les préjugés. Ce que je ne peux qu'approuver !

La figure de proue qui incarne cette lucidité nouvelle et cette lueur de bon sens bienvenue se prénomme Orage. En plus d'être un petit garçon absolument à croquer et extrêmement attachant dès les premières pages, ce petit seigneur des ténèbres a aussi bien plus de jugeote que les adultes et les créatures fantastiques de son monde : il ne veut pas que son destin soit ainsi tout tracé par son héritage sans qu'il ait son mot à dire ! S'il n'a pas envie de terroriser les villageois, ou au contraire envie de battre le chevalier servant à la loyale au lieu de s'écraser devant lui, sous prétexte que « c'est la tradition, c'est la loi, c'est comme ça », c'est son droit, non ? Je n'ai pu que lui donner raison sur toute la ligne.

Certes, les traditions ont aidé à forger notre monde, sa façon de tourner dans le bon sens, elles constituent notre héritage, comme je l'énonçais plus tôt dans le cas d'Orage. En faire totale abstraction serait une bêtise. Mais ce que nous apprend ce roman, qui pour moi a tout bon, c'est qu'il ne faut pas hésiter à remettre en question le fondement de ces dites traditions, et à savoir ne plus en suivre les principes si nécessaires pour le bon fonctionnement éthique et moral de notre société, afin de mener sa vie dans le droit chemin, surtout dans le chemin que nous avons décidé.

Ainsi, Orage va défendre le droit de vivre comme on l'entend, de pouvoir choisir librement sa vocation et de ne plus se fier à nos préjugés, mais à ce qui nous semble juste. le raisonnement de la princesse Regalia va aller dans le même sens, mais va être encore plus approfondi et soulever un autre point important : le fait que ce système pré-établi depuis des siècles d'un commun accord entre les Forces du Bien et celles du Mal, si on prend la peine d'y réfléchir à deux fois, mène à la manipulation des masses en se basant sur les sentiments alternatifs de peur et de gratitude qui découlent de ce stratagème des soi-disant "gens de bien". La brillante et perspicace jeune princesse va ainsi accompagner et soutenir le courageux petit seigneur de l'ombre Orage dans sa révolte face à cette injustice éhontée !

Ce duo de choc m'a beaucoup touchée, fait rire aussi, tout comme le reste des personnages, mais, surtout, j'ai adoré l'image qu'ils renvoyaient tous les deux : celle d'un petit garçon et d'une petite fille qui ne tombent pas forcément amoureux l'un de l'autre, mais entre lesquels naît une amitié sincère et réciproque. Ils entretiennent une relation saine, cohérente avec la personnalité de chacun et dans son évolution, d'entraide, de bienveillance et d'affection mutuelles, même si, lors des premières présentations, cela va être mouvementé car la princesse Regalia est loin d'être une demoiselle en détresse ! Elle ne se laisse pas faire et ne manque pas d'audace. Un vrai modèle pour les petites filles, qui se cherchent et qui ne devraient pas être sous-estimées !

Bref, à travers les yeux de ces deux jeunes enfants au coeur empli de bienveillance et de tolérance, intrépides et à la soif de liberté et de justice d'être acceptés tels qu'ils sont, le jeune lecteur, et même la plupart des adultes oublieux de leurs leçons passées, apprend qu'il ne faut pas juger les personnes d'après les premières impressions qu'elles nous laissent, et leur laisser une chance, et même plusieurs, de prouver leur valeur.

Ainsi, le comte et la comtesse de Sombreflamme (jolie oxymore au passage !), parents du petit Orage, forts sympathiques au demeurant, ne sont au fond que d'honnêtes gens qui, eux aussi, se sont fait prendre au piège de cette stratégie machiavélique déployée par les "gens de bien" où, au vu de leur ascendance familiale, ils jouent le rôle de parias afin d'assurer la "pérennité" du royaume. de leur côté, le roi et chevalier mesquins et poltrons de ces terres, misogynes et au sens de l'honneur qui tire vers le 0 pointé, sont auréolés de gloire pour leurs vils mensonges, leur position en haut de cette hiérarchie savamment élaborée leur assurant protection, prospérité et sécurité. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain royaume de France ou même d'autres de nos contrées de par le monde ? Vous l'aurez compris : ne vous laissez jamais ranger dans des cases toutes faites, et n'acceptez pas de vous laisser faire écraser par ce qui vous semble totalement injuste et injustifié. JA-MAIS !

Je terminerai ma chronique sur un élément de cette histoire déjà de la mort qui tue qui apporte un vrai petit plus : les illustrations de Carine-M. Je ne connaissais pas le travail de cette artiste auparavant, mais je suis carrément tombée en amour devant ce qu'elle nous propose au fil des pages de cette savoureuse et pétillante histoire. Ses dessins en noir et blanc sont juste sublimes et regorgent totalement de cette magie de l'enfance qui fait mouche à chaque fois sur ma personne. Qui plus est, son trait de crayon s'accorde parfaitement à la plume pleine d'humour, de verve, de dynamisme et d'authenticité de Julien Hervieux. Pour en avoir un petit aperçu, c'est par ici que ça se passe ! (Blog de l'illustratrice)

Pour conclure, ce petit roman vaillant et qui nous dit tout ce qu'il y a de plus vrai aura su conquérir mon coeur encore avide de contes de fées (oui, même à mon âge) qui, cette fois-ci, prend une toute autre direction. Effectivement, la vie n'est pas écrite à l'avance, toutes nos pages sont encore vierges et c'est à nous de choisir quelle type d'encre les noircira ! le champ des possibles nous est ouvert !

