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Phitanie tome 2 sur 3
EAN : 9782365386128
304 pages
Rebelle Editions (24/03/2017)
4.46/5   14 notes
Résumé :
Alors que la Rébellion est plus affaiblie que jamais, Héloïne devra affronter ses démons pour se venger de Valdaraus. Accompagnée d'Arthus et Emmeran, elle va partir à la rencontre des autres royaumes pour les rallier à leur cause. Mais ce nouveau voyage sera semé d'embûches et il n'est pas certain que toutes les découvertes qu'il réserve aux Rebelles soient de bon augure...
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Les quatre royaumes, un titre pareil, tu t'attends au guide touristique complet de la Terre creuse. Et… hum… oui et non. Il sera surtout question d'un royaume, Urdyvta, terme pas accepté au Scrabble et c'est bien dommage, parce que sur un mot compte triple avec le Y doublé, 90 points tomberaient dans la musette.
Je t'entends d'ici crier au scandale. Un seul royaume au lieu des quatre promis ?!? Alors, déjà, pas la peine de brailler, je ne suis pas sourd et de toute façon, je ne peux pas t'entendre. Ensuite, un royaume occupe le gros du bouquin, oui, mais pas tout le bouquin.
Et là, je dis idée maligne, le retour. La grosse erreur aurait été qu'Héloïne visite les patelins à tour de rôle, chacun pendant un quart du roman. Aller simple pour une structure répétitive, le bide narratif. Tu imagines ? Elle va dans le premier royaume pour demander l'aide du souverain, rebelote dans le second royaume, et ainsi de suite. le plan bateau par excellence, à côté le thèse-antithèse-gloubiboulguèse passerait pour un monument de rhétorique.
Si l'Urdyvta se taille la part du lion, on en apprendra beaucoup sur les régions frontalières à travers les pérégrinations d'Héloïne et ses compagnons. Quant aux autres royaumes proprement dits, l'auteur distille des informations par le biais de personnages qui en sont originaires ou y ont voyagé. Plus intéressant à mon sens de brosser ainsi par petites touches que pouf on arrive dans le patelin et vlan gros placard descriptif en mode Wikipedia.
Ce parti pris narratif était le meilleur choix possible pour aborder l'ensemble des royaumes. J'applaudis des deux mains, parce qu'avec une seule, ça marche moins bien.
Nul doute qu'on aura encore de quoi se mettre sous la dent au prochain tome qui devrait démarrer sur les terres du roi Aoncrin.


En avançant dans L'autre monde, j'avais eu peur d'un univers trop dans le noir et blanc. Alors oui, d'un côté il y a les gentils rebelles et de l'autre le méchant tyran, difficile de nier le parfum manichéen qui flotte sur la Phitanie. La frontière dans ce deuxième tome est déjà moins nette. La description des us et coutumes d'Urdyvta a de quoi révolter… tout en se tenant. On comprend certains choix à défaut de les approuver. Je ne vais pas m'étaler sur le détail pour ne pas te raconter le bouquin, c'est le boulot de l'auteur pas le mien.
Là encore, choix intéressant d'apporter une note d'ambivalence. Les aventures d'Héloïne ne mettent pas en scène un énième Voldemort versus les Bisounours. Cet autre monde affiche un Côté obscur même chez les “gentils”, parce qu'un Etat gentil, ça n'existe pas. Pour rester dans la veine grecque dont la mythologie fournit une source d'inspiration au roman, je vais comparer avec l'Athènes classique. On nous bassine à l'envi du berceau de la démocratie, super glop, mais dans le genre société inégalitaire, sacré modèle aussi, qui pratique l'esclavage et exclut les femmes de la vie politique.
Si la série n'a pas vocation à devenir la version fantasy des Lettres persanes, ce saupoudrage de relativisme culturel ainsi que le “tout n'est pas rose chez les gens bons” apportent une touche bienvenue de maturité et de profondeur.


