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EAN : 9791025205716
180 pages
François Bourin (06/10/2022)
4.18/5   14 notes
Résumé :
Hystériques, superficielles, traînées, coincées, carriéristes… Généralement réduites à des clichés misogynes, les anti-héroïnes passent souvent sous les radars de la critique, quand elles ne suscitent pas le rejet pur et simple des téléspectateurs. Pourtant, ces personnages parfois difficiles à aimer brisent les codes de la féminité et contribuent à élargir les normes très restrictives de la représentation des femmes à l’écran, permettant un processus d’identificati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans cet essai, les autrices analysent par type les rôles des actrices qui jalonnent notre vie télévisuelle.
Ainsi elles décortiquent les archétypes féminins qu'on nous donne à voir et souvent à détester: les mères indignes, les femmes superficielles, les castratrices, les trainées, les moches, les hystériques, les coincées, les carriéristes ou encore (mention spéciale) les psychopathes…
Usant d'exemples pour démontrer leur propos, elles démontent les archétypes d'une production de type patriarcal: « La vie d'une femme est faite d'injonctions. Il faut être cool sans être vulgaire, pudique sans être prude, jolie sans trop prêter attention à son apparence… ».
Ainsi, les anti-héroïnes sont celles qui sortent de ce moule trop petit et qui de leur plein gré ou pas, selon ce que l'auteur l'autrice (mais souvent un auteur!) veut bien nous laisser voir.
Seront ainsi décortiquées Livia Soprano et Cersei Lannister (mères indignes de ne pas aimer leurs enfants ou de mal les aimer), Rachel Green et Gabrielle Solis (trop jolies pour être intelligentes), Skyler Walker (qui ne soutient pas son mari lorsqu'il veut détruire sa famille en devenant parrain de la drogue), Samantha Jones et Fleabag (qui assument leur sexualité), Monica Geller et Bree van der Kamp (en super coincées) et autres Carrie Mathison (qui n'est intelligente que quand elle ne soigne pas sa bipolarité) ou pire, Cristina Yang (qui ne veut pas d'enfant car elle est ambitieuse et ne veut devenir l'esclave de personne) … etc.
L'analyse de chacun des personnages m'a furieusement donné envie de revoir les séries car en effet, les personnages féminins sont finalement beaucoup plus ciselés, complexes et méritent un traitement différent de celui qu'on leur a assigné de premier abord, à savoir faire valoir d'un personnage central masculin (sauf peut être dans Sex end the City ou Fleabag).
Personnellement, je reproche un peu à l'essai de ne pas être assez approfondi : le nombre d'héroïnes est trop grand pour pouvoir dégager une synthèse mais je pense que cela est une excellente piste de réflexion qu'après tout, nous pouvons continuer seul.es, au fil de l'eau, avec une grille de lecture que nous pouvons élargir - pourquoi pas…
Essai très concluant donc!
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En grande fan des podcasts des deux autrices (Peak TV et Amies), je ne pouvais que me jeter sur leur premier livre ! J'ai adoré les lire, retrouver leur humour, et les échos avec certaines choses déjà dites ailleurs. C'était comme retrouver des copines et plonger dans leur vision de personnages féminins parfois dérangeants.

En plus, elles ont été super sympa sur les spoilers, avec un petit symbole dans la marge si on veut sauter un passage (évidemment plutôt utilisé pour les séries les plus récentes, et pas forcément pour Buffy ou Sex and the city par exemple). Comme je pense regarder The leftovers un jour, j'ai donc soigneusement évité ces paragraphes.

Chaque chapitre aborde un "type" d'anti-héroïne, comme les carriéristes, les revêches ou encore les mauvaises mères (Lois de Malcolm, je t'aime). Que l'on connaisse déjà les personnages présentés ou non, la lecture est très agréable et on peut picorer ou lire d'une traite. On réalise alors l'ampleur des clichés dans les séries, où certaines malédictions reviennent bien souvent, comme la mort brutale des anti-héroïnes qui sortent un peu trop des attendus de la féminité !

Comme le disent les autrices en conclusion, il y a tellement de séries qu'il serait très facile de sortir d'autres tomes, et on l'espère !

