TU VOUDRAIS TENDRE UN CARRÉ BLANC…
Tu voudrais tendre un carré blanc
au revers sombre de tes paupières
fermées dans la nuit la plus noire
tu voudrais prendre ce carré blanc
y enfouir ton visage y glisser toute
et rien ne vient qu’un bleu froissé
chiffon de fatigue flottant rêveur
aux cils fins de l’enfance épargnée
qui mord la vie au cou hardiment
à belles dents rieuses de soif rouge
Tout un monde crevé d’images d’odeurs de cris
dans l’ombre saturée des yeux à paupières closes