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EAN : 9782357610750
638 pages
FLBLB (20/11/2014)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur

Si la France occupe aujourd'hui un rang de première catégorie parmi les nations du monde, c'est qu'elle a su, par le passé, prendre part à la plus belle des entreprises humaines : la Colonisation. Cette histoire, que vous connaissez peut-être mal, nous a permis de manger des citrons et des bananes en toutes saisons depuis des générations. Les colonies françaises racontées parle général de Gaulle, de l'Amérique française à l'E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est fou tout ce que l'on ne nous apprend ni à l'école, ni au collège ni au lycée ! Le corps enseignant n'est pas à blâmer, loin de là. Cela ne fait juste pas partie du programme ou c'est « adapté ». Comme l'a montré dans Marc Ferro dans son ouvrage « Comment on raconte l'histoire aux enfants », l'enseignement de l'histoire est changeant et orienté politiquement car cela s'avère être un formidable moyen de formatage des futurs adultes.

Cette « Petite Histoire des Colonies Françaises de Gregory Jarry et Otto T. est un concentré d'humour vitriolé, rehaussé par des dessins percutants, simples d'aspect mais jamais simplistes. Ils ont travaillé longuement leur sujet avant d'éditer ainsi qu'en témoigne la liste bibliographique citée en fin d'ouvrage.

C'est percutant, déroutant, souvent éprouvant moralement d'injustice mais une fois de plus cela démontre que dans l'ancien monde comme sur les nouveaux continents, c'est toujours le même schéma : faire de l'argent à tout prix et à moindre coût et monter les « gnous » les uns contre les autres.

Je vous laisse en compagnie de De Gaulle pour entamer cette visite guidée qui commence avec la colonisation de la Floride. Les monarques concernés, qui préféraient bien souvent se consacrer à leur Terre de France et à guerroyer en Europe, n'étant plus disponibles.

Vous allez voir, c'est mieux qu'un roman, la réalité dépasse la fiction.
Il y a des Présidents encore de ce monde et des âmes grises.
Choisirez-vous la pilule bleue ou la pilule rouge ?
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Je comprends parfaitement que vous, tout comme moi avant d'emprunter le premier tome 'pour faire plaisir au gentil bibliothécaire', vous n'ayez pas envie de vous avaler une histoire exhaustive des colonies françaises, comprenant décolonisation et immigration par là-dessus.
J'avais tort, vous auriez tort.
Une lecture indispensable. Intelligente, caustique, pas du tout politiquement correcte. Les auteurs ont décidé d'aborder le sujet (ô combien sérieux) par le biais de l'humour décalé au second degré (au moins).
Chaque planche présente un texte illustré bourré d'ironie; lire entre les lignes, scruter les détails, ça décape! Même les couvertures et rabats proposent une petite histoire illustrée. Une abondante bibliographie complète ce livre.

Tiens, juste la présentation du tome 1, pour mieux saisir le ton général
"Petite histoire des colonies françaises passe en revue cinq siècles de colonisation en rentrant bien dans les détails pour qu'on ne loupe pas un seul aspect positif.
Petite histoire des colonies françaises est un livre sain, qui remet les choses à leur place. En plus il est distrayant et conviendra bien aux enfants, généralement mal renseignés sur ces questions.
Dans le premier des (...) tomes, le lecteur sera surpris de découvrir les bienfaits que nos ancêtres ont apportés en Amérique et dans les Antilles."

