Perversion

Masse critique:
Yuri Andrkhovych est un auteur très connu et apprécié en Ukraine. "Perversion" est le troisième roman traduit en français par les éditions Noir sur Blanc. Ce livre de 349 pages a été édité en version ukrainienne en 1997.

Stanislav Perfetskyi, notre héros, est un artiste et poète ukrainien, auteur de performances en tous genres. Il disparait un matin à Venise, à la fin d'un séminaire auquel il a participé, et dont le thème était: "l'absurdité post-carnavalesque du monde: qu'y-a-t-il à l'horizon." Celui-ci était organisé par la fondation "La Morte di Venezia". Dès lors la question est: assassinat ou suicide?
L'éditeur de Perfetskyi reçoit quelques jours après cette disparition un paquet en provenance de Venise, contenant divers documents, cassettes audio, notes et matériels retrouvés dans la chambre d'hôtel du disparu. Il va alors tenter à l'aide de ces supports de reconstituer le séjour vénitien de Perfetskyi.
Nous voilà ainsi plongés dans l'histoire des derniers jours de Stanislav, avec d'abord son arrivée à Venise, via Munich, accompagné d'un couple étrange composé d'un urologue et de sa femme Ada, collaboratrice à la Fondation, dont Perfetskyi tombe amoureux. Nous assistons ensuite au déroulement du séminaire, où les dîners succèdent aux conférences, où les fêtes alternent avec les visites diurnes et nocturnes de la ville et ses environs. Autant d'aventures extraordinaires et de rencontres improbables! le dénouement de l'intrigue est laissé à l'appréciation du lecteur.

L'intérêt du livre repose en grande partie sur le style d'écriture de l'auteur. Tous les personnages sont hauts en couleur, tout comme le récit, souvent déjanté, burlesque voire absurde, mais plein d'humour, de références culturelles (littérature, musique, peinture...) et d'une subtile intelligence. L'histoire oscille constamment entre rêve et réalité, entre faits réels et ...surnaturels.
C'est un roman divertissant et inattendu, dans lequel je suis entrée doucement, page après page. Puis la magie a opéré, et je n'ai plus pu me détacher du livre, appréciant de mieux en mieux les jeux de mots, les calembours, l'humour subtil, les envolées jubilatoires et finalement la poésie de l'oeuvre.

Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour cette expérience inédite et agréable, ainsi que pour leur confiance.

Stanislav Perfetskyi, auteur uckrainien, disparaît à Venise, lors d'un séminaire. Son Editeur reçoit un colis contenant des documents qui vont lui permettre de retracer les derniers jours avant la disparition de l'auteur.

Dès lors, le lecteur est plongé dans une suite de situations rocambolesques, où l'absurde le dispute au burlesque.
Perversion est un roman atypique, de par la construction du récit, fragmenté, et par le style de l'auteur, oscillant entre poésie et fantastique. Je dois admettre que je n'ai pas vraiment accroché ni à l'un ni à l'autre. Les personnages sont difficilement crédibles. Certains sont résolument absurdes, tout comme certains passages du récit. Pourtant, l'originalité du roman surprend, attire dans un premier temps mais, personnellement, je me suis lassée avant la fin.

A mon sens, ce roman décalé est une lecture destinée à un public amateur.

Merci à Babelio pour cet ouvrage ainsi qu'aux Editions Noir sur Blanc.

Deuxième expérience avec les éditions Noir sur Blanc .
La première a été "Le syndrome de Fritz" de Bortnikov.
Et ces deux romans ont un point commun : le début est assez pénible à lire.
La différence se situe sur la suite. "Perversion" est resté pénible jusqu'à la fin.
Une histoire décousue, un style assez quelconque , j'ai beaucoup de mal à comprendre la comparaison avec le chef d'oeuvre de Boulgakov , "Le maître et Marguerite". Je ne perçois pas le moindre point commun entre ces deux romans.
Je lisais dans un article que certains critiques littéraires peinaient à trouver une relève aux parangons de la littérature russe qui se sont arrêtés selon eux à Boris Pasternak.
Je ne sais quoi en penser.
Toujours est-il que ce ne sera pas ce roman qui parviendra à me départir de cette idée.
Il est toujours possible de tirer quelque chose d'un roman . Des personnages consistants , un style convaincant , une trame intrigante.
Là , je n'ai rien trouvé malheureusement.