Un roman avec un véritable potentiel mais c'est quoi cette fin ??? J'avais l'impression d'arriver à la fin d'un chapitre, je tourne, c'est fini. Ce roman aurait gagné en qualité avec plusieurs pages de plus. Surtout que cette fin n'en est pas une. Zut alors. Je suis sur ma faim car j'ai bien aimé ce petit roman.
Sarah et Björk emménagent dans leur nouvelle maison en pleine campagne. Avec eux, leur chatte Michka douce et ravie de découvrir un jardin, elle qui vivait en appartement jusqu'à lors. Pour Michka, la joie sera de courte durée car le chat des voisins est des plus hostiles. Habitué à se promener dans le jardin d'en face, il tolère mal le nouveau compère.
Pour Sarah et Björk, eux qui se sont toujours méfiés des voisins qui leur en ont toujours fait voir de toutes les couleurs auparavant, ils sont plutôt heureux de rencontrer leurs nouveaux voisins, un couple bien en apparence.
Ce roman a des allures de thriller, l'atmosphère du « ne faites pas attention à l'eau qui dort » est très bien retranscrite. Les deux chats à l'antipode représentent très bien leurs maîtres et à travers l'animosité d'Alexander, le chat des voisins, on s'immerge facilement dans cette histoire de voisins pas commodes, de conflits. Des dialogues, des descriptifs, de la nature, des chats bien sur et un zeste de tension. Personnifier l'univers extérieur à travers les chats est assez fascinant je trouve, l'exercice manque néanmoins de densité et caractère. Puis dommage vraiment que cette fin ne ressemble à rien.
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Après "Jambes cassées , coeurs brisés", je continue mon exploration de l'oeuvre de Maria Ernestam, mais je crois que je ne me précipiterai pas sur le suivant, j'ai été terriblement déçue par la fin de celui-ci.
Et le pire , c'est que je le savais avant même de commencer , vu le format du livre ( 100 pages). Je n'aime presque jamais les formats courts... quand c'est bien, la brièveté du moment passé avec l'auteur, me frustre et quand c'est pas bien, et ben... de toute façon c'est pas bien ...
Tout commençait ...bien, Ernestram est douée pour installer une histoire, des personnages, un décor, et puis la fin arrive trop vite, sans plus d'explication que ça. Et c' est juste au moment où le roman pourrait basculer dans un formidable suspens , à la Hitchcock, que l'auteur brandit le clap de fin...
Arghhhh ... Frustration !
Björn , a accepté pour faire plaisir à Sara d'aller s'installer à la campagne . Ce n'est pas non plus, un trou perdu au milieu de nulle part, ils sont à 30 mn de la ville où Monsieur travaille . Sara veut devenir paysagiste et commencera par refaire le jardin. Pour l'intérieur , ils ont préféré prendre des artisans.
Les voilà aménageant dans cette jolie maison, nouvel espace pour leur chatte Michka.
Mais très vite , celui des voisins prouve qu'il ne veut rien lâcher de son territoire, qu'il a évidemment étendu à leur jardin, comme tout chat qui se respecte... .
Les voisins sont accueillants, Lars partage avec Sara , l'amour du jardinage.
Björn et Sara ne voulant pas faire d'histoires , ne disent rien sur leur magnifique ( mais très agressif ) animal de compagnie . Pourtant , Ils ont droit (et plus précisément Sara lorsqu'elle est seule avec la voisine), à des remarques perfides, hostiles, ou carrément à côté de la plaque ...
Alors guerre des chats et guerre des voisins? A moins que ...
Et le lecteur aimerait bien en savoir un peu plus sur ...
Alors, cette histoire avait un potentiel formidable. J'adore les histoires de voisins "qui finissent mal , en général". J'adore nos amis les bêtes, et Maria Ernestram parle très bien des chats, de leur grâce, de leur côté " à l'aise", de leur rapport à la nature...
Si j'avais travaillé dans la maison d'édition de ce roman, j'aurais renvoyée l'auteure à son ordinateur ou à ses stylos et je lui aurait dit : " S'il te plaît,reviens avec 100 pages de plus, et c'est bon ! "
Mais , je ne me plaindrai pas, car en regardant la photo de ce magnifique chaton trempé, sur la couverture, ON CRAQUE ! et on oublie tout...
Je veux le même ! ;-)
Challenge Multi défis 2020.
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Le chat l'avait su avant tous les autres. Les yeux plissés, alerte, il épiait la maison rénovée entourée d'un jardin en friche. L'air humide du matin frôlait les cheminées, caressait les allées. Au pied d'une barrière cassée, des feuilles mortes s'entassaient.
