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Outcast tome 5 sur 8
EAN : 9782413003991
144 pages
Delcourt (07/02/2018)
3.78/5   18 notes
Résumé :
Un tournant majeur attend les protagonistes de la série avec ce 5e tome ! De nouveaux personnages font leur apparition, alors que Kyle Barnes doit faire face à une menace à laquelle il nétait absolument pas préparé. Il va devoir saguerrir afin de faire face au combat qui lattend. Le mal qui lentoure devient plus puissant, obligeant le Révérend Anderson à rechercher dautres alliés que Kyle.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Outcast, tome 4 : Sous l'aile du Diable (épisodes 19 à 24) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 25 à 30, initialement parus en 2017, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Paul Azaceta, et mis en couleurs par Elizabeth Breitweiser.

Quelque part dans une région rurale de la Virginie, Amber, une enfant, se réveille dans une voiture, à côté de sa mère Allison, sur la banquette arrière. Elle aperçoit les arbres sans feuilles par la vitre. Elle demande à sa mère si c'est vrai qu'elles vont habiter avec Kyle Barnes, son père, l'ex-mari d'Allison. Sur le siège passager, Kyle se retourne pour répondre que oui, et Allison confirme. La voiture est conduite par Brian Giles, le shérif du patelin. Ils arrivent à une maison dans les bois, mais il y a déjà une voiture garée devant. Kyle et Brian descendent de voiture, en indiquant aux passagères de rester dans le véhicule. Ils découvrent le révérend John Anderson une pelle à la main, ayant creusé un trou d'une vingtaine de centimètres de profondeur en forme de tombe. Étendu sur le sol se trouve un cadavre éventré. le shérif se met à vomir. Dans la petite ville, un homme d'une cinquantaine d'années, capuche sur la tête, parcourt la rue commerçante et sourit aux habitants qu'ils croisent.

Devant la maison isolée, Kyle Barnes demande au révérend : que s'est-il passé ? John Anderson indique qu'il n'a pas eu d'autre choix. Barnes lui rétorque qu'il est en train de parler d'un meurtre. le révérend répond que l'homme à terre avait été corrompu par le mal absolu, que ce n'était plus un homme, qu'il était en train de pourrir de l'intérieur, il suffit d'ailleurs de regarder ses entrailles. Il termine en indiquant qu'il a eu le dessus grâce à Dieu. Allison interpelle son ex-mari pour lui dire qu'elle ne peut pas rester là, et leur fille Amber encore moins. le shérif accepte de lui donner les clés de la voiture, et ils s'en vont. Mais Kyle découvre que le réservoir est quasiment vide. Il va falloir s'arrêter pour faire le plein à une station-service proche de la ville, où ils risquent d'être reconnus. Effectivement, alors qu'Allison fait le plein, une voiture de police s'arrête devant leur véhicule, les empêchant de repartir. le policier en descend indiquant à Kyle qu'il va devoir le suivre. Les autres personnes présentes commencent à se rapprocher, encerclant de fait Kyle, son ex-femme et sa fille. L'homme avec la capuche, une barbe fournie avec des mèches blanches, s'avance en indiquant qu'il a des plans pour Kyle, sous-entendant que le policier ne peut donc pas l'arrêter. Il se rapproche du policier dont il serre la gorge avec sa main. Un étrange phénomène se produit. Kyle Barnes, Allison Barnes, et les badauds présents marquent un temps d'arrêt ne sachant pas trop comment interpréter ce phénomène, comment y réagir.

C'est reparti : Kyle Barnes avec ses talents particuliers continue d'essayer de retrouver une position stable pour s'opposer aux individus de son patelin qui semblent avoir tous été corrompus par une mystérieuse force de nature surnaturelle. le lecteur retrouve les éléments de genre présents dès le début du récrit : la petite ville éloignée de tout où tout le monde connaît tout le monde, l'environnement rural essentiellement sous la forme d'une forêt pas très dense aux arbres dépouillés car en hiver, les distances à parcourir en voiture, cette force maléfique qui habite la plupart des gens autour de Kyle Barnes, cette capacité de Kyle, mal maitrisée à neutraliser cette force chez un individu. Azaceta réalise toujours des dessins descriptifs, avec un bon niveau de détails, une approche très pragmatique pour rendre la banalité des individus et l'ordinaire bon marché des maisons et de leurs meubles, avec un trait de contour non lissé qui participe à l'apparence non apprêtée, nature et même un peu rude des personnages et des environnements. Il rend les ambiances de certaines scènes plus sombres, en augmentant l'épaisseur des traits d'encrage, avec des aplats de noir aux formes irrégulières qui semblent manger une partie des formes. de tome en tome, la mise en couleurs d'Elizabeth Breitweiser se fait de plus en plus personnelle. Elle a développé une palette de couleurs très particulières pour la série, avec des bleu-vert, des violets, des oranges, qui donnent une identité visuelle spécifique, et qui contribuent à laisser penser qu'il y a effectivement des énergies invisibles à l'oeuvre.

