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EAN : 9782253177432
480 pages
Le Livre de Poche (09/04/2014)
3.23/5   253 notes
Résumé :
En épousant Merrill par amour, le jeune avocat Paul Ross est entré dans le clan Darling ave son cortège de privilèges : un appartement sur Park Avenue, un job en or, des week-ends dans les Hamptons et des soirées avec le tout-Manhattan. Mais bientôt Wall Street plonge et les grandes banques menacent de s'effondrer. Un scandale vient éclabousser le famille Darling, la propulsant sous les feux des médias, et Paul doit choisir son camp.
Sauver sa peau en trahiss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,23

sur 253 notes
Da-llas et son univers impitoyable serait-il en train d'être supplanté par le méchant monde de la finance ? Fort possible.
Les Darling sont beaux, riches et puissants. Carter, le pater familias, y travaille depuis des lustres. Son domaine, les placements qu'il fait fructifier, s'octroyant au passage une commission substantielle. L'homme, toujours prompt à veiller au bonheur journalier de ses filles adorées, ira même jusqu'à introduire, en tout bien tout honneur, son gendre Paul dans le milieu, histoire d'en faire croquer le plus grand nombre. L'avenir s'annonce radieux, n'était ce léger grain de sable symbolisé par le suicide de Morty Reis, proche gestionnaire incontournable. Geste définitif annonciateur de jours terribles. La veille de Noël qui plus outre, y a plus de respect, tiens. Paul, nouvellement promu au sein de la boîte, devra alors choisir entre trahir sa nouvelle famille ou lui jurer fidélité au risque de sombrer avec elle. Ohé, ohé, capitaine abandonné...

Gang de Requins foutait déjà les j'tons mais là, on touche au sublime.
Cristina Alger traite brillamment d'un sujet d'actualité en y dépeignant les arcanes d'un monde opaque à très fort pouvoir entubatoire. Grandeur et décadence d'un empire, celui des Darling, ou le maître-mot devient dès lors ma pomme et ma gueule d'abord, pour les femmes et les enfants, on verra plus tard s'il reste de la place sur le Petit Baigneur. La croisière s'amusait mais ça, c'était avant...
Comme un délicat parfum de scandale dans l'air. La presse, toujours avide de sensationnel, qui resserre un peu plus son étau chaque jour. Une petite semaine, il n'en faudra pas plus pour que ce microcosme explose et que les tractations les plus sournoises se fassent jour histoire de refiler le bébé aux potes de toujours. Responsable mais pas coupable ! le petit jeu de dupes se révèle dès lors magistral.

Alger captive sur un sujet pas follement sexy à la base.Elle y dépeint un univers privilégié qui aura fait du paraître sa ligne de conduite. Toujours prompte à éduquer, l'auteure immerge le lecteur dans un univers complexe au possible tout en prenant bien soin de ne jamais le perdre. Si le petit monde sucré de la finance vous rebute, il s'avère ici habilement décortiqué au point de vous donner l'impression d'avoir loupé votre vocation.
♪♫ J'au-rai vou-lu être un tra-deeeeeeer... ♫♫. Tout y est clair, limpide, participant activement à la compréhension des enjeux vitaux qui se trament en coulisses.
La plume est intelligente et subtile. Les personnages, à défaut d'attirer une sympathie immédiate, se révèlent et s'humanisent au fil des pages.
Chaque protagoniste, mouillé à des degrés divers, ramène à cet homme sautant d'un building et qui se dit à chaque étage "  jusqu'ici, tout va bien, jusqu'ici,... ".
La chute est intense, le final grandiose!

