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EAN : 9782809711226
144 pages
Editions Philippe Picquier (20/10/2015)
3.02/5   47 notes
Résumé :
Il paraît qu’on ne refuse pas d’aider une amie qui a des ennuis. Alors, lorsque son copain décide d’héberger sous son toit Akiyo, qui n’a ni maison ni travail, Julie se dit qu’elle va faire un effort. Bon, évidemment, Akiyo n’est pas seulement à la rue et sans travail, c’est aussi l’ex de son copain. Mais l’amour, c’est la confiance, hein, et puis, la pauvre…

C’est ainsi que tous les deux, ils vont lui en faire avaler des montagnes, à Julie. Jusqu’au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Wataya Risa s'est imposée comme une valeur sûre du panel littéraire japonais contemporain. Et pourtant, c'est seulement le second livre que je lis d'elle.

Ici l'histoire ne brille pas d'une folle originalité, reposant sur un trio amoureux. Mais le ton dynamisme et le style mi-figue mi-raisin de l'auteure en font une lecture des plus plaisantes. Julie, 28 ans et vendeuse dans une boutique de prêt à porter dans un grand magasin sort avec Ryûdai, un Japonais qui a passé le plus clair de sa vie aux États-Unis. Comment réagiriez-vous si votre copain vous annonçait que pour dépanner son ex sans travail et en galère, il allait l'inviter à vivre chez lui? Et que si ça ne vous convenait pas, à son grand désarroi et malgré ses sentiments, il romprait?

Pauvre chose, à travers le piquant récit de la narratrice Julie, tente de répondre à ce dilemme. En plus des interrogations sentimentales de son héroïne, Wataya Risa nous offre une plongée dans le quotidien d'une Japonaise quasi trentenaire et indépendante. Et, comme Ryûdai et Akiyo ont longuement vécu à l'étranger, une intéressante reflexion sur la teneur du concept de wa, l'harmonie tacite si cher aux Japonais, qu'elle n'hésite pas à présenter comme une façade faite de respect de codes. Presque tout un chapitre à visée sociologique, vu de l'intérieur.

Bien que parfois doux-amer, l'intrigue reste dans une tonalité légère. Jusqu'au dénouement, particulièrement jubilatoire. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce court roman. Surtout après plusieurs ouvrages aux thèmes plus sombres ou d'un abord plus exigeant. Au vu du résumé, je craignais de trouver le personnage de Julie nunuche; au contraire je l'ai beaucoup appréciée. Surtout quand elle se révèle peu à peu.

Expérience à réitérer avec les autres ouvrages de Wataya Risa, disponible chez Picquier.
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Voilà un court roman frais et croquant comme une laitue printanière.
La narratrice, c'est Julie, 28 ans. Oui, Julie. Il a fallu que ses parents jouent les originaux et lui donnent un prénom occidental, ce qui la fait rougir. Elle travaille dur dans un grand magasin à Tôkyô. Au rayon mode-femme. C'est une excellente vendeuse, qui fait du chiffre. En cas de tremblement de terre, toutes les filles du magasin habillées à la dernière mode et persuadées d'être faibles viendront certainement s'accrocher à elle. Elles ignorent que Julie a une fichue trouille des tremblements de terre. Heureusement il y a Ryûdaï. Son copain grand et costaud, qui a vécu aux USA. Ils ne vivent pas ensemble, non. C'est chacun chez soi dans un appartement minuscule. Mais voilà que Ryûdaï lui annonce comme ça qu'il va héberger Akiyo, son ex car celle-ci n'a ni maison ni travail. Une pauvre chose quoi...
C'est mon premier Risa Wataya et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il y a énormément d'humour, un langage frais, contemporain et derrière la petite histoire sentimentale une satire subtile de la société japonaise. A force de vanter certains produits aux clientes, Julie finit par se convaincre elle-même de la qualité des vêtements. Elle fait de même avec ses sentiments, cherche de bonnes raisons de croire son copain et réprime sa jalousie. On suit avec intérêt et amusement son cheminement, on se demande comment une fille moderne aussi intelligente peut s'écraser à ce point et on attend avec impatience le moment où la petite Julie retrouvera son patois d'Osaka...
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Un roman Japonais, c'est forcément entrer dans un monde plus ou moins différent. Celui ci nous fait découvrir une partie de la culture japonaise en tant que jeune trentenaire.

Julie, une pure Japonaise, sauf le nom, travaille comme vendeuse dans un grand magasin type les galeries Lafayette. Elle voudrait être acheteuse mais il faut d'abord faire ses preuves sur le terrain.

Elle a peur des tremblements de terre.

Son petit ami, Ryuchu, un Japonais qui a vécu presque toute sa vies aux US.

L'histoire tourne autour de ce couple qui est confronté à une situation difficile puisque l'ex petite amie de Ryuchu, une Japonaise qu'il a ramené avec lui ne trouve pas de job et lui demande de l'aide. C'est à dire de l'héberger. Ce benet accepte et notre héroïne ne sait comment faire face...

