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EAN : 9782365754286
128 pages
Marivole (15/03/2018)
3.35/5   10 notes
Résumé :
« Peau de lapin », c’est le surnom qu’on donnait chez nous, à Sancoins, au peillerot du village. Le peillerot, vous savez, cet homme qui passait dans les rues de chaque village soit avec une carriole attelée, soit avec un triporteur à moteur ou encore avec une 203 plateau selon les époques, pour ramasser les peaux d’animaux, les ballots de vieux chi ons ou encore la ferraille en criant : « Peau de lapin ! Peau ! »
Si au siècle dernier chaque village voyait d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Peau de Lapin », publié chez Marivole, compte parmi ces romans qui, en moins de 150 pages, restituent les vies d'une poignée de personnages pour comprendre le paradigme d'une époque. Serge Camaille y décrit la réalité sociale d'une famille d'un milieu populaire durant les 30 glorieuses. C'est une histoire qu'il faut lire sans préjugés, comme le témoignage de quelques décennies. Les femmes étaient encore trop cantonnées aux tâches domestiques. L'alcool faisait partie du quotidien des hommes et y faisait des dégâts.
C'est l'histoire d'un peillerot, cet homme qui passait dans les villages avec une carriole attelée, voire « avec un triporteur à moteur ou encore avec une 203 plateau selon les époques, pour ramasser les peaux d'animaux, les ballots de vieux chiffons ou encore la ferraille en criant : Peau de lapin ! Peau ! ».
Lucien, le peillerot de Sancoins, un village entre Berry et Bourbonnais, est comme tous les jeunes hommes des années 50, il veut fonder une famille. C'est grâce aux annonces du Chasseur Français qu'il rencontre Madeleine, un grand classique de l'époque ! Lucien n'a guère fréquenté les bancs de l'école, mais il est travailleur. Il travaille à l'usine et fait le peillerot en plus. On le regarde comme un « romano » à Sancoins, mais il s'en fiche ; si ses peaux ne le sortent pas de sa situation sociale, au moins, il gagne de l'argent. Les plus belles peaux partent chez des tanneurs ou des fourreurs locaux, les autres sont destinées aux chapeliers…
Un jour de dédicace à Sancoins, Marie-Jeanne, la fille du peillerot a raconté à Serge Camaille l'histoire de cette famille et lui a demandé de la compter dans un livre.
Serge Camaille s'appuie les souvenirs de Marie-Jeanne, sur sa propre connaissance de ce village où il a, lui aussi, grandit. Il décrit la réalité́ le plus fidèlement possible, un peu à la façon d'un roman naturaliste. Cette biographie est un vrai roman, mais aussi un document sur la vie de la France rurale de l'après-guerre. Serge Camaille ne force pas le trait des personnages, il ne les noircit pas. Il propose un récit tranquille que certains pourraient regarder comme un réquisitoire. Mais il rapporte surtout une vérité pudique sur un milieu social et un territoire qu'il connait.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La main de Lucien n’avait pas bougé de son plastron, figée sur son sein. Elle lui attrapa celle dont il ne savait que faire et la fit glisser lentement vers le bas de ses reins. Puis doucement, elle le fit basculer jusqu’à ce qu’ils se retrouvent allongés dans l’herbe. Comme il restait toujours aussi gauche, elle prit toute seule les initiatives pour l’amener jusqu’au Nirvana. Quand même, une douce frénésie s’était emparée de lui, si bien qu’il réussit néanmoins à lui donner du plaisir.
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Le premier des symptômes qui affectait la petite était une incontrôlable miction nocturne. À plus de dix ans, elle ne semblait pas pouvoir s’empêcher de faire encore pipi au lit. Les premiers temps, ces accidents se soldaient par des « C’est pas grave ! », mais très vite, ce furent des moqueries, rapport à son âge, puis des sanctions qui s’apparentaient à des sévices.
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Trop vieux maintenant pour réintégrer le cours primaire, il n’était pas assez érudit pour pouvoir prétendre au cours élémentaire, surtout à l’âge où il aurait dû rejoindre le cours complémentaire. C’est qu’il avait plus de dix ans, maintenant.
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Une bien belle femme, ma foi. Malgré la presque quarantaine, elle avait tout ce qu’il faut là où il faut. Et surtout un visage avenant, respirant la santé. Chose rare en ces périodes troublées.
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Elle provoque des fausses couches, si tu veux. Deux aiguilles à tricoter, et hardi petit, le tour est joué !
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Video de Serge Camaille (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Camaille
Rencontre avec Serge Camaille à propos de son dernier roman, "L'Enfant du Carladès", en librairie le 6 juillet 2017.
Tous les jours, René passe devant la boutique de Maxime. Tous les jours, il hésite. Aujourd'hui, il se décide à entrer et à faire appel aux services de l'écrivain public. A quatre-vingt-quinze ans, il souhaite que Maxime l'aide à mettre sur le papier l'histoire de sa vie : son arrière-petite-fille doit savoir d'où elle vient ! Depuis les années 30, la Seconde Guerre mondiale, les années hippies jusqu'à l'époque moderne, la vie n'a pas épargné René et son épouse Irina. Un douloureux récit pour transmettre la sagesse et le bonheur à sa descendance...
Tour à tour libraire, pigiste de presse, chroniqueur radio ou chef de publicité pour des journaux, Serge Camaille a désormais décidé de ne plus se consacrer qu'à l'écriture. C'est dans les campagnes d'Auvergne et du Berry, celles de ses plus jeunes années, qu'il puise l'inspiration de ses histoires.
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