COUP DE COeUR ♥ donc pour cette histoire qui redonne une bonne dose d'espoir et de courage !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Julien HERVIEUX. Orage petit seigneur des ténèbres.

Charmant petit roman pour enfants, à partir de 8- 10 ans. Peut-être lu à des enfants plus jeunes par les parents ou les grands-parents. Cela fait déjà deux ans que je le lis, le relis à mon petit-fils Hugo. Il l'adore.

Orage, le fils du comte de Rocheflamme a son destin tout tracé. Avec son précepteur Luzerne, il étudie tous les arts devant faire de lui un perdant : selon la coutume il doit enlever une princesse, avoir un duel avec le prétendant de cette dernière, mais il doit perdre le combat…. Mais Orage ne veut plus rien apprendre, il en sait assez, il ne veut plus étudier. Il n'EN A PAS ENVIE ? PAS ENVIE D'OBÉIR, tout le temps ! Et il veut vivre sa vie. Il décide donc d'enlever la fille du roi, grâce au fidèle Brasier, dragon de son père, il part à la conquête de sa belle et la séquestre dans le château familial…. 

Pourquoi petit Orage n'a pas respecté la tradition ? Il a devancé l'appel de six ans. C'est un petit chevalier de douze ans qui, avec témérité, a kidnappé Régalia, la fille du roi. Il a réussi un exploit. Lauriers Fesses-Rouges, le prétendant de la jeune princesse vient affronter Orage. Avec l'aide de Gérarrrrrrrrrrrrrrd, son monstre-sous-le-lit, Lauriers va recevoir un sacrée volée de claques. Régalia doit repartir chez son père. Elle aussi va faire preuve de témérité, de courage, de volonté et va demander à Orage de l'accueillir a nouveau : elle est prisonnière dans son propre royaume, des coutumes ancestrales et désire s'émanciper.

Pourquoi nos deux jeunes enfants font-ils preuve d'autant de ténacité pour bousculer les préceptes d'un autre temps. Pourquoi le Royaume du Bien doit toujours gagné sur le Royaume du Mal ? Est-ce la vérité qu'on enseigne aux subordonnés ? le tribunal est convoqué pour juger les faits. Et pour défendre le comte de Rocheflamme, la princesse Régalia se présente. Tout va changer. Chacun pourra vivre comme il l'entend. Plus de pays du Bien, plus de pays du Mal. Un royaume où tous peuvent vivre en harmonie…Les contes traditionnels ont vécu. Ce n'est plus la même féérie qui enchante nos chères têtes blondes, brunes ou rousses… Cependant, nous ne délaisserons pas les contes de Perrault, des frères Grimm, ou ceux d'Andersen. Il y a encore de la magie pour nos enfants.

Julien Hervieux narre de façon très ironique un conte qui sort de la tradition . Il a trouvé une astuce pour faire oublier la coutume. Il développe le féminisme, met fin au manichéisme. Orage est un petit garçon fort sympathique . Il a une forte personnalité et il veut évoluer, ne plus subir l'enseignement prodigué par son maître. Il force son destin et trouve une puissante alliée : Régalia. Ces deux adolescents sont très facétieux. Ils ont beaucoup de connaissance et ils savent ce qu'ils désirent… Ils s'affirment.

Ce petit conte moralisateur est très bien illustré. Carine-M, en noir et blanc force les traits des personnages, des lieux et illustre de façon parfaite la vie quotidienne des deux royaumes. Les détails complètent la lecture, ils sont très expressifs et témoignent de beaucoup de sensibilité et de connivence entre les deux auteurs.

Merci beaucoup à vous deux et bonne lecture, aussi bien aux enfants qu'aux adultes qui liront cette aventure d'Orage. Il y a beaucoup d'allusions que les jeunes enfants ne pourront comprendre, tant dans le texte avec le livre : les cinquante nuances de la licorne, que le nom des avocats, et de tous les seigneurs légendaires, tel que le duc Fourchu, le comte Moribond, le marquis Ombrageux. Il ne faut pas oublier la création de la compagnie aérienne de dragons , air Rance. N'oublions pas non plus La Plus Belle Voix du Royaume… Je pense que les enfants de moins de dix-douze ans ne pourront faire l'analogie avec des faits réels, la création des parcs à thèmes ou des nom de personnes, ne trouvant pas la concordance avec les sujets évoqués… Il ne faut voir que la fantasmagorie, la magie, le rêve, l'envoûtement, le sortilège, l'enchantement, la fascination, et les yeux qui pétillent lorsque nous lisons cette histoire . Nous espérons revoir Orage dans une nouvelle conquête. Je lui dit , A bientôt, Orage,petit seigneur des ténèbres.


