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EAN : 9782844853196
128 pages
Allia (21/08/2009)
3.57/5   22 notes
Résumé :
En chinant aux Puces de Clignancourt, le narrateur ou la narratrice, on ne sait pas au juste, acquiert une caisse de films de famille datant des années 50. Il y découvre alors Aurore, une jeune fille issue d une famille bourgeoise, filmée par son père puis par son fiancé jusqu à ses trente ans. L étonnement survient quand, aux images de la jeune fille se superposent les rêveries et l histoire d A., jeune télépathe. Le mystère s avère d autant plus troublant que le d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un petit livre totalement énigmatique, dérangeant , construit à l'aide de petits chapitres qui alternent avec des rêves....très bien écrit mais mystérieux,à la fois, poétique et philosophique dans lequel le lecteur se sent impliqué.....
Une fois le livre refermé, on pense avoir vécu une expérience rare car Héléne Frappat réussit à créer la confusion dans notre esprit......
Le narrateur découvre par hasard , aux puces de Clignancourt une caisse de films de famille datant des années 50,une jeune fille issue d'une famille bourgeoise, Aurore, est filmée par son père puis son fiancé jusqu'à ses 30 ans, l'étonnement survient, quant,aux images d'Aurore se superposent les rêveries et l'histoire d'A, jeune fille télépathe, isolée dans son enfance, par son don, elle aspire au silence, un silence qui pénètre par effraction dans les pensées des autres........
Le mystère demeure quant à l'assimilation de l'identité des Deux personnes mais "qui est qui?"A et Aurore? Aurore ou A?
Ce livre aborde le théme du voyeurisme, la télépathie, l' onirisme.....
Le " voyeur " s'immisce partout, l'auteur nous entraîne à poser un regard sur la réalité du monde dans lequel il évolue........
Le lecteur a constamment l'impression d'entrer par un oeil effronté et gênant, comme un intrus,dans la vie des autres. Et la fin est surprenante, l'oeil du narrateur est lui aussi "le Voyeur".........
J'avoue que j'ai eu des difficultés à appréhender ce petit opus:"Si tu n'entres pas dans ma chambre, je n'entrerai pas dans tes pensées."
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Hélène Frappat nous donne dans ce petit livre
une insidieuse métaphore poétique et fantastique.

1- Nous lecteur visionneur de film anciens noir et blanc,
2-le personnage énigmatique que l'on nomme .A. au don obscur de télépathie,
3- et Aurore le film de sa vie avec sa famille au travers des bobines de film anciens
Qui est qui? dans ce trio fantasmagorique , bizarre tout ça?
Hélène nous dévoile au fil de pages la façon, d'entrer par effraction dans
l'intimité d'une autre personne et ainsi de détruire ce que l'on nomme
«notre vie privée ».
(sans le vouloir) le pouvoir de s'infiltrer dans les pensées des gens qui nous entoure ?
est le don de .A.
Cela la déconcerte elle même, puisque : Je cite:
""elle souffre de « l'impossibilité du silence », et prend, enfant,
l'habitude de se boucher les oreilles avec des tampons roses de cire
« préférant répondre étrangement aux questions des adultes au lieu d'entendre,
derrière toute demande, son discordant arrière-plan »