Un roman ingénieux et pédagogique fortement conseillé à tous ceux que le système de Ponzi ramène à Happy Days :)
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"Plonger, ça n'est pas drôle, mais c'est mille fois mieux que de se noyer.".
Avec "Park Avenue", Cristina Alger propose au lecteur de plonger dans le monde de la finance aux Etats-Unis, en pleine crise financière de 2008, où l'affaire Madoff est encore présente dans tous les esprits et où les scandales financiers ne cessent de s'additionner, entraînant la fermeture d'entreprises financières et laissant des centaines de personnes sans emploi avec peu de perspective pour retrouver un travail dans un milieu si entaché et décrié par la presse du monde entier.
Cristina Alger connaît parfaitement bien la haute société new-yorkaise qu'elle décrit dans son récit, ne serait-ce que parce qu'elle-même en est issue, tout comme du monde des avocats d'affaires spécialisés dans la finance, métier qu'elle a exercé avant de devenir écrivain.
Son roman colle parfaitement à la réalité, c'est l'une de ses caractéristiques qui m'a le plus frappée au cours de ma lecture.
J'y ai trouvé une ville de New-York exerçant une forte attraction sur une partie de la population américaine, notamment chez les plus jeunes qui souhaitent à tout prix y percer mais finissent par se brûler les ailes dans un univers avec ses codes qu'ils ne maîtrisent pas et qu'ils ne maîtriseront jamais, car l'élite new-yorkaise ne voit pas d'un très bon oeil ces jeunes loups et n'aura de cesse de leur rappeler leurs modestes origines.
Un monde à part avec ses lois et ses codes où tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, une monde que j'ai déjà effleuré du doigt dans les romans "Gossip Girl" de Cecily von Ziegesar.
New-York serait donc une ville impitoyable ?
C'est ce qui ressort du roman de Cristina Alger, un roman multi-voix offrant la perspective de Paul Ross, jeune avocat entré dans le clan Darling par son mariage avec Merrill et dans l'entreprise familiale suite à son licenciement d'une société financière venant de faire faillite : "Il avait cru que les choses iraient mieux une fois qu'il commencerait à travailler à Delphic. Il avait cru que rien ne pourrait être plus stressant que ce qu'il avait vécu à Howary, surtout après la mise en cause de la boîte.", mais également celle d'Yvonne, la secrétaire de Penzell et Rubicam, les avocats protégeant les intérêts de la société de Carter Darling : Delphic, et du fonds incriminé RCM : "Il y avait tellement de choses qu'elle savait - des choses qu'elle ne devrait pas savoir, des choses qu'elle était censée avoir oubliées, des choses qu'elle n'était, croyait-on, pas suffisamment intelligente pour deviner toute seule. Cela faisait d'elle une menace.", de Marina, une jeune femme qui finit par réaliser que son rêve new-yorkais n'est pas celui auquel elle croyait et que le plus important dans sa vie c'est sa famille, en somme de toute une galerie de personnages qui vont se croiser, échanger, parfois se rencontrer et oeuvrer à un but commun : pour certains préserver Delphic, pour d'autres faire chuter cette société et sauver leur peau.
Ce roman est construit intelligemment, avec une introduction mystérieuse et un épilogue inattendu qui prendra par surprise le lecteur, à tel point qu'il est difficile, voire quasi impossible, de se rendre compte qu'il s'agit du premier roman de l'auteur.
Toutefois, ce livre pourrait sembler ardu à la lecture pour une personne novice à la finance et aux termes parfois barbares employés par l'auteur.
Ce n'était pas mon cas si bien que je comprenais ce dont il était question, néanmoins je me demande quelle en serait la perception par une personne ne connaissant pas grand chose au fonctionnement de la bourse ou aux opérations financières.
Je regrette également la fin, expédiée un peu trop vite et qui laisse certains personnages sur le carreau et le lecteur dans l'incertitude concernant leur avenir.
Il ne manque par grand chose à Cristina Alger pour tenir ses personnages du début à la fin et c'est un peu dommage qu'elle se soit en quelque sorte relâchée sur les dernières pages alors qu'elle les maîtrisait jusque là, mais c'est à mon avis un défaut de débutante qui peut se corriger par la suite.
Je regrette aussi l'absence d'un côté mordant, elle reste finalement gentille avec ses personnages, là où elle aurait sans doute pu se permettre plus de mordant, de coups bas et de méchanceté.
C'est aussi en cela que je trouve la fin moyenne, finalement l'auteur fait le choix de baisser le rideau au moment des mises en accusation et des procès, un peu trop facile et convenue comme façon de terminer le récit de cette famille qui chute de son piédestal pour être traînée dans la boue.
Là où par contre j'ai été déçue voire agacée, c'est par les nombreuses coquilles présentes dans le roman.
Des fautes de frappe, principalement des inversions de lettres, voire même des mots carrément zappés comme dans cette phrase : "Sans doute cela avait-il à voir avec le fait qu'elle se sentait.", fatiguée ? épuisée ? Car la phrase précédente n'a rien à voir avec son odeur corporelle mais plus par rapport à son état physique voire mental.
Il n'y a donc plus de relecture avant impression et publication ?
Voilà ce qui dégrade quelque peu l'image d'une maison d'édition comme Albin Michel, alors que la présentation du livre et la couverture sont réussies.