D'un autre côté, cette identité très forte de la série ne suffit pas pour insuffler de la personnalité aux protagonistes ou pour rendre l'intrigue plus mystérieuse. Les dessins donnent l'impression de montrer des personnages banals, plausibles comme habitants d'une petite ville rurale. Azaceta & Breitweiser savent rendre inquiétants des individus qui pourraient être des voisins, avec une morphologie aussi oubliable que leur visage, ou que leurs tenues vestimentaires sans relief, avant tout pragmatique. Malgré sa chemise tâchée de sang, le révérend John Anderson est plus pitoyable qu'inquiétant. Il fait peine à voir à s'escrimer à creuser une tombe, et il fait pitié à essayer de se justifier d'avoir massacré un homme âgé. Lorsque Kyle Barnes doit se battre avec ses poings, il est hésitant, malhabile, même après avoir été formé par Simon. Ce dernier est plus assuré dans ses attaques, mais il est visible qu'il fatigue, qu'il n'est pas un combattant professionnel, qu'il ne dispose plus de la fougue de la jeunesse, et qu'il ne fonce pas, qu'il avance plus par obstination que grâce à une force musculaire imposante. À l'opposé, le révérend fait presque peur avec sa foi chevillée au corps. Pas facile de se positionner pour savoir s'il s'agit de convictions religieuses, ou si le fanatisme aveugle n'est pas loin. Les événements surviennent parfois de manière arbitraire : bien sûr il fallait qu'il y ait beaucoup de monde à la station-service, bien sûr il fallait que Simon intervienne juste à ce moment-là. Bien sûr, il se devait d'y avoir une petite communauté autonome non loin de la maison isolée qui sert de refuge à la famille Barnes et au révérend. le savoir-faire narratif des auteurs fait que ces épisodes se lisent facilement, avec une ambiance pesante bien adaptée, mais le lecteur a dû mal à s'impliquer dans ces personnages superficiels, dans ces situations convenues, dans ce récit de genre trop plat.

Mais quand même, il s'agit d'une série de Robert Kirkman, l'auteur d'Invincible, et The Walking Dead. En arrivant à la fin du premier tiers du récit, le lecteur découvre le dialogue entre Kyle et Simon : il est à nouveau question des origines de ces entités corruptrices maléfiques, des ténèbres et de la lumière. le discours est générique et peut potentiellement s'appliquer à plein de choses. le lecteur se souvient qu'il en allait de même avec les zombies : pas d'explication sur leur origine, pas de métaphore claire et forte, juste une présence horrifique. Potentiellement, ce mal qui ronge les braves citoyens doit également pouvoir s'envisager comme un symbole u une allégorie. Les zombies avaient détruit la société et contraignaient les humains restant à reconsidérer la nature de la société, à passer par les différentes étapes nécessaires pour en reconstruire une en partant de zéro. Mark Grayson débutait comme un superhéros classique, mettant un terme à un supercriminel après l'autre en tapant dessus, tout en apprenant que ces solutions en force ne résolvaient pas grand-chose. le lecteur se dit qu'il doit être possible de considérer ce phénomène de ténèbres maléfiques et de lumière sous un autre angle. Cette explication sur les ténèbres et la lumière est à la fois manichéenne et à la fois les composantes différentes d'une dualité, qui sont opposées et peut-être complémentaires. Dans l'exposé de Simon, il apparaît que les ténèbres ont besoin de la lumière, qu'elles s'en nourrissent. En revanche, il ne dit rien d'une éventuelle réciproque.

