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Ordures tome 2 sur 2
EAN : 9782754806787
72 pages
Futuropolis (29/01/2015)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Ils sont trois, Alex, Moudy et Samir, plutôt canailles ou vauriens que délinquants, à vivre tant bien que mal, en marge d’une société qui n’est pas faite pour les intégrer. Un trio singulier, uni dans l’amitié, solidaire dans leur destin pourri, dans leur quotidien navrant. Le dessin de Cinna, aux noirs et blancs denses et âpres, au trait vivant et précis, accompagne au plus juste le récit tendu et subtil de Piatzszek.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Des histoires d'amour éclairent dans le tome 2, le quotidien mal barré de nos trois héros. C'est Cheyenne, la jeune gitane qui ne pouvait pas rencontrer Samir autrement qu'en le dépouillant de son portefeuille...c'est Alex qui meurt d'amour pour une jolie danseuse qui a peur de lui. Toujours aussi sombre et sobre, au fil de leurs errances, et de leurs affrontements avec les autres, nos trois héros se débattent dans l'adversité à la recherche d'une place dans un monde qui ne veut pas d'eux. le scénario implacablement bien construit les achemine vers la tragédie finale, sans fioritures, sans angélisme ...la misère est comme une boîte dans laquelle les petits humains démunis n'ont qu'une faible marge de manoeuvre et se cognent toujours à la paroi ..s'échapper de la boîte ?... Les perspectives sont bien minces...un tout petit peu d'espoir toutefois, " la sortie sud " ...mais la vision de ce monde qui écrase comme un « deus ex-machina » domine le récit. Ce scénario très réaliste, la sobriété des textes, la qualité esthétique sont une dénonciation indirecte et efficace d'une société absurde et cruelle qui broye trop de vies. Belle et intelligente BD, toute en nuance, chronique des bas fonds, des sacrifiés, peut-être... les Misérables des temps modernes.
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Le premier tome nous avait laissé avec la désagréable impression que le plus dur était à venir pour Moudy et Alex. Pour rappel, ces deux jeunes collègues avaient fait la connaissance de Samir, un dealer, à qui ils ont accepté de faire une place dans leur squat. Mais les conditions de travail se durcissent et durant une manifestation sur leur lieu de travail, Alex tue accidentellement un vigile. Ils doivent désormais se cacher, d'autant que Moudy a reçu une notification de reconduite à la frontière. Depuis, c'est la cavale. Se cacher, survivre de petits larcins et s'épauler… voilà tout ce qui leur reste.

-

Dur cet album et en même temps il se dévore. On suit avec intérêt le quotidien de ces trois jeunes hommes. Paumés et sans avenir, ils se débattent avec une rage hors du commun.

Ce qui frappe, c'est la capacité de Stéphane Piatzszek à décrire ces vies brisées qui se structurent autour d'une quantité de petits riens, à la fois futiles et d'une réelle gravité (les larcins commis par exemple). Ce récit est comme un cri lancé dans le néant. Combien de vies sont à l'identique de celles décrites dans ce diptyque ?

On ressent un abandon fort qui les anime car ces jeunes semblent persuadés qu'ils n'ont plus rien à perdre si ce n'est leur fierté. Mais elle tient à un fil. Plus rien ne les retient, ils n'ont plus de soutien fiable, plus d'emploi, plus d'utilité sociale et plus grande confiance en eux-mêmes. Il ne tient qu'à eux de faire ce pas de côté pour sombrer dans la grande délinquance voire le banditisme. Il en va de leur honneur de trouver n'importe quelle solution de repli qui leur évite de mendier. le scénariste étale sans concession la lutte quotidienne de ces jeunes adultes pour tenter de se sortir la tête de l'eau. Quand on n'a aucun rien sur quoi s'appuyer, quand on ne put compter que sur soi… on en vient parfois à penser à des solutions extrêmes.

Prostitution ? Deal ? Vol à l'étalage ?

Dans cette jungle sociale, les alternatives se comptent sur les doigts d'une seule main. Encore faut-il (accepter de) les envisager. Squatter une vieille usine désaffectée est un moindre mal du moins, cela évite de somnoler sur un banc et de se faire détrousser. Mais pour le reste ? Comment palier au fait que l'argent ne tombe pas du ciel ? Braquage ? Braquer qui ? Braquer quoi ?

Pour illustrer ce récit, Olivier Cinna propose un dessin qui tient compte de toute cette ambiguïté. A la fois tendre avec ses personnages, il réalise des visuels d'une noirceur incroyable. Un univers cru et dur. le dessinateur joue sur les contrastes entre noir et blanc pour renforcer le décalage, renforcer l'attachement du lecteur envers ce trio d'hommes et matérialiser cette vaine lutte que les personnages livrent contre un avenir qui semble tout tracé.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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« Entrée Nord », la première partie de ce diptyque signé Stéphane Piatzszeck (Tsunami) et Olivier Cinna (Mr. Deeds), plongeait le lecteur dans une banlieue parisienne qui avait tout d'une décharge à ciel ouvert, afin de dresser le portrait de trois laissés-pour-compte que la société a rejetés comme des ordures. Les auteurs de la Fête des morts prenaient tout leur temps pour mettre l'histoire en place et installer une ambiance lente, pesante et pessimiste, gardant ainsi le gros de l'intrigue pour cette conclusion.

Le lecteur avait donc hâte de découvrir ce que le destin allait réserver à Moudy l'Africain, Alex le blanc et Samir l'Arabe. Malgré une histoire d'amour et des rêves d'évasion et d'avenir meilleur, on devine bien vite que l'espoir n'est pas de mise dans ce quartier sans lendemain et que la fatalité risque bien de venir les cueillir avant la fin du récit. le dénouement ne réserve donc que peu de surprises, mais le lien que l'on a tissé avec ces jeunes au fil des pages rend le final encore plus tragique.

Je ne vais pas revenir sur l'efficacité du dessin noir et blanc d'Olivier Cinna, qui s'installe immédiatement au diapason de l'ambiance et dicte le rythme de lecture du début à la fin. S'il prend la majorité de la narration à son compte, je me demande si un peu plus de voix-off n'aurait pas permis de donner encore un peu plus de profondeur aux personnages, tout en distillant plus d'information sur le contexte du récit. Les dialogues sont certes incisifs et d'une grande justesse, mais faire reposer cette chronique sociale uniquement sur les dialogues et la force du dessin est un pari osé (et relevé avec un certain brio), mais qui empêche d'après-moi d'emmener le récit à un niveau supérieur. Les nombreuses planches muettes renforcent d'ailleurs cette impression de survoler quelque chose qui avait tellement plus de potentiel. Cela fait selon moi la différence entre un récit qui parvient à toucher le lecteur comme celui-ci et un qui le bouleverse et le marque à jamais.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Toujours aussi percutant, ce tome 2 entraîne ses personnages dans les magouilles illégales qui leur permettraient de trouver un échappatoire à leur vie actuelle malheureusement en danger.

La fin laisse le lecteur sur le carreau et met K.O. par son rythme entre accélérations et freinages abruptes.

Un diptyque à découvrir sans attendre.
Lien : http://boumabib.fr
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critiques presse (2)
BDGest
17 mars 2015
Puissance et subtilité se mêlent, tant dans le récit que dans les traits d’un duo d’auteurs qui a trouvé le ton juste.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
19 janvier 2015
Ordures revendique une dimension sociale forte mais qui ne sacrifie pas pour autan l’émotion. Piatzszek trouve l’équilibre juste sans verser dans le pathos notamment en laissant une grande place au dessin.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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