On en dira autant de la faculté de l'auteur à malmener ses personnages qui en prennent plein la tronche : blessés, torturés, tués, perdus dans le désert, affamés… Un jour, le prénom Tiphaine fera trembler comme ceux d'Attila et Ivan IV. La différence, c'est qu'elle maltraite pour de faux, sur papier.
Vu le destin de certains personnages, la bande de rebelles court un risque réel, ce qui augmente d'autant l'attachement pour eux et le choc de leurs mésaventures. Comme quand Tolkien bute Boromir : on se dit que d'autres membres de la Compagnie de l'Anneau pourraient y passer. Partant, il s'installe une vraie tension, pas un ersatz à base de danger “mortel” bidon dont tout le monde réchappera avec au pire un bobo au genou et un bisou magique par-dessus.
Là où beaucoup de titres orientés ado te sortent du 6-8 ans gentillet, Phitanie ne se borne pas à de la légèreté Disney. La gravité s'invite aussi à la noce quand il le faut.


Si cette série est assez éloignée de mes lectures actuelles de fantasy, elle parvient à me plaire en réveillant la nostalgie des premières armes, quand il y avait tant à découvrir dans les mondes imaginaires.
Avec ce deuxième tome, Croville confirme la bonne impression laissée par L'autre monde. Cette suite a su me captiver à la fois par les aventures qu'elle met en scène et surtout par son écriture intelligente.
Lien : https://unkapart.fr/phitanie..
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Lorsque ce second tome est enfin arrivé dans la boite aux lettres, j'ai dû prendre sur moi pour ne pas me jeter aussitôt dessus : j'avais d'autres engagements à tenir dans un délai bien plus court. Mais ce fut vraiment difficile : la fin du premier tome laisse le lecteur dans une telle incertitude, un tel désarroi, que l'attente était presque insoutenable ! le côté positif des choses, c'est que cela m'a permis de garder un rythme de lecture remarquablement soutenu en dépit de ma forme plus que moyenne ! J'ai donc profité de ce fantastique élan de motivation qu'engendrait le désir irrésistible de connaitre la suite de l'histoire et je me suis interdit de commencer ce second tome avant d'avoir terminé pour de bon mon devoir de latin … Bon, honnêtement, hier, pour me donner du courage, j'ai lu quelques chapitres … mais aujourd'hui, je me suis tenue à cette bonne résolution et j'ai enfin réussi à mettre le point final à cet interminable devoir … et j'ai enfin pu lire !

Après la terrible attaque qui a failli couter la vie à Héloïne, la Rébellion est plus faible que jamais, tandis que l'armée de Valdaraus ne cesse de grossir. Arthus et Emmeran en sont persuadés : pour contrer la puissance du tyran et l'empêcher de parvenir à ses funestes fins, les Rebelles doivent gagner le soutien des autres Royaumes. Accompagnés d'un guérisseur et d'un membre du Conseil des Moundis, les trois jeunes gens vont ainsi quitter Phitanie afin d'aller s'entretenir avec les dirigeants des trois pays frontaliers. Et malgré les embuches qui parsèment leur chemin, malgré les démons intérieurs qu'ils ont tous à affronter, il est hors de question pour eux d'échouer dans cette mission …

Il y a deux types de sagas : celles dont le premier tome est tout simplement captivant mais qui s'épuisent au fur et à mesure, et celles qui au contraire sont de plus en plus fantastiques au fil des tomes. Et indéniablement, Phitanie fait partie de cette seconde catégorie : si j'avais beaucoup aimé le premier volume, j'ai tout simplement eu un coup de coeur pour cette suite ! Si le premier tome avait pour vocation d'introduire contexte et personnages, le présent ouvrage remplit à merveille son nécessaire devoir d'approfondissement ! Dès les premières pages, cette impression s'impose à moi : quelle évolution par rapport au premier ! L'auteur a pris confiance en elle, cela se ressent dans tous les domaines : la gestion du rythme, des dialogues, l'affirmation des personnalités complexes des personnages, l'introduction de toujours plus de coups de théâtre, la mise en place de sous-intrigues bien plus subtiles et fines … et surtout, une plume encore plus magnifique qu'auparavant, un régal à lire, un style vraiment unique qui m'a transportée du début à la fin !