Une page

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Le site de l'éditeur, qui donnera les couvertures (et quelques planches) des cinq volumes (environ 130 pages chacun) que j'ai lus, intitulés tome 1, L'Amérique française, tome 2, l'Empire, tome 3, La décolonisation, tome 4, La Françafrique, tome 5, Les immigrés. La couverture plus haut est celle de l'intégrale.
Et la cinquantaine de premières pages, de quoi vraiment se faire une idée!
Interview de Gregory Jarry
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Les deux premières tomes content dans l'ordre chronologique la constitution de l'empire français, de la conquête des Amériques à l'indépendance d'Haïti, jusqu'à la prise de l'Algérie et les prémisses de la Grande guerre. le troisième s'intéresse plus particulièrement à la décolonisation, et les deux derniers aux relations de la France avec ses anciennes colonies, que ce soit sous le prisme de l'emprise économique dans le cas de la Françafrique ou de l'immigration et ses conséquences culturelles et sociales. La narration de cette geste de cinq siècles, rude et mouvementée, est confiée au général De Gaulle lui-même, suivi de François Mitterand, tous deux dotés d'un physique étonnement rond et barbu. C'est qu'il ne s'agit pas vraiment d'un cours d'histoire comme un autre. A quelques approximations près, tous les évènements rapportés sont véridiques. le ton est cependant donné dès l'introduction, loin des discours lénifiants sur les bénéfices supposés de l'entreprise coloniale, les auteurs ont pris le parti d'une ironie au vitriol qui n'oublie aucun fait déplaisant et criminel, passé ou actuel. le dessin minimaliste et expressif s'organise en vignettes ludiques et décalées soulignant le cynisme tranquille des présidents narrateurs, l'appétit de gloire et de richesses balayant tous les coûts humains. Il en résulte une série salutaire et décapante, à ne pas mettre entre toutes les mains - il faut pouvoir apprécier le second degré et l'humour noir - que je conseillerai à tous les publics amateurs d'histoire sociale et globale.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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critiques presse (1)
Telerama
10 décembre 2014
Grégory Jarry et Otto T. prennent les clichés du paternalisme colonial au pied de la lettre, pour mieux les déchiqueter par la superposition d'un texte tout en ironie elliptique, et d'un dessin minimaliste qui en donne une interprétation décalée, ludique, souvent absurde. Pour goûter cette satire enjouée, il va de soi que le lecteur est prié d'apporter son sens du second degré...
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, l'histoire des colonies françaises n'est pas une connaissance réservée à l'élite.
Tout Français a le droit d'apprendre ce qui s'est réellement passé, car ça finira forcément par se savoir un jour.
Nos colonies rayonnaient en Afrique et en Asie
dans les Indes et en Extrême-Orient, et même en Amérique.
Nous avons tissé des liens profonds
avec les indigènes, car nous avons
su nous intéresser à leurs coutumes
et à leurs ressources naturelles.
L'aventure coloniale n'est pas qu'une compilation
d'entreprises militaires ou commerciales.
C'est une grande œuvre collective,
Que la métropole a planifié de l'intérieur suivant trois
grands principes :
exploration
civilisation
et évangélisation.
Aujourd'hui l'Empire n'est plus,
mais la France est une terre d'accueil pour les immigrés de nos anciennes colonies,
pour les immigrés des colonies des autres pays,
et même pour les immigrés des pays qui n'ont jamais eu de colonie.
Tous nos immigrés sans
exception, qu'ils soient noirs, jaunes
ou belges, ont trouvé du travail,
Et ne font l'objet d'aucune
discrimination de la part
des vrais Français.
Si le monde d'hier n'est
pas devenu français,
Au moins la France du XXIème siècle
est-elle devenue mondiale.
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Durant l'hiver, Jacques Cartier eut une petite frayeur car ses hommes avaient les dents qui se déchaussaient et les gencives qui pourrissaient. Certains mouraient dans d'atroces souffrances. Jacques Cartier était bien embêté.

Il alla demandé conseil à ses amis les Iroquois qui éclatèrent de rire : "ça, wien du tout ! ça scowbut ! juste boiwe des tisanes d'écowce de cèdwe blanc !" Jacques Cartier fut content de l'entendre. Il annonça la bonne nouvelle à ses hommes, les sourires ne furent pas jolis à voir.
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Chap. 5 - Les Antilles.

En 1700, les Antilles comptaient 35.000 esclaves pour 15.000 blancs et en 1789, 650.000 pour 53.000 blancs. On évitait de donner ces chiffres aux colons canadiens : ils n'avaient pas besoin de ça pour devenir alcooliques, chez eux c'étaient les mêmes chiffres mais pour les castors.
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Isabelle, reine d'Angleterre, devint alors "la Louve de France". Dès qu'elle entendait parler d'une histoire de fesses, il fallait qu'elle mette son grain de sel. Un jour, elle dénonça les femmes de ses frères qui organisaient des parties de débauche en plein Paris, elles furent enfermées pour le restant de leurs jours, tandis qu'on dépeça les amants après les avoir émasculés.
( p 28)
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Chap. 5 - Les Antilles

Les colonies commencèrent à prospérer grâce au système des "engagés". De gros benêts sans fortune signaient pour travailler gratuitement pendant trois ans, moyennant une traversée, des vêtements propres et la promesse qu'au terme du contrat, on inverserait les rôles avec le maître. En 1642, la population blanche atteignait les 10.000 personnes dont 7.000 engagés.
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