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EAN : 9782492400049
352 pages
SIXIEMES (09/03/2023)
4.44/5   35 notes
Résumé :
Hadrien n'est pas un enfant comme les autres : il est en contact avec des personnes qu'il est le seul à voir. Pourquoi ?
Qu'attendent-elles de lui ?
Comment va-t-il trouver la paix ?
Son père va s'efforcer, mettant de côté son scepticisme et ses doutes, de l'accompagner dans ce monde si particulier de ce que nous appelons les « fantômes ». Au gré de rencontres décisives, ils vont essayer, ensemble, de comprendre et d'accepter ce nouveau monde, m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Hadrien n'a jamais connu sa mère. Et pour cause, Amélie est décédée lorsqu'elle l'a mis au monde. Un traumatisme que son frère et son père portent depuis longtemps et qui hantent également le jeune garçon, maintenant âgé de 7 ans. Il avoue courageusement à son papa voir fréquemment sa mère et communiquer avec elle. D'abord interpellé par cette nouvelle, il étouffe l'affaire, pensant que le jeune garçon est victime d'hallucinations ou de cauchemars. Mais force est de constater que Hadrien est détenteur d'informations qu'il ne lui avait jamais donné. Il se rend donc à l'évidence : Hadrien peut voir et communiquer des fantômes.

Les thématiques de la mort et du deuil sont omniprésentes. Elles apparaissent dès les premières lignes avec le décès d'Amélie, pour se poursuivre durant l'ensemble de la lecture, comme un fil rouge continu, plutôt noir que rouge. Néanmoins, Laurent Esnault ne fait pas dans le pathos et donne à réfléchir sur des sujets tantôt fantastiques, spirituels et religieux, comme la présence d'une vie après la mort ou tantôt plus rationnel et passionné, comme le « carpe diem » qui enjoint à profiter de chaque moment de notre quotidien.

On s'attache immédiatement à Hadrien, on a envie de le protéger, de lui dire que tout ira bien, que la vie continue, malgré les drames traversés et ceux qu'il traversera sans doute encore. Car du haut de ses sept ans, Hadrien a déjà vécu la perte de sa maman, qu'il voit fréquemment, mais ses visions se focalisent également sur l'ensemble des esprits qui l'entourent, qu'ils soient bienveillants ou non. Il lui arrive de visualiser des scènes épouvantables, angoissantes et réellement traumatisantes, qui impactent directement son quotidien et sa manière d'être. Hadrien est considéré comme turbulent à l'école, souvent grondé par ses maîtresses, avec un comportement qui mène parfois jusqu'à l'exclusion.

Sur ce point, le papa se montre très protecteur et particulièrement apaisant vis-à-vis de son fils. Depuis le début, il n'a pas eu une mission aisée, puisqu'il a fallu très vite pallier à l'absence d'une présence maternelle. Il s'est occupé seul du foyer familial, de l'éducation des enfants, tout en continuant d'exercer une activité professionnelle en parallèle. Un super papa, qui fait passer le bien-être et le bonheur de ses enfants avant les siens.

J'ai beaucoup aimé la relation qui unie Hadrien et son père. Elle est pleine de bienveillance, d'écoute, de partage, d'amour, forcément, mais surtout de confiance et de stabilité. Hadrien est un petit bonhomme hypersensible, qui se sent parfois différent et donc rejeté par ses pairs. Néanmoins, il s'ouvre ouvertement à son père, en qui il trouve un soutien infaillible, malgré l'esprit cartésien et rationnel de ce dernier, qui rejette d'abord en bloc l'idée d'un tel phénomène fantastique. Mais c'est ensemble qu'ils vont finalement chercher de l'aide auprès de spécialistes (voyants, psychologues…) pour tenter de comprendre les visions du jeune garçon et de les maîtriser.

Une histoire touchante sur la mort t le deuil, qui ne vire pas dans le tragique mais se construit comme un roman initiatique qui prête à la réflexion. Les scènes fantastiques arriveront à embarquer les esprits les plus cartésiens à travers une prose simple, douce et bienveillante.
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« Prête pour le troisième plus beau jour de notre vie ? » Amélie s'apprête à donner naissance à son deuxième enfant. Hélas, elle meurt pendant l'accouchement. Sept ans après le drame, l'anniversaire du petit est fêté pour la première fois. Ses copains ont été invités, mais peu avant l'heure de souffler les bougies, Hadrien s'isole dans sa chambre. Lorsque son père le rejoint, il lui dit qu'il a vu sa maman et qu'elle lui a souhaité un joyeux anniversaire. Il précise qu'elle est encore là.


