Jonathan avait appris nombre de choses sur les indigènes et leurs fléchettes empoisonnées en discutant avec son frère Miles, célèbre explorateur qui avait failli se faire dévorer par une tribu de cannibales dans les mers du Sud.
Naturellement, il s’était plus intéressé aux beautés exotiques à la peau sombre qui allaient seins nus et faisaient preuve d’un tempérament particulièrement affectueux. Néanmoins, d’autres éléments étaient restés gravés dans sa mémoire. Jonathan n’oubliait jamais rien de ce qu’il apprenait.
On le disait à moitié indien, et certains le surnommaient Le Sauvage. Élevé aux Amériques, il avait été anobli par le roi pour ses talents un peu particuliers qui, au sein de la haute société, ne le plaçaient pas dans la catégorie des gens civilisés.
il avait un bon instinct pour les affaires, même si son père l’ignorait. Trouver le bon investissement n’était pas un simple passe-temps pour lui, mais un vrai plaisir, une passion qu’il vivait un peu comme un art.
Les nuits ne devaient pas être très confortables quand on trimballait un gros ventre abritant la progéniture d’un comte. Et la grossesse de Violet n’avait pas été une partie de plaisir.
L’alcool et le jeu avaient pratiquement été inventés pour permettre aux hommes mariés d’oublier qu’ils l’étaient. Tout le monde savait ça !