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EAN : 9782360754908
340 pages
Editions de l'Opportun (24/05/2017)
3.67/5   21 notes
Résumé :
Philippe Croizon n'est pas un être comme les autres ! Son histoire dramatique est devenue sa force, son moteur, sa raison de vivre. Amputé des bras et des jambes, il a pourtant décidé de rire de tout, et tout le temps ! Si ses exploits sont régulièrement les "Unes" de la presse (Dakar, traversée de la manche...), Philippe est connu pour son humour sans limite et sans filtre ! Cet humour, il nous le livre pour la première fois dans ce livre qui va mettre à rude épreu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En lisant son sous-titre : "on peut rire de tout", vous n'aurez sans doute aucun mal à comprendre ce dont parle ce livre.

Philippe Croizon nous invite ici à blaguer autour du handicap, notamment le sien, tel qu'il le fait lui-même.

Électrocuté en 1994 sur une ligne à haute tension, cet ouvrier métallo devra être amputé des quatre membres, mais n'en perdra pour autant pas son sens de l'humour.

Entre anecdotes sur certaines étapes de sa vie et pages de blagues sur le handicap, on passe de l'un à l'autre sans transition, d'autant que chacune de ces anecdotes, à quelques exceptions près, est également l'occasion de montrer que l'humour est toujours possible, voire nécessaire.

A mon avis :
Sauf à ce que vous ayez passé les 12 derniers mois au fond d'une grotte, vous avez entendu parler de Philippe Croizon, ou vous l'avez vu à la télé.

Ses exploits sont multiples : traversée de la Manche à la nage, Paris-Dakar en voiturette (non, je blague... en véritable automobile avec siège adapté) etc.

Mais peut être que son plus bel exploit, c'est d'avoir réussi à retrouver une vie plus riche qu'avant son accident, et d'avoir surmonté son handicap dans sa tête au point de pouvoir en rire.
"Oui, mille fois oui, on peut rire de tout, même du handicap, même de MON handicap ! Je suis, en effet, le premier à m'auto-appliquer ce principe souvent piétiné par la morale."

Malheureusement, nous ne sommes pas non plus en face du roi du gag...
Les jeux de mots et autres "blagounettes" ne sont pas hilarantes et parfois assez bas de gamme et par ailleurs les critiques envers les valides sont un peu trop faciles dès lors qu'ils ne comprennent pas la contrainte du handicap.

Si plusieurs chapitres manquent de profondeur et de ressenti, quelques chapitres plus intimes sont néanmoins beaucoup plus plaisants et touchants et rendent ce livre intéressant, notamment pour ce qui concerne les problématiques que rencontrent les grands handicapés et les difficultés vécues par Philippe Croizon lui-même dans son quotidien.

Pas de main, pas de pain !

