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EAN : 9782226315113
144 pages
Albin Michel (28/10/2015)
3.87/5   136 notes
Résumé :
« Ayant eu pour métier l'étude de l'Antiquité gréco-romaine, je n'ai cessé de rencontrer Palmyre sur mon chemin professionnel. Avec la destruction de Palmyre par l'organisation terroriste Daech, tout un pan de notre culture et mon sujet d'étude viennent brutalement de voler en éclats. Malgré mon âge avancé, c'était mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d'esquisser un portrait de ce que fut la sp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 136 notes
Je dédie ce commentaire à la mémoire Khaled al Assad l'ancien conservateur du site de Palmyre qui fut assassiné le 18 aout 2015 par des intégristes de Daesh . Que sa mémoire soit fameuse et universelle ,de même que celle de ceux qui participèrent au prix de leur vie ,à ce sauvetage et dont l'histoire n'a malheureusement pas mémorisé les noms .
Ce monsieur parmi quelques autres , a personnellement enterré et fait enterré des vestiges inestimables pour les préserver de la folie meurtrière absolue qui a ravagé ce site extraordinaire et fauché la vie de bien des habitants de cette ville.
Mer al Assad a néanmoins remporté une grande victoire posthume éclatante car vous pouvez désormais visiter Palmyre à son apogée, virtuellement et de manière vraiment gratifiante.
S'intéresser à Palmyre revient à s'intéresser à un point d'orgue de l'antiquité gréco-romaine et proche orientale.
L'histoire de cette cité et celle de sa culture spécifique renseigne sur l'univers linguistique ,religieux ,social ou politique du monde araméen. Et conséquemment sur l'univers antique sémite nord occidental qui comprend les peuples originellement araméens , hébreux, édomites ,phéniciens ,nabatéens,cananeens,ou ougaritique.
Palmyre démontre que le commerce international était très abouti dans cette antiquité aux marges du désert arabique et reliée au golfe persique (et donc à L'inde) comme à la méditerranée et à l'Égypte.
Comme les Nabatéens du Néguev ,les habitants de Palmyre étaient exposés à un stress hydrique phénoménal et autour de Palmyre se trouvent deux sites clefs qui permirent à cette citée de triompher durablement de la sècheresse chronique.
Un réseaux de collecte d'eau du type nabatéen a été reconstitué a Timna ,près d'Elath dans le Néguev en Israël. Ce réseau efficace, collecte l'eau des pluies saisonnières des pentes et des Nahal b et même il collecte partiellement la rosée .De manières incroyables, ces réseaux fonctionnent sur la base de la gravité comme ceux de Palmyre. Et ils débouchent sur des réservoirs.
L'histoire de Palmyre permet aussi de saisir le fonctionnement et la réalité juridique et sociale du statut de colonie romaine, car ce statut fut conféré à cette citée par l'empire. Il fut pratiqué de manière ambiguë du fait de la préservation exigente de la culture araméenne de cette ville-état qui intégra le grec utilement mais avec une claire marginalisation dans la pratique.
Palmyre a fourni du personnel politique à l'empire d'orient , peu certes , mais incontestablement . La ville a fait la place à de nombreuses cultures parmi celles qui l'environnaient mais sans se diluer dans son environnement. Palmyre fut très peu soluble malgré son apparence architecturale qui est aussi somptueuse que trompeuse.
L'épisode politique de conquête de Zénobie et l'avènement de son état résume bien cette spécificité durable de cette cité qui constitua alors une grande province syrienne et araméenne ,au bord de la sécession avec Rome Cette province débordait sur la Turquie contemporaine et même sur l'Egypte romaine de manière éphémère .Ce fut un épisode fulgurant et assez bref qui nous transporte au milieux du troisième siècle de l'ère commune dans un contexte complexe.
Palmyre, d'hier et d'aujourd'hui, vous l'aurez compris, a décidément beaucoup de choses à nous dire sur le passé et sur le présent.
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Aux environs de 200 de notre ère Palmyre vient d'être élevée au rang de colonie d'Empire par les Romains. Elle dresse ses temples, sanctuaires, tours, colonnades et bâtiments publics en limite de désert, au milieu d'un vaste terroir où une agriculture est encore possible. La cité est vivante et active depuis déjà deux mille ans ; propriétaires et nombreuse domesticité, paysans modestes ou miséreux, riches négociants ou magnats de l'import export, boutiquiers, tribus, peuplent ce vaste territoire dont la ville n'occupe qu'une petite partie. Une population qui parle ou écrit l'araméen et une élite urbaine et hellénisée cohabitent (le grec étant la langue internationale de l'époque). Voilà Palmyre que fait revivre Paul Veyne, montrant les vestiges témoins de l'histoire d'hier, pour parler des ruines d'aujourd'hui.

