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Zlata Filipovic (Éditeur scientifique)Mélanie Challenger (Éditeur scientifique)Arlette Stroumza (Traducteur)Alain Cappon (Traducteur)
EAN : 9782845632844
453 pages
XO Editions (08/09/2006)
4/5   7 notes
Résumé :

Tous les jours, nous voyons les ravages de la guerre à la télévision. Nous voyons, mais nous ne voulons pas vraiment savoir. Ces enfants, eux, ont vécu la guerre. Leurs journaux sont bouleversants. " Je pensais que la guerre n'arrivait qu'aux autres. Mais elle allait entrer dans ma vie sans prévenir, et mon journal serait un journal de guerre. " Zlata avait onze ans, et son Journal a bouleversé le monde entier. Aujourd'hui, &... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il faut encore une fois la magie de l'écriture pour nous faire prendre conscience de ces destins brisés par la guerre alors que dans notre quotidien, trop d'informations, d'images, et de communications diverses saturent notre oreille, et banalisent les faits les plus douloureux.
Quand les événements se passent loin de notre quotidien douillet, ils nous arrivent aseptisés, désincarnés.

Il faut donc saluer ce beau travail collectif, de compilation de journaux intimes, dont le grand intérêt vient de leur mise en parallèle à travers des époques et des guerres différentes.
Au fil des mots, on touche de près à l'absurdité des conflits, à l'impact sur les populations civiles, à la fragilité de l'enfance.
Le récit se fait parfois très simple, dans la description du quotidien et dans le désir de vivre envers et contre tout.
Témoignages d'autant plus poignants que l'auteur a disparu au cours du conflit et que nous parviennent après tant de jours ses quelques pages si personnelles.

La bêtise des Hommes n'est donc qu'un éternel recommencement ?
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L'auteure de ce recueil de témoignages d'enfants, Zlata , est partie de sa propre expérience pour constater qu'il existe une sorte d'universalité dans le vécu et les sensations que peut éprouver un enfant qui « tombe » dans la guerre.
Que ce soit en Yougoslavie en 1991, en Allemagne en 1914 , en 2003 en Irak ou en 1967 au Vietnam, l'horreur de la guerre semble être une constante dans les journaux de ces enfants qui ont à la subir. Les mêmes signes d'impuissance, le même renoncement et surtout la même douleur suintent des lignes écrites par ces jeunes, pris dans le vif d'un conflit, les concernant à peine. Chacun d'eux, à leur époque respective, se voit voler la fin de son enfance et basculer précipitamment dans l'âge adulte.
Rien que le sujet de ce documentaire est bouleversant et, nous lecteur, nous poursuivons fiévreusement, notre investigation morbide au travers de ces 14 témoignages consignés soigneusement par des enfants privés brusquement de leur droit à la naïveté. le seul regret que je voudrais exprimer est que pour réellement parler de pérennité des sentiments et réactions d'enfants dans la guerre, il aurait été intéressant d'avoir des journaux d'autres époques et d'autres coins de la planète. Fort probablement, n'existe-t-il pas de traces de notes d'enfants indiens ayant subi la fougue guerrière des conquistadores ou des commentaires de petits protestants ayant vécu l'Inquisition et l'horreur de la Saint Barthélémy.
Finalement, le Journal d'Anne Frank est à lui seul une globalité puisqu'il se retrouve dans chacun de ces autres écrits, qui, s'ils n'apportent rien de nouveau sous la mitraille, confirment l'absurdité des affrontements bellicistes. Ainsi au-delà de la volonté de Zlata Filipovic et de son amie journaliste, l'anglaise, Melanie Challenger, de donner la parole à ces enfants sacrifiés, nous réalisons péniblement que rien n'empêchera jamais les hommes de s'entretuer.
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Née à Sarajevo, Zlata Filipovic a tenu son journal pendant la guerre qui a frappé son pays à partir de 1991. En 1993 ce journal est publié et Zlata connaît la célébrité. Avec sa famille elle quitte Sarajevo à ce moment-là. Depuis elle s'est engagée avec l'ONU pour la préservation de la paix.

Avec Melanie Challenger elles présentent dans ce recueil des journaux d'enfants ou de jeunes gens pris dans différents conflits du 20° et du début du 21° siècle dans le monde. Cela va de Piete Kuhr, une petite Allemande témoin de la première guerre mondiale à Hoda Thamir Jehad jeune Irakienne au moment de l'intervention américaine contre Saddam Hussein. Il y a aussi des journaux de très jeunes combattants (20 ans) pendant la deuxième guerre mondiale, au Vietnam.

Cela semble une évidence de dire que la guerre raccourcit les enfances et fait mûrir prématurément. C'est bien ce que montre chacun de ces journaux, parfois de façon poignante quand les petits rédacteurs n'ont pas survécu aux événements qu'ils relatent.

A sa mère qui la réprimande parce qu'elle pleure à l'annonce de la mort d'un jeune soldat de leurs connaissances et qui lui demande de ne pas oublier qu'il est mort en héros, Piete Kuhr répond : "Je ne l'oublierai sûrement pas. En fait, si je pleure, ce n'est pas parce que nos soldats meurent en héros, mais simplement parce qu'ils meurent tout court. Plus de matin, plus de soir, ils sont morts. Quand le fils d'une mère meurt, elle sanglote à fendre l'âme, non parce qu'il est mort en héros, mais parce qu'il est parti, et qu'il est sous terre. Il ne s'assoira plus à table, elle ne lui coupera plus une tranche de pain, elle ne raccommodera plus ses chaussettes. Elle ne peut pas dire "merci" sous prétexte qu'il est mort en héros. (S'il te plaît, maman, ne te fâche pas contre moi)."

L'auteur de ces lignes avait 12 ans. J'ai particulièrement apprécié les extraits de son journal. Elle montre une grande ouverture d'esprit et le courage de ses opinions. le résumé de sa vie qui suit ces extraits nous apprend qu'elle n'a pas changé en devenant adulte.

Autre guerre, autre témoin. Ed Blanco est un jeune Américain. En 1967, à l'âge de 19 ans, il s'est engagé pour un an au Vietnam. Il tue et il voit ses camarades mourir autour de lui. La note qui suit son journal nous apprend que "au moment même où il retrouvait le sol américain, en Californie, Ed Blanco se vit refuser un verre de bière dans un bar, au prétexte qu'il n'était pas majeur, bien qu'il soit en uniforme et vétéran du Vietnam." Assez âgé pour se battre mais trop jeune pour boire de l'alcool. Cette anecdote montre bien toute l'absurdité de la guerre et l'hypocrisie de systèmes qui prétendent protéger la jeunesse (bien sûr qu'au Vietnam on ne lui a pas demandé ses papiers pour lui servir à boire).

Un livre intéressant car les auteurs ont choisi des journaux représentatifs des conflits abordés.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce livre m'a tiré des larmes à plusieurs moments. J'étais encore adolescente au moment où je l'ai lu, alors je remerciais le ciel de ne n'avoir jamais eu à écrire un journal de guerre au cours de mes jeunes années de vie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je finirai bientôt mon journal de guerre. Ce sera le dernier journal de guerre que j'écrirai de toute ma vie, car il ne doit plus jamais y avoir de guerre, plus jamais...
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