Jean-Louis Gouraud/5
6 notes
Résumé :
En parcourant le monde, parfois à pied, souvent à cheval, Jean-Louis Gouraud n'avait pas l'intention de dresser un inventaire exhaustif des mille variétés (races, types, lignées) de l'equus caballus, ni d'établir un atlas de l'espèce. Il voulait tout simplement découvrir quelles fonctions occupe auprès des hommes, aujourd'hui encore, cet animal pas comme les autres, dont Buffon avait dit qu'il était leur plus belle conquête, mais que la mécanisation semble avoir con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Bien loin de n'être qu'un énième listing des races de chevaux du monde, Petite Géographie amoureuse du cheval serait plutôt un récit de voyage, un carnet de notes et d'anecdotes historiques, une observation de divisions géopolitiques, une vision affectueuse de la place du cheval parmi les hommes.
Jean-Louis Gouraud nous propose une relecture de ses voyages dans les anciennes Républiques soviétique et le rôle clef du cheval en tant que symbole politique fort et pilier de l'identité d'un peuple (Cheval du Haut-Karabakh, Akhal Téké du Turkménistan), un amusant cours d'histoire où les mystères de la fin de la conquête de Gengis Khan sont examinés sous le prisme d'un historien équestre, une satire politique où un cadeau présidentiel manque de près de dévoiler un secret d'État, un récit presque épique de l'organisation par l'Unesco de faire revivre les routes de la soie...Ce bouquin fourmille d'informations, de truculentes anecdotes, de rencontres et de points de vue qui peuvent parfois trancher avec des projets décrits comme des lubies intellectuelles ou écolo !
Un ouvrage indispensable pour les amoureux des chevaux et les passionnés de voyage, bien que l'on regrette les nombreuses répétitions : cette petite géographie est en effet un patchwork de chapitres sans réels liens avec les autres, et qui donne donc souvent lieu à des redites.
Jean-Louis Gouraud nous propose une relecture de ses voyages dans les anciennes Républiques soviétique et le rôle clef du cheval en tant que symbole politique fort et pilier de l'identité d'un peuple (Cheval du Haut-Karabakh, Akhal Téké du Turkménistan), un amusant cours d'histoire où les mystères de la fin de la conquête de Gengis Khan sont examinés sous le prisme d'un historien équestre, une satire politique où un cadeau présidentiel manque de près de dévoiler un secret d'État, un récit presque épique de l'organisation par l'Unesco de faire revivre les routes de la soie...Ce bouquin fourmille d'informations, de truculentes anecdotes, de rencontres et de points de vue qui peuvent parfois trancher avec des projets décrits comme des lubies intellectuelles ou écolo !
Un ouvrage indispensable pour les amoureux des chevaux et les passionnés de voyage, bien que l'on regrette les nombreuses répétitions : cette petite géographie est en effet un patchwork de chapitres sans réels liens avec les autres, et qui donne donc souvent lieu à des redites.
Citations et extraits (5)
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Car, qu'on le déplore ou non, que cela choque ou pas ceux qui, chez nous, veulent transformer le cheval en animal de compagnie, en bête à calins ou en grosse peluche, la dure réalité est que lorsqu'une race équine, une variété chevaline ne sert plus à rien, elle disparait. Ce n'est peut-être pas une loi de la nature, mais c'est une loi de l'économie: lorsqu'il n'y a plus de débouchés pour un produit, on cesse de le produire.
Les garçons, eux, s'exercent au lance-pierre - et s'entrainent, très jeunes, à imiter leurs pères, dont l'essentiel des loisirs – preuve de l'appartenance à une haute et ancienne civilisation - consiste à regarder les femmes travailler. Dans mon bloc-notes de voyage, je retrouve cette remarque: «Il y a en Turquie quatre animaux de bât: les ânes, les chevaux, les mules et les femmes. »
Eh bien, non : le bon Dieu n'est pas infaillible. Il lui arrive, comme à tout le monde, de se tromper, d'hésiter, de bafouiller. Ainsi, lorsqu'il créa le cheval, Il n'en fut pas totalement satisfait. Il voulut d'abord rallonger les oreilles? Ce fut l'hémione. Il les rallongea encore : ainsi fût créé l'âne. Toujours pas satisfait, il essaya les rayures. Ainsi naquit le zèbre. Puis une sorte de longue corne au milieu du front : la licorne.
Mais ces essais, ces brouillons ne lui semblaient pas satisfaisants. Alors il créa l'akhal-téké. Il vit que, cette fois, tout était bien, que cette septième tentative était la bonne, et put enfin se reposer.
Voilà à peu près ce que croient les Turkmènes.
Mais ces essais, ces brouillons ne lui semblaient pas satisfaisants. Alors il créa l'akhal-téké. Il vit que, cette fois, tout était bien, que cette septième tentative était la bonne, et put enfin se reposer.
Voilà à peu près ce que croient les Turkmènes.
Je me retrouvai seul Frenchie d'un petit groupe de cavaliers britanniques remontés en pauvres canassons étiques venus visiter quelques vestiges anatoliens de la Grèce et de la Rome antiques. Et donc d'une Turquie d'avant les Turcs.
Elevé aussi bien au Turkménistan qu'en Iran, au Kazakhstan qu'au Daghestan ou en Kalmoukie, l'akhal-téké est un peu devenu à la Caspienne ce que le barbe est à la Méditerranée.
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