"Park Avenue" ou l'univers impitoyable de Wall Street, là où l'argent ne dort jamais, est un premier roman marquant avec une bonne maîtrise du sujet et une narration tendue qui ne se relâche qu'aux derniers mots écrits sur le papier.
Une belle découverte et une auteur à suivre qui travaille déjà à son second roman.

Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Depuis quelque temps, les marchés financiers mondiaux et notamment américains sont en crise. Tous les professionnels de cette branche savent qu'ils doivent avancer prudemment, mais aussi qu'il est possible d'engranger des bénéfices considérables si les affaires sont bien menées. C'est l'état d'esprit de Paul, gendre de Carter Darling, homme d'affaires à la tête d'un empire. « Paul était fermement convaincu, […] que la seule façon de faire partie d'une famille aussi puissante que les Darling, c'était de ne rien accepter d'eux. Sinon, vous leur apparteniez. » (p. 29) Son mariage avec Merrill Darling l'a fait entrer dans l'affaire familiale, mais surtout dans un clan où chacun soutient les autres, autant pour le bien de tous que pour sauver les apparences.

Dans les quelques jours qui précédent Thanksgiving, un scandale éclate dans le monde des investissements et des fonds spéculatifs. On parle de délits d'initiés, de chaîne de Ponzi et d'arrangements frauduleux entre plusieurs entreprises. Paul est placé devant un dilemme : se sauver, seul, ou préserver la famille Darling. « S'il coopérait, cela détruirait les Darling, sans aucun doute. La question, atroce et confuse, c'était ce qu'il se passerait s'il ne coopérait pas. » (p. 218) En face d'un empire financier aux abois, il y a des journalistes à l'affût d'un scoop et des autorités de contrôles déterminées à faire un exemple.

Le titre du roman est une annonce de richesse et d'opulence, un cliché sur la réussite sociale et/ou professionnelle. le texte remplit le contrat : on croise des êtres pour qui l'argent, à force de couler à flot, est devenu aussi banal que l'eau du robinet. « On ne peut être jaloux que de quelque chose qu'on ne pourra jamais avoir. le style, par exemple. Ou l'esprit. L'argent, ça se gagne facilement. » (p. 185) Je n'ai pas tout compris aux schémas financiers présentés dans le roman, mais l'idée générale est claire : la crise économique est en partie la faute des spéculateurs et des montages financiers hasardeux. J'ai donc passé un plaisant moment avec le roman de Cristina Alger mais dans le genre, je recommande surtout L'argent d'Émile Zola.
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La bourse ou la vie

On en revient toujours là. Depuis les vols de diligences, peu de changement en fait. Les braves gens se font dépouiller, avec plus ou moins de consentement, et chose surprenante, les grands de ce monde sont parfois les plus faciles à truffer. Madoff est passé par là et Cristina Alger en a fait un livre.

L’intrigue de ce roman débute par le suicide d’un gestionnaire de fonds, c’est à dire un type qui investi l’argent des autres dans des produits financiers. Pour Paul Ross, c’est le début des problèmes. En fait le montage de Ponzi qui n’est qu’une escroquerie financière est en même temps une bombe qui va détruire tout l’environnement social de ce brave avocat, gendre d’une famille très aisée, impliquée dans ce scandale malgré elle.

Le livre est construit comme un manège autour d’une ronde de personnages croqués avec beaucoup de détails. Critique de la haute société new yorkaise, des milieux financiers et des avocats, de la presse, des régulateurs, des décorateurs… Ça fait du monde. Problème pour le lecteur, c’est qu’avec une bonne vingtaine de personnages, il finit par avoir le vertige et il perd le fil de l’histoire. A la moitié du texte, j’ai l’impression de ne pas être encore rentré dans l’intrigue ; ce n’est pas bon signe. Comme le cours du pétrole, je décroche.

La peinture de caractère est cependant assez réussie, même si elle reste assez mécanique : le job, le couple, les amis et le personnel de service, puis la maitresse ou l’ancienne relation, les souvenirs et les rancoeurs, les mensonges… un point me chagrine : j’ai déjà lu ça quelque part, puis je vois dans la liste des remerciements à la fin du livre, un nom… bon sang ! mais c’est bien sûr !… Tom Wolfe. TOM WOLFE ! C’est bien lui ! Le loup de New York, l’auteur du Bucher des vanités et de Un Homme un vrai. TOM WOLFE. Ah ! Le style baroque du journaliste capable de croquer sur le vif une galerie de personnages poussés dans des situations délirantes. TOM WOLFE… Seulement dans Park Avenue, il manque les scènes phares qui sont des points d’accroche de l’histoire, son humour décapant et le relief de la narration qui permet de distinguer les personnages importants des autres.