Que faut il en dire ? rien! car l'histoire est digne d'un roman fantomatique §
Bon je suis un peu logique ,rationnel un peu cartésien! en somme, mais je ne renonce pas à croire
a des choses qui se passent dans la réalité , qui ne sont pas logiques ! vous le verrez vers la page 52
comme dans le film poltergeist. (REGARDER CE FILM).
Alors cela vous incite à lire ce petit ouvrage ?
Attention vous allez entrer dans un monde irrationnel !!
bonne lecture ! peut être que certains pourront le lire ,livre fermé sur la table de nuit?
Je ne veux pas connaître qui ?
Car je n'entrerai pas dans vos chambres ! je n'entrerai pas dans vos pensées !!
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Ce roman est très court mais sa construction relativement complexe happe le lecteur dans un voyage plus long que l'on pourrait l'imaginer au vu du nombre de pages.
Cela commence par un chapitre où le narrateur s'adresse à la personne qui un dimanche de septembre 2004 a acheté aux puces un carton contenant un lot de vieux films de famille. Dans ces films apparaît Aurore, la dernière fille d'une famille aisée. Pourquoi cet ensemble de souvenirs familiaux s'est-il retrouvé vendu aux puces? Même si la question n'est pas posée de manière explicite dans ce premier chapitre, c'est le point de départ du récit. A l'image de ces petits films visionnés à la suite les uns des autres, le roman se bâtit par fragments et tente de reconstituer la vie d'A., probablement l'Aurore des films de famille, qui a la particularité de pouvoir entendre les pensées d'autrui. Les fragments filmés sont complétés par d'autres bribes dont certaines finissent par former un fil narratif linéaire. Certains fragments sont des récits de rêves ; ils sont discontinus et énigmatiques comme tous les rêves. Ils répondent au récit principal par résonnance poétique.
L'ensemble forme une sorte de puzzle qui peu à peu se met en place et révèle l'histoire. C'est un roman dont l'esthétique et la construction me font penser à l'écriture de Modiano. Ce roman est comme un film fait de séquences courtes montées les unes derrière les autres de manière un peu discontinue, filmées par des cinéastes différents avec des prises de vue hétérogènes et des personnages dont l'identité est incertaine et changeante.
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Ce court roman recèle une incroyable intensité, par sa plume délicate, par ses histoires juxtaposées, superposées, par le jeu subtil imaginé par Hélène Frappat qui s'amuse à brouiller les pistes du lecteur.

Dès le départ, l'auteur nous place au coeur de l'histoire, s'adressant par un « vous » qui pourrait être « nous », lecteurs, à un protagoniste jamais identifié. Ayant acquis à un marché aux puces un carton de vieux films de famille, le personnage projette sur les murs blancs de sa chambre la vie d'Aurore : un bébé devenu petite fille, adolescente, jeune femme de trente ans. Aurore dont la vie est livrée par bribes grâce à une caméra, Aurore dont la vie s'étale là sous nos yeux, par fragments, ceux des vacances, des anniversaires. Quelques images et finalement toute une vie ou presque.

En parallèle, Hélène Frappat livre l'histoire d'A. qui se découvre assez jeune un don de télépathie. Un don ou une malédiction qui isole, assaillant l'enfant qui aspire au silence, qui lui permet aussi d'entrer par effraction dans les pensées des autres.

Enfin, le rêve occupe aussi une bonne part de ce court écrit. Des rêves où l'eau est souvent présente, des rêves qui eux aussi nous font pénétrer une intimité, celle de l'inconscient.