Palmyre, entre Euphrate et méditerranée, oasis de quelques dizaines de milliers d'habitants est une étape obligée sur la route des épices, de l'ivoire, des perles et des étoffes entre la Chine, la Perse et l'occident. Prospérité bâtie sur ce commerce somptuaire qui a fait sa réputation caravanière. Portrait d'une ville antique dont Paul Veyne tente surtout de faire toucher du doigt la culture mixte, au lecteur : « Elle détient un record en matière de richesse du mélange ; on a beau parcourir des yeux la carte de l'Empire, on ne voit pas où auraient pu se rencontrer un plus grand nombre d'influences : la vieille Mésopotamie, l'antique Syrie araméenne, la Phénicie, un peu de Perse, davantage d'Arabie ; brochant sur le tout, la culture grecque et le cadre politique romain. » (p.104) Et de conclure :

« Le chauvinisme culturel, invention du XIXe siècle, écrit Ernest Will, n'avait pas cours dans l'Antiquité ».

Cent quarante pages environ, écrites dans l'urgence, un texte bref et littéraire, citant Baudelaire et Hölderlin, où l'histoire devient intelligible, les réalités économiques, sociales, artistiques, visibles. Diversités des échanges, coexistence des styles, des coutumes, des croyances, des cultes et des dieux – pas moins d'une soixantaine de divinités sont honorées, dont Bêl et Baalshamîn (le temple de Bêl et celui de Baalshamîn ont été détruits le 23 et le 30 août 2015). Un texte où l'épopée d'Odainath et sa veuve, la reine Zénobie, entre 259 et 274, est bien sûr racontée, et prend un relief tout particulier dans le contexte terriblement troublé du troisième siècle rappelle l'historien, mettant en garde contre toute lecture nationaliste de cet épisode (p.69).

C'est en étant hybride que Palmyre, confiante dans sa capacité à absorber des cultures étrangères et quatre fois millénaire, est devenue elle-même, résume Paul Veyne. L'empreinte de cette identité « patchwork » est gravée sur les centaines d'inscriptions et sur les monuments et les vestiges que la vieille cité a légués. Vision multiculturelle insupportable aux yeux de tous ceux qui ne veulent connaître qu'une seule culture. Ni pèlerinage archéologique, ni exposé historique factuel, ce texte, au-delà de sa qualité narrative, loin d'être bâclé, semble apporter une réponse de portée plus universelle au pourquoi des massacres, saccages et destructions commises par Daech à Palmyre. Sous la pression de son âge avancé et dans l'émotion d'une actualité qui fait s'entrechoquer un présent macabre et terrifiant au passé le plus lointain, l'historien avertit ou simplement rappelle à nos mémoires oublieuses qu'assassiner les hommes, premier des scandales, ne suffit jamais aux terroristes de tout poil, qu'il leur faut aussi abolir l'esprit des hommes et faire donc disparaître toutes les traces matérielles de sa très longue existence. Livre dédié à Khaled al-Assaad, assassiné pour "s'être intéressé aux idoles".





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Palmyre, L'irremplaçable trésor. Paul Veyne, dans ce petit livre remarquable avec un cahier central de photos couleur, replace cette cité détruite par l'organisation terroriste Daech au centre de notre héritage culturel : « Malgré mon âge avancé, c'était de mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible… »

Utilisant un style simple, concis, Paul Veyne rappelle d'abord le supplice, la torture, la décapitation, le 18 août 2015, de l'archéologue palmyrénien, Khalet al-Assaad, resté jusqu'au bout sur place pour tenter de sauver ce patrimoine de l'humanité.
En plein désert, Palmyre est un site gréco-romain aussi somptueux que Pompéi ou Éphèse en Turquie. On y parlait l'araméen, parfois le grec et le temple de Bêl dont l'architecture rappelle la Perse et d'autres cultures, était le plus important de la ville.
Alors, l'auteur nous emmène là-bas, après 4 heures d'avion et 200 km de route goudronnée à travers le désert. « Les Palmyréniens n'étaient pas des barbares et ne voulaient pas l'être. » Cette ville comptait quelques dizaines de milliers d'habitants et la majorité du trafic caravanier venant de l'Inde et de l'Arabie passait par là.
Son origine remonte à plus 4 000 ans mais les monuments connus ont été élevés vers l'an 100 et 200 de notre ère. Dix-sept tribus connues ont vécu là. Ce sont les riches et les notables qui, comme ailleurs, étaient les maîtres de la cité et cherchaient à s'helléniser.