Le chat fit ses griffes sur le tronc d'un pommier hérissé contre le ciel, puis il se faufila jusqu'aux rhododendrons. Bien que les bourgeons ne soient pas encore apparus, on détectait partout les signes d'un printemps précoce. Une tension explosive.
Ses pattes s'enfonçaient dans le terreau déjà meuble. L'hiver avait lâché prise, les doux secrets que recelait le sol allaient bientôt être exposés, mis à nu, accessibles. Puis la chaleur arriverait, et les haleines embuées des jours enneigés ne seraient plus que de lointains souvenirs.
Non pas que l'hiver le dérangeât, il était habitué aux aléas du climat. Les premiers pas sur la glace, les flocons qui poudraient son pelage. Les arbres vernis de froid. Les surfaces cristallines.
D'un bond, il monta sur le mur de pierre et inspecta son territoire, mettant tous ses sens à contribution. Les jardins mitoyens, puis ceux des voisins plus éloignés. Il avait implacablement chassé tous ses concurrents, l'un après l'autre, sans céder un pouce. Ceux qui osaient s'aventurer dehors, dans leur propre jardin, ils les avaient vaincus à force de ruse et de haine raffinée.
Il n'était pas plus grand que ses adversaires, non, mais il avait le combat dans le sang. Ses gènes portaient les traces de générations de chats sauvages qui, ayant échappé au fléau du dorlotage, s'étaient battus pour leur survie et leur nourriture. Il n'éprouvait que du mépris envers ses congénères qui recherchaient la chaleur du foyer et les caresses de leur maître dès qu'ils sentaient poindre l'orage. Ces poltrons méritaient d'être refoulés à coups de griffe à l'intérieur de leurs maisons douillettes et de passer le restant de leur vie à pleurnicher devant une fenêtre close.
Ainsi réfugiés, ils pouvaient bien se permettre de prendre des airs farouches, de faire le gros dos, de lancer des regards noirs. Tout cela n'était que jalousie. Leurs signes extérieurs de bravoure avaient pour seul public des fleurs en pot et des bougeoirs. Ils faisaient honte à leur espèce.
Le chat trottina jusqu'au bout du ponton. Il se pencha au-dessus de la surface grise de l'eau. Pas de poisson. Un peu plus loin, quelques canards. Les cygnes n'étaient pas revenus. S'ils s'avisaient de le faire, ils ne resteraient pas longtemps.
La bassine en zinc était remplie à ras bord d'eau de pluie. Le chat s'étira de tout son long, inclina la tête en avant et lapa le liquide glacial et revigorant. Sans peur. Il ne connaissait pas la peur.
Il n'était pas plus grand que ses adversaires, non, mais il avait le combat dans le sang. Ses gènes portaient les traces de générations de chats sauvages qui, ayant échappé au fléau du dorlotage, s'étaient battus pour leur survie et leur nourriture. Il n'éprouvait que du mépris envers ses congénères qui recherchaient la chaleur du foyer et les caresses de leur maître dès qu'ils sentaient poindre l'orage. Ces poltrons méritaient d'être refoulés à coups de griffe à l'intérieur de leurs maisons douillettes et de passer le restant de leur vie à pleurnicher devant une fenêtre close
Il ressemblait tant à Scat Cat dans "Les Aristochats" que Sara se surprenait souvent à l'imaginer en nœud papillon et chapeau, jouant un solo de trompette dont les modulations se propageraient dans les ruelles parisiennes.
Ses doigts longs et fins ne se laissaient tacher que par du stylo à bille - l'outil le plus approprié pour résoudre des problèmes de mathématiques.
Passant la main sur sa queue-de-cheval, elle trouva l'élastique et l'ôta, libérant ses cheveux qui tombèrent sur ses épaules. Puis elle les rassembla à nouveau.
Björn l'observait.
- C'est joli quand tu les laisses détachés.
- Mais pas pratique.
- Mais joli.
Bande-annonce du Peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam (Gaïa Éditions).
En librairie le 2 octobre 2013.
Après Toujours avec toi et Les oreilles de Buster (Prix Page des libraires), découvrez le Peigne de Cléopâtre, le nouveau roman de Maria Ernestam.
Mari, Anna et Fredrik, trois amis de longue date, ont monté une société au doux nom du Peigne de Cléopâtre. Leur créneau : résoudre les problèmes des gens.
Jusqu'au jour où une vieille dame se présente avec une étrange requête : elle souhaite que le peigne de Cléopâtre élimine son mari.
Difficile de résister à un filon qui promet d'être lucratif, et les candidats se bousculent bientôt au portillon.
Toutes les infos sur www.gaia-editions.com
Réalisation : ingaproduction / Plus d'infos sur www.ingaproduction.com
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