Après reste le coeur de la narration : la description de la mécanique financière désastreuse qui a ruiné des banques et les investisseurs en 2007. C’est la cerise sur le gâteau : un livre intelligent. En tout cas, c’est pour ça que j’ai voulu le lire. Et l’auteur parle de ce qu’elle connait : présentée comme membre d’une grande famille de la finance à New York, diplômée d’Harvard, analyste chez Goldman Sachs. Elle est en terrain archi-connu pour elle. Cependant à la fin, je ne suis pas sûr que le lecteur soit mieux renseigné.

Pour finir, je crois que je suis passé peu à côté de Park Avenue. Dans cette affaire j’ai perdu 7,60 euros, mais ce n’est rien par rapport aux investisseurs qui ont confié leur argent à Madoff. Ouf, c’est déjà ça.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Par un week-end gris et pluvieux d'Halloween, quoi de mieux que de rester au fond de la couette, en compagnie d'un livre et d'une bonne tasse de thé ?

Carter Darling est un self-made man à la tête d'un empire financier gigantesque qu'il a bâti à partir de rien (ou presque). Malheureusement, le monde de la finance est à l'agonie depuis les événements du 11 septembre qui ont bouleversé les Etats-Unis, et qui ont surtout annoncé une crise sans précédent, soldée par le crash boursier de 2008. Mais c'est la mort de son associé principal qui signe le début de la chute de l'empire Darling, confrontant Carter et sa famille à des choix difficiles: la bourse ou la vie ?

L'intrigue plutôt saisissante fait qu'on se laisse emporter facilement, malgré quelques pertes de repères à certains moments en ce qui concerne les personnages. Quand il ne s'agit pas des Darling, on peine un peu à tous les replacer, bien qu'il s'agisse en quelque sorte d'une représentation de chaque « partie prenante » de cette sphère un peu nébuleuse de « gens riches, voire très riches» (les journalistes, les avocats, les dommages collatéraux); la tâche n'est pas toujours facilitée avec les pirouettes chronologiques qui rythment le livre.

La chronologie est d'ailleurs intéressante dans ce livre : les ellipses et les retours en arrière sont nombreux ; agrémentés par les alternances de point de vue des personnages, ils constituent un élément important dans la narration, que ce soit pour la mise en contexte, ou la présentation des personnages et de leurs antécédents. La gymnastique est assez déstabilisante au début mais pas désagréable, puisque les transitions sont plutôt bien faites. L'histoire se déroule sur une semaine, comme l'indiquent les titres de chapitres, mais le noeud de l'histoire est centré sur le week-end de Thanksgiving, un laps de temps sensé s'écouler rapidement, mais pourtant qui semble s'étirer, menant une sorte de tension ambiante à son apogée.

Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Les Feux de l'Amour (avec le côté léger et glamour en moins) et Une place à prendre de J.K Rowling. En effet, le personnage de Carter Darling, P-DG de son entreprise familiale, patriarche d'exception et reconnu comme une figure assez importante dans « la haute » n'est pas sans rappeler Victor Newman ; Inès, sa femme, mystérieuse, élégante et charismatique ressemble un peu à Nikki Newman sur certains aspects. L'intrigue en elle-même (la mort d'un personnage, la confrontation de bulles sociales, un peu hors-sol, la multiplicité des personnages et de leurs failles - même si Cristina Alger a été plus subtile sur ce dernier point -, la course au pouvoir et à la reconnaissance qui anime les personnages) m'a ramenée à Pagford.

Malgré des rebondissements que je trouve assez attendus, c'était une lecture plutôt prenante, pas du tout barbante même si le sujet n'est pas ma tasse de thé (question finance, je n'ai pas compris grand-chose, mais ai vite capté que la société et famille Darling allaient avoir des soucis). En dépit des histoires personnelles des personnages (qui pourraient leur servir de « circonstances atténuantes »), je n'ai réussi à m'attacher à aucun d'eux, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Leurs interactions sont souvent tendues, dépendant de leur rapports hiérarchiques, amoureux, amicaux ou familiaux (à l'exception peut-être de Merrill et Paul, le seul couple qui en soit vraiment un à mon sens), tout comme l'atmosphère générale du livre finalement, un peu comme dans un thriller, dont on peut distinguer quelques bribes ici: le temps qui semble s'étirer, la tension toujours plus forte qui ne se relâche que dans les dernières pages, la course contre la montre qui se dessine en filigrane. le lecteur est en quelque sorte animé par la question «tombera? tombera pas?» et enchaîne assez facilement les chapitres.

