La Roseraie des Cultures et des Arts - 8ème édition
Table ronde : "Tous des conquérants"
Invité(e)s :
- Bernard Lavallé, Professeur de civilisation hispano-américaine à la Sorbonne. Mondialement connu pour l'étude des effets de la colonisation sur les sociétés d'Amérique latine. Biographe de F. Pizarro et de B. de Las Casas chez Payot. Ouvrages qu'il signera avec « Au nom des Indiens ».
Titre de son intervention : « Francisco Pizarro, conquistador de l'extrême ».
Livre « Francisco Pizzaro, conquistador de l'extrême », aux Éditions Payot, 2004.
- Eric Freysselinard, Haut fonctionnaire, agrégé, énarque, inspecteur de l'administration, conseiller et directeur de cabinets ministériels, préfet, directeur des stages de l'ENA. Signera sa biographie d'Albert Lebrun.
Titre de son intervention : « Albert Lebrun : la conquête de l'héritage du dernier président de la III° République ».
Livre « Albert Lebrun, le dernier président de la III° République », aux Éditions Belin, 2013.
- Suzanne Varga, Agrégée, docteur d'État, Professeur des Universités, spécialiste de la littérature auriséculaire, auteur de biographies dont Lope de Vega (Fayard), grand prix de la biographie littéraire de l'Académie française et Philippe V, petit-fils de Louis XIV, prix Hugues Capet. Elle signera ces biographies ainsi que celle de « Sophie d'Espagne » et « Les 12 Banquets qui ont changé L Histoire ».
Titre de son intervention : « Sophie d'Espagne, une reine à la reconquête du trône des Bourbons ».
Livre « Sophie d'Espagne », aux Éditions Flammarion, 2015.
- Philippe le Guillou, Agrégé, doyen de l'Inspection Générale de Lettres Modernes, écrivain, auteur de nombreux essais et d'une trentaine de romans, essentiellement chez Gallimard, prix Médicis pour « Les Sept Noms du peintre », préside le Centre de l'imaginaire arthurien. Il signera entre autres ouvrages « Géographies de la mémoire », Gallimard, 2016.
Titre de son intervention : « Julien Gracq et Jean Guillou, rendez-vous à la conquête des abîmes et des cimes ».
Livre « Géographies de la mémoire », aux Éditions Gallimard, 2016.
- Jean Guillou, Titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache, compositeur, pianiste, organiste, concepteur d'orgues, pédagogue, Professeur honoraire de l'Université de Sarrebruck, écrivain, poète. Signera « L'Orgue, souvenir et avenir » (Symétrie), La Musique et Le Geste (Beauchesne), le Visiteur (Ch. Chomant).
Titre de son intervention : « La Musique et Le Geste » ou une dramaturgie musicale conquérante. Transcription syncrétique de la Fantaisie et Fugue sur le nom de B.A.C.H. (F. Liszt) exécutée aux grandes orgues de Saint-Eustache, le 18 avril 2015. Projection du film et de l'enregistrement réalisés par le L'Haÿssien Philippe Barbier.
Livre « La Musique et Le Geste », aux Éditions Beauchesne, 2012.
Icone livre « L'Orgue, souvenir et avenir », 4ème édition, Lyon, aux Éditions Symétrie, 2012.
-- Projection (extrait) du concert de Jean Guillou, aux grandes orgues de Saint-Eustache, le 18 avril 2015. Film réalisé par le L'Haÿssien Philippe Barbier.
Modératrice : Suzanne Varga.
http://www.laroseraiedescultures.fr/edition2016/mb-table-ronde-1-Tous_des_conquerants.html
Association "La Roseraie des Cultures et des Arts" le 3 septembre 2016 - Moulin de la Bièvre
Salon du Livre et des Arts de L'Haÿ-Les-Roses
http://www.laroseraiedescultures.fr
Réalisation : M.D'E
Suzanne Varga/5
3 notes
Résumé :
Cette biographie suit chaque étape de la vie de ce prince né à Versailles, petit-fils de Louis XIV, sa duré éducation, sa désignation comme roi d'Espagne et la manière dont il se naturalisa espagnol et se transforma en véritable roi de ce royaume inattendu. Tous les aspects, aussi bien personnels que publics, sont évoqués, même la passion de ce roi mélancolique pour la musique, les concerts solitaires qu'il se faisait donner et les récitals, pour lui seul, du fameux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Une bonne biographie est un bonheur inégalable, car elle fait revivre un homme du passé et son monde avec lui. Tout, dans la vie de Philippe V d'Espagne, est digne d'intérêt : l'éducation, à Versailles, d'un prince de sang royal, la formation de son goût, de sa foi, de son caractère et de son esprit ; l'expatriation, quand le jeune duc d'Anjou fut désigné par le testament de Charles II de Habsbourg, mort sans enfant, roi d'Espagne ; l'adaptation difficile à sa nouvelle nation, à ses nouveaux usages, la guerre civile et étrangère à laquelle il dut faire face, et enfin, les quarante-six ans de règne qui conduisirent ce souverain jusque loin dans le siècle des Lumières. Même la vie privée de ce prince, avec ses caractéristiques, rares mariages d'amour, dépressions, amour passionné de la musique, est extrêmement intéressante et le rend très attachant. Si les parties proprement politiques ou militaires de l'ouvrage sont parfois un peu arides, on est toujours sûr de rencontrer des pages passionnantes, où ne manque même pas la figure du fameux Farinelli. Un livre à lire...
Citations et extraits (1)
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(Entrée de Philippe V en Espagne, 1701). Sa formation religieuse profonde, accomplie, supposait assurément ces dévotieuses instances, ce zèle constant et sincère, bien que Fénelon, à l'instar de ce qu'il avait préconisé pour la musique, l'eût mis en garde et l'eût résolument détourné de telles pratiques fougueuses, de transports relevant, selon lui, des passions et, pis encore, des passions tristes. Avertissements qui restèrent lettre morte, car musique et dévotion mystique devinrent dorénavant des appuis indispensables pour sortir de lui-même et de ses angoisses. (...) Là, sous le portail (à Pampelune), il reçut à genoux et le dos courbé, le visage tourné vers le sol et les yeux fermés, les trois bénédictions du prélat et baisa la croix. Ce fut avec le même recueillement fervent et avec une dévotion exemplaire qu'il écouta dans une sorte d'extase, de vertige au ralenti, sur le carreau d'un prie-Dieu, au pied du grand autel, le Te Deum et le Salve Regina entonnés par l'évêque, chantés en faux-bourdon et repris par des milliers de bouches et de voix. Bien que sa prédilection musicale n'allât pas particulièrement pour la musique liturgique, on remarqua le brusque apaisement de toute sa personne, plongée dans une sorte d'état de rédemption, de salutaire assouvissement que lui procuraient ces deux inclinations majeures ici se trouvant liées et associées à cette attitude de prostration profonde, attitude, comme on le sait, privilégiée des mélancoliques. Quoi qu'il en soit, ses sujets espagnols étaient extrêmement touchés et, voyant en lui comme une sorte de miroir de l'Espagne mystique, ne cessaient de rendre grâce à Dieu de leur avoir donné un tel roi.
pp. 138-139
pp. 138-139
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