Ce livre se lit avec un immense plaisir mais avec une douleur immense au fond du coeur en pensant à ce qui s'est passé là-bas. Paul Veyne conte l'épopée palmyrénienne et ne manque pas de s'arrêter sur l'histoire de Zénobie qui tenta d'imposer son fils, Wahballat, comme empereur d'Orient. Zénobie a esquissé le partage entre Orient et Occident et si l'empereur Aurélien a mis fin à son aventure, elle est restée légendaire.
Paul Veyne n'oublie pas de détailler les sculptures découvertes sur le site. Il précise : « Dieux araméens, mésopotamiens, arabes et même perses ou égyptiens…Tout est venu à Palmyre qui a emprunté de tous côtés. » le Louvre conserve deux grandes vitrines avec des bustes palmyréniens.

Palmyre représentait la liberté, le non-conformisme, le multiculturalisme et « …ne connaître, ne vouloir connaître qu'une seule culture, la sienne, c'est se condamner à vivre sous un éteignoir », conclut Paul Veyne.


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Lorsque j'étais étudiante, je m'étais faite la promesse de découvrir les sites antiques qui m'avaient tant fait rêver : Rome et Pompéi en Italie, Ephèse en Turquie, Timgad en Algérie, Lepcis Magna en Libye, Baalbek au Liban, Pétra en Jordanie et Palmyre en Syrie. Aujourd'hui, ces cinq derniers pays font partie de la liste des pays à risque, définie par le site du Ministère des Affaires Étrangères. Sur cette liste de sites antiques, quatre sont désormais difficiles d'accès et un a été sérieusement endommagé par les Islamistes, l'année dernière : Palmyre.

Après la destruction de plusieurs monuments représentatifs de la ville (les temples de Baalshamin ou celui de Baal, l'arc triomphal qui introduisait la colonnade ou même le lion d'Athéna) et d'exactions commises (exécution de personnes dans le théâtre antique, décapitation du Directeur générale des Antiquités de Palmyre, Khaled Al-Asaad) Paul Veyne, grand spécialiste d'Histoire Romaine, a écrit cet essai. Il s'agit d'un petit documentaire à destination du grand public dans lequel le fameux historien souhaite démontrer à quel point la perte de ce joyau s'avère irremplaçable pour l'Humanité.

Si cet essai de vulgarisation part d'une excellente intention et est très intéressant, il est néanmoins difficile de savoir à qui il est vraiment adressé. En effet, un étudiant en Histoire n'y trouvera pas vraiment son compte : tout juste lui servira-t'il pour l'introduction de son exposé afin de poser les bases. Il devra ensuite se tourner vers d'autres ouvrages plus spécialisés pour pousser son étude. Beaucoup de personnes ont découvert aussi l'existence de ce site exceptionnel lors des destructions, l'année dernière. Cet essai peut-il donc leur être adressé? Oui, à condition qu'elles aient déjà quelques notions en Histoire Antique. En effet, l'essai ne contient ni carte pour situer le site de Palmyre, en Syrie, ni plan urbanistique de la ville antique. Certes, je l'ai étudié, il y a dix ans mais j'avoue que mes souvenirs étaient un peu rouillés me rappelant vaguement la morphologie urbaine de Palmyre. de plus, l'organisation des chapitres peut paraître un peu brouillon, ne suivant pas spécifiquement un ordre chronologique. Enfin, l'emploi de termes spécialisés ne facilitera pas non plus l'accès à des personnes complètement néophytes.

En conclusion, Palmyre, l'irremplaçable trésor est un essai intéressant qui m'a permis de renouer avec mes vieux souvenirs. Il aura également le mérite de faire prendre conscience au plus grand nombre de la perte de ce joyau antique. Et pour cette raison, j'invite le plus grand nombre à le découvrir surtout que sa parution en livre de poche a permis de faire baisser le coût d'acquisition.

PS : Vous trouverez sur mon blog des photos et un plan en complément.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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"Ayant eu pour métier l'étude de l'Antiquité gréco-romaine, je n'ai cessé de rencontrer Palmyre sur mon chemin professionnel. Avec la destruction de Palmyre par l'organisation terroriste de Daech, tout un pan de notre culture et mon sujet d'étude viennent brutalement de voler en éclats".

En 4 lignes dans l'introduction de ce beau témoignage de 140 pages, Paul Veyne nous témoigne toute sa tristesse et la raison d'être de ce livre: un témoignage au service de l'Histoire et de la mémoire. Celui-ci est dédié à Khaled Al-Assaad, directeur général des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003, assassiné pour s'être intéressé aux idoles.

"Pourquoi un groupe terroriste saccage-t-il les monuments inoffensifs d'un lointin passé ( ou les met-il en vente)? Pourquoi détruire cette Palmyre qui était classée par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité? Et pourquoi tant de massacres, parmi lesquels le supplice, la torture, la décapitation, le 18 août 2015, de l'archéologue palmyrénien Khaled al-Assaad auquel est dédié ce livre?"