Avec cette image en tête des ténèbres aspirant les forces de la lumière, le lecteur se dit que cette histoire d'individus possédés pourrait se lire comme des individus animés de mauvaises intentions profitant de personnes animées de bonnes intentions, des individus déséquilibrés ou en souffrance vampirisant des personnes mieux équilibrées. Il est difficile également de faire abstraction de la présence du révérend John Anderson qui apporte une touche religieuse, et plutôt morale, orientant l'image de la capacité de Kyle Barnes et des autres proscrits (Outcast) vers des personnes capables de détecter des individus toxiques pour la société ou pour les autres êtres humains. Avec ces idées en tête, le lecteur se dit qu'il est possible de voir Kyle et les autres comme un groupe dépositaire de valeurs morales positives faisant front contre un groupe ou des groupes fonctionnant sur la base de valeurs négatives. Mais par la suite du récit, il ne trouve rien qui vienne étayer ces suppositions. En fait les dépositaires des ténèbres fonctionnent également comme un groupe avec une forme d'entraide. Il n'y a qu'avec l'arrivée de Rowland que leur recours à la violence comme forme de coercion est affirmé comme un mode de fonctionnement normal. Mais cela renvoie alors au comportement du révérend Anderson qui a également fait usage de la violence pour neutraliser un adversaire. Décidément il ne reste que la dynamique de l'intrigue que l'on peut tenir comme acquis : un petit groupe d'individus capables d'exorciser le plus grand nombre, ce qui ramène le récit à un niveau basique.

Robert Kirkman, Paul Azaceta et Elizabeth Breitweiser continuent de raconter les déboires de Kyle Barnes, individu capable d'exorciser des gens possédés par de mystérieuses ténèbres, associé à un révérend qui semble avoir dépassé les bornes, contre une populace inquiétante, porteuse d'une menace diffuse. La narration visuelle est prenante et inquiétante à souhait, sèche et sans fard. L'histoire se laisse lire, assez basique, mais recelant des passages qui laissent supposer qu'il y a bien plus que la simple intrigue.
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Allez le tome 5 me paraît idéal pour faire une pause et poser sa prose (ouais c facile et alors ;p).
Que dire ? Je suis fan de Kirkman. Pas de tout mais en règle générale j aime beaucoup ça façon d écrire, de mener ses histoires et de mener en bateau son public.
Tout n est jamais ce qu on pense ou ce qu on voit. C est l une de ses marques de fabrique.
Et Outcast ne fait pas exception.
Bon texte, bons personnages et histoire qui embarque le lecteur.
Au même titre que WALKING Dead, personne n est tout blanc ou tout noir. Tout en nuance de gris. Comme tout le monde en somme.
Je ne vais pas développer sur l histoire, d autres l ont déjà fait et à mon avis celle ci se découvre au fur et à mesure ce qui fait le plaisir de Kirkman.
Je me contenterais de vous dire que vous pouvez y aller sans aucun souci. C est du bon, du riche, du Kirkman quoi. Et très bien servi par les dessins de Paul Azaceta.

Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.
Bonne lecture à tous.
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C'est compliqué, Outcast avait tout pour s'inscrire dans mes meilleures lectures de type horrifique. Sans jamais tomber dans l'épouvante, le titre installe une ambiance pesante, des personnages charismatiques mais qui inspirent cette crainte et ce malaise qui fait que même en tant que lecteur, on ne se sent jamais serein.
Mais malheureusement, les tomes passent et l'oeuvre va de plus en plus loin sur certains sujets et l'intrigue se noie au milieu d'intrigues parallèles et on est dans un gloubi-boulga sans queue ni tête.
Kirkman avait beaucoup d'idées, mais n'a pas su faire le tri pour garder un rythme et une ambiance adéquate pour le nombre de tomes de la série.
Azaceta quant à lui reste au niveau tout au long de l'oeuvre. le découpage est parfait et contribue complètement à cette atmosphère pesante justement.
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J'aime vraiment beaucoup le travail de ce trio, qui s'harmonise très bien. Et j'ai nettement préféré ce cinquième tome au précédent. J'ai hâte de connaître la suite, mais il va falloir que je prenne mon mal en patience, car la sortie du tome 6 est prévue le 31 juillet aux Etats-Unis...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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critiques presse (2)
Sceneario
01 mars 2018
Ce cinquième volume d'Outcast est une bien bonne surprise, une lecture terrifiante mais ô combien passionnante. Robert Kirkman et Paul Azaceta continuent de nous surprendre avec ce récit fantastique.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
28 février 2018
De nouvelles informations pour de nouveaux protagonistes. Robert Kirkman & Paul Azaceta embarquent le lecteur dans un dédale psychologique au tréfonds de l'âme. Un must dans son genre!
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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