Dans cette ambiance un peu «soap noir», on a donc un focus sur la famille Newman/Darling, ses déboires familiaux et bientôt ses démêlés avec la justice. Cristina Alger nous dépeint un univers qui semble solide sur le papier, scruté de tous les côtés – peut-être admiré et envié par beaucoup – , mais dont on se rend vite compte que la solidité ne repose sur pratiquement rien, tant et si bien qu'au moindre faux-pas, la bulle de verre se fissure jusqu'à exploser en mille morceaux, pour ne faire place qu'à des êtres humains fragiles et vulnérables, aux histoires façonnées de toutes pièces, saupoudrées par des sacrifices douloureux. Il est question de famille, d'ascension sociale, de ce que l'homme est prêt à faire pour réussir et avoir de la reconnaissance, se faire une place dans la société, et du prix à payer pour arriver à ses fins.

Bonne lecture !
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critiques presse (2)
LeFigaro
11 février 2013
Vous succomberez au plaisir sadique de son intrigue diabolique, aussi addictive qu'une saison bonus de Damages.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
29 janvier 2013
« Park Avenue » pèche sans doute par son style un peu convenu. C'est un roman urgent, sans fioritures, qui dit la chute d'une famille, d'un système. Le témoignage à chaud, le livre manifeste d'une New-yorkaise en colère.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le fait d'être née à New York ne suffisait pas à faire de vous une New- Yorkaise : c'était dans le sang, comme une hormone ou un virus. Souvent Merill doutait d'avoir la capacité de tenir le coup à Manhattan quand elle aurait des enfants. Plus elle vieillissait, plus elle se demandait si elle ne serait pas pus heureuse dans un endroit moins bruyant, moins stressant, moins compétitif. Lily et elle étaient-elles vraiment prêtes à se battre bec et ongles comme l' avaient fait leurs parents ? A travailler cent heures par semaine, à vivre dans des appartements minuscules avec une cuisinière fonctionnant une fois sur deux, à payer trente quatre mille dollars par enfant pour un an de scolarité à Spence - trente quatre mille dollars ! Sans compter ce qu'elles auraient à dépenser pour la nourrice, la gym, tout ça afin que leur gosse ne se sente pas différents des autres....
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Qui aurait dit qu'Edith Wharton croiserait un jour Gordon Gekko, le très cynique héros de Wall Street? C'est la proposition surprenante de Cristina Alger. Une plongée dans la haute société américaine, le thème de prédilection de la romancière, à travers le prisme d'une escroquerie financière qui se compte en milliards de dollars. Un roman efficace et divertissant. Comme une bonne série américaine.
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Il y avait tellement de choses qu'elle savait - des choses qu'elle ne devrait pas savoir, des choses qu'elle était censée avoir oubliées, des choses qu'elle n'était, croyait-on, pas suffisamment intelligente pour deviner toute seule. Cela faisait d'elle une menace.
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Des limousines et des 4 x 4 avec chauffeurs patientaient en ronronnant devant l'hôtel. Bien entendu, tout cela n'était qu'une illusion. Ces gens dépendaient du secteur financier dans une ville qui elle-même dépendait du secteur financier. Qui parmi eux aurait pu affirmer qu'il n'était pas inquiet ? Personne. Cela ne les empêchait pas de danser et de boire comme ils l'avaient toujours fait. Pourtant, impossible d'ignorer que la fin était proche, toute proche. L'ambiance était la même qu'à Ford Alamo, dans les derniers instants de paix avant l'assaut final.
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On aurait dit que, passé l'âge d'avoir des enfants, une épouse devenait fonctionnellement inutile. Ces femmes déjeunaient ensemble, recevaient du monde, achetaient des vêtements, mais elles n'étaient plus sexuellement désirables. Leurs enfants exigeaient peu, voire pas du tout d'attention maternelle. Leurs maris les considéraient comme des gouffres financiers, des postes de dépense supplémentaires.
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