Difficile de résumer parfaitement Par effraction ! le faut-il d'ailleurs tant, une fois le livre refermé, les pistes de lecture, d'interprétation peuvent être variées – pour s'en convaincre, il suffit de lire divers avis sur la blogosphère ! Petit écrit quasi-hypnotique, Par effraction offre au lecteur qui accepte de se laisser porter et de plonger dans son atmosphère si particulière, une étrange parenthèse littéraire, inclassable, presque, oserais-je dire, une expérience rare aux senteurs oniriques. On referme le livre interdit, on l'ouvre à nouveau pour y trouver peut-être des clés, on sourit de la capacité d'Hélène Frappat à créer la confusion entre ses personnages dans notre esprit. Une lecture étonnante que j'ai trouvée extrêmement savoureuse.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Dans un style hautement poétique et profondément philosophique, Hélène Frappat nous emmène sur les traces d'Aurore et de A., deux jeunes filles énigmatiques dont on ne perçoit les actions qu'au travers un prisme savamment composé par l'auteur. Alors que Proust se lamentait "Que connaissais-je d'Albertine? Deux ou trois profils sur la mer", on peut le consoler en lui assurant que nos deux nouveaux personnages frappien rejoignent l'éternelle Albertine pour composer cette "petite bande" de personnages de papier qui à jamais accompagnera nos rêveries.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Jusqu’à ses douze ans, lorsqu’une dispute éclata en plein milieu du conseil d’administration annuel entre les héritières Loup-Boiron, séparant les deux sœurs et actionnaires majoritaires à tout jamais, A. passait les fêtes de Noël chez sa tante maternelle, 87 rue Saint Dominique, à Paris.
La révélation de son pouvoir télépathique avait eu pour conséquence secondaire l’effacement de presque tous les souvenirs de la fillette précédant l’âge de ses sept ans ; ainsi ne conservait-elle en mémoire, de sa première visite hivernale dans la capitale, que le surgissement enchanteur de la tour Eiffel au tournant de l’étroite rue Saint Dominique. Comme toutes les images que leur force transforme en souvenir à l’instant même de leur apparition, c’était une image muette : la silhouette stylisée et gracile de la tour Eiffel dresse son couvre-chef insolent au-dessus de l’amas gris des toits, veillant sur les habitants de Paris bien après l’extinction des illuminations de Noël. Une fois atteint l’âge de raison, A. échouerait à se créer des souvenirs muets, sa trop grande mémoire enregistrant, avec une précision épuisante, l’environnement sonore du moindre événement.
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À l'âge de quinze ans, A .découvrit l'isolement dans lequel l'enfermait son don obscur.
Ses tentatives pour engager un dialogue entre deux âmes échouèrent.
Son pouvoir lui ouvrait les portes des pensées de son interlocuteur jusqu'à une distance de quelques métres l'autorisant à capter ses voix intérieures derrière un mur, mais jamais la personne dont elle radiographiait le cerveau ne lui répondait en retour.
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Dans la cohue désordonnée et bruyante, personne, à l'exception de A. ne remarqua la silhouette qui s'était faufilée, à contre-courant des camarades qui la bousculaient sans la voir vers la sortie du lycée.
Avant d'en apercevoir son ombre furtive, seule élève desendant les marches du vieil escalier que toutes les élèves remontaient à la hâte, A. savait. Durant le récit de Claire, elle avait écouté une jeune fille étrangement silencieuse, en retrait.
A. s'était introduite au fond de son âme, en cette zone trsansparente où ne survit aucune ombre, où la langue universelle des émotions, seule et sans miroir, sans reflets et sans masques, ne ment jamais.
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Ne retourne pas ,ou ils te prendront.
Claire le cache: ses parents vont te tendre un piège.
Ils feront semblant de partir
en voyage, et ils t'attendront, dissimulés dans l'appartement, volets fermés, lumières éteintes, un fusil de chasse à portée de main .
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Dans les premières images, tremblées, instables, elle apparaît en noir et blanc.
Des formes floues du nouveau-né, la caméra super 8 parvient seulement à capturer le sourire.
Les images vont trop vite, comme dans les films muets. Le bébé s’agite dans son berceau, lève les bras, joue avec ses pieds et, soudain, détourne le visage d’un geste qui vous deviendra familier.
Dans le parc d’une grande villa dont vous apercevez furtivement les contours, à l’ombre d’un chêne la mère du nouveau-né berce l’enfant enseveli sous le linge brodé et les dentelles. La mère brune, l’air sérieux, se penche vers le berceau en osier au rythme saccadé du film.
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Videos de Hélène Frappat (34) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hélène Frappat
Guillaume Erner revient sur le Complément d'enquête visant les comportements de Gérard Depardieu auprès des femmes, sur et en dehors des tournages. Comment le cinéma français a-t-il évolué face aux violences sexistes et sexuelles depuis le lancement du mouvement #MeToo en 2017 ?
Guillaume Erner reçoit la journaliste Marine Turchi qui a enquêté pour Mediapart et a recueilli de nombreux témoignages accusant Gérard Depardieu de violences sexuelles.
Ainsi que la romancière et essayiste Hélène Frappat, qui vient de faire paraître un essai intitulé "Le Gaslighting ou l'art de faire taire les femmes", une réflexion en forme d'enquête qui se situe à la croisée du traité féministe, de la critique et de la philosophie politique.
#depardieu #violencessexuelles #femme ___________ Découvrez tous les invités des Matins dans "France Culture va plus loin" https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins
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