Un pays haut en couleurs, mais de valeurs plutôt rompues «pie franches, un pays de lâches juxtaposées sèchement, sans bavures, dans une atmosphère cristalline que nettoie le vent du large, un pays de collines, de montagnes forestières jusqu'à la mer, avec des cryptomerias, des cèdres, des pins, des arbres toujours verts, touffus, sombres, vivaces, et dans ces masses épaisses, que selon les saisons, des pruniers blancs, des cerisiers roses, des érables en feu tachent, des routes tracées, burinées, au milieu des grands arbres, on dirait des incisions en pleine masse vivante.
Un tel bouleversement politique et économique n'ira pas sans lui coûter des sacrifices. Jusqu'à présent, il empruntait à l'Europe les moyens de préserver son passé ; maintenant, c'est beaucoup de sa propre substance qu'il devra sacrifier. Pour le Japon lui-même comme pour l'Extrême-Orient, « Paix Japonaise» signifie changement. A celle situation neuve, il faut que s'adaptent les moeurs d'autrefois, lentement formées pendant deux siècles et demi dans ces îles séparées du monde.
Derrière la façade d'une « Paix Japonaise », c'est une révolution de l'Extrême-Orient que le Japon prépare méthodiquement, pacifiquement, s'il le peut.
Jean-Louis Aubert interprète en live "Bien sûr", un extrait de son nouvel album #ONPC