Petit bémol (d'où le 4 étoiles) : je n'ai pas aimé le chapitre sur les "psychopathes" et les termes employés, d'autant plus que les autrices ont fait attention à leur langage et à plusieurs discriminations dans le reste de l'ouvrage. Évidemment, je n'ignore pas que ce sont des clichés qui sont utilisés pour nommer les catégories, mais les termes comme "tarées" apparaissaient beaucoup trop à mon goût.
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PETIT ÉLOGE DES ANTI-HEROÏNES DE SÉRIE à déguster dans le train, le bus, avant de se coucher, au petit déjeuner, un livre dont la lecture se partage « non mais écoute un peu… Tu te souviens… ohlalalala c'est carrément ça ! Attends je te lis… » Les deux complices Anaïs Bordage et Marie Telling nous proposent un éloge qui fait du bien et se lit par tranche(s), le sourire aux lèvres. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j'adore les méchants des séries, les antihéros un chouia fracassés, et bien là ce petit ouvrage délicieux focalise sur les filles, les méchantes, les garces, les tordues, celles qui volent la vedette aux gentilles un peu mièvres par leur charisme piquant. La liste est longue et offre un éventail haut en couleurs, parfois nostalgique, des filles peu recommandables des séries auxquelles on aimerait secrètement ressembler. Allez ! je cite mes préférées dans Buffy contre les vampires la délurée Faith, l'odieuse Cordélia Chase et son « excuse-moi mais qui t'a donné la permission d'exister ? », la psychopathe Camille Preaker dans Sharp objects, Nelly Olson dans la Petite maison dans la prairie qui « dégouline de féminité crispante » (#cathartique bagarre dans la boue NellieVSLaura). le sommaire en dit long au vu du classement proposé par les autrices : les mères indignes, les castratrices, les hystériques, les pestes, les repoussoirs, les psychopathes… Un livre sans prétention de la pop culture à déguster sans modération !

📚 Chronique et mise en scène photographique à retrouver sur mon Instagram @harper.a.lu.chat 📚
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Une lecture plaisante, qui met à l'honneur les anti-héroïnes de nos séries préférées: Charlotte dans Sex and the City, Loïs dans Malcolm, Daenerys dans GOT, Carrie dans Homeland, et quasiment toutes les Desperate Housewives!

Grande fan de bonnes séries, je le recommande si vous l'êtes aussi. À travers celles qui sont par leurs névroses, leurs cris, leurs pleurs, leurs comportements anti-patriarcaux, les personnages les plus complexes, complets et intéressants à regarder évoluer sur nos écrans, vous pourrez retrouver des messages féministes importants et des analyses pertinentes sur leurs personnalités et leur évolution.

Il m'a manqué un petit quelque chose parfois, j'ai trouvé que certains personnages intéressants n'étaient pas toujours suffisament analysés et certaines histoires de ces femmes étaient résumées assez factuellement, sans trop creuser.

Mais vraiment, ça se lit tout seul, on rit quand même pas mal, et rien qu'à la lecture de ces noms si marquants, on sourit en se disant qu'elles nous manquent sur le petit écran!
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
06 février 2023
En braquant les projecteurs sur les personnages féminins du petit écran qui ont eu le tour de nous faire grincer des dents, ce livre nous permet de les voir sous un tout autre éclairage. Original et parfois surprenant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On ne va certalinement pas vous l’apprendre , le mot hystérique traine derriere lui une sombre histoire imbibée de sexisme. L’hystérie est, étymologiquement, la maladie de l ’utérus, traditionnellement associée à un trouble psycho- tique purement feminin Si le terme est encore parfois urilisé en psychiatrie, il est aujourd’hui décrié et considéré comme misogyne- et pour cause, nombreux sont ceux qui le brandissent encore en insulte evers les femmes qui ne se comporteraient pas de manière satisfaisante. De nos jours, on continue de qualifier d’hystériques celles qui expriment leurs opinions et leur colère, qui refusent de se marier ou de dépendre d’un homme, ou qui sont jugées trop émotives.
Toute femme a qui l’on a deja demandé de se calmer ou de se détendre ne sait que trop bien à quel point le cliché de l'hystérique à la peau dure. Il nous empéche d'exprimer librement notre colère, nos angoisses, nos émotions mème les plus contradictoires ou les plus incompréhensibles, sous peine d’être discréditées et réduites au silence. ll exige des femmes qu'elles soient constamment domestiquées et sous contrôle, et contribue ainsi à rendre taboue toute discussion autour de la santé mentale.
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