Une fois encore, je vais me baser sur les propos de mes collègues blogueurs pour structurer mon argumentation. Beaucoup mettent l'accent sur la « discordance » entre le titre et le récit et regrettent amèrement que ce tome se nomme « les quatre royaumes » alors qu'un seul d'entre eux est véritablement exploré. Déjà, n'oublions pas que Phitanie fait partie de ces quatre royaumes : puisque l'objectif premier de nos protagonistes est de le sauver, il est présent tout au long du récit dans leurs coeurs et leurs esprits même s'ils le quittent assez rapidement au début de l'intrigue. Ensuite, effectivement, l'accent est mis sur un d'entre eux, et nos compagnons ne rentrent dans le troisième que dans les tous derniers chapitres, sans avoir posé le pied dans le dernier. Mais contrairement à d'autres lecteurs, cela ne m'a nullement choquée : j'aurai justement été bien déçue si Héloïne et ses amis parvenaient à rallier à leur cause les trois souverains en l'espace de quelques centaines de pages uniquement ! Cela aurait été à la fois trop rapide et trop facile. Il faut ici considérer le titre comme l'idéal poursuivi par les héros : les quatre royaumes unis afin de destituer un gouvernant qui représente un danger pour tous les peuples de ce monde souterrain. Il s'agit de l'objectif, et dans ce sens je trouve le titre parfaitement approprié !

En effet, vous l'aurez compris à travers le résumé et le paragraphe précédent, tout ne va pas marcher comme sur des roulettes pour Héloïne, Arthus et Emmeran. L'auteur a pris la merveilleuse décision de ne rien épargner à ses personnages : entre la nature hostile (leur pérégrination n'est pas une promenade de santé, ils devront déjà se battre contre les éléments et leurs propres limites physiques pour atteindre leur objectif purement géographique), leurs faiblesses psychologiques (ils ont tous leur démon intérieur à vaincre, ou tout du moins à faire taire temporairement, afin de pouvoir avancer), et bien évidemment la confrontation avec autrui et ses propres convictions qui ne servent pas toujours leurs objectifs, ils auront bien du mal à s'en sortir ! Et c'est tant mieux : rien de tel que de l'incertitude, des erreurs et des défaites pour pimenter une intrigue et faire monter remarquablement la tension dramatique ! Il y aura du sang et des larmes, mais également énormément de remises en question et de peur à surmonter, des épreuves autant physiques que mentales qui équilibrent admirablement ces deux facettes du récit : la quête de soutien pour la Rébellion et la quête d'identité pour Héloïne.

Héloïne reste par ailleurs une héroïne que j'apprécie de plus en plus : bien différente d'une Katniss Everdeen qui semble être indestructible, Héloïne affirme au contraire cette fragilité qui fait tout son charme. Elle ne parvient pas à surmonter le choc d'avoir tué un homme, cette mort la hante tout autant que celle des rebelles tombés au combat … j'aime cet état d'esprit. Trop souvent, dans les récits pour adolescents et jeunes adultes actuels, je trouve que les personnages principaux s'habituent bien trop facilement à ôter la vie. Alors merci Tiphaine pour ce trait de caractère d'Héloïne : il est tellement plus facile de s'attacher et de s'identifier à une jeune fille sensible qui ne supporte par la souffrance infligée volontairement à autrui. de la même façon, Héloïne ne se sent pas encore prête à « aller plus loin » avec Emmeran, et cela la rend particulièrement vulnérable : elle a toujours en elle cette crainte de décevoir son petit amour, cette peur de le voir partir avec une autre à cause de son blocage. Déjà, je trouve ça top de présenter une jeune fille qui a du mal avec la sexualité - car c'est finalement le cas de bien des adolescentes, contrairement à ce que la société actuelle tend à faire croire dans son imaginaire collectif -, mais surtout, je trouve cela fantastique qu'Emmeran comprenne ceci et la rassure : il ne la forcera pas … et surtout, même si elle ne parvient jamais à franchir le cap, il ne la quittera pas pour cela. Merci beaucoup Tiphaine pour cette romance atypique mais tellement, tellement plus saine lorsque l'on s'adresse à de jeunes lecteurs ! L'amour, le vrai, n'a à mes yeux pas besoin de se « prouver » au lit : il se vit dans les petites attentions de tous les jours et dans les sentiments uniquement. Merci Tiphaine, finalement, pour avoir osé sortir des sentiers battus !

