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Parva tome 1 sur 1
EAN : 9782846264303
280 pages
Au Diable Vauvert (02/11/2012)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Parva raconte le Mahâbhârata, l'épopée indienne qui décrit la lutte familiale entre les Pandavas et les Kauravas ; les exploits des Dieux et des Hommes ; le rôle des Femmes dans la vie, la mort et la guerre ; le Karma…

Dès les premières pages de cet opus (L’éveil de l’Océan, 1er tome sur 3 prévus), le lecteur est entrainé par la force des images et la gravité du ton.
Le poids de l’Histoire, la domination des lois de la Nature, l’essence éphémè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous les traits d'une très belle femme, un fleuve raconte l'origine du monde et toute la cosmogonie indienne. Dans cette transmission par le conte, il veut éveiller son auditoire à plus de sagesse. « Voici une mise en garde et un secret : faites confiance à qui déroule humblement le fil d'un récit. Méfiez-vous du fanfaron qui embellit ou complique à souhait. Ne lâchez pas l'histoire, même lorsqu'elle passe de main en main. Ne la lâchez pas. » (p. 6) Car ce qui compte, ce n'est pas l'histoire ou celui qui la raconte, c'est le message millénaire qu'elle transporte.

« Entre la fin d'un monde et le début d'un autre, Vishnu dort. » (p. 28) Ici, le début n'est qu'un des commencements possibles. le temps est perméable et ses anneaux s'entrelacent et se superposent. Les batailles millénaires et les haines immémoriales entre les serpents et les oiseaux ou entre les asurs et les devas portent toute l'histoire du monde. Pour un peu d'amril, la boisson divine, les esprits et les démons se déchaînent. Au fil des millénaires, les dieux se mêlent aux humaines et engendrent des êtres extraordinaires. Tout cela n'est-il que légende ou n'est-ce pas une sagesse à exploiter sans fin ? « Il ne faut pas rester prisonnier des récits anciens. Comme un champ, il faut les labourer et les retourner pour que leur humus respire. On ne doit fidélité qu'à leur essence. » (p. 118)

Amruti Patil est une grande artiste. Elle maîtrise la sanguine, le fusain, le collage, le photomontage. Elle malaxe les mythes et les rend étonnamment modernes. Son roman graphique fait la part belle à l'image et le texte est doublement légende, dans le fond et dans la forme, inscrit dans des cartouches qui laissent la prééminence au visuel. Dans les dessins, on croit voir du Gauguin, du Chagal, du Klimt ou du Botticelli, mais finalement, il n'y a surtout du Patil et c'est très réussi.

Je suis entrée totalement novice dans ce récit. de l'Inde et de ses légendes, je ne connaissais que les noms de Vishnu et Brahma. Je serai donc bien en peine de vous raconter la cosmogonie que déploie Amruti Patil. Sachez toutefois qu'il est question de sagesse et de fidélité, d'amour et de désir, et d'un recommencement dont on ne voit pas la fin, peut-être parce que chaque fin est un renouveau. Ce roman graphique est une très belle oeuvre : nul besoin de maîtriser les légendes indiennes pour se laisser prendre à sa beauté sauvage.
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Ce roman graphique m'a enchantée. L'auteure, une indienne née en 1979, s'attaque au premier chapitre du Mahhabharata, le poème fondateur de l'hindouisme. Elle y insère une touche féminine et sensuelle et nous fait découvrir les mythes hindous avec facilité et curiosité. le monde des dieux et celui des hommes s'entremêlent. Les malédictions fleurissent, l'amour et le pouvoir sont au coeur des événements. A nous de trouver ce que peut nous apporter l'histoire et de nous laisser guider. « Je pourrais vous dévoiler tous les secrets du multivers, mais vous n'entendrez que ce que vous êtes prêts à comprendre » nous prévient la conteuse qui tisse le récit. Et la richesse du propos est portée par des couleurs chaudes qui nous emportent en Inde. Les dessins sont magnifiques. J'ai été complètement envoutée par la qualité artistique de cet ouvrage. Superbe.
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Je ne pouvais pas résister à ce roman graphique car il a le double attrait d'être écrit et dessiné par une indienne et d'être dominé par la couleur bleue qui est ici superbe. Amruta Patil raconte le livre des commencements de l'épopée hindoue, grâce à une conteuse qui surgit à la tombée de la nuit pour raconter les histoires divines. Je n'y connaissais absolument rien aux histoires divines hindoues, qui correspondent sans doute à ce qu'on trouve dans la bible des catholiques, et j'ai été enchantée de découvrir ce nouveau territoire qui ne ressemble pas du tout aux histoires de la Bible ! D'abord, on nous décrit le royaume divin comme un endroit d'où on a peur de "dégringoler" (c'est le verbe utilisé par l'auteure), car on n'y est pas pour l'éternité. Les divinités sont accros à l'amrit, une substance qui n'est pas inépuisable. Et puis, je ne sais pas si les scènes d'accouplement sont si nombreuses dans le texte initial mais là, les dieux n'arrêtent pas laisser leur semence partout et le désir charnel est bien présent. On sent bien que la procréation n'est pas le seul but. Les histoires insistent souvent sur la non légitimité des liens du sang, ce qui compte, c'est que qu'on ressent pour un enfant:

C'est l'amour et l'attention qui comptent, pas les contractions du vagin.

Ce roman graphique est un bonheur à regarder. Les scènes en noir et blanc, au fusain, celles où l'on retrouve la conteuse, alternent avec les scènes en couleur qui narrent les aventures des dieux et toutes sont splendides.

L'essentiel mérite qu'on s'y attarde. Où serait la dimension cosmique d'une histoire qui s'offrirait toute entière dès la première écoute?
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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critiques presse (1)
BulledEncre
01 février 2013
Un pari réussi pour Amruta Patil qui rend plus accessible une partie de cette pièce majeure de la littérature indienne.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Il ne faut pas rester prisonnier des récits anciens. Comme un champ, il faut les labourer et les retourner pour que leur humus respire. On ne doit fidélité qu’à leur essence. » (p. 118)
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S'il est louable de se montrer reconnaissant d'être en vie, des périodes de désespoir sont une garantie de lucidité.
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« Voici une mise en garde et un secret : faites confiance à qui déroule humblement le fil d’un récit. Méfiez-vous du fanfaron qui embellit ou complique à souhait. Ne lâchez pas l’histoire, même lorsqu’elle passe de main en main. Ne la lâchez pas. » (p. 6)
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Peu importe celui qui m'écoute, l'endroit où je le rencontre et combien de fois il a entendu le récit, c'est toujours sa propre histoire qui l'intéresse.
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« Entre la fin d’un monde et le début d’un autre, Vishnu dort. » (p. 28)
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