Ce roman est plu profond qu'il n'y paraît car cette Julie nous livre des réflexions sur la culture Japonaise et le choc des cultures. On a un aperçu de la vie de salarié qui fait peu envie.

De même si elle a une obsession des marques et de la mode, elle en est consciente. Elle nous narre ses efforts pour se fondre dans l'image de la petite amie parfaite : ne plus fumer, changer son accent,...

Ce n'est pas le meilleur roman Japonais que j'ai lu mais il est loin d'être intéressant.

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Risa Wataya est paraît-il l'une des figures majeures de la jeune génération d'écrivains japonais. Et c'est vrai qu'elle enchaîne les prix littéraires dans son pays. le présent opus, paraît-il, serait le plus abouti de sa production...Pourtant, de mon ressenti, et comme dirait un vieux pote, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Bon, la déception est atténuée parce que je n'en attendais pas énormément (on nous vantait l'obtention du prix Kenzaburo Oé, ça sentait l'arnaque !).

Et pour cause : l'intrigue est mince. Julie, une jeune japonaise vivant au Japon (oui parce qu'avec ce prénom fallait préciser...) est vendeuse dans un grand magasin de vêtements. Elle bosse tout le temps, même le dimanche. le peu de temps qui lui reste, elle aimerait bien profiter de son petit ami Ryûdai (japonais, mais ayant fait toute son éducation aux états-unis...repérez-vous aux prénoms je vous dis !). Ryûdai est aussi indécis de caractère que baraqué, il a l'air un peu lourdaud. Et Julie va le trouver bien mal inspiré d'avoir accepté d'héberger dans son appartement (mais pas dans le même futon paraît-il) son ex-copine Akiyo, qui n'a pas de boulot. le temps qu'elle en trouve un...

Toute l'intrigue repose sur le trio amoureux, la jalousie entre deux gamines, un mec qui ne sait pas ce qu'il veut, qui ne prend pas ses responsabilités. Les questions qui m'ont taraudé à en passer des nuits blanches (non...je déconne) : Ryûdai et Akiyo oui ou non couchent-t-ils ensemble ? Julie va-t-elle récupérer son mec ? Et si oui, comment ? Les deux filles vont-elles rester zen ou se crêper le chignon ? Qui est menteur, parano ?

Ce suspense insoutenable a bien du mal à cacher la vacuité du propos. Ce livre n'est que vains bavardages sans intérêt sur des détails de vie quotidienne au fond peu instructifs sur la culture et le mode de vie actuel des japonais.

Risa Wataya a sans doute voulu livrer une gentille comédie sentimentale à l'anglaise. Tous les clichés sont en place : Julie qui débarque à l'improviste chez Ryûdai pensant les surprendre et tombe nez à nez avec Akiyo seule pour un premier contact, puis Ryûdai qui pour ne pas se faire larguer par Julie lui offre un petit week-end thalasso-resto...Et là l'auteur a le culot (je plaisante encore malheureusement) d'imaginer cette scène inédite dans l'histoire de la littérature, du cinéma, et même de la vraie vie : dès que Julie aura le dos tourné, son mec sortira de la chambre pour téléphoner à Akiyo, et Julie elle-même profitera qu'il prenne sa douche pour fouiller dans son mobile à la recherche des preuves de son cocufiage. Waouh, on crie au génie ! Alors refroidi, je le suis...ahah...

En guise de comédie, ce n'est pas drôle du tout. Petit début de scène de pétage de plomb à la fin, mais en fin de compte largement avorté. Tout ça pour ça...Et en plus, c'est sexless. Normal. le Japon, quoi. En résumé, peut-être que ça pourrait plaire à votre fille ado. Chez Picquier, Ils auraient dû classer Risa en littérature jeunesse, ce serait plus approprié.

