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EAN : 9782246775812
400 pages
Grasset (18/08/2010)
2.79/5   24 notes
Résumé :
New-York, 1975 : Shaltiel Feigenberg, juif américain et modeste conteur, est enlevé en plein jour à Brooklyn. Le Groupe palestinien d’action révolutionnaire revendique la prise d’otage. L’événement fait la Une des médias internationaux : c’est la première fois qu’une action terroriste de ce type se produit sur le sol américain. Reclus dans une cave, les yeux bandés, livré à lui-même, Shaltiel songe qu’il y a eu méprise sur sa personne. Entre deux face-à-face avec se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Shaltiel Feigenberg, vient d'être enlevé, sur les trottoirs de Brooklyn. Il est ligoté et porte un bandeau sur les yeux. Il est inquiet pour sa famille qui doit l'attendre et pour lui-même : depuis combien de temps est-il là? Pourquoi lui ? Il n'est ni riche ni influent.
Un anonyme
Nous sommes en 1975, il a quarante ans. Il revenait de la bibliothèque, il est conteur juif et égaye les cérémonies en racontant des histoires qu'il imagine.
Rapidement les fondamentaliste religieux qui l'ont enlevé lui demande de signer un appel dénonçant Israël et lui indiquent qu'il sera libéré contre la libération de deux prisonniers en Israël et d'un prisonnier aux États-Unis. Ces États ne libèrent pas ce type de prisonnier sous la menace, l'angoisse de Shaltiel grandit.
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Pressions des preneurs d'otage, violences morales, tortures physiques...Shaltiel résiste. de leur coté les autorités mettent tout en oeuvre pour le libérer, mais n'envisagent pas de céder à l'ultimatum
Interrogations de l'otage : pourquoi lui ? L'occasion pour l'otage de faire des retours en arrière sur son passé, sur son enfance en Transylvanie, sur son père qui lui a transmis son amour des échecs et des livres. Parce qu'il jouait aux échecs face à un officier nazi, celui-ci lui a évité la déportation. Si son père est revenu des camps, sa mère y est morte à son arrivée. Libération des camps et des territoires occupés par les nazis, par l'armée rouge et fascination de certains pour le communisme libérateur dont ils tombèrent amoureux...
L'écrivain Elie Wiesel toujours hanté par son passé témoigne encore et toujours, en mêlant à la fois son destin personnel et des rappels de faits historiques. Un passé qui le hante, impossible à évacuer et dont il veut témoigner.
Rapidement Shaltiel, qui n'a aucune idée du temps qui passe, identifie deux preneurs d'otage, Ahmed d'une part, islamiste, né dans les territoires occupés, homme violent giflant et humiliant Shaltiel et Luigi, italien révolutionnaire idéaliste, passé par tous les mouvements révolutionnaires, poseurs de bombes des années 60-70. Deux hommes différents. : Ahmed avec qui il impossible de parler, il ne connait que le violence et ne souhaite qu'une chose : la dénonciation écrite par Shaltiel des crimes d'Israël et des États-Unis, et Luigi avec lequel il arrive progressivement à entretenir de longues conversations -parfois assez hermétiques- sur la révolution, la religion, la violence, la force, la judéité, la conscience.. Ces conversations philosophiques s'appuyant sur des faits historiques donnent au lecteur l'occasion de s'interroger et pour l'auteur Elie Wiesel d'égratigner et de montrer du doigt certaines incohérences de la politique d'Israël, vues du coté palestinien et d'autres incohérences de la politique arabe.
Conversations difficiles mais possibles sans violence, attendues par l'otage et le ravisseur, conversations que Elie Wiesel Prix Nobel de la paix souhaitait : "la parole offre au silence un abri, et le silence la protège comme un refuge" .
Deux ravisseurs, deux comportements, la violence ou la parole, un choix pour sortir de l'inextricable et une difficulté à surmonter : "amener un homme à concilier la vie et la conscience, la vérité et l'amour".
Prenant pour thèmes ces fondamentalismes religieux, juifs et islamistes qui s'affrontent, fondamentalismes remontant aux sources de religions, à des sources non vérifiées, mais répétées de génération en génération, ce roman, parfois difficile à suivre, pose une vraie question : tant qu'on se battra en mettant en avant ces fondamentalismes, on n'arrivera qu'à une exacerbation de la violence. La solution viendra de la parole, parfois vive, mettant de coté tout esprit de violence. Un parole a mettre en face du "terrorisme suicidaire"
Un choix entre deux attitudes.