En bref, et je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, entre ce second tome et moi, le coup de foudre a été immédiat. Ce fut un réel plaisir de retrouver Héloïne, mais également Arthus et Emmeran que j'apprécie énormément (je suis toujours sous le charme de la belle amitié fraternelle qui unie Arthus et Héloïne, et je persiste à croire que leur symbiose cache quelque chose), et aussi de rencontrer de nouveaux personnages, d'explorer de nouveaux horizons … Ce tome est celui du voyage, autant géographique qu'intérieur, et pourtant on ne s'ennuie pas une seconde, grâce aux nombreux rebondissements et à l'importance des enjeux. Je ne regrette qu'une seule chose, finalement : que le prochain tome ne soit pas déjà sorti et en ma possession ! Car si la fin du premier tome était déjà frustrante, là, elle est tout simplement atroce. C'est cruel que de laisser tes lecteurs face à une fin pareille, Tiphaine !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Les quatre royaumes, un titre pareil, tu t'attends au guide touristique complet de la Terre creuse. Et… hum… oui et non. Il sera surtout question d'un royaume, Urdyvta, terme pas accepté au Scrabble et c'est bien dommage, parce que sur un mot compte triple avec le Y doublé, 90 points tomberaient dans la musette.
Je t'entends d'ici crier au scandale. Un seul royaume au lieu des quatre promis ?!? Alors, déjà, pas la peine de brailler, je ne suis pas sourd et de toute façon, je ne peux pas t'entendre. Ensuite, un royaume occupe le gros du bouquin, oui, mais pas tout le bouquin.
Et là, je dis idée maligne, le retour. La grosse erreur aurait été qu'Héloïne visite les patelins à tour de rôle, chacun pendant un quart du roman. Aller simple pour une structure répétitive, le bide narratif. Tu imagines ? Elle va dans le premier royaume pour demander l'aide du souverain, rebelote dans le second royaume, et ainsi de suite. le plan bateau par excellence, à côté le thèse-antithèse-gloubiboulguèse passerait pour un monument de rhétorique.
Si l'Urdyvta se taille la part du lion, on en apprendra beaucoup sur les régions frontalières à travers les pérégrinations d'Héloïne et ses compagnons. Quant aux autres royaumes proprement dits, l'auteur distille des informations par le biais de personnages qui en sont originaires ou y ont voyagé. Plus intéressant à mon sens de brosser ainsi par petites touches que pouf on arrive dans le patelin et vlan gros placard descriptif en mode Wikipedia.
Ce parti pris narratif était le meilleur choix possible pour aborder l'ensemble des royaumes. J'applaudis des deux mains, parce qu'avec une seule, ça marche moins bien.
Nul doute qu'on aura encore de quoi se mettre sous la dent au prochain tome qui devrait démarrer sur les terres du roi Aoncrin.

