J'aime bien certains films de
Mocky, par leur outrance, leur côté foutraque, leur liberté de ton. Avant de lire ce recueil, j'avais une certaine sympathie pour le réalisateur, mais après avoir lu la presque totalité de l'ouvrage, cette sympathie s'est évanouie.
Mocky ne m'a pas fait rire. On peut lui pardonner son ego démesuré qui lui doit être bien utile pour lutter afin de monter ses films, mais son machisme est insupportable. Quand il parle des femmes, on se retrouve au mieux dans les années 60 : toutes des putes, sauf la sienne, surtout les comédiennes, mais pas les comédiens, hein, parce que les hommes ont leur intelligence pour arriver, sauf les "pédérastes", qu'il adooooooore ("j'ai des copains pédérastes"). Trois pages pour nous faire le compte de ses conquêtes, à la façon d'un Don Juan frelaté, il est un maître en sexualité, il tient à ce que cela se sache, parce qu'on est tous des nuls comparés à lui avec nos petites vies de moutons. Quand il parle du cinéma, on pourrait s'attendre à des moments de passion : las, il privilégie le fiel et la calomnie (et souvent anonyme, courageux mais pas téméraire), à part dans ces évocations de Bourvil et d'un ou deux de ses maîtres. En bon réac, tout était mieux avant, de mon temps msieurs dames, on était purs (bien que je le rappelle toutes les comédiennes étaient DEJA des putes, mais au moins elles étaient belles...). Finalement, le seul côté qui demeure sympathique est son rapport à l'argent et son acharnement à continuer de filmer (puisqu'il est le seul désormais à faire du "vrai" cinéma). Non, je n'ai pas tout lu, car je savais déjà que la vieillesse est la plupart du temps un naufrage.
Mocky est mûr pour un remake du Titanic.
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