A plusieurs reprises, il évoque la présence de la défunte. Mais lorsqu'il évoque d'autres entités, son papa, désemparé, demande de l'aide à un psychiatre. le diagnostic de celui-ci est formel : il ne « décèle aucun trouble de bipolarité, pas de symptôme de schizophrénie, pas de signes de psychose hallucinatoire. » (p. 41) Malheureusement, l'enfant est, fréquemment, perturbé par des évènements étranges. de plus, le système scolaire n'est pas apte à gérer sa précocité. Il est en souffrance.


Aussi, son père étouffe ses doutes. Pour aider son fils, il se résigne à se frotter à un univers auquel il ne croit pas. Par amour, il multiplie les démarches pour soutenir Hadrien. Il entend ce que son esprit cartésien refuse d'imaginer. Son seul objectif est de soulager le petit garçon. Celui-ci vit des expériences merveilleuses, mais aussi des scènes angoissantes. Il lui faut apprendre à canaliser son don.


Parce qu'ils sont là, qui comporte une grande part de fantastique est, essentiellement, un livre émouvant sur le deuil et sur l'amour paternel. Malgré les sujets abordés, il n'est pas triste, c'est un roman initiatique, au ton souvent léger, sur l'accompagnement d'un enfant qui n'a pas connu sa mère, décédée peu après que lui ait commencé à vivre. A travers le parcours scolaire d'Hadrien, il évoque le manque de prise en compte des personnalités individuelles. J'ai été très touchée par ce gamin, mais aussi par son papa : seul le bien-être de son petit compte, peu importe ses propres convictions, il accepte d'écouter. le temps de l'histoire, j'ai, moi-même, accepté d'envisager les scènes surnaturelles, car elles appuient les messages de tolérance et d'amour inconditionnel.


J'ai adoré Parce qu'ils sont là.


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Le prologue est d'une intensité rare, bouleversante. Les larmes aux yeux sont déjà là car les mots choisis sont terriblement vrais, authentiques, sans pathos, sans grotesque. Seulement la vérité crue, sans artifice. Cette vérité qui touche, qui fait mal et qui peut anéantir. Après ce prologue des plus déstabilisants, l'auteur nous offre immédiatement le détail extraordinaire qui fait basculer le livre et qui va nous immerger totalement jusqu'à la toute dernière page. Ce qui stupéfie, c'est cette habileté phénoménale que Laurent Esnault possède, en nous plongeant tour à tour, et ce, en un battement de cils, d'un décor à un autre, d'une émotion à une autre en un instant seulement. Je suis concrètement passée d'un épisode d'"Urgences" à un passage du "Sixième Sens" en quelques mots.

L'intelligence émotionnelle avec laquelle l'auteur partage ses descriptions est si limpide, tellement crédible... On ne peut qu'embarquer dans cette aventure avec toute notre empathie et toute notre compassion. Cette curiosité que l'on ressent auprès des membres de cette famille ainsi que leur histoire est la preuve que l'auteur fait du bon boulot. du très bon boulot. Les toutes premières pages suffisent à nous harponner et à nous passionner pour ces destins hors du commun.

On ressent toute l'affection entre le père et ses deux enfants. Comme une bulle de chaleur protectrice pour pallier l'absence.
Un des thèmes les plus complexes car extrêmement tabou dans notre société, est d'ailleurs l'immense difficulté que représente l'éducation d'un enfant. La tâche n'en devenant évidemment que plus ardue lorsqu'un des parents se retrouve seul avec ses deux enfants. Les efforts constants, la manière dont ce père se bat contre les évènements, contre la tourmente, contre la peur, apportent une émotion très singulière qui embrasse tout le livre.