En avançant dans L'autre monde, j'avais eu peur d'un univers trop dans le noir et blanc. Alors oui, d'un côté il y a les gentils rebelles et de l'autre le méchant tyran, difficile de nier le parfum manichéen qui flotte sur la Phitanie. La frontière dans ce deuxième tome est déjà moins nette. La description des us et coutumes d'Urdyvta a de quoi révolter… tout en se tenant. On comprend certains choix à défaut de les approuver. Je ne vais pas m'étaler sur le détail pour ne pas te raconter le bouquin, c'est le boulot de l'auteur pas le mien.
Là encore, choix intéressant d'apporter une note d'ambivalence. Les aventures d'Héloïne ne mettent pas en scène un énième Voldemort versus les Bisounours. Cet autre monde affiche un Côté obscur même chez les “gentils”, parce qu'un Etat gentil, ça n'existe pas. Pour rester dans la veine grecque dont la mythologie fournit une source d'inspiration au roman, je vais comparer avec l'Athènes classique. On nous bassine à l'envi du berceau de la démocratie, super glop, mais dans le genre société inégalitaire, sacré modèle aussi, qui pratique l'esclavage et exclut les femmes de la vie politique.
Si la série n'a pas vocation à devenir la version fantasy des Lettres persanes, ce saupoudrage de relativisme culturel ainsi que le “tout n'est pas rose chez les gens bons” apportent une touche bienvenue de maturité et de profondeur.

On en dira autant de la faculté de l'auteur à malmener ses personnages qui en prennent plein la tronche : blessés, torturés, tués, perdus dans le désert, affamés… Un jour, le prénom Tiphaine fera trembler comme ceux d'Attila et Ivan IV. La différence, c'est qu'elle maltraite pour de faux, sur papier.
Vu le destin de certains personnages, la bande de rebelles court un risque réel, ce qui augmente d'autant l'attachement pour eux et le choc de leurs mésaventures. Comme quand Tolkien bute Boromir : on se dit que d'autres membres de la Compagnie de l'Anneau pourraient y passer. Partant, il s'installe une vraie tension, pas un ersatz à base de danger “mortel” bidon dont tout le monde réchappera avec au pire un bobo au genou et un bisou magique par-dessus.
Là où beaucoup de titres orientés ado te sortent du 6-8 ans gentillet, Phitanie ne se borne pas à de la légèreté Disney. La gravité s'invite aussi à la noce quand il le faut.

Si cette série est assez éloignée de mes lectures actuelles de fantasy, elle parvient à me plaire en réveillant la nostalgie des premières armes, quand il y avait tant à découvrir dans les mondes imaginaires.
Avec ce deuxième tome, Croville confirme la bonne impression laissée par L'autre monde. Cette suite a su me captiver à la fois par les aventures qu'elle met en scène et surtout par son écriture intelligente.
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Étant donné que j'avais vraiment beaucoup aimé le premier tome, je n'ai pas hésité un instant avant de me procurer le tome 2 pour le lire presque dans la foulée. J'avais vraiment adoré l'univers crée par l'auteure, et Héloïne m'avait aussi pas mal touchée. de ce fait, j'ai commencé ce tome 2 avec beaucoup d'attentes et très positives. Bien que j'ai relevé quelques faiblesses, il n'en est pas moins que j'ai adoré cette suite, et que j'ai hâte de pouvoir lire le dernier tome, afin d'avoir toutes les réponses à mes questions.

Alors que la guerre a éclaté et que la Rébellion est plus affaiblie que jamais, Héloïne va devoir affronter ses démons pour se venger de Valdaraus. Accompagnée d'Artus et d'Emmeran, elle va partir à la rencontre des autres royaumes, afin de les rallier à leur cause. Mais ce voyage ne sera pas de tout repos, et quelques déconvenues vont venir leur mettre des bâtons dans les roues...

Comme le tome 1 a été lu récemment, j'avais toujours en tête l'intrigue et ce qu'il s'y était passé, me permettant ainsi de replonger immédiatement dans cet univers. Nous retrouvons une Héloïne affaiblie, triste et en colère. La première bataille est passée et à causé plus de morts et de blessés qu'escompté. L'attaque surprise de Valdaraus les a affaiblis, et peu de ceux de la Rébellion y ont survécu. Touchée par ce qu'il s'est passé, Héloïne a du mal à s'en remettre. Et pourtant, elle va devoir se relever, si elle veut suivre ses amis à travers les royaumes.