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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En bref : Un détournement de conte de fée vous aimeriez? Où les clichés font face à la rébellion de deux jeunes héros pour qui l'histoire n'est pas écrite d'avance.

Mon avis:
Vous aimez les contes de fées ? Ceux où le chevalier triomphe du méchant ? Gagne la richesse et la main de la princesse ? Et si les notions de Bien et de Mal étaient biaisées?
Alors et si maintenant on vous les racontaient du point de vue du méchant ?

Orage est le petit seigneur des ténèbres. C'est à dire qu'il sera le méchant qui va en élever la princesse et se battre pour perdre (c'est comme ça) contre le chevalier à l'armure étincelante.
Son tuteur gobelin l'éduque en ce sens. Les histoires du soir racontées par sa maman aussi.
Il doit tout faire pour apprendre à terroriser un royaume du Bien, enlever une princesse et perdre avec panache … enfin sans trop de bobos et vaquer ensuite à sa vie de seigneur des ténèbres.
Mais voilà … Orage n'est pas d'accord. Pourquoi il devrait perdre d'abord ? « C'est comme ça » n'est pas une réponse qui lui plait.
Alors quand au détour d'une après midi d'ecole buissonnière un de ses sujets lui conseille de faire d'abord les corvées avant de pouvoir s'amuser c'est le Déclic.
Il va enlever la princesse dès maintenant et pourra ensuite faire sa vie comme il veut.

Outre le sujet qui est carrément désopilant, Julien Hervieux a su donner à ses personnages des caractères géniaux. J'adore vraiment la maman d'Orage …. Elle est douce et semble imperturbable mais avec elle ce serait plutôt « main de fer dans un gant de velours ».
De plus l'auteur a su aussi utiliser la vie réelle pour instiller des petites touches d'humour à tout moment.
Je me lirais bien 50 nuances de licorne par exemple. Même si l'original ne m'intéresse pas.
Ce sont ainsi éparpillés dans le récit plein de petites anecdotes, de détournements qui apportent le sourire et même disons le tout net de gros fous rires.
Nous avons partagé les meilleurs moments avec ma fille aînée , nous esclaffant en choeur sur les jeux de mots, les actions et rebondissements.
Ce petit roman est un remède à la grisaille quotidienne. Quelque pages et vous serez touchés vous aussi par un sortilège de « mal-au-ventre » mais du non pas à la baguette d'Orage mais à ces barres de fous rires qui vont vous assaillir.
Alors maintenant ? Une suite est-elle prévue pour découvrir cet univers une fois nos héros plus âgés? L'épilogue annonce déjà quelques possibilités mais … et encore ?!?
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
– Appliquez-vous, petit seigneur, tonna Luzerne en passant derrière Orage qui, penché sur son pupitre, apprenait à écrire une lettre de menaces. Regardez, vous avez écrit correctement « enlever votre fille ». Vous croyez vraiment qu’un roi peut prendre une lettre de menaces au sérieux si vous ne faites pas de fautes? Montrez que vous ne respectez rien ni personne, pas même l’orthographe ! Bien écrire…, allons ! Pourquoi ne pas dessiner des petits lapins dans la marge, tant que vous y êtes?
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– Je suis des cours de Management, répondit Regalia avec assurance.
– Mange… quoi?
– Des leçons pour apprendre aux gens à faire ce que l’on attend d’eux sans crier.
– Ah ! J’en ai aussi, s’exclama Orage. Mais chez nous, on appelle ça Manipulation.. Vous avez de drôles de manières de nommer des choses simples.
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Quant à sa mère, elle se trouvait certainement dans la grande bibliothèque, à lire des grimoires de sorts, ou à faire semblant, du moins, pour relire en cachette cet exemplaire de Cinquante nuances de licorne qu'un marchand ambulant ogre lui avait déniché.
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- Non, ça ne va pas. Tout le monde me dit ce que je dois faire. Tout le temps. apprends ceci, terrorise cela, deviens un bon seigneur des ténèbres, attaque le royaume, sois battu pour que le prince puisse épouser la princesse ... ET SI JE N'EN AI PAS ENVIE ?
- Pas envie ? Répéta une zombie. Pas envie d'avoir un beau château noir ? D'être craint et respecté ?
- Pas envie D’OBÉIR? tout le temps ! d'apprendre ce que l'on me dit d'apprendre ! Et si, ajouta Orage du bout des lèvres, et si je n'ai pas envie de perdre contre le prince ?
page 40
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Il savait avec la certitude la plus absolue que la princesse logeait dans cette tour. Luzerne le lui avait assez répété : les chambres des princesses possèdent la plus haute fenêtre de la plus haute tour. Quand Orage lui avant demandé pourquoi, Luzerne avait avancé une curieuse explication : C'est bon pour leur ligne. Orage n'avait pas tout compris.
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Voix off : Julien Hervieux
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