L'omniprésence du thème de la mort tout au long du récit, ainsi que l'importance des souvenirs, des bons moments passés, des situations partagées qui marquent toute une vie, ne font que renforcer en nous l'urgence de profiter de chaque jour. de chaque instant même. le temps passe vite, trop vite, il nous échappe et il est indéniable qu'il faut se hâter d'en jouir autant que l'on peut.
Beaucoup d'espoir réside dans ces pages. Une espérance qui se tient forte et inextinguible face à la mort, à la peur, aux regrets, à la perte, au chagrin, et tout cela donne un élan de force et de vie incroyables en refermant le livre.

Je l'ai achevé avec des larmes d'apaisement. Peu importe nos croyances ou nos certitudes personnelles. Je suis moi-même athée, et conseille du fond du coeur la lecture de cet ouvrage fabuleux, à tout le monde !
Je ne maîtrise ni l'univers ésotérique ni la physique quantique, mais ce que je maîtrise en revanche, c'est l'altruisme et la capacité de profiter de chaque moment qu'il nous est donné de vivre. Et je crois profondément que c'est ce que Laurent Esnault veut généreusement partager avec nous tous.
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Tout d'abord un grand merci à l'éditeur et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique !

Le livre en lui-même : le papier est de bonne qualité, agréable au toucher rien à redire. Couverture simple mais qui s'accorde bien avec le résumé et contenu, elle prends facilement le pli quand on lit en main par contre.
L'histoire : sans spoil, cela raconte un bout de chemin de vie d'une famille dont la maman est décédée. le papa et les 2 fils doivent continuer à vivre sans ce membre si important. Et avec les particularités du plus jeune, Hadrien.

Très agréablement surprise par cette lecture, pas déçue ! J'ai beaucoup aimé accompagner cette famille et leur évolution. La découverte de certaines choses, d'un possible autre monde. le deuil est 1 étape de vie qui touche chaque être vivant. Chacune et chacun en a vécu au moins 1 dans son existence. Mais chaque être est différent et a sa façon unique de le gérer.
L'auteur a réussi à me transmettre plusieurs émotions. du bonheur dans la joie des personnages, comme de la tristesse dans l'expression de leur souffrance. J'ai eu quelques larmes aux yeux par moment tant je ressentais leur douleur. Ce n'est jamais facile de perdre 1 être cher...

Agréablement surprise également par les mentions sur l'écologie et son importance sur notre monde. C'est léger, sans pression et donc sans forçage. Et si ça peut paraître surprenant au premier abord (car il est dur de ne pas être jugé quand on souligne parfois ce genre de choses), ça fait plaisir de voir un auteur en parler à travers ses personnages. C'est bien amené, glissé juste de temps en temps (ce ne sont que des mentions passagères), je valide !
Je ne m'étendrai pas de peur de spoiler le contenu de ce roman, mais si je pouvais je parlerais de ce rôle de parent qui n'est pas parfois pas facile (je ne suis pas maman mais avec l'âge on le comprends mieux à force de vieillir), de la peur face à l'inconnu. du sentiment d'être perdu face à certaines choses. L'auteur aborde aussi 1 certain sujet de l'éducation nationale. J'ai trouvé également cela très agréable d'en parler. Cela reste très important. Petites mentions également d'astrophysique (ayant vu The Big Bang Theory je ne me suis pas trop sentie perdue) qui m'a donné envie d'approfondir ces sujets ! On ne cesse jamais d'apprendre après tout. Rien de barbare, c'est compréhensible par tout le monde vu que ce ne sont que des mentions !

Bref, 1 roman que j'ai grandement apprécié ! C'est bien écrit, cela se lit très bien, je n'ai relevé qu'une seule coquille dans le texte et il y a tout ce qu'il faut. Il me semble que c'est le 1er livre de cet auteur. Si c'est vraiment le cas, et bien bravo et merci à lui pour cet ouvrage ! Je ne manquerais pas de me pencher sur les prochains s'il y a 😊
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Depuis 7 ans, il élève seul Romain et Hadrien. Amélie, sa muse, sa moitié, les a quittés en donnant naissance à Hadrien. Celui-ci est un enfant sensible, à fleur de peau et dynamique. Mais il est aussi différent. Il voit... Il voit sa maman, elle le protège. Mais il voit aussi d'autres "gens", des fantômes comme on les appelle ; il entend leurs voix, celles de ces défunts qui veulent faire passer des messages par son intermédiaire à leurs proches. Hadrien est perdu face à ce phénomène, il comprend que ce n'est pas quelque chose de normal puisqu'il est le seul à les voir. Son papa, assez sceptique dans un premier temps, va essayer de comprendre l'incompréhensible, l'aider et le soutenir.

