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EAN : 9782896983629
376 pages
Le Quartanier (12/11/2018)
3.16/5   50 notes
Résumé :
Ce livre s’appelle Ouvrir son cœur. Le sujet de ce livre, c’est la honte. Ce livre raconte ma vie, des morceaux de ma vie. Il raconte la solitude d’une enfant, l’école peuplée de camarades qui savaient, eux, comment être des enfants, comment être un groupe, alors que je ne savais pas. Il raconte l’histoire de mon œil. Il raconte les chirurgies, la peur, et l’amitié fusionnelle et jalouse avec une petite fille lumineuse, que la mort guettait. Il raconte une adolescen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Autobiographie ou autofiction, un roman touchant qui a reçu le Prix des Libraires 2019 au Québec.

C'est l'histoire d'une enfant et d'une adolescente qui se tient en marge, qui a du mal établir des liens. Pas à proprement parler une victime de harcèlement, une petite fille malheureuse dans sa solitude, mais qui rejette les tentatives d'amitiés des autres.

C'est un texte vrai, à coeur ouvert, pour aller au-delà de la honte et de la dépression. Remonter dans les souvenirs, exprimer les émotions, et se rendre compte que les images de la mémoire ne reflètent pas nécessairement toute la réalité.

Un livre découpé en courts passages, comme des entrées de journal, mais au fil de la pensée, sans un ordre chronologique rigoureux.

Un roman auquel j'aurais accordé 5+ étoiles au début, mais qui s'essouffle un peu vers la fin.
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Récit autobiographique au coeur d'une petite ville industrielle du Québec. Alexie Morin, née en 1984, nous raconte son enfance, son adolescence. Elle a le courage de nous livrer des morceaux de sa vie sans filtre en toute sincérité : ses péripéties chirurgicales avec son strabisme sévère, son comportement face aux autres élèves, son amitié fusionnelle avec une fille qui a de graves problèmes cardiaques.

Écrire pour se décharger de ce qui pèse dans notre tête, écrire pour se pardonner, pour pardonner. Quelque soit notre raison d'écrire, l'écriture est salvatrice, "transformatrice". Elle nous entraîne vers la paix intérieur.

Mais, je ne suis pas sûre que tout doit être dit. Se livrer en entier par écrit peut nous rendre vulnérable ou nous amener à regretter notre geste d'écriture. Même si l'auteure, elle, assume pleinement son intention.
Je pense que ce livre ne plaira pas à tout le monde. Chaque livre a son public... Ainsi, il pourra peut-être intéresser les sensibles qui pourront s'y retrouver dans ce dédale de pensée. Il pourra peut-être plaire à ceux qui ont envie de comprendre ceux qui sont sensibles de nature.
Car ce livre est un exutoire à une enfance particulière, au traumatisme de la perte de sa meilleure amie.

Même si j'ai apprécié cette immersion dans la littérature québécoise, dans cette langue, cette culture, cette atmosphère si particulière, je pense que je m'attendais à autre chose. Quoi, je ne sais pas. J'ai réussi à suivre avec plaisir la première partie, puis je me suis perdue à un moment donné. Ces allers-retours dans le passé ne seront peut-être pas facile à suivre pour tout le monde.

Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions le Quartanier pour leur partenariat.
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Je n'ai malheureusement pas été transporté par ce roman. C'était pourtant un bon début que de se plonger dans les morceaux de vie d'une jeune fille pas tout à fait comme tout le monde, il y a beaucoup de réflexions intéressantes c'est pourquoi je ne dirai pas que ce roman est mauvais. Il n'est pas forcément facile de l'aborder mais il reste fort intéressant.
Je remercie les éditions le quartanier et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
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À l'occasion du lancement d'un livre à Sherbrooke, la narratrice replonge dans les souvenirs de sa jeunesse qu'elle a vécu à Windsor à l'ombre de la Domtar. Se croyant inadaptée à la vie sociale d'une adolescente normale à cause de sa différence (un strabisme sévère) et vivant trop intensément ses émotions en raison d'un TDAH détecté après coup à l'âge adulte, Alexie Morin, car c'est elle la narratrice, essaye de comprendre à travers le récit de ses souvenirs pourquoi elle a vécu son enfance et son adolescence dans la peur et la honte. le résultat est un texte sincère, courageux et sans fausse pudeur que l'autrice a mis 8 ans à composer et dont la forme un peu déroutante au début ne nuit pas au plaisir de la lecture. Malheureusement ce livre est à classer comme beaucoup de premier roman dans la psychanalyse autobiographique. Ce qui à la longue (le livre fait 300 pages je crois) devient fort ennuyeux.
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Une histoire d'amour-haine s'est insinuée entre moi et cette oeuvre. Au début, j'étais profondément agacée par les doléances de l'auteur concernant son enfance et son adolescence. Je veux dire, nous conservons tous de mauvais souvenirs de ces périodes de nos vies. Alors, j'ai suspendu ma lecture pendant une semaine. J'étais consciente de mon agacement et je savais que c'était parce que l'histoire faisait écho à un pan de moi-même. Or, c'est dans un esprit plus ouvert et attentif que je repris la lecture.
Le sentiment de honte est un sentiment puissant qui renvoie à la mort. Il rend l'existence illégitime. C'est pourquoi l'autrice nous dit que ce livre traite de la mort. La honte est le sentiment d'illégitimité de la vie, il est diffus et englobe la personnalité entière de l'individu. À ne pas confondre avec la culpabilité qui, elle, ne concerne qu'un acte, un geste, une parole.
Or, j'ai été si souvent traversée par cette mort à soi. La différence entre l'autrice et moi, c'est qu'elle est restée fidèle à elle-même, tandis que j'ai décidé de changer entièrement pour me confondre à mes proches.
J'admire Alexie Morin pour avoir eu le courage d'être restée elle-même et d'avoir écrit cet ouvrage. Je sais à quel point il est dure de ne pas être comme les autres et de se sentir profondément absente du reste du monde.
Ce livre m'aura renvoyé à moi-même.
Toutefois, il en demeure que l'ouvrage est long et parfois ennuyant. Il manque d'éclat.
D'où les trois étoiles pour l'intégrité de l'autrice à travers son travail livré.
Merci.
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critiques presse (4)
Bibliobs
27 décembre 2019
Dans « Ouvrir son coeur », Alexie Morin raconte, avec beaucoup de justesse, une enfance passée à craindre d’être incomprise ou trahie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaPresse
19 décembre 2018
Avec ce récit autobiographique d'une générosité exemplaire, Alexie Morin s'inscrit dans la lignée des grands noms du récit de soi, proche d'Annie Ernaux et de Simone de Beauvoir dans ses mémoires. Un livre qui fera date dans le genre au Québec.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
29 novembre 2018
Ouvrir son coeur. Dans le roman d'Alexie Morin, cette expression qui flirte avec le quétaine signifie tant une porte ouverte à tous les dangers qu'une prise de parole difficile à entendre. Qu'est-ce que la honte, le rejet, la peur, l'exclusion, l'intimidation, la différence, le TDAH? L'un des livres les plus sincères et les plus généreux de l'automne. Une offrande littéraire.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
19 novembre 2018
Entre l’autopsie sentimentale et le récit de soi, Ouvrir son cœ​ur est le troisième livre d’Alexie Morin, 34 ans, après les poèmes de Chien de fusil et Royauté, une novella (tous deux parus au Quartanier en 2013).
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
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C'était une mauvaise année, c'était une mauvaise année en générale, la quatrième secondaire. C'était l'année de Raté, l'année de Burn, l'année où j'ai abandonné le cours de théâtre, le projet de voyage à New-York, et abandonné mon journal intime. Je me traînais où que j'aille, je me sentais toujours triste, c'était devenu une seconde nature. Je passais mon temps à me demander comment il était possible de se sentir aussi triste, continuellement, comme tombant, tombant dans la tristesse, et à me demander si ça finirait un jour.
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J’écris des phrases qui se suivent, elles fuient vers l’avant, elles oublient ce qui les précède à mesure. Elles ne seront jamais un roman, elles ne seront jamais des poèmes, je ne les relirai jamais. Elles me servent à ne pas mourir ici.

(Le Quartanier, p.350)
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Et je n’ai plus compris
comment ils faisaient
pour ne pas penser
à la mort comment
ils arrivaient à jamais
faire autre chose
que de penser à la mort
c’était la nuit et
je pensais à la mort.

(Le Quartanier, p.141)
Commenter  J’apprécie          90
J'ai très peur des autres. Les autres me sont étrangers. Je ne sais pas comment me faire des amis. Je ne fais jamais le premier pas. Je ne me souviens pas d'une époque où faire le premier pas était en mon pouvoir. Toujours les autres ont dû venir me chercher.
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Se souvenir, comme écrire, est un processus transformateur. Écrire est un processus transformateur.
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