Décidément, je ne suis toujours pas convaincu par la jeune génération d'écrivains japonais.
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Je crois que Risa Watay est un cas unique pour moi : la seule auteure dont je suis l'oeuvre pas à pas, de parution en parution. Pauvre chose est son quatrième roman et, à mes yeux, le plus abouti.
Nous ne retrouvons pas les mêmes personnages d'un roman à l'autre et pourtant, les personnages grandissent d'une oeuvre à l'autre, de lycéenne à jeune femme pleinement engagée dans le monde du travail, à la vie amoureuse équilibrée. En apparence. Elle a beau être celle à qui toutes les autres employées demandent conseils, elle a beau aimer son métier, travailler d'arrache-pied, y compris le dimanche, sans y trouver à redire, elle peine dans sa vie sentimentale.
Pour quelle raison ? Elle a 28 ans, et elle aime le garçon qui est son copain, pas de marieuse pour les présenter, pas de parents pour la caser. Seulement, il n'est que son copain, ils ne vivent pas ensemble. Même, il ne veut plus qu'elle vienne chez lui depuis que son ex vit avec lui parce qu'elle n'a plus les moyens de se loger, étant au chômage. Qui pourrait accepter une telle situation ? Et bien Julie, l'héroïne de ce roman.
La clef de cette acceptation ? le manque de confiance en elle apparaît en filigrane. Elle porte des vêtements, des chaussures, des sacs de marque, elle a une coiffure impeccable, elle est LA parfaite vendeuse - mais qui est-elle réellement derrière cette façade ? A chaque critique, même indirecte de son amoureux, elle modifie ce qui le dérangeait, jusqu'à ne plus même utiliser son dialecte natal.Quelles sommes de complexe abrite l'esprit de Julie, pour que la moindre menace de séparation, pour que la moindre référence à une autre culture que la sienne l'empêche de révéler non seulement ce qu'elle a sur le coeur, mais ce qu'elle est vraiment ? Risa Wataya se garde bien de critiquer noir sur blanc la société japonaise, elle a suffisamment de finesse pour le faire par le biais de cette histoire d'amour.
Qui dit société dit aussi membres de cette société, et c'est un choc des cultures involontaire que vivent Julie et Ryûdai. Choc pour le jeune homme, qui a vécu, travaillé aux Etats-Unis, et qui ne se fait pas à la rigidité des entreprises japonaises. Choc pour Julie, qui compare sans cesse et finalement, ne trouve pas la société japonaise si mal que cela - en tout cas, elle y est heureuse, même si elle apprend l'anglais pour plaire à Ryûdai. Sa conversation avec ses professeurs d'anglais, à qui elle a demandé conseil sur sa vie amoureuse, est à cet égard particulièrement réjouissante. Julie ne maîtrise pas la langue anglaise, et ses conclusions sont pour le moi hilarantes.
Un roman pour tous les fans de Risa Wataye - et pour tous ceux qui veulent un autre regard sur le Japon contemporain.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
A la fin de la pause du déjeuner, je suis redescendue avec Ayaha par l'ascenseur, de la cantine au 8eme jusqu'à l'étage mode femmes au 3ème. A la frontière entre le couloir réservé aux employées et le plateau, une salutation et nous sommes entrées dans l'espace de vente. Aucun client ne nous regardait, mais c'est le règlement. Pas seulement par respect de l'étiquette, c'est aussi pour donner un tourne vis à notre mental, pour que nous rentrions dans notre rôle, chaque fois que nous passons des coulisses à la scène. D'autre part, tout employé qui se déplace doit transporter son porte-monnaie et son téléphone portable visibles dans un sac en plastique transparent, ce qui est sans doute une façon pour l'employeur de montrer avec ostentation qu'il contrôle d'une façon ou d'une autre la multitude des employés de l'énorme organisation qu'est le grand magasin.
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Après un grand choc, c'est comme un rocher qui a dévalé la pente et vous écrase la poitrine. La personne qui se retrouve brusquement sous le rocher essaie de toutes ses forces de s'extirper de là-dessous, fait tout ce qu'elle peut pour sortir de cette situation. Même les insectes, pris entre deux doigts, essaient désespérément de s'enfuir. C'est dans la nature de tout être vivant de se débattre pour s'en sortir quand on est coincé.
Mais que faire quand le rocher ne veut pas bouger ? Ma solution à moi, c'est de ne pas trop réfléchir. Je vois bien l'existence d'Akiyo du coin de l'oeil, mais je fais comme si je ne la voyais pas, et je continue de sortir avec mon Ryûdai chéri sans rien changer.
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A propos de se couper les cheveux pour repartir d'un bon pied, ça fait exorcisme, on se débarrasse de l'impur et tout, ça fait joli, mais en fin de compte c'est juste de l'automutilation. On souhaite fortement couper le moi sali par le passé, renaître à un moi nouveau. En fin de compte, c'est se refuser tel qu'on a été jusqu'à maintenant, alors se couper les cheveux, ça semble un acte très quotidien, mais en fait c'est un acte très lourd d'auto-négation. Avoir un désir fort de changer et passer à l'acte est l'expression d'un désir de tuer le moi qui existait jusqu'à cet instant. Quantité de filles ne doivent leur salut qu'au fait que le sang ne circule pas dans les cheveux.
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Quand ça tremble, la majorité des Tôkyôïtes se contentent de dire :《Ah tiens, encore un...》, s'immobilisent un court moment, puis reprennent leur vie quotidienne dès que c'est fini, mais moi, je reste figée sur place une éternité.
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Prendre le désespoir au sérieux, ça fait mal. C'est comme cogner contre les rochers d'une grotte toute noire et n'entendre qu'un son creux. On sait que seul nous répondra ce son creux et éteint, mais on continue à frapper.Quand on aime vraiment quelqu'un, on ne peut pas fermer ses oreilles au son du désespoir.
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