Ce livre m'a attirée par son thème et sa couverture colorée. L'auteur aborde le thème de la médiumité, surtout ceux qui sont en contact avec les défunts, qui sont restés sur terre pour protéger les vivants et qui sont gentils. Mais il évoque aussi les âmes moins belles et qui peuvent être source d'angoisse lorsque ce don n'est pas maîtrisé. Il l'évoque à travers ce petit garçon malicieux et très attachant qui a toujours souffert de l'absence de sa maman, malgré le fort amour de son papa.

C'est un livre qui ouvre d'autres perspectives. Les échanges entre ce papa perdu et une médium sont très intéressants, instructifs. Qu'y a-t-il "après" ? Pourquoi tous les défunts ne "partent"-ils pas ? D'ailleurs y a-t-il un "après" ?

C'est aussi un livre débordant d'amour. Celui d'un papa pour ses deux garçons qu'il aime plus que tout et pour lesquels il est prêt à tous les sacrifices, une famille qui a fait face au deuil et à l'absence, des sujets qu'il doit aborder avec eux.

C'est un livre addictif, aux chapitres courts et qui, je pense, permet d'envisager la mort plus sereinement.

C'est un énorme coup de coeur, un livre inoubliable pour ma part et qui fera partie de mes lectures préférées de 2023. Que l'on y croit ou pas, ce livre est avant tout rempli d'amour, d'espoir, d'émotions. Il est tout simplement magnifique. Il fait prendre conscience qu'il faut profiter de bonheurs du quotidien tant que nous sommes vivants.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le psychanalyste Irvin Yalom a développé la thérapie existentielle pour nous aider à vivre mieux. Il a eu cette idée en étudiant un groupe de femmes atteintes de cancers qui avaient une joie de vivre à toute épreuve, ça l'avait bouleversé. Pour lui, la pleine conscience de notre fin n'est pas un handicap mais un moteur. L'intégration de la mort dans la vie enrichit la vie, elle lui donne toute sa saveur. Elle permet de donner du sens, de relativiser toutes les préoccupations du quotidien qui nous font oublier l'essentiel. C'est ce qui manque à notre société occidentale. C'est révélateur avec le changement climatique. On fait comme si on était éternels, comme si les ressources de notre planète étaient illimitées. Et on va droit dans le mur. Quand on prend conscience réellement de sa propre mort, le goût de notre vie change. C'est aussi une façon de nous aider à trouver le bonheur. Certains philosophes disent que le bonheur est dans la conscience d'exister au monde, dans le fait d'avoir conscience d'être là, ici et maintenant.
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Les signes n'avaient pas tardé à se manifester. Je n'en avais pas pris conscience tout de suite. Avec le recul, cela paraît évident, maintenant. Il arrive aussi qu'on voie des signes partout. On ne prête pas attention à quelque chose, on le remarque un jour, et puis ça devient une obsession.
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Avant, la mort était beaucoup mieux acceptée. Les gens mouraient à la maison entourés de leur famille, elle faisait partie de la vie parce qu'elle n'était qu'une étape. La mort ne signifiait pas la fin, elle avait un sens parce qu'on savait qu'après on allait se retrouver au paradis... ou en enfer, ou quelque chose comme ça. La laïcisation de la société a mis le bazar là-dedans. Maintenant, la mort n'a plus de sens. Et la vie non plus. Je ne crois pas au Paradis tel que les religions le décrivent, mais je pense qu'il y a vraiment quelque chose.
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Je me disais que c'était un peu comme la "pensée positive". Si vous vous dites tous les jours que vous allez réussir, si vous vous persuadez que des choses vont arriver, ces choses finiront par arriver. Plus ou moins consciemment, vous mettrez tout en oeuvre pour qu'elles arrivent. Si vous vous interrogez constamment sur l'existence d'une vie après la mort, vous finissez par voir des références à votre obsession partout.
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Quand on prend conscience réellement de sa propre mort, le goût de notre vie change.
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