Palmyre, l'irremplaçable trésor est un régal de lecture pour tout ceux qui aiment L Histoire. A l'instar de l'auteur, même si je n'ai ni ces connaissances, ni son talent, et n'ai malheureusement pas eu la joie de visiter Palmyre, on ne peut qu'être excessivement triste de la destruction de ce joyau par l'EI.

"Malgré mon âge avancé, c'était mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d'esquisser un portait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu'on ne peut plus désormais connaitre qu'as travers les livres".

En une douzaine de chapitres, avec un cahier central de photos afin d'illustrer ses propos, l'auteur nous conte tout ce qui a fait l'intérêt de Palmyre: la richesse dans le désert, une identité hybride, une tribu syrienne et une cité hellénisée, ... Palmyre était à la croisée des cultures, des langues, des religions, en somme un endroit incontournable...

C'est superbement écrit, aussi émouvant, passionnant qu'instructif. J'ai beaucoup apprécié notamment les lignes dédiées à la reine Zénobie. L'auteur cite nombreux autres livres écrits sur Palmyre, ce qui permet au lecteur d'approfondir le sujet s'il le souhaite. Pour lui, Palmyre c'était:

"L'histoire de Palmyre aura été celle d'une petite société qui vivait aux frontières de la grande civilisation dont ses élites étaient plus ou moins largement imprégnées, ce qu'avait abouti à une culture mixte."

Il n'oublie pas pour autant les événements récents... et conclut son livre si justement... je ne peux que partager cette opinion et vous conseiller la lecture de cet opus.

"Oui, décidément, ne connaître, ne vouloir connaître qu'une seule culture, la sienne, c'est se condamner à vivre sous un éteignoir. "

4/5


Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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critiques presse (3)
Bibliobs
25 novembre 2015
Le petit livre de ce grand historien est un vrai trésor.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Telerama
12 novembre 2015
L'historien Paul Veyne ressuscite Palmyre, saccagée en 2015 par Daech, où se sont côtoyés pendant des millénaires les hommes et les dieux.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
02 novembre 2015
[Paul Veyne] nous rend présent, palpable, ce que les jihadistes voudraient effacer, éradiquer, réduire en poussières insaisissables.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Mais pourquoi, en août 2015, avoir fait exploser et détruit ce temple de Baalshamin ? Parce que c'était un sanctuaire où les païens d'avant l'islam venaient adorer des idoles mensongères? Non pas, mais parce que ce monument est vénéré par les occidentaux actuels, dont la culture comporte un savant amour pour les" monuments historiques " et une vive curiosité pour les croyances d'ailleurs et de jadis or les islamistes veulent manifester que les musulmans ont une autre culture que la notre, une culture qui leur est propre . Ils ont fait sauter ce temple de Palmyre et ils ont saccagé plusieurs sites archéologiques du proche Orient pour nous montrer qu'ils sont différents de nous et qu'ils ne respectent pas ce que vénère la culture occidentale.
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Pourquoi un groupe terroriste saccage-t-il les monuments inoffensifs d'un lointain passé (ou les met-il en vente) ? Pourquoi détruire cette Palmyre qui était classée par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité ? Et pourquoi tant de massacres, parmi lesquels le supplice, la torture, la décapitation, le 18 août 2015, de l'archéologue palmyrénien Khaled al-Assaad auquel est dédié ce livre ? (p. 9)
Introduction
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Les civilisations n'ont pas de patrie et ont toujours ignoré les frontières politiques, religieuses ou culturelles qui séparent les troupeaux humains. Nietzsche admirait l'énergie avec laquelle les Romains s'étaient emparés des valeurs grecques comme d'un bien propre. Sur cette partie du globe où le grec était la langue internationale de la culture et du commerce, l’hellénisme était toujours la civilisation "mondiale" qui impressionnait tous les peuples, le prestigieux modèle étranger qu'on imitait et en même temps le miroir où les différents peuples croyaient retrouver leurs propres traits sous une forme plus vraie. S'helléniser, c'était rester soi-même tout en devenant soi-même, c'était se moderniser.
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L'autre grande zone rurale de Palmyre se trouvait à une cinquantaine de kilomètres au sud ; elle était irriguée par un un grand barrage d'époque romaine capable d'emmagasiner 140000 mètres cube d'eau.
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Les romains ont dû chercher à rendre plus difficile la contrebande en plaçant leur poste de douane en un lieu où aboutissaient nécessairement les caravanes en quête d'un point d'eau et d'un caravansérail.
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