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Pour être objectif, il s'agit d'un recueil de témoignages, certes, écrit sur un langage familier mais fort poignant entre les lignes.
Derrière un humour noir se cache un être blessé par une réalité loin d'être facile à vivre mais par-dessus tout dégage un message d'espoir et de positivité vers la deuxième moitié du récit.
Très difficile d'avaler ses émotions face au drame vécu par l'auteur, raconté derrière une vitrine artificiellement dédramatisée mais contrastée en arrière plan par une grande souffrance...
On se retrouve ému devant son courage et sa spontanéité exprimée à travers les petits chapitres du livre qui se lisent rapidement mais avec beaucoup d'appréhension.
Ce livre est une lueur d'espoir pour tous ceux qui ne croient plus à la vie, au destin et à la béatitude.
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Je ne connaissais pas l'histoire de Philippe Croisons, mais après avoir lu ce livre j'ai envie de dire qu'elle histoire ! Mais surtout quel humour !!!!! Ce livre n'est absolument pas misérabilisme, mais au contraire une ode à la vie, une ode à l'humour, à l'amour et à la force ! Je l'ai lu d'une traite.
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En avril 2019, en quelques jours, j'écoutais Suzana - la femme de Philippe Croizon - à la radio et je découvrais ce dernier lors d'un séminaire au palais de la bourse à Lyon. M. Croizon nous a raconté son histoire, son accident, les phases de déni, de dépression, de rejet, de remontée, sa traversée de la manche, le Paris Dakar, les cinq continents, ses envies. Tout cela dans un mélange d'émotions incroyables - du rire au larmes. Inoubliable. J'avais acheté et fais dédicacer ce livre à cette occasion.
Au-delà des anecdotes qui y sont racontées avec souvent pas mal d'humour, je n'ai retrouvé que peu de fois cette humanité, cette force que j'avais ressentie. L'humour peut tout et on peut rire de tout. C'est la démonstration qui est faite dans ce livre. Mais cette accumulation d'exemples est trop détachée de cette expérience qui fait la force de M. Croizon. J'avais envie de la retrouver mais je ne l'ai que peu trouvée.
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Je ne connaissais pas, ni lui, ni son histoire, peut être entendu vaguement parlé de son accident, de sa traversée de la manche, mais jamais vraiment porté cas. C'est un livre bien rythmé, pas de misérabilisme, il nous raconte l'histoire, nous dit qu'il en a "chié" mais sans s'étendre vraiment (on le croit sur parole). Il parle d'humour au sujet de tout...oui, surement avec un mec comme lui, mais avec certains autres j'imagine mal.
J'ai bien aimé.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Oui, mille fois oui, on peut rire de tout, même du handicap, même de MON handicap ! Je suis, en effet, le premier à m'auto-appliquer ce principe souvent piétiné par la morale.
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Notre humour bête mais jamais méchant va loin, très loin, trop loin. Il est plein d’excès, mais on s’en fout comme de l’an 40. On était morts, on est miraculeusement redevenus vivants, alors on considère que tout est permis. Entre patients, au nom de l’amitié indestructible, c’est vanne foireuse sur vanne trash. Pas de pitié pour les croissants, ou plutôt les culs-de-jatte. On est entre nous, à l’écart du monde extérieur qui nous fait si peur. Pour autant, on refuse la ségrégation. Alors, on se marre aussi avec le personnel, sauf avec le grand chef kiné qui n’est pas un rigolo. Quand on reste dix-huit mois au même endroit, on fait partie des meubles, on connaît les employés par cœur, on partage même avec certains complices les beuveries et les séances de fumette lors des pots de départ alimentés exclusivement en jus de fruits… sur le papier bien sûr.
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J’observe un symbole « interdit ». Il m’invite à l’ouvrir. Je lui fais remarquer que ce n’est pas possible puisque c’est « interdit ». Et c’est là qu’il révèle sa philosophie émancipatrice : « Tu as décidé de vivre, tu es propriétaire de ta vie, donc plus rien n’est inaccessible pour toi. Dans trois semaines, tu sauras pisser et manger tout seul. Bientôt aussi, tu pourras conduire. Pour toi, rien n’est interdit. Ouvre toutes les portes », me dope-t-il.
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Selon un sondage dévoilé en 2015, 66 % des personnes interrogées considèrent qu’on doit pouvoir rire du handicap. Ce qui signifie qu’aux yeux d’un ultime tiers de casse-pieds, on n’a toujours pas le droit de blaguer sur les hommes et femmes en chaise roulante. À moi de convaincre, avec ma franchise ordinaire, ces derniers millions de résistants des bienfaits de l’humour. À cœur vaillant rien d’impossible. Je dispose de puissantes réserves de salves de blagues. Pour faire avancer la juste cause des tétraplégiques, unijambistes, quadriamputés, boiteux, bossus et autres gueules cassées, je ne baisserai jamais les bras.
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Je bois au goulot. Je trinque avec mon cafard intense. Mais je ne tiens pas l’alcool, je suis saoul dès les premières gorgées. Marcher avec des prothèses, ce n’est pas facile. Mais quand on est beurré, c’est carrément impossible. Je tombe comme une masse au bout de quatre pas, bien avant d’avoir atteint la rive et les abysses de la mort. Le désespoir a failli me couler, l’ivresse m’a sauvé. J’ai connu véritablement une seule fois le renoncement dans ma vie, c’est cette tentative de suicide, l’un des plus durs moments de mon existence. Heureusement que j’ai échoué.
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La colère de Philippe Croizon : "Personne ne parle du handicap ! #onpc #shorts
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