Cette lecture a confirmé mon choix personnel
D'autres y trouveront sans doute d'autres lectures, c'est l'intérêt du livre


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Dans Otage, Elie Wiesel nous propose le personnage de Shaltiel, conteur juif new-yorkais, retenu en otage par deux terroristes. le voile contemporain de cette histoire –conflit israëlo-palestinien, islamisme – s'éclaire en permanence de l'Histoire que transporte constamment Elie Wiesel, histoire d'opprimés, de déportés, de victimes. Ainsi, l'isolement ramène Shaltiel à une histoire familiale d'Europe centrale, à ceux qui ont disparu et ceux qui ont miraculeusement survécu. Il serait trop simple d'éclairer le présent des images du passé. Elie Wiesel nous propose plutôt une trajectoire, complexe plus qu'il n'y paraît – comment accepter de devoir sa survie à des parties d'échecs avec un officier du Sicherheitsdienst ? - où toutes les idéologies sont soumises au doute, toutes les certitudes pesées au seuil de la mort probable. le temps des grandes questions, qui peut-être sont celles auxquelles Elie Wiesel fait face. Mais il restera toujours les mots, dans la voix d'un conteur ou d'un écrivain.
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Voilà une lecture bien décevante tant par l'intrigue que par le style resté ô combien fade. Un conteur, juif américain se fait enlever dans les rues de Brooklyn par des ravisseurs, révolutionnaires en herbe, que motive la volonté de libérer des prisonniers palestiniens et la haine du sionisme. L'otage, choisi au hasard, voit son passé de rescapé de la Shoah défiler. L'occasion est toute trouvée pour dresser un pamphlet humaniste qui s'étonne de l'éternel recommencement de la violence et de la barbarie. Mais la pauvreté du style et les événements fortuits et manquants de logique n'ont su, à mon avis, servir cette cause, l'appauvrissant toujours davantage. Dommage. le livre a pourtant été salué par la critique et présenté comme une oeuvre complète, intelligente, efficace et poignante. J'y suis pourtant restée complètement insensible.
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Un homme est pris en otage par erreur et il revoit sa vie mais se demande aussi pourquoi lui ?
Et le miracle se fait un des terroristes le libère et il peut se sauver et regagner son domicile ou bien sur tout le monde lui fait la fête. Sa façon de s'exprimer avec ces hommes m'a beaucoup plut et eux n'ont pas beaucoup de culture et répète toujours la même chose. Mais l'autre ne veut pas de sang sur les mains un peu tard je pense dans une histoire comme cela on sait ou cela mène.
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critiques presse (1)
LeFigaro
25 janvier 2012
Il est question d'histoire, de philosophie, de la force des souvenirs. Il y a également une part très importante donnée au conte.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il aurait pu lui raconter l'histoire du grand auteur de Hatam Sofér que le jeune fils interrogea sur une question concernant la foi. Le père lui répondit une semaine plus tard. "Est-ce possible, demanda le fils, que tu aies eu besoin de tout ce temps pour trouver une réponse à ma question?
- Non, lui répondit son père. J'aurais pu te la fournir aussitôt. Mais j'ai voulu te faire comprendre ceci: on peut très bien vivre uniquement avec des questions; et puis, sache que certaines questions restent à jamais sans réponse."
Mais Pavel avait besoin de réponses. Il les poursuivait. Parfois, à la scierie où ils travaillaient côte à côte, les deux jeunes Juifs discutaient. L'origine de l'univers, l'âge de l'homme, l'énigme du libre arbitre dans un dessein divin, le sentiment tragique de la vie et plus encore celui de la mort: comment les expliquer?
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Assassins et bourreaux peuvent-ils se définir et se distinguer les uns des autres, sous prétexte qu'ils agiraient au nom de principes différents et obéiraient à des lois qui n'auraient rien en commun sinon logique du sang versé des innocents? Mais, allant plus loin, peut-on s'interroger sur la place de l'innocence dans le projet révolutionnaire ? Et si celui-ci tirait sa force implacable du fait même qu'il condamne l’innocence plus que la culpabilité supposée de ses victimes ? Et si ce qu'on appelle la Révolution n'était à la limite, que la première et ultime phase du Mal, dans les domaines variés des théories inventées par des hommes qui se servent de leur pouvoir pour déshumaniser l'Histoire. (P. 284)
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Avec les années et les convulsions de l'Histoire, le mot - comme le dictionnaire, lui-même réducteur - connut des métamorphoses aberrantes. Dans certaines contrées on lui préfère "déstabilisation". Il n'existe plus de pays pauvres mais "défavorisés" ou "sous-développés". On dit "intoxication" plutôt que "propagande"". De nos jours, on mentionne la révolution dans la mode, la musique et l'électronique. Beaucoup d'encre, pas de sang. Affaire de profit, non de vérité.
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Shaltiel pensa : lui demander où la beauté se dissimule dans cette geôle improvisée ? Dans le spectre de la Mort, de ce côté du mur ou de l'autre ? Ou dans le fait mêm?e que, bien qu'au seuil du pire, deux êtres humains restent capables de cette noblesse qu'est l'amitié 
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