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EAN : 9782600057851
327 pages
Droz (17/03/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Chevalier dévoreur d’espace, zélateur infatigable de la croisade, homme sans frontières, conseiller des princes, Philippe de Mézières est l’illustration exemplaire d’une certaine idée de l’Europe. Le mot n’existe pas au Moyen Age dans son acception moderne : la diversité des langues et des intérêts laisse peu de place à une interprétation unique. Face aux assauts des Infidèles, aux guerres et aux épidémies, la chrétienté s’interroge, cherche à se réformer, cartograp... >Voir plus
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Philippe de Mézières (vers 1325- 1405) apparaît comme un véritable "citoyen" européen avant l'heure. Encore faut-il nous entendre sur ces termes et les ramener à la dimension que Mézières leur donna, intéressé qu'il était à ramener les rois et princes d'Occident sur le chemin de la Terre Sainte alors que ces derniers avaient perdu, pour beaucoup, l'habitude de s'y rendre, au moins depuis Saint Louis et Frédéric II de Hohenstaufen. Homme de culture, homme d'action, serviteur du pouvoir chypriote comme chancelier du roi Pierre 1er, il fut un infatigable militant de l'esprit de Croisade, accompagnant le souverain en Égypte dans son aventure alexandrine en 1365. L'expédition commença bien, mais les ardeurs des hommes d'armes retombèrent dès qu'ils furent chargés de butin. Revenu en Europe, Philippe de Mézières se trouvait à Venise lorsqu' il apprit la triste fin de Pierre de Lusignan, son maître, qui avait péri assassiné en 1369. Après un passage en Avignon, il gagna Paris, où l'attira le roi Charles V le Sage, qui désirait faire de lui le précepteur de son fils aîné, le futur Charles VI. Il prit résidence tout près de Charles V, entre l'hôtel Saint-Pol et le couvent des Célestins. Quand le Sage roi mourut en 1380, Philippe quitta la vie publique et se réfugia chez les Célestins pour y écrire, notamment son Songe du Vieil Pèlerin. Il mourut en 1405, laissant une oeuvre écrite importante.
Pour que son idée de Croisade eût pu voir le jour, il aurait fallu que les Européens commençassent par se réconcilier durablement entre eux, notamment les Anglais et les Français entrés en conflit en 1337 et provisoirement en paix apparente en 1360 avec les traités de paix de Brétigny et de Calais, consécutifs à la défaite de Poitiers-Maupertuis en 1356 et à la capture de Jean le Bon par le Prince Noir. Mais cette dernière opportunité fut manquée et quand se ralluma la guerre en 1369, la belle chimère de la Croisade disparut comme mirage devant les yeux (il faudra attendre celle de Nicopolis pour que le rêve soit repris de façon éphémèrepar Jean Sans Peur en 1396).


François Sarindar, auteur de Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (2019)
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Vidéo de Joël Blanchard
Storia Voce - 11 mars 2020 La fin du Moyen-Age ou le temps de l’effervescence
Alors que la France connaît un répit dans la guerre de Cent ans grâce aux victoires de Du Guesclin et de Charles V le Sage, un crime traumatise le pays : l’assassinat du duc d'Orléans, frère unique du roi Charles VI, le 23 novembre 1407. Il est vengé dans le sang, le 10 septembre 1419 par les Armagnacs qui assassinent Jean sans Peur. Dans l'imaginaire, ces épisodes ont contribué à donner au Moyen-Age son image désolante et sa pale figure. La société de Charles VI, de la fin du Moyen-Age siècle est souvent brandie comme l'image d'Epinal appropriée pour illustrer l’obscurantisme des temps médiévaux, le caractère glauque et sombre de l'Ancien-régime : entre crises, pestes, guerres, révoltes paysannes et tensions princières. Ce n’est pas pour rien que Michelet parlait de cette période comme de « l’agonie du Moyen-Âge ». Mais, c’est aussi et surtout un temps de débats : théologiques, politiques mais aussi poétiques. Un temps marqué par la naissance de l’Etat moderne et la redéfinition du pouvoir. On y voit émerger sur la scène politique, de puissants acteurs spirituels et intellectuels. Alors que certains contestent les rapports de pouvoir, le gouvernement politique s'ajuste. Des crises traversent le pays et en même temps, encouragent la production littéraire et artistique. Bref, la fin du Moyen-Âge est autant une période de remise en question qu'une ère aux perspectives idéologiques et philosophiques nouvelles : un temps et une société en pleine effervescence. Joël Blanchard est interrogé par Mari-Gwenn Carichon pour nous raconter la fin du Moyen-Age loin des caricatures.
Notre invité : Joël Blanchard est historien médiéviste. Egalement professeur de littérature au Mans, il a travaillé sur plusieurs figures médiévales (Saint Louis, Louis XI, Philippe de Commynes) et commenté des écrits de l'époque médiévale. Il nous propose avec La fin du Moyen-Age (janvier 2020, Perrin, 342 pages, 16.99 €) une approche renouvelée d'une période cruciale de l'histoire de France en insistant sur les sources littéraires.
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