Ce second opus est plus centré sur la psychologie des personnages, sur ce qu'ils ressentent et surtout, comment ils font chacun de leur côté pour surmonter le drame qu'ils ont vécu. Bien que leur douleur soit chacune à un stade différent, ils ont la même optique : se venger de leur ennemi, mais surtout mettre un point finale à cette guerre inutile. Ce voyage à travers les royaumes sera leur seule manière d'y parvenir. Néanmoins, au cours de leurs pérégrinations, ils vont découvrir que rien n'est simple et que tout se paye.

Et c'est clairement cela le point fort de ce tome 2 : l'auteure va au bout des choses, au risque de blesser ou tuer ses personnages, et faire souffrir ses lecteurs qui ont pris le temps de s'attacher à certains des personnages. On sent aussi avec ce second opus que la plume de l'auteure s'intensifie et qu'elle enfin trouvé sa petite marque de fabrique, qui fait qu'elle est unique, et bien à elle. Elle se bonifie et grandit pour nous offrir un tome 2 vraiment intéressant.

Néanmoins, pour moi, un petit point noir ressort de ce second tome : l'histoire des quatre royaumes. Bien que l'intrigue soit très bien menée et prenante, il n'en est pas moins que ces quatre royaumes ne sont pas tous présents ici. Je trouve justement que leur visite n'est pas très bien équilibrée. Je m'explique : pour ce qui est du premier royaume, l'auteure a vraiment pris le temps de poser ses bases, de créer une véritable intrigue à l'intérieur de ce lieu, pour nous faire comprendre son fonctionnement et les réactions des personnages. Et je dois avouer que cette idée était véritablement bien trouvée, rien à redire dessus. Néanmoins, le temps qu'elle a pris à le décrire s'est vu trop long par rapport aux autres.

Une fois terminé avec ce premier royaume, la visite des deux autres a été trop expéditive pour moi. Pourquoi ne pas avoir pris le temps de décrire autant que le premier, au risque d'avoir une centaine de pages de plus ? Ce qui ne m'aurait pas déplu, de mon côté. J'ai vraiment trouvé dommage que les deux autres royaumes aient été autant mis de côté et passés aussi rapidement, par rapport au premier. Et le quatrième royaume, comme le disait le titre, il est passé où ? À moins que ce quatrième ne soit rien d'autre que Phitanie, dans ce cas-là, je n'ai rien dit, et je retire ma question !

L'autre petit point noir que je peux citer, c'est la romance. Si habituellement j'adore en trouver dans les romans, là, je l'ai trouvée vraiment trop présente. J'avais l'impression qu'elle était plus là pour combler les blancs qu'il y aurait pu avoir, et en plus de cela, je ne l'ai pas trouvée naturelle, et c'est bien dommage, car c'est un beau couple que ces deux personnages forment. Je pense que l'amener avec plus de subtilité aurait été plus naturel. Néanmoins, l'amitié entre Artus et Héloïne, elle, était très agréable ! Leur lien se bonifie avec le temps, et devient vraiment de plus en plus solide. On sent à quel point ils s'aiment profondément, comme un frère aimerait sa soeur, et inversement. D'autres personnages apparaissent évidemment dans ce tome, mais le fait de les découvrir soi-même apporte quelque chose de plus à l'histoire !​

​En résumé, un second tome qui m'a plu, même si l'équilibre entre les quatre royaume n'était pas très bien mis en place. Un royaume plus décrit que les autres, et ces derniers se voyaient décrits en à peine quelques pages, contre plusieurs chapitres pour le premier. Une romance aussi qui m'a un peu dérangée, car pas vraiment naturelle à mes yeux. Néanmoins, j'ai passé un très bon moment de lecture, et l'intrigue tient en haleine de bout en bout. L'auteure nous offre une fin assez horrible, qui nous fait nous poser encore plus de questions, et qui donne envie de lire le dernier tome !
Lien : http://lire-une-passion.weeb..
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Le tome 1 m'avait plu, malgré plusieurs défauts. J'ai donc démarré la lecture du second tome avec envie.

On retrouve tous les personnages du premier livre, et quelques nouveaux viennent s'y greffer. Les anciens sont toujours attachants, et on a déjà appris à les aimer dans le premier tome. Ils le deviennent encore plus dans celui-ci. J'ai beaucoup apprécié l'évolution d'Héloïne d'ailleurs. Arthus est un peu mis en retrait, compensé par la mise en avant d'Emmeran. C'est à la fois dommage pour Arthus, un personnage que j'aime beaucoup, mais positif pour Emmeran, qui peut s'exprimer librement dans ce nouveau chapitre ! L'auteure insiste un peu moins sur son côté Apollon, et le personnage est plus travaillé, plus charismatique, plus fort dans le récit.
Les quelques nouveaux sont assez froids de prime abord, ce qui contraste beaucoup avec le groupe déjà formé par Héloïne et ses camarades, mais j'ai trouvé ça bien ! Jusqu'au bout, on sent qu'il peut y avoir un retournement de situation avec l'un deux. Au fil des pages, j'ai évidemment beaucoup aimé Traest, un médecin, gros, un peu gauche, mais courageux et sympathique.
Je regrette également un peu l'absence de Maty, la grand-mère d'Arthus, à part au tout début du livre, même si cela fait sens dans le récit.

Au niveau du récit, on retrouve ici une vraie trame, avec un fil conducteur, qui guide la lecture du début à la fin. On peut donc oublier le problème de rythme du premier tome avec ses deux parties trop distinctes ! le rythme a été une vraie force de ce nouvel opus. Il n'y a quasiment pas de temps morts, et les personnages voyagent un peu partout afin de remplir leur mission. Évidemment, le lecteur voyage aussi.
« Les quatre royaumes » est aussi plus descriptif que son prédécesseur, et les paysages sont bien plus marqués et marquants. Les différents lieux rencontrés le sont aussi, pour le plus grand plaisir de mon imagination.
Un défaut me vient quand même à l'esprit en ce qui concerne le rythme : j'ai trouvé certains trajets très longs, et peut-être un peu trop riches en événements.

En ce qui concerne l'histoire, je l'ai trouvé très bonne. Passées toutes les incompréhensions du premier tome, l'univers est parfaitement ancré dans celui-ci. Comme dit plus haut, les descriptions, un peu plus riches, ont vraiment aidé aussi. La carte présente en début de livre est évidemment une aubaine !
La magie prend aussi un peu plus de place dans « Les quatre royaumes« . Elle devient un peu moins mystique, ou cérémonieuse, et représente un véritable atout pour ceux qui la maitrisent. Elle est cependant toujours parfaitement dosée, et n'envahit pas le récit de sa présence.

J'ai beaucoup aimé le début du livre, et les passages en Urdyvta, un royaume où les femmes sont les seuls maîtresses. C'est au final une société subtile, qui échappe à beaucoup de clichés qui auraient été faciles entre les relations homme-femme.

Les quatre royaumes m'a vraiment plu, plus que le premier tome. Son univers mieux intégré, ses descriptions plus riches, et ce sentiment d'avoir un réel fil conducteur au récit m'ont vraiment donné beaucoup de plaisir à lire ce roman.


Retrouvez la critique complète sur le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/phitanie-tome-2-quatre-royaumes-tiphaine-croville/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Elle laissa son regard glisser vers la droite et s’arrêta sur les dagues. Un muscle de sa joue tressauta. Elle porta instantanément sa main sous sa poitrine, où sa cicatrice ondulait. Elle ferma les yeux et prit une profonde bouffée d’air frais. Elle devrait se reprendre.
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Alors qu'il remontait lui embrasser la bouche de ses lèvres fiévreuses, Héloïne sentit qu'il abandonnait sa poitrine pour descendre ses doigts jusqu'à sa culotte. Doucement, mais sans aucune hésitation.
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Il suffisait de vouloir, il suffisait de savoir, et tout ce qu'elle voudrait se réaliserait.
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Il suffisait de vouloir, il suffisait de savoir, et tout ce